jeudi 13 septembre 2012

Ma règle d’or : pas de dialogue avec le FN


La semaine dernière, les propos de Nicolas Dupont-Aignan sur le Front National ont déclenché une grosse polémique sur laquelle je n’ai voulu revenir qu’après en avoir discuté en interne. Deux commentaires : il faut veiller à bien rester sur ce que NDA a dit, et le FN reste, pour moi, totalement infréquentable.

Un parti, ce n’est pas ses électeurs

J’ai toujours distingué les électeurs du FN du parti. Il faut écouter les électeurs, même dialoguer avec eux, essayer de comprendre les raisons de leur vote, le respecter, même si on essaie de les convaincre de l’impasse qu’il représente. D’ailleurs, quand Sophia Aram les avait insultés, j’avais dénoncé ses déclarations. Je crois, que, comme Todd l’avait souligné, ils sont surtout maheureux politiquement, et j’ajouterai, en colère, devant des grands partis qui les laissent à la merci des conséquences de la globalisation néolibérale. C’est bien pour cela que le vote FN est un vote social.

Dialoguer avec les électeurs est une chose, mais dialoguer avec le parti en est une autre, radicalement différente. Certes, des conditions strictes (non réunies à ce jour, et sans doute jamais) sont posées à ce dialogue mais ce coup médiatique me met mal à l’aise. Pour moi, on débat avec le FN, on ne dialogue pas avec lui, même de manière hypothétique. Car un dialogue peut indiquer une possibilité d’accord. Et c’est dommage car nous avions été plus clair que l’UMP lors des élections législatives et avions évité toute ambiguité. Il est donc malheureux de brouiller notre message.

De plus, il faut être clair, quand un parti dix fois plus petit qu’un autre évoque un dialogue avec ce dernier, cela donne fortement l’impression qu’il est prêt à lui donner un coup de main ou le rallier, même si cela est faux ici. En outre, comment expliquer aux électeurs pourquoi nous soutenir plutôt que le FN si on semble s’en rapprocher ? Par delà le jugement que l’on porte à l’égard de ce parti (je vais y revenir), je crois que c’est un véritable suicide électoral. Le rapport de force actuel rend le discours totalement inintelligible et, pire, il semble donner une caution positive au FN.

Le loup déguisé en blonde ?

Le problème pour moi est que je refuse d’apporter le moindre concours à un parti d’extrême-droite comme l’est le Front National. Comme je l’avais expliqué en mars, si j’ai pris ma carte du RPR à 17 ans, quelques mois après, ma première prise de parole publique (dans mon lycée) a été pour dénoncer le danger que représentait le parti de Jean-Marie Le Pen. J’ai toujours combattu ce parti, comme l’illustrent mes prises de position entre les deux tours des élections cantonales de 2011, pendant la campagne présidentielle ou entre les deux tours des législatives et cela ne changera pas.

Car il est bien évident que les extrémistes cherchent à apparaître plus modérés pour attirer plus de voix. Ce n’est pas parce que l’on met des branches de chêne sur un sapin qu’il en devient un chêne. Il serait bien naïf de s’arrêter au programme du FN pour le juger. Il faut se souvenir de ce que disait Marine Le Pen sur Europe 1 en 2010, où elle trouvait du charme aux dérapages de son père. N’y-a-t-il pas qu’une personne d’extrême-droite pour trouver du charme à « Durafour-crématoire » ou au fait de qualifier de « détail » les chambres à gaz des camps de concentration ?

Car le FN reste bien un parti d’extrême-droite. Outre les dérapages de Marine Le Pen, quel parti républicain prendrait comme logo celui des néofascistes italiens ? Quel parti républicain souhaite faire une différence entre les français d’origine européenne et les autres (en acceptant la binationalité uniquement pour les premiers) ? Quel parti républicain grossirait de manière éhontée les chiffres de l’immigration pour faire peur ? Quel parti républicain prendrait Louis Alliot comme N°2, dont le site publie des hommages à un terroriste, Bastien-Thiry, qui avait tenté d’assassiner le Général ?

Pas une remise en cause personnelle

La démarche délicate que j’entreprends ici n’est en aucun cas une remise en cause de Nicolas Dupont-Aignan. Depuis maintenant plus de cinq ans, j’ai pu constater à quel point il est l’homme dont la France a besoin, un alliage rare d’homme de convictions, d’homme d’Etat et d’élu de terrain. Je peux également témoigner que le président de DLR est un républicain impeccable, à mille lieues de tout extrémisme. Et demain, face à l’impuissance du PS et de l’UMP, si nos concitoyens ne veulent pas se tourner vers l’extrême-droite ou la gauche radicale, comme en 1940 et en 1958, c’est le gaullisme qui, pour une troisième fois, pourra sortir notre pays de l’impasse.

Et le gaullisme n’est pas soluble avec un parti d’extrême-droite. C’est ce que je veux dire haut et fort car je sais que je ne suis pas le seul à le penser et que je ne peux pas accepter que l’on donne l’impression que les gaullistes sont prêts à donner leurs concours au FN. Ce faisant, j’essaie de m’inscrire dans la démarche de Philippe Séguin, à qui je dois beaucoup, quand il rappelait à Jacques Chirac certains principes tout en lui restant fidèle. Ici, les idées ne sont pas en cause, mais un coup médiatique qui déforme à mon sens la perception de ce que nous sommes et de ce que vous êtes.

Ici, je me fais aussi le porte-parole de nombreux militants. J’en profite pour adresser un message à tous ceux qui sont troublés par ces déclarations et leur dire qu’il faut rester. Certes, on peut ne pas être d’accord avec ces propos, mais, tout d’abord, ce qui nous rassemble reste beaucoup plus important que ce qui nous sépare. Ensuite, absolument rien de concret n’a été fait et les conditions qu’a évoquées NDA rendent cela plus qu’hypothétique. Mais il est clair pour moi que tout dialogue officiel avec les dirigeants actuels du FN remettrait en cause mon engagement.

Je conserve tout mon soutien à NDA et continue à militer à DLR car il n’y a pas selon moi, matière à quitter le mouvement. En revanche, je pense qu’il est délicat d’en rester le porte-parole et décide par conséquent de me mettre temporairement en congés du porte-parolat jusqu’au prochain Conseil National, dans l’attente de voir où et comment je pourrais être le plus utile à notre mouvement.

144 commentaires:

  1. Laurent
    Ta position a le mérite d'être claire et montre que le débat est permis au sein de notre mouvement.
    Il est aussi la preuve que, contrairement à ce que certains prétendent, nous ne sommes pas prêts à nous rallier au FN.
    Ton attitude courageuse et le fait que tu restes dans le mouvement est la garantie que nous resterons vigilants pour éviter tout dérive.

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  2. Une position argumentée, nuancée et courageuse.

    Emmanuel B.

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  3. Vous faites le jeu du système. Avez vous ecouté Florian Phillipot ? Il n'y a rien d'extremiste dans son discours...Avec une opposition patriote éparpillée, les européistes n'ont rien a craindre de vous ! L'empire vous remercie.

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    1. 1) Florian Philippot a repris intégralement le programme de DLR. Il utilise désormais (cf ses interventions récentes) les termes exacts de notre programme ("protectionnisme intelligent" par exemple). C'est bien, il promeut nos idées.

      2) Pourquoi n'existerait-il pas plusieurs partis souverainistes ? Faut-il absolument se fondre en un FN ou un "rassemblement bleu marine" ?

      3) DLR n'attire pas le même électorat que le FN. Les gens qui sont proches des idées du FN votent FN : pourquoi voteraient-ils pour DLR, un parti dix fois plus petit ?

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    2. Florian Philippot est au FN ce qu'est Henri Guaino à l'UMP : une caution médiatique, qui sert à certaines occasions mais se fait sévèrement recadrer dès que les choses deviennent sérieuses.

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  4. le coup du mariage n’était donc pas la cause de ton absence du samedi. cet argument n'avait convaincu personne mais je reste stupefait du décalage de perception entre ceux qui etaient a Dourdan et ceux qui n'y etaient pas. Que tu ai raison ou pas sur le fond ce n'est que question de sensibilité mais il faudra apprendre a NDA a partager le pouvoir de reflexion et de décision en communauté son seul defaut.......

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  5. Adhérent DLR, je considère que vous portez parfaitement mes convictions. Bravo et merci.

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  6. Isabelle Maire du Poset13 septembre 2012 à 09:51

    Merci, Laurent, pour ce billet. J'apprécie votre persévérance à défendre vos convictions et, comme je vous l'ai dit à Dourdan, vous avez tout mon soutien !
    Nicolas Dupont-Aignan est certes "un républicain irréprochable, à mille lieues de tout extrémisme" mais seuls, lui-même et ceux qui le connaissent, le savent vraiment. Sa notoriété n'est pas suffisante et les Français ont tout lieu d'adhérer aux attaques médiatiques il est l'objet après ses déclarations ; là réside, à mon avis, son erreur d'analyse et donc de stratégie.
    J'espère que le prochain CN permettra un débat serein. Je suis sûre en tous cas que vous vous ferez le porte-parole de tous ces adhérents - dont je suis - un peu déboussolés.

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  7. " que les extrémistes cherchent à apparaître plus modérés pour attirer plus de voix " ; certes les religions font la même chose mais je suis d'accord pour dire que la stratégie choisie par NDA sue ce sujet est une erreur et que le message est brouillé ; pour être plus utile au mouvement pourquoi ne pas s'intéresser a l’écologie non délirante DLR le dessus n'est pas visible

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  8. Vous êtes tombé dans le piège tendu par François Mitterrand. Ma seule consolation est que le PS y est maintenant tombé aussi. Tout cela fait qu'en 2017 le FN et le FDG seront les seules alternatives "crédibles" à l'UMPS, DLR, qui a toute ma sympathie, ayant peu de chances d'avoir suffisamment grossi d'ici là. D'où le danger de guerre civile que j'ai déjà évoqué à plusieurs reprises.

    Sancelrien

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    1. Il faudra des événement extrêmement grave pour faire bouger les Français qui ont été anesthésié par le discours umps jusqu’à la guerre civile peut être !

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  9. J'attendais avec impatience votre billet à ce sujet depuis son annonce hier. Je ne suis pas déçu, il clair et bien argumenté (comme très souvent), et votre position est rassurante.

    Je n'ai pas encore eu le temps d'écouter le discours de Nicolas Dupont-Aignan, mais il est clair que ce qu'il en est ressorti dans les médias (et donc ce qu'en retiendront la plupart des gens) est la porte ouverte au dialogue avec Front National. Ce qui est à mon sens une triple erreur pour Debout la République :
    1) Un certain nombre d’électeurs sont radicalement opposés à tout parti ayant la moindre relation avec un parti fasciste.
    2) Cela coupe également toute possibilité de dialogue et toute crédibilité par rapport à des mouvements politiques qui proposent des solutions différentes tout en partageant néanmoins une grande partie de l’analyse du problème (MRC, une partie du FdG, M’PEP – cf : http://www.m-pep.org/spip.php?article3086).
    3) Ces deux points pourraient-ils être compensés par le fait que des électeurs du FN votent pour DLR ? On sait bien ce qu’il arrive quand un parti s’allie à un parti nettement plus gros que lui : il disparait ou presque. Tous les partis qui se sont alliés avec le PS ou l’UMP en ont tiré un avantage électoral à court terme, mais pour le payer cher ensuite. Il n’y a aucune raison qu’il en soit différent avec le FN, au contraire, tant ce parti est peu ouvert au dialogue.

    Bref, j’espère que DLR se réorientera plus sur vos positions, que cela soit vis-à-vis du FN ou les questions dites « sociales ». La France n’a pas besoin d’un « FN light ». Il y a une alternative crédible aux libéraux : le Front de Gauche. Si l'on veut qu'il y en ait deux, il faut que DLR soit intransigeant sur la question du FN.

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    1. Si DLR doit être intransigeant avec le FN alors il doit l’être aussi avec le FdG c'est un Janus

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    2. Mettre FN et FdG dans le même panier c'est faire le jeu de Copé et de l'UMP. Il n'y a probablement pas de partis qui partagent plus de valeurs en commun que le FdG et le DLR, je puis vous le garantir en tant que sympathisant du FdG qui se retrouve dans beaucoup de ce qui est dit par M. Pinsolle et par M. Dupont-Aignan. DLR et FdG sont les seuls deux partis vraiment égalitaristes, démocratiques et patriotes qui nous restent.

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    3. Pour subir, lors des tractages, le sectarisme et parfois la violence des militants du FdG sur les marchés, je doute qu'une quelconque alliance soit possible.

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  10. « On ne change pas un sapin en chêne »

    Quand, après avoir longtemps voté à gauche, par habitude ou tradition familiale et après avoir milité sincèrement pour l’Union européenne et pour le oui en 2005, il a fallu changer de braquet et voter pour l’extrême droite (à l’époque, dans mon esprit, DLR était d’extrême droite !) cela n’a pas été très simple pour moi. Mais les opinions évoluent, le constat des choses évolue et la réalité de terrain conduit à faire évoluer nos perceptions et nos choix.
    Vous avez raison de mettre en cause votre qualité de porte-parole si vous vous sentez mal par rapport à une décision et un choix politique de votre parti, surtout s’ils touchent à une conviction profonde.

    Mais, si je puis me permettre une opinion, je crois que vous avez tort sur une question de fond. Vous ne croyez pas à une évolution possible des partis politiques et des gens qui les accompagnent. Et, de mon point de vue, c’est une erreur de base. Les gens changent, les partis changent, les opinions évoluent. Le temps est un facteur essentiel de l’évolution des idées. Et il me semble que, peut-être parce qu’il est homme politique, en prise avec la réalité du terrain, Nicolas Dupont Aignan perçoive cela bien.

    Le front national connaît une profonde mutation. Celle-ci est due à des changements importants de la société. J’en perçois deux : 1 – la citoyenneté des Français issus de l’immigration est devenue une évidence à l’essentiel de la population et le FN, qui perçoit ce phénomène, ne peut plus en faire un cheval de bataille. 2 – L’Union européenne et l’euro sont désormais perçus par ses cadres comme le risque majeur, ce qui implique pour ce parti un changement radical d’orientation.

    Peut-être avez-vous raison, peut-être est-il prématuré de prendre langue avec eux. En même temps, vous ne pouvez pas, à-priori, considérer que ce parti (ou un autre) ne change pas. Les partis sont comme les gens, ils ont une prise au temps, il est dans leur nature d’évoluer.

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    1. Isabelle Maire du Poset13 septembre 2012 à 10:41

      Peut-être avez-vous raison mais je peux témoigner dans mon département d'attitudes fort peu républicaines (pour ne pas dire plus) des représentants du FN.

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    2. Je ne mets pas en cause la pertinence de la prise de position, mais le postulat selon lequel l'idéologie des partis serait figée dans le temps. Quand on voit la trajectoire du PS., de l'UMP ou même du PC, on se demande pourquoi le FN ne pourrait pas évoluer (cette fois, dans le bon sens).
      Peut-être un dialogue est-il prématuré, mais constatons qu'une mutation existe et il me semble qu'elle n'est pas que cosmétique.

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    3. Eh bien, justement, je remets en cause l'idée selon laquelle le FN aurait changé. Jusqu'à preuve du contraire, il s'agit de cosmétique et pour reprendre la métaphore de Laurent, d'"un loup déguisé en blonde". Pour ne pas évoquer de nouveau ce que j'ai constaté au niveau local, je prendrai pour preuve les propos de MLP au sujet de Mohamed Merah... les fondamentaux du FN sont bien encore là !

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    4. " Le front national connaît une profonde mutation. Celle-ci est due à des changements importants de la société. J’en perçois deux : 1 – la citoyenneté des Français issus de l’immigration est devenue une évidence à l’essentiel de la population et le FN, qui perçoit ce phénomène, ne peut plus en faire un cheval de bataille. "

      Ce n'est pas l'impression que j'ai eu en écoutant notamment Marine Le Pen parler de Mohammed Merah. Vous n'avez d'ailleurs qu'à vous rendre à un rendez-vous du FN pour vous rendre compte que l'immigration reste le thème chéri par le public. Pourquoi le parti aurait-il à abandonner la seule chose qui le différencie vraiment de DLR et qui garantit son originalité ? Que serait le FN s'ils ne se réclamait comme la seule formation politique qui n'obéit pas à la "bienpensance" ?
      La seule solution : changer de nom au parti et balayer tous les anciens cadres, supprimer les thématiques de l'immigration en les remplaçant par des thématiques égalitaires, élaborer faire une politique étrangère plus réaliste... en d'autres mots, supprimer le FN et créer un parti nouveau. MLP va-t-elle risquer d'abandonner définitivement son électorat traditionnel pour s'embarquer dans une aventure incertaine ? Ne risque-t-on pas de voir s'engendrer un nouveau parti qui reprendra les idées les plus traditionnelles et les plus inquiétantes du FN ?

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    5. @ Nebëhr,

      Comment réalisez-vous l'association d'idée selon laquelle d'aborder une thématique égalitaire évacue - ou devrait évacuer - la thématique sur l'immigration ? Je ne comprend pas votre articulation logique.

      A moins évidemment (mais je ne voudrais pas faire de procès d'intention) que vous ne vous considéreriez comme un citoyen du monde, auquel cas l'égalité serait un droit qui dûment acquis à tout individu en tout lieu et toute occasion, nonobstant sa citoyenneté - soit sa nationalité - éventuelle ? En ce cas je ne comprend pas bien, là non plus, en quoi vous vous rapporteriez au courant gaulliste...

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  11. Laurent,

    Je partage à 100% ta position.
    Adhérent de Debout la République depuis 5 ans et fidèle des universités de rentrée, j'ai été comme toi extrêmement surpris de la prise de position de NDA, d'abord sur Radio Courtoisie, puis à Dourdan.
    J'ai l'impression que, déçu de son résultat aux présidentielles et du score de ses candidats aux législatives, NDA cherche une nouvelle voie pour gagner en notoriété.
    Mais cette stratégie, qui lui a sans doute été soufflée par une partie de ses conseillers tant elle ne ressemble pas au personnage que je crois connaitre un peu, me semble suicidaire.
    Positionner DLR en parti politique tampon entre l'UMP et le FN ne peut conduire qu'à sa fin, et est aux antipodes de l'idée que je me fais du gaullisme.
    Au delà du fait que pour moi tout dialogue avec le FN est impensable, quelle place espère trouver NDA entre un Copé, qui tient de plus en plus fréquemment des discours à faire rougir Marine Le Pen, et cette dernière ?
    Comme toi, je demeurerai adhérent du mouvement pour l'instant, persuadé que NDA est dans une période de doute mais qu'il reprendra très rapidement le combat gaulliste et républicain qu'il mène courageusement depuis tant d'années.
    Mais s'il devait persister plus longtemps sur la ligne "Dourdan 2012", ça sera sans moi !

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  12. Très bon billet Laurent.

    Dans la situation actuelle de notre pays, Nicolas Dupont-Aignan a tout à fait raison de vouloir rassembler, comme le Général sut le faire à Londres, ceux qui s'opposent à cette mondialisation inhumaine et à cette Europe fédéraliste.
    Mais il fait l'erreur de discuter avec le FN et pas ses électeurs. De gaulle a réuni DES communistes, DES Croix de feu, mais il n'a pas discuté avec Maurras!
    Seconde erruer de NDA est de penser qu'une formation comme le FN, riche de ses 20% à la présidentielle, puisse décider de se saborder politiquement en se plaçant sous la bannière de DLR; c'est l'exact inverse qui va se passer de fait.
    Laurent, votre position critique et nuancée permettra de faire réfléchir la structure nationale sur sa stratégie.

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    1. Dupont-Aignan a dit: "Je ne dialoguerais avec le FN que si Marine Le Pen arrête ses discours d'attaques sur les musulmans et adopte une ligne républicaine irréprochable..." c'est pas demain la veille! Vu qu'il y a toujours des nostalgiques de l'Algérie française (cf Louis Alliot, compagnon de Marine le Pen !), des anti-musulmans, des partisans de la dictature et j'en passe... J'ai l'impression que peu de gens sont au courant de ce que veux dire "stratégie politique" pour se faire entendre.

      Alexandre D.

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    2. "Maurras avait tellement raison qu'il est devenu fou"
      Charles de Gaulle

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  13. Cher Laurent,
    Je partage cette position. Pour ma part, j'ai toujours été hostile à des alliances (ou des dialogues), entre la droite modérée et l'extrême-droite. Notre mouvement doit rester
    indépendant.
    Bien cordialement.
    J.-J. Saldat
    Conseiller national DLR

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  14. Ayant milité très activement à DLR/DLJ depuis les élections régionales et ayant vu l'avancement de la stratégie interne, je ne peux qu'être d'accord avec la ligne de Laurent.

    Le Conseil National de début octobre sera primordial pour la suite. La stratégie de jouer avec le FN est une bêtise et si cela continue DLR risque de se "droitiser" aux yeux des citoyens et cela nous enfermera définitivement dans une case alors que l'objectif numéro un, depuis l'indépendance du mouvement, est de rassembler l'ensemble des républicains qui défendent la souveraineté et le progrès social.

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    1. @ RST, Emmanuel B, Xavier, Isabelle, Patrice, Leulier, Républicain, Charles, J-J Saldat, Pierre P

      Merci.

      @ Anonyme

      Non, je défends ma position. Pour moi, le FN est totalement infréquentable. Et même si F.Philippot est sans doute quelqu’un de bien, il ne résume pas à lui seul ce mouvement, loin de là. En outre, pourquoi le FN aurait-il le monopole des idées souverainistes ? D’autres ont défendu ces idées avant lui, de manière plus brillantes et plus républicaines.

      @ JP Robin

      Si c’était bien un mariage qui était la raison de mon absence, en aucun cas les propos de NDA, même si le télescopage de l’actualité peut donner l’impression de l’inverse. Il fallait vraiment que ce soit le mariage d’une amie très proche pour que je ne vienne pas car j’aime beaucoup le temps passé à parler avec vous aux URs.

      @ Sancelrien

      Je pense que rien n’est joué. Nous sommes encore à 21 mois des européennes.

      @ Patrice

      Au risque de vous décevoir, je ne mets pas le FG et le FN sur le même plan. Le premier est un part de gauche radicale, le second est un parti d’extrême-droite. Je crois qu’il y a une différence de nature entre les deux. Et je ne suis pas d’accord sur des points importants du programme du FG (immigration, internationalisme, certaines questions de société, encore qu’il y a plusieurs opinions au sein de ce mouvement), le fond qui sous-tend la réflexion du FG est un fond positif, humaniste. Le fonds du FN est un fond d’extrême-droite, de rejet et de stigmatisation de l’autre (l’immigré, le musulman). C’est pour cette raison que je me battrai pour que le FN ne parvienne pas au pouvoir. Le FG est un concurrent politique, avec lequel nous avons des points d’accord et des points de désaccord. Le FN est un ennemi de tout ce qui fait la France à mes yeux.

      @ Léonard

      Le FN ne change pas, il se maquille. Pour moi, c’est ce qui transparait clairement depuis deux ans et demi que j’observe la montée en puissance de Marine Le Pen. Personne ne peut en être sûr, mais c’est ma conviction profonde, exprimée de nombreuses fois en s’appuyant sur des faits concrets. Il y a aussi des gens qui y sont allés et qui en sont partis rapidement en constatant ce qu’il était de l’intérieur.

      Complètement d’accord avec Nebëhr, le FN vire islamophobe, ce qui est nouveau dans sa trajectoire politique. Au lieu d’aller dans la bonne direction, il renforce ses mauvais aspects.

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    2. @ LP,

      Ecoutez, votre positionnement est pour ma part tellement incompréhensible, parce que déjà follement incohérent à mes yeux, ce qui pour toute politique est rédhibitoire, que je crains et qu'il ne faille chercher la cause de vos invraisemblances et incohérences dans l'existence de réseaux transversaux, et comme nous le savons transcourants. Voyez où je veux en venir.

      Vous passez tellement de choses innommables en effet aux différents courants de la gauche radicale, qu'ils soient d'ailleurs marxiste-léniniste ou trotskiste, et qui eux-aussi par le passé n'ont cessé de prétendre se battre au nom de l' "humanisme" - le même exactement que vous convoquez ici de façon ubuesque - et ce avec les résultats concrets, dans le monde réel, non dans celui des idéaux fantasmés, que chacun connait ; que je crains que mon postulat de départ ne puisse que se vérifier à l'avenir. Sinon tout cela serait inintelligible.

      Quant à la posture gaullienne, vous esquivez le coeur de mon argumentation précédente, qui ne concernait en l'occurrence pas la période gaulliste, où chacun connait le point d'achoppement - l'affaire algérienne - qui opposèrent des mouvements qui pourtant tous avaient fait la démonstration de leur sincère patriotisme, mais la posture géostratégique d'un Le Pen père depuis plus de vingt ans. Lequel je continu d'affirmer qu'il fut sur ce sujet central, primordial, infiniment plus proche du gaullisme historique et authentique que de ses pales produits de substitution logés dans les partis dit de gouvernement.

      Dans le même ordre d'idée, soir celui de la disqualification systématique de l'adversaire (au nom de qui, de quoi, il conviendra de le dire explicitement à l'avenir), bientôt feindrez-vous d’ignorer, comme la meute des bien-pensants ne manque pas de le faire, qu’à l’origine le Front national fut fondé par un aréopage d’individus disparates, quelque uns venant effectivement de la collaboration, mais beaucoup d’autres de la résistance (Holleindre fut l'un plus jeune résistant de France). C’était d’ailleurs le sens de la réconciliation nationale voulu par le Général je vous le rappelle, il n’y a donc pas là de quoi s’esclaffer outre mesure, bien au contraire.

      D’autre part nous sommes toujours dans le registre de l’indignation parfaitement sélective, car si je vous suis que devrions-nous dire alors du président de la République Mitterrand, qui reçu la francisque n°2202 des mains même du Maréchal ! Ancien Ministre des Colonies, qui n’a pas de sang sur les mains certes, mais ô combien sur la conscience !

      http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/francois-mitterrand-un-guillotineur-en-algerie-04-11-2010-1258175_52.php

      Cela vous empecherait-il de dialoguer avec ces formation, hum ?? Certainement pas. Imposture !

      Et il faut toujours s’interroger quand des tartuffes manquent de s’étrangler devant la paille que vous avez dans l’oeil, quand eux ne perçoivent rien de la poutre qu’ils ont dans le leur.

      Le Front national, qui a toujours chercher à défendre la patrie, n’a certainement aucune leçon de morale à recevoir de ceux qui ne voit rien de problématique à "dialoguer" avec d'autres qui ont fait - et continuent de faire impunément, là est le scandale absolu - l’apologie d’une idéologie totalitaire aux dizaines millions de morts, ou bien encenser tel ou tel figure historique détestable censé l’incarner :

      http://img29.imageshack.us/img29/2757/14219526.jpg

      Quand de surcroit, et je comprend bien le sens de vos digressions pour ne pas dire de vos manoeuvres dilatoires, l’on serait indirectement comptable par nos compromissions idéologiques successives de la politique qui est menée dans ce pays depuis plus de trente ans.

      Car vous ne pensez tout de même pas mettre au passif du Front national la responsabilité politique de la situation désastreuse actuelle ? Il n’a jamais gouverné ! A contrario de vos amitiés et proximités béates (RPR, socialo-communistes). Trêve d'imposture je vous pris.

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    3. @ Julien

      Vous parlez d'impostures ou de manoeuvres dilatoires, mais je note que vous évitez consciencieusement de répondre aux différents points que j'évoque et qui font, pour moi, du FN, un parti d'extrême-droite.

      Mitterrand ? Je me suis construit politiquement en bonne partie par opposition à lui.

      Des réseaux ? Je me demande bien lesquels.

      Pour moi, il y a une différence entre la gauche radicale et l'extrême-gauche. Je n'ai aucune complaisance avec le marxisme-léninisme, mais comme il ne représente plus rien en France, il n'est extrêmement utile d'en parler. Et je persiste, pour moi, il y a une différence de nature entre le FG (très divers, il faut le noter) et le FN.

      Le gaullisme et l'extrême-droite aiment la France, mais pas pour les mêmes raisons ni la même chose.

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    4. entre ceux qui ne supportent pas le FN et ceux qui ne supportent pas le FdG a DLR chacun devra faire un pas ou DLR se segmente c'est a dire qu'il disparait ; si je pense que la stratégie de NDA est erronée sur ce point cela a au moins le mérite éclaircir la situation car nous pouvons trouver autant d'arguments irrationnels contre le FN que contre le FdG ou pour bien sur .
      Alors quoi ?

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    5. Monsieur Pinsolle, aux yeux des gauchistes NDA et vous n'êtes pas moins d' "extrême-droite" que ne le serait Marine Le Pen, il faut que vous en ayez conscience.

      En criant avec les loups comme vous le faites, sur la base d'arguments qui, pris patiemment les uns après les autres, sont une démonstration de mauvaise fois caractérisée, non seulement vous empêchez de jetez des passerelles entre des mouvements politiques dont le coeur de leur projet respectif est sensiblement équivalent (et il serait très facile de démontrer en quoi la réciproque est erronée voire invraisemblable envers le FdG), mais vous tendez le flanc à vos adversaires, trop heureux de vous voir participer à la curée politico-médiatique en les cautionnant idéologiquement.

      Que vous en ayez conscience ou non n'est même pas le problème, puisque dans touts les cas vous faites un tord considérable au camp national et souverainiste, tant il est vrai que vous serez toujours amalgamé comme d' "êxtrême-droite" (et partant de là "fasciste", par déclinaisons successives) par ceux-là même dont vous n'hésitez pas à tresser les louanges et passez l'ensemble de leurs turpitudes idéologiques. Ce qui est pour le moins suspect pour quiconque est attaché au respect de positions de principe.

      Car, face à l'histoire, de manière objective, on ne peut tout à la fois et raisonnablement condamner le FN pour ce qu'il est (ou serait, par simplification grossière), et dans le même temps encenser le FdG dont je dois rappeler que la principale composante, et de très loin, est et demeure le PCF. Ce n'est pas seulement contradictoire, c'est une insulte à l'intelligence.

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    6. Erratum : mauvaise foi. Mais ce ne serait pas la première fois que je ferais des fautes d'orthographes !

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  15. Si vous pensez dialoguer avec les électeurs du FN en crachant sur les dirigeants pour lesquels ils ont voté,vous rêvez complètement. Les électeurs n'aime pas ca du tout (même si c'est argumenté comme avec vous). Là où je suis d'accord avec vous c'est pas de dialogue avec le FN actuel. Si il ne change pas et ne rempli pas les conditions évoqué par NDA, les électeurs le seront et pourront se retourner vers nous (ils n'auront plus rien à espérer du FN). En revanche si ils changent vraiment (ce que je ne pense pas mais c'est possible), aucun problème de dialogue selon moi (refuser un dialogue avec les conditions remplis serait un suicide vis à vis des électeurs FN pour DLR). Concernant la stratégie, à court terme elle a un effet négatif (à cause de la manipulation de la presse) mais sur le long terme elle aura un effet positif.

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  16. NDA en a surement plein le c** d'attendre que l'UMP explose... ce qui n'a pas été le cas jusqu'ici... et que le MRC et autres le rejoignent dans une union. La recomposition politique sur laquelle il mise depuis qu'il est parti de l'UMP n'arrive pas, peu de courageux chez les gaullistes UMP qui restent, et le coup du "on change les choses de l'intérieur" ne prend plus, l'UMP c'est mort, qu'ils bougent.

    Quant à l'appel au rassemblement de tous les patriotes, il ne pouvait pas ne pas y mettre le FN, mais il n'aurait pas du parler de dialogue. Il aurait dû dire "si vous changiez ou étiez républicain, la question se poserait mais ce n'est pas le cas et je doute que ça le soit un jour, par contre je dis aux électeurs FN que le patriotisme républicain c'est moi et qu'ils sont les bienvenus à DLR dans un esprit de rassemblement des patriotes". Ça c'était très bon.

    Je ne comprend pas le choix de ses mots, NDA ne peut pas sérieusement avoir pensé qu'ils changeraient et qu'il pourrait avoir un programme commun où le FN serait inclus, je n'y crois pas une seconde, NDA est à mille lieux du FN, il est même à mille lieux de Lionnel Luca de la Droite Pop sur les immigrés, d'où ma totale incompréhension. C'est une erreur sémantique. Mais c'est rattrapable et il va rattraper ça.

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  17. Bonjour Mr Pinsolle,

    Je vous écris pour vous apportez tout mon soutien car votre ressenti rejoint parfaitement le mien.
    Je trouve votre démarche très courageuse et de ce fait vous renforcez l'estime que j'ai pour vous.
    Je suis une fervente militante DLR et compte le rester mais je tiens tout comme vous à rester fidèle à mes convictions profondes.
    C'est aussi très bien qu'au sein de DLR la liberté de penser soit préservée afin de nous aider à confronter nos avis et en débattre pour mieux se comprendre et toujours dans le respect ce qui est une caractéristique positive au sein de DLR.
    Effectivement les dernières annonces de Nicolas Dupont-Aignan m'ont énormément surprise mais j'ai essayé de me rassurer en me disant qu'il ne comptait envisager un hypothétique dialogue uniquement si le FN se réformait.
    Nous savons tous que le FN ne changera pas et même je dois dire qu'il est à mon sens encore plus inquiétant qu'avant car sous des airs plus respectables c'est en fait une véritable entreprise de communication qui est lancée pour nous faire croire que leurs thèses ont changé.
    Nous savons qu'il n'en est rien et les exemples énoncés par Mr Pinsolle sont très pertinents pour nous le prouver !

    C'est pourquoi je pense que nous ne devons PAS envisager de dialogue avec le FN mais par contre avec ces électeurs oui car après tout c'est à nous de les convaincre qu'une autre alternative est possible , une voie républicaine et surtout irréprochable ce que NDA incarne parfaitement !
    De plus NDA en tant que gaulliste social incontestable est le seul à avoir la capacité de fédérer au delà des clivages ce que ne sera jamais en mesure de faire le FN !
    Aussi j'invite NDA à mon humble niveau à modifier sa volonté de dialogue avec le FN car c'est une véritable impasse puisque le FN restera ce qu'il est c'est à dire un parti d'extrême droite basé sur des valeurs qui ne seront jamais les nôtres !
    D'ailleurs je vous invite à lire l'excellent article qu'a écrit Nikonoff suite aux Universités DLR et qui rejoint parfaitement la vision de Mr Pinsolle !

    Mme christine DELCROS militante DLR

    Voici le lien en question de Mr Nikonoff :
    http://www.m-pep.org/spip.php?article3086

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  18. Est-ce la priorité nationale à compétence égale qui vous dérange ? Je ne vois rien de plus logique. Tout citoyen français quelque soit ses origines, sa couleur a droit à cette priorité. Je fais partie des électeurs du FN et je regrette que les forces anti européistes se diluent de la sorte, en se laissant influencer par des années de manipulations médiatiques. Le FN a changé, ses électeurs aussi. Il faut savoir maintenant se rassembler et faire front. Pour la France, pour son peuple...

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    1. L'électorat du FN, tout comme celui de Bayrou, n'existe pas en fait, au delà d'un seuil de 8-10%.
      Et la part des électeurs du FN que Sarko était parvenu à siphonner en 2007 n'est pas prête à revenir dans le giron républicain, d'autant moins qu'on leur explique à longueur de colonnes que le FN a changé, qu'il est devenu respectable et fréquentable ! (je parle bien entendu du parti et de ses dirigeants)

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  19. Merci Laurent pour cette position courageuse vis à vis d'une stratégie qui nous questionne tous obligatoirement, qui a certes provisoirement levé un peu le blackout médiatique dont nous sommes victimes, mais avec des effets pour le moins mitigés, pour le moment peut-on dire, mais sans grande chance de succès de rassembler, je crois, puisque ça nous divise déjà entre nous seuls !!
    Je rejoins complètement ton terme de "débattre" et non de "dialoguer" car le succès du FN est compréhensible, les thèmes dont on lui a laissé le monopole sont absolument LEGITIMES. Je pense que nous ne devons faire preuve de naïveté ni vis-à-vis du FN, ni vis-à-vis de ce qui fait son succès. Nous pouvons tout à fait tenir parfois le même discours et aussi fort que lui, en faisant fi du politiquement correct et du terrorisme intellectuel ; les électeurs constateront simplement qu'on a le droit de penser certains problèmes sans être du FN.
    De tout coeur avec toi et avec NDA, pour que tous ensemble nous relevions le défi de faire connaître une offre politique nouvelle alors que la situation est très périlleuse pour le pays ! Au moins le débat sur la stratégie est-il grand ouvert dans ce parti dans lequel je suis nouveau mais que j'ai découvert un peu plus de l'intérieur à Dourdan et qui est un très BEAU parti !!

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  20. Je m'étonnais qu'avec votre rejet viscéral du FN aucun billet ne soit encore apparu sur Dourdan et le discours de NDA. Sachant maintenant que vous étiez absent, je comprends mieux.
    Je note que vous écrivez en prologue: "Deux commentaires : il faut veiller à bien rester sur ce que NDA a dit, et le FN reste, pour moi, totalement infréquentable." Je suis d'accord et si vous écoutez bien ce que dit NDA, NDA aussi ! Il faut que le FN change pour qu'un dialogue soit possible. Peut-être que le FN ne changera pas (c'est votre théorie), dans ce cas, il n'y aura pas de dialogue ! Mais peut-être changera-t-il...

    J'en profite pour reproduire ici le message que j'ai posté (N°162) sur le blog de NDA suite au "billet technique des modérateurs".

    Surprise par tous les commentaires d'hier (et encore aujourd'hui), absente à Dourdan, j'ai été lire le discours de NDA puis écouter la fin de celui-ci (pour connaître les mots exacts prononcés en plus) sur le site de DLR.
    Rien ne me choque, au contraire ! Mais je comprends que les médias se soient focalisés sur cette histoire de dialogue (c'est plus facile de "choquer" avec le FN que de rendre compte d'une heure de discours patriotique). En fait, il me fait penser au Général de Gaulle (alors inconnu) lors de son appel du 18 juin (puis du 22 juin).

    De Gaulle:
    “J’invite tous les militaires français des armées de terre, de mer et de l’air, j’invite les ingénieurs et les ouvriers français spécialistes de l’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui pourraient y parvenir, à se réunir à moi.
    J’invite les chefs et les soldats, les marins, les aviateurs des forces françaises de terre, de mer, de l’air, où qu’ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi.
    J’invite tous les Français qui veulent rester libres à m’écouter et à me suivre.
    Vive la France libre dans l’honneur et dans l’indépendance !”

    NDA:
    “Nous seuls pouvons réussir l’union des patriotes !
    Pourquoi ? Parce que nous sommes le centre de gravité de tous ceux qui croient en la France.
    - Les patriotes de l’UMP qui ont bien compris que ni Fillon ni Copé ne changeront quoi que ce soit.
    - Les patriotes de la gauche républicaine qui ont bien compris que le PS avait abdiqué en rase campagne.
    - Et aussi les patriotes qui ont voté FN et qui se rendent compte de l’impasse d’un parti utilisé par l’UMP et le PS.
    C’est par le rassemblement de tous ces patriotes que nous prendrons le pouvoir !
    (...)Parce que je suis irréprochable, je n’ai aucun complexe à appeler au rassemblement de tous les Français autour du programme de salut public.
    Oui, j’ai envie de dire à Henri Guaino, à Lionel Luca, patriotes ou gaullistes de l’UMP : « rompez les amarres avec un parti qui ne partage plus vos valeurs. »
    Oui, j’ai envie de dire à Marine le Pen : « Coupez le cordon avec l’obsession identitaire qui déconsidère votre parti ! Faites vraiment le ménage ! Et surtout, surtout, cessez de diviser les Français. »
    Alors nous pourrons commencer à dialoguer.
    (…)Voilà pourquoi aujourd’hui, je vous invite à aller sur toutes les routes de France pour offrir à nos compatriotes la seule voie possible, celle du patriotisme républicain.
    Vive les patriotes ! Vive la République ! Vive la France !”

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    1. Vous avez raison, il n'y a rien de choquant dans le discours de NDA, ce qui a mis mal à l'aise beaucoup c'est "l'essai" lors du passage radio sur Radio Courtoisie. Le discours a rétabli les choses mais tout cela a été bien mélangé dans les retours médiatiques et exploité avec à propos (évidemment) par le FN.

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    2. NDA n'est pas un débutant, il savait très bien en écrivant son discours ce qui serait repris par la presse.
      Et vouloir masquer sa volonté de dialogue avec le FN par des appels à Guaino, Luca, Montebourg ou Mélenchon était un peu gros !
      Ne le laissons pas se fourvoyer dans un chemin sans issue. Qu'il reprenne au plus vite son combat gaulliste et républicain, et s'adresse aux Français plutôt qu'aux appareils !

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  21. Entièrement d'accord avec vous, Laurent: on ne marchande pas, on ne trafique pas avec la pourriture.
    Les propos de NDA sont d'autant plus regrettables que le gaullisme consiste à refuser à la fois le fascisme et les partis soumis à la finance. La politique déflationniste choisie par les dirigeants européens est exactement celle que le Chancelier Brüning avait appliquée en Allemagne en 1930.
    Il y a fort à parier qu'elle produira les mêmes résultats, et que des partis populistes et fascistes seront en situation d'être au pouvoir dans les années qui viennent. Le rôle des gaullistes est de leur résister, pas de leur servir de marche-pied.

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  22. En quoi le fait de rejeter le FN est-il un acte courageux...je crois rêver...tous les partis font la même chose...c'est tout sauf du courage arrêtez un peu de vous cirer les pompes entre adhérents...

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  23. IDEM :

    Entre les deux tours des législatives, Jacques NIKONOFF, porte parole du M'PEP a appelé à voter pour Nicolas DUPONT AIGNAN (DLR). Ce ralliement n'a pas manqué de provoquer quelques remous au sein du M'PEP, dont les militants sont vr
    aiment attachés aux valeurs de la vraie gauche ("République, Laïcité, Internationalisme, Vers un Socialisme du XXIème siècle").

    Quelques semaines plus tard, et dans la foulée, Nicolas DUPONT AIGNAN a appelé à un dialogue avec le FN. Cette déclaration n'a pas manqué de provoquer quelques remous au sein de DLR, dont les militants sont très attachés aux valeurs du Gaullisme.

    Ce faisant ils affaiblissent leurs mouvements respectifs.

    La leçon commune à tirer de ces deux histoires, est que Nicolas DUPONT AIGNAN et Jacques NIKONOFF devront apprendre a partager le pouvoir de reflexion et de décision au sein de leurs propres formations politiques. Car ils ne sont pas entourés que d'incapables ou d'ignorants ! ...

    (°o°)

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    1. C'est quoi, au juste, les "valeurs du Gaullisme" ?
      De Gaulle pouvait, lui, dialoguer avec tout le monde en période d'urgence !
      Autant avec le PSF (parti social français- dit d'extrême droite) avant guerre, s'inquiétant de la montée du nazisme, qu'avec les communistes, après guerre...
      Alors, c'est quoi, vos prétendues valeurs gaullistes ?
      Jacques Nikonoff a remis Vichy sur la table (quand justement De Gaulle prônait une réconciliation nationale).
      Moi j'aimerais juste savoir en quoi il serait meilleur de coller des affiches "communistes/souverainistes unis" (déjà vu, et avec la photo de NDA SVP !) plutôt que d'essayer de se tourner vers un électorat populaire. (vous n'arriverez à rien à draguer le ptit prof' bobo rose/vert/un peu rouge, si ce n'est que de constater ce qui se passe aujourd'hui : à l'inverse du PCF ou l'élite trahissait sa base, à DLR la base trahit l'élite, et NDA autant que DLR n'a pas de colonne vertébrale idéologique ferme et définitive, il ne sait plus ou donner de la tête...).
      Bien mal barrés. Vous retomberez d'ou vous êtes venus, c'est à dire pas loin de 0 !!

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  24. Monsieur Pinsolle,
    Vous avez raison d'éviter tout contact avec le FN. Ce parti n'incarne pas l'avenir, c'est un mouvement démagogique qui rassemble des frustrés et désorientés, bref, un produit de notre époque. Et puis c'est une entreprise exclusivement familiale, dirigée par un clan.
    Mais on voit mal comment votre petit parti, qui en plus est dirigé par un chef qui a le charisme d'un contrôleur aux impôts, et qui ne présente qu'un programme politique minimaliste, pourrait remonter la pente. Les miracles n'existent pas en politique.

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    1. Qu'appelez-vous un programme politique minimaliste ??

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  25. http://www.express.be/joker/fr/platdujour/il-est-temps-pour-lue-de-creer-la-nationalite-europenne/176665.htm
    Si cela arrive, ce serait très difficile de revenir en arrière.

    Quand je vois cela, je préfère voter pour un parti xénophobe (avec le risque de déclencher une guerre de religion / civile) que pour un parti PS-UMP. Autant dire que l'heure est très grave (et je pèse mes mots). Mais j'espère sincèrement pour vous que DLR deviendra une alternative crédible dans les années à venir.

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  26. Dire que le débat a eu lieu est inexact . C'est sans doute mieux ainsi, il n'était pas utile à Dourdan de cristalliser sur ce sujet ce qui aurait occulté la journée du Samedi ; pour autant, la poussière est encore sous le tapis. Il y a comme une exhortation naïve à séparer le FN de ses électeurs comme si ces derniers étaient des égarés ne percevant pas la portée de leur vote.

    Jean-Marie Le Pen joue de l’outrance mais il faut distinguer le mythe de la réalité, l'affaire du détail s'éclaire lorsque l'on voit que les censeurs sont ceux qui accablent Millet aujourd'hui. Les abjectes chambres nazies sont un détail de l'histoire militaire de la seconde guerre mondiale, mais elles ne sont pas -très loin de là - un détail de l'histoire de l'humanité.
    La liberté de parole est moribonde dans notre démocratie totalitaire, et je préfère prendre des coups avec Millet que d'aboyer avec B.H.L.; des coups justement j'en ai pris de la part d'autres protégés de St. Germain, au sujet d'un de nos points de désaccord : tout comme tu sépares un parti ontologiquement mauvais de ses électeurs tu sépares l'islam bon de ses laudateurs excessifs ; la démarche est la même et le déni de réalité aussi.

    J’accepte d’analyser le FN comme une entreprise familiale -avec la cousine de province-, je veux bien constater que l'encadrement de ce parti est déficient, considérer que son succès est conjoncturel et sa base militante vieillissante ... d'accord, déterminons le rapport avec lui sur ces bases objectives, mais ce n'est pas ce que tu fais, ta position se fonde sur un ressenti irrationnel et des présupposés anciens. En politique les mots sont des armes, certes, ce sont aussi des actes, les mots de Marine Le Pen ne sont pas ceux de son père, ceux de Phillipot ne sont pas ceux de Karl Lang ; ces mots sont proches des nôtres, oui, en quoi pèseraient-ils moins prononcés par le FN ? Superpose des cartes de nos résultats électoraux avec ceux du FN, la corrélation est éclatante.
    La stratégie que tu proposes c'est celle qui à échouée à l'UMP, pour réussirions-nous ?

    Ils prennent nos mots, et bien profitons-en, continuons à alimenter le fond programmatique du FN, servons-nous de cela pour orienter leurs positions idéologiques. Si d'aventure cela devait se produire, nous monnaierons plus cher notre caution morale et l'invention du futur républicain lorsque sera venu le temps pour notre nation de recouvrir sa souveraineté pleine et entière.

    Le mot "culture" n'a pas été prononcé une seule fois en deux jours, pas plus de 15 fois durant la campagne ; combien de mot anglais dans les interventions, combien de fautes de français, par négligence ; négligence de soi, devenue tellement habituelle ; comment vouloir être exigeant de l'avenir si nous ne le sommes pas de nous-mêmes ; pourquoi nous battons-nous, pour faire de la France une grosse Suède ? une Hollande du Sud ?


    limite à 4096 caractère : suite à venir

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  27. suite ...

    « Le Monde à besoin de la France » disait Victor Hugo, de n'importe qu'elle France, y compris d'un Land Franckreich, ou d’un espace new-age ?
    La France c'est avant tout une vision du monde, Nicolas à cité quelques rois médiévaux dans son discours mais à soigneusement omis Louis XIV, à cause de Port-Royal sans doute. Tout comme l'on note le concordat sans rappeler Clermont Tonnerre « Il faut tout refuser aux juifs comme nation et tout accorder aux juifs comme individus. » seule ligne d'application de la Loi de 1905 aux musulmans ; discours célèbre, en voici encore un extrait « Tout culte n’a qu’une preuve à faire, celle de la morale. S’il en est un qui ordonne le vol et l’incendie, il faut non seulement refuser l’éligibilité à ceux qui le professent mais encore les proscrire.», mais nous n'en sommes pas à quelques sourates prés, n'est-ce pas.

    Le discours identitaire nationale de Marine Le Pen est mal assuré dans sa forme, idéologiquement aussi je te le concède, mais faisons-nous mieux ? L'identité dont elle parle est celle qui sait vivre mais mal combattre pour sa survie, l'inverse de la société anglo-saxonne promu par les européistes.
    Ceux qui refusent de voir, par calcul ou aveuglement, qu'il ne sert à rien de redonner du lustre à notre nation si dans le temps de la reconquête elle change de population et de fondamentaux civilisationels, rendent un service mortifère à nos ennemis, rappelons-nous de Voltaire qui disait à ses médecins : « en somme, je meure guéri ! ».

    Voilà à peu ce que j'aurai dit à la tribune si j'y avait été convié, mais nous n'avons pas encore à DLR l'expression organisée des sensibilités ; le déficit de parole dont nous nous plaignons à l’extérieur existe aussi à l'intérieur...

    Quelle France voulons-nous, nous le savons encore partiellement, avec qui voulons-nous la construire ?
    Pourquoi pas avec ceux que les commissaires politiques, de Libé au Figaro, désignent comme les affreux.

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  28. Il ne faut pas fermer la porte à une possible évolution positive du FN. Il n’est pas interdit de le la lui demander du moins, ce que fait NDA. Si elle ne se fait pas, on aura du moins essayé. Le quinquennat de François Hollande risque d’être marqué par la fin cataclysmique de la zone euro avec un énorme désastre économique et social à la clé. La question se pose de savoir qui va être chargé de reconstruire après le désastre. Une coalition éclatée et séparée d’opposants n’aboutira à rien et ce sont ceux qui auront provoqué le désastre, c'est-à-dire l’UMPS, qui risquent d’être chargés de le réparer.

    Saul

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  29. Je partage votre prise de position, d'autant plus que je fais partie des 300 candidats qui se sont présentés aux législatives sous les couleurs de DLR et que je n'ai pas apprécié d'être mis devant le fait accompli.
    Il n'est pas inutile de rappeler que cette "stratégie" a été divulguée en amont des universités d'été, via différents médias, ce qui a de fait rendu stérile tout débat interne.
    Pour ma part, j'ai exprimé sur mon blog (http://jeanbastienurfels2012.unblog.fr/)mon opposition totale avec cette décision. Si mon jugement peut paraître sévère, c'est que ma déception est grande, comme pour beaucoup d'entre nous j'imagine.
    Toujours est-il que je conserve mon respect personnel pour NDA et bien évidemment pour Laurent Pinsolle dont l'attitude est exemplaire. Je diverge cependant sur les leçons à en tirer : le mal est fait et les séquelles seront durables, tant pour DLR que pour tous les républicains qui partagent nos combats.
    A titre personnel, je continuerai à agir dans un cadre différent, non suspect de complaisance, même stratégique, avec un parti fondamentalement anti-républicain (je ne vise pas ici ses électeurs).

    Jean-Bastien Urfels

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    1. Il n'y aura aucune séquelles a l’extérieur les médias en ont a peine parlé j’écoute radio bobo et le ton change subtilement ; ce qui est effectivement très agaçant a DLR est d’être mis en permanence devant le fait accompli aux Universités de rentrée les questions sont balayés rapidement circuler il n'y a rien a voir

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    2. Quelles séquelles réelles ? Ouvrez les yeux, chez nos concitoyens -autres que bobos- le FN n'est plus perçu comme le diable.

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    3. @ Christine, Cyril CG, Alexis, Robert, JB Urfels,

      Merci.

      @ Anonyme 11:05

      On verra.

      @ Anonyme 11:21

      La proposition de texte est très pertinente.

      @ Liberty

      J’ai expliqué dans le papier les raisons pour lesquelles je juge ce parti infréquentable (même si je comprends parfaitement qu’on puisse voter pour lui, comme je l’explique aussi). Il y a des liens vers des papiers qui expliquent plus longuement des points spécifiques (discours sur l’immigration, dérapage…).

      @ Quel gaullisme ?!

      Bien sûr qu’il faut s’adresser à l’électorat populaire. Pas du tout d’accord concernant NDA : c’est un homme qui a une vraie colonne vertébrale idéologique. Que ce soit sur l’Europe ou les services publics par exemple, il a toujours été cohérent, prenant des positions à des moments où ce n’était pas la mode (opposition au traité d’Amsterdam ou contre la privatisation des autoroutes).

      Lien vers un papier sur le sujet :

      http://www.gaullistelibre.com/2012/04/lactualite-du-gaullisme.html

      @ Anonyme 14:58

      Je ne pense pas que cela se fera (cf billet du jour) et au pire, cela pourra se défaire.

      @ Gérard

      Gérard, le problème de l’UMP, c’est que ce qu’ils proposent ne marche pas et que ce parti n’est plus qu’un rassemblement d’ambitieux en quête de réalisation personnelle. En outre, je pense que le changement du FN n’est que cosmétique.

      Sur les résultats électoraux, ce n’est pas juste il me semble. Nous sommes très faibles dans le grand Sud-Est alors que c’est une de leur place forte. Nous avons également des bonnes positions dans l’Ouest, alors que c’est une partie du pays où ils sont faibles.

      @ Saul

      Quand on voit la trajectoire de la vie politique grecque, l’option d’un nouveau parti qui prend un quart des voix devient possible.

      @ JB Urfels

      Nous sommes à 21 mois des prochaines échéances nationales qui comptent pour nous. Tout reste encore à écrire.

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  30. POUR UNE LIGNE POLITIQUE CLAIRE DE DLR !

    Victime de l'omerta médiatique, de la dictature des sondages, du phénomène Mélenchon et de l'effet Marine le Pen, non imputable à NDA et à DLR, ce qui explique aussi son score bas, normal pour un parti encore embryonnaire. Cependant, il faut que NDA, avec recul, réflexion et discernement, établisse un courageux décryptage politique de DLR. Il me semble utile désormais que DLR adopte une ligne politique claire, concernant l'amplitude idéologique à exploiter dans le paysage politique national, définir une posture décomplexée sur l'immigration au lieu de l'avoir soudainement occulté pendant la campagne présidentielle (changement du concept et des propositions du projet ) laissant ainsi un boulevard à MLP qui avec ses discours "d'appel au rassemblement de tous les français quel qu'ils soient", a raflée la mise sur ce thème d'une importance capitale dès le premier tour. Notre mouvement, DLR, a minimisé l'ampleur de ce problème sociétal et culturel en retirant les riches propositions de NDA en cours de campagne de peur sans doute d'etre diabolisé ou d'apparaitre comme les "extrèmes de la droite", (alors que nous avons plus de convergences que de divergences avec "le rassemblement bleu Marine"). Pourquoi donc avoir enlevé des sujets comme la nationalité, la lutte contre les mariages blancs, le regroupement familial ou la préférence nationale ? Ce fut à mon avis une erreur, car cela n'a pas impacté favorablement dans l'électorat en faveur de NDA. De plus son livre "Le printemps français", dans les 7 premiers mois de sa Présidence, ne parlait pas du thème de l'immigration et ce constat fut ressentit dans cet ouvrage pourtant de qualité. Après le temps du soutien, doit venir le temps des explications et de la cohérence de notre objectif commun. Si nous voulons exister médiatiquement, accroitre notre notoriété, et si nous voulons élargir notre espace politique en direction de tous les Français, ce devoir d'analyse interne à DLR est crucial pour l'avenir...pour l'avenir de DLR et de NDA, et par là meme, pour l'avenir de la France.

    J'estime que DLR a besoin de ramasser les "masses" populaires et non pas commencer à s'aliener dans le politiquement correct et le terrorisme intellectuel. Pourquoi DLR a retiré, par exemple le thème de "la préférence nationale" qui était dans la bouche meme de NDA pendant la pré-campagne des présidentielles ? Et pourquoi donc le contenu du projet DLR sur l'immigration fut réduit à la portion congrue ? Je dis cela sans aucune polémique, tel n'est pas mon but croyez le bien, mais j'attends que l'on vienne me convaincre la-dessus et que l'on m'apporte des éléments de réponse tangible et surtout crédible ! Ce ne fut pas encore le cas. En conversation avec Laurent Pinsolle, il m'avait indiqué ne pas partager ma façon de voir les choses, c'est son droit, mais il ne m'apportait, à aucun moment, les réponses à mes questions, les avez-vous ? Merci.
    Pour ce qui est du dialogue "avec le FN" ou "avec ses électeurs", je prone un référendum interne à DLR afin de faire taire les égoismes et les différences, d'ou qu'elles viennent.

    Frédéric IZARD (Adhérent de DLR-31)

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  31. Bonjour,
    Pourriez-vous me donner les références au discours/interventions de NDA qui alimente le débat de ce post ?
    Merci par avance.

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    1. Tout est sur le site de DLR.
      Le discours "papier" et le discours "parlé", c'est ici: http://www.debout-la-republique.fr/article/universites-de-rentree-2012-dlr-tourne-vers-l-avenir

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  32. Merci pour ton message, très clair - mais je n'avais jamais douté de toi.

    NDA est trop gentil, idéaliste, c'est son défaut... Le FN restera ce qu'il est. Nous n'avons pas la même conception de la Nation que lui...NDA restera seul, il vaut mieux qu'il le sache. Le rouleau compresseur est trop fort actuellement, et tout discours de sa part évoquant un rapprochement possible avec le FN ( à condition que etc...), ne fait que valider l'idée selon laquelle qui évoque la Nation, qui remet en cause soit l'euro sur l'UE, est un crypto-front-national, éventuellement à son insu.Il est et sera seul, comme un Nikonoff à gauche. A vous, à nous d'alimenter le débat intellectuel sur la Nation, la démocratie, la nature réelle de l'UE, etc..... Un temps viendra - plus tard, et sans doute après des temps fort sombres- où ce que nous disons sera entendu. Ce sera plus tard. Nous luttons pour l'honneur, NDA, toi, moi, Nikonoff par exemple,- et c'est important. Désespérant et important, comme pour ceux qui se sont levés en 1941.Mais nous devons semer les graines du futur, pour après la montée du FN, et contre le FN ( et ceux qui font son lit,de fait, tant à droite qu'à gauche).

    Amitiés républicaines( et avec une profonde estime pour ce que tu es),
    Pascale

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    1. A par répéter sans cesse les mêmes mots, quoi de nouveau ? en quoi la nation du FN et différente de la notre ? il faut juger sur pièce et cesser de croire Canal+, libé et le Monde

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  33. Bravo pour cette prise de position franche et claire. Peu importe les commentaires de ceux qui prétendent nous donner des leçons de stratégie politique, il est clair que le fn n'a d'autre but que la réhabilitation de Pétain et que, dans la famille le père, fondateur du parti, est resté comme président d'honneur, significatif non?
    Comment nous, des gaullistes, pourrions nous, ne serait-ce que discuter avec ces gens qui nous sont historiquement opposés.
    Reste que cette affaire fait grand bruit chez nos adhérents, j'ai bien peur que le seul débat et le seul vote du Conseil National ne suffisent pas à calmer celles et ceux qui ont pris la .décision de rendre leur carte.
    Pour une fois, ne devrions nous pas considérer le simple militant et ouvrir le débat au sein de chaque fédération, franchement. Ces réunions seront probablement houleuses et agitées mais nos secrétaires départementaux sont assez solides et s'ils sont bien préparés ils pourront inverser cette tendance de fuite. C'est aussi un problème au sein de DLR, combien me l'ont dit tout au long de ces dernières campagnes "on ne nous trouve que pour les campagnes, on nous demande de tracter, de coller et de donner du fric pour soutenir" Je n'ai jamais été convaincant dans mes réponses.

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    1. A titre d'information les nostalgique de Petain (Laval serait d'ailleurs plus juste) sont au PS, chez les verts, chez les gauchistes ou à l'UMP. Le régionalisme, la technocratie, l'Europe même sont des marottes que l'on ne trouve pas au FN, désolé de paraitre défendre ce parti, mais il faut lutter avec la vérité pas avec les mythes.
      L'école d'Uriage est à analyser comme ayant eu une influence forte, P. Lamour, Beuve-Mary, Mitterand, Briand, Hennesy, voilà la filiation qu'il faut comprendre.

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  34. @ LP,

    Il convient de démystifier une bonne fois pour toute votre discours.

    Lorsque vous dites que le FN n'arrive pas à franchir ce que vous nommez à juste titre de plafond de verre (ce qui pour le moment demeure relativement exact, et pour cause), ce qui serait tout à la fois la cause et la conséquence de sa supposée infréquantabilité - ce qui justifie d'autant et a posteriori votre position de principe qui consiste à refuser tout dialogue avec le FN et, par la même selon ce postulat, de vous compromettre - vous omettez sciemment de rappeler l'essentiel : vous participez allègrement, et avec une constance remarquable, à la diabolisation méthodique et non moins ostracisante de Marine Le Pen et du Front national.

    Ce faisant vous êtes nécessairement juge et parti. Surtout, il est totalement contradictoire de feindre comme vous le faites que le Front de MLP ne puisse franchir, et même jusqu'au aujourd'hui, ce plafond de verre, alors même que vous en êtes l'un des plus farouche promoteur et partisan.

    En fait, vous vous révélez être au fur et à mesure de vos prises de position (que je découvre pour ma part, ceci expliquant sans doute cela) un fer de lance de la bien-pensance et du politiquement correct sur toute une série de sujets d'importance, ce qui ne trompe personne pour qui comprend réellement les enjeux actuels, en particulier idéologiques et géopolitiques (les deux allant de pair).

    Vous ne faites certainement pas partie des solutions de sortie d'une crise qui n'est d'ailleurs pas seulement économique et sociale, mais tout aussi culturelle et identitaire - d'aucuns diraient même : anthropologique - vous faites partie en réalité résolument du problème, en empêchant en autre une nécessaire réconciliation nationale de l'ensemble des sincères patriotes.

    Et en l'empêchant par n'importe comment, mais en usant d'arguments tous plus fallacieux les uns que les autres, et en faisant preuve d'une mauvaise foi qui serait risible si nous ne nous trouvions dans une situation aussi dégradée.

    Par exemple, lorsque vous dites (ressassez ad nauseam plutôt) que MLP "grossirait les chiffres de immigration de manière éhontée", j'ai fourni une analyse par le passé déduite des chiffres officiels et de tendances objectives qui mettent en évidence que les chiffres rapportées par MLP se situent certainement plus proche de la réalité que... les vôtres ! Qui manipule, qui truc, qui instrumentalise, qui... minimise, et dans quel(s) but(s), pour servir quel(s) intérêt(s) ? Ne serait-ce pas déjà afin de mieux faire correspondre vos présupposés non-dénués d'idéologie avec ceux dominants imposés par la bien-pensance ?

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    1. C'est exact. J'ajouterais que ce n'est pas très courageux de dire au lycée son opposition à Le Pen, on ne risque pas grand chose, vu que dans l'éducation nationale tout le monde est contre Le Pen. Hurler avec les loups, ce n'est pas très glorieux.
      Par ailleurs, LP adopte vis-à-vis de l'islam la même attitude de lâcheté que les Pacifistes avant-guerre vis-à-vis de Hitler, qu'il ne fallait surtout pas contrarier et vis-à-vis duquel on prônait la politique de l'apaisement. Ces pacifistes ont fini dans la Collaboration.
      Ne dit-on pas que "qui veut faire l'ange fait la bête" ? Je me méfie toujours de ceux qui font profession de vertu. C'est Marine Le Pen la seule responsable politique à avoir le courage de dénoncer le nouveau fascisme du 21ème siècle, le fascisme islamique. Et ce sont les gens de l'Action Française qui furent les premiers résistants. Si Laurent Pinsolle avait vécu à l'époque, il les aurait assurément désigné comme d'affreux extrémistes.

      Laurent Pinsolle a-t-il le courage de dire que l'islam est une idéologie d'extrême-droite : antisémite (appels au meurtre des juifs dans le Coran), homophobe (appels au meurtre des homosexuels dans le Coran), sexiste, ségrégationniste (réduction en dhimmitude des chrétiens) ?

      Il n'en a évidemment pas le courage. Avec le FN on ne risque pas grand chose et on peut donc s'en donner à coeur joie et hurler avec les loups tandis qu'avec les musulmans ...

      Les gens comme Laurent Pinsolle auront et le déshonneur et la guerre.

      Anonyme frontiste

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    2. Ridicule, le FN n'est pas fasciste et le fascisme était "socialiste" à sa formation c'est ensuite qu'il modifie quelques peu son orientation ; moins qu'on ne le crois généralement d'ailleurs.
      N'oubliez pas que Mussolini était "un rouge" syndicaliste et partisan de la lutte contre l'Allemagne en 1914 qu'il parlait le Français, l'Allemand et l'Anglais, rien à voir avec un front bas simpliste.

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  35. (suite et fin)

    Autre de vos exemple pour justifier de l'infréquentabilité permanente et définitive du Front national lorsque vous dites qu'Alliot ferait l'apologie (cela reste à démontrer) d'un terroriste. Outre que vous faites un certain nombre d'abstractions historiques, certes commode à votre démonstration, mais qu'il serait tout de même un minimum honnête de rappeler au risque autrement de sombrer dans la simplification, pour ne pas dire le simplisme ; on doit pouvoir surtout, à cette occasion, vous poser une question du même ordre et respectant les mêmes principes dans lesquels vous vous drapez: prenez-vous ici solennellement l'engagement de ne JAMAIS entamer de DIALOGUE avec un quelconque représentant du Font de gauche, dont sa composante la plus importante - le PCF - a cautionné par le passé et cautionne toujours des régimes politiques et/ou des idéologies et/ou des figures historiques responsables au bas mot, et très directement, de plusieurs dizaines de millions de morts civils ?

    Ensuite voyez-vous je n’ai aucune difficulté, vraiment, à soutenir devant vous (ou quiconque) que Jean-Marie Le Pen est certainement celui qui depuis la première guerre du Golfe au moins, sur le terrain de chasse gaulliste par excellence, soit le terrain de la géopolitique, des alliances éventuelles, de la hauteur de vue qu'elles requièrent inévitablement, du nécessaire équilibre de la politique étrangère de la France censée incarner une troisième voie, du réalisme authentique qui caractérisa si bien le combat et la vision politique gaullienne, de la souveraineté et de l'indépendance nationale, JMLP donc se rapproche assurément le plus, et de très loin, de la posture de de Gaulle depuis son éviction, et ce a contrario de l’ensemble de la classe politique sans exception (hormis éventuellement Chevènement et Pasqua, mais qui se sont copieusement fourvoyés depuis).

    Voyez, et pour conclure, là est le grotesque de votre situation. Car non seulement vous vous fourvoyez dans les grandes largeurs en vous soumettant aux représentations idéologiques dominantes, puisque vous ne cesser de vouloir donner des gages à nos maîtres à tous dans l'optique de ne surtout pas risquer de vous exposer à votre "plafond de verre", que vous ne cessez pourtant éhontément de proclamer pour d'autres ; mais comble de l'absurde, vous n'en tirez strictement AUCUN bénéfice électoral. Vous voilà bien mal récompensé vous diriez-vous sans doute. Vous vous trompez une nouvelle fois : vous êtes récompensé à votre juste mérite.

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  36. Votre réaction, Laurent, est tout à la fois à la courageuse, claire et cohérente.

    Je ne connaissais pas la teneur exacte des propos de Nicolas Dupont-Aignan. Ils vont plus loin que je ne l'avais cru initialement (un appel à ne pas diaboliser indistinctement l'électorat ou les militants du FN). L'idée d'un dialogue éventuel avec l'appareil du FN repose sur une hypothèse - un virage à 180° de ce parti sur des points doctrinaux fondamentaux qui emportent l'adhésion d'une partie significative de ses cadres et de son électorat - dont la réalisation paraît à l'heure actuelle suffisamment invraisemblable pour la vider presque intégralement de son sens. Il ne s'agit pas d'une impossibilité absolue, comme l'ont justement souligné plusieurs intervenants. Mais je vois mal l'intérêt à l'heure actuelle d'envisager comme un fait d'actualité une hypothèse qui demeure aussi peu crédible à court terme (à moins de supposer des variables cachées, des tractations secrètes…).

    Je constate cependant la qualité des débats qui se développent autour des propos de NDA et de la réaction de Laurent Pinsolle. Les réactions de ce jour sont, pour la plupart, et par-delà les divergences d'opinion, d'une tenue remarquable. C'est un motif d'espoir.

    Il semble difficile aujourd'hui d'évaluer comment DLR va évoluer. À titre personnel, je ne me suis jamais senti attiré par une autre idée politique que le gaullisme. Et il m'a toujours semblé évident que le gaullisme avait vocation à rallier. Pas à se rallier.

    YPB

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  37. Je crois surtout que, fondamentalement, le FN est un parti sociologiquement trop populaire pour Laurent Pinsolle. Lui vient fondamentalement d'un milieu bourgeois, un peu compassé et coincé, et les plaisanteries de corps de garde d'un Jean-Marie Le Pen, sa liberté de ton, son côté bon vivant, son mépris des conventions sociales un peu hypocrites et factices, choquent Laurent Pinsolle et son sens des convenances, étant trop bien élevé pour goûter les calembours de Le Pen et pour se permettre de se laisser un peu aller.
    Je le vois effectivement mal militer au FN ou militer pour une alliance avec le FN, il serait beaucoup trop en décalage de par son éducation, ses bonnes manières et son milieu d'origine avec le militant ou l'électeur moyen du FN, d'extraction assez populaire et peu enclin à user des habituelles précautions et circonvolutions oratoires pour exprimer son ressenti et ce qu'il a sur la patate. Le parcours de Laurent Pinsolle - RPR puis DLR - exprime plutôt un parcours de fils de bonne famille, ce n'est pas un fils d'ouvrier qui se serait engagé au RPR.
    En fait, en exprimant son refus de tout dialogue avec le FN, Laurent Pinsolle exprime plus profondément l'existence d'un fossé social entre lui et son milieu d'une part, et l'électeur moyen du FN d'autre part. Et c'est finalement ça le plus inquiétant, l'absence de toute affinité qui fait du patriote de l'autre rive un véritable étranger avec lequel on ne se trouve strictement aucune affinité, aucun point commun sur lequel pouvoir entamer un début de dialogue et d'échange. Simplement, il ne faudrait pas que Laurent Pinsolle oublie que le peuple, les milieux populaires, c'est 70% de la population totale du pays et du corps électoral et que s'il veut que DLR perce politiquement, il ne peut le faire sans devoir séduire les milieux populaires. Si DLR continue de renvoyer l'image d'un parti dont la base est petite-bourgeoise, DLR ne percera pas politiquement.
    Si le FN a du succès, c'est parce que les couches populaires trouvent à s'identifier dans Le Pen, qui ne renvoie pas l'image d'un bourgeois ne connaissant rien au peuple.
    Par ailleurs, dire "pas de dialogue avec le FN" exprime un sectarisme certain, et un peu trop péremptoire. Il ne faut en effet jamais dire "jamais", sous peine de devoir un jour se déjuger, un peu honteux.

    Anonyme frontiste

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    1. @ anonyme frontiste, pas sûr que l'argument sociologique soit très convaincant. D'abord parce que sur les militants de DLR ressemblent à tout le monde, ensuite parce que si le FN représentait vraiment le peuple, il ne stagnerait pas à 20%. Beaucoup de gens ne l'aiment pas.

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    2. "Beaucoup de gens ne l'aiment pas."

      Et pour cause, cela fait 25 ans qu'on le diabolise systématiquement par des procédés les plus iniques, partiaux et arbitraires. La fabrication du consentement vous connaissez en sociologie ?

      En réalité et beaucoup refusent de le voir pour ne pas devoir publiquement se déjuger, quand bien même commenceraient-ils par le percevoir dans un éclair de lucidité : le Front national est analysé et compris par nos contemporains - le quidam de la rue, le militant, le citoyen, le téléspectateurs - essentiellement à travers le prisme médiatique, référentiel idéologique, et grille de lecture de SES adversaires politiques et ennemis ontologiques. Voilà de quoi façonner durablement une opinion publique qui ne manquera à sa suite d'être rétive à son endroit. C'est du plus simple et évident bon sens.

      Mais l'on pourrait pousser l'analogie à la France elle-même, dépeinte depuis à peu près la même période comme une vieille fille ringarde et dépassée, quand elle n'est pas affublée, contre toutes les évidences actuelles, des oripeaux de l'esclavagisme, du colonialisme, ou de la collaboration. Doit-on vous rappelez la sortie récente du président Hollande, pétri de contrition à ce sujet ?

      Comment dans ces conditions de détestation de la France et de haine de soi pouvez-vous imaginer favoriser un sain climat d'intégration, en particulier des éléments étrangers fraichement importé et qui la plupart à terme ont vocation à devenir des citoyens français comme les autres ? C'est inintelligible, sauf à risquer une explication de tentative de subversion de l'Etat-nation, d'amoindrissement de ses prérogatives notamment de souveraineté, par des forces aux intérêts convergents.

      Il convient donc préalablement à toute chose, au vue de les contrecarrer le cas échéant, de chercher, puis de nommer sans faux semblants, quelles sont ces forces, et au nom de qui ou en vertu de quels principes et/ou vision du monde agissent-elles.

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    3. Pour continuer dans la démonstration de la diabolisation méthodique du FN, de sa présidente (et anciennement de son président), de ses propositions, de son projet, notamment lors de la dernière campagne présidentielle, et pour faire une pierre deux coups et clouer le bec à certains crédules qui croient, au risque de déclencher l’hilarité générale, que Mélenchon et le FdG eurent à subir un traitement équivalent, voilà une liste non-exhaustive de ce qu'à eu à affronter Marine Le Pen et son mouvement.

      1/ La patronne du MEDEF, Mme Parisot, a pondu un brûlot violemment à charge contre la personne de Marine Le Pen et de son projet au démarrage de la campagne présidentielle, en violation patente d’un devoir de réserve a minima.

      Remarquons que Mme Parisot, en sa qualité de "porte-parole de la réaction" (Mélenchon dixit), n'en a commis aucun contre notre sénateur-révolutionnaire (sans doute un nouveau concept), qui décidément ne devait pas faire très peur à nos oligarques (allez deviner pourquoi, l’ouverture des frontières en autre...).

      2/ La porte-parole officielle du président Sarkozy, NKM, dont on doit rappeler qu’il fut incessamment présenté par les mêmes "rouges" comme étant l’ennemi à abattre puisque emblématique de la caste qui veut tout, à elle aussi commis le même type de brûlot à charge, non pas donc contre le supposé bolchevick Mélenchon (qui vraiment, nous en avons définitivement la preuve, n’emplit pas de frayeur ladite caste), mais bien contre toujours Marine Le Pen, et elle seule.

      Bien sur l’une et l’autre de ces opérations furent menées conjointement à une virulente campagne de presse savamment orchestrée, et disposant pour ces raisons d’une large audience.

      3/ Doit-on rappeler l’ignominieuse campagne de manipulation savamment orchestrée par notre fauteur de guerre anti-souverainiste BHL (très judéo-centré, c'est un constat de fait, non un jugement de valeur. Pour preuve, ce dernier se révèle infiniment souverainiste lorsqu'il s'agit de sa patrie de coeur. Il fait donc dans le souverainiste bien-pensant), à l’encontre là encore de la présidente du Front national et de ses électeurs ?

      "Les électeurs FN sont obsédés par des chiffres généralement faux des immigrations, des flux, des machins… Ils savent ce qu’ils font. Et c’est pas du tout un vote de défiance, c’est un vote d’adhésion à des idées qui sont des idées dégueulasses, racistes, antisémites, haine de la France, parce que c’est quand même ça que respire Marine Le Pen : la haine de la France !" – Bernard-Henri Lévy, 6 Juin 2012

      Ce même BHL, cet imposteur qui périra sans doute (et peut être plus tôt qu’on ne le croit) par les mêmes armes avec lesquelles il combat, qui est allé jusqu’à nommément rendre responsable Marine Le Pen de l’agression antisémite de Villeurbanne ? On se pince !

      http://www.crif.org/fr/tribune/mari...

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    4. (suite et fin)

      Nul trace, strictement aucune, d’un traitement symétrique ou équivalent de notre "leader d’opinion" à l’encontre du dirigeant du Front de gauche, ou de quelqu'autre dirigeant.

      Nul trace non plus contre celui-ci de l’entreprise de délégitimation - du procès en sorcellerie devrait-on dire - de la part de nos officines grassement subventionnés sur deniers publics, et comble de l’innommable, au service sans aucun doute d’une puissance étrangère parfaitement bien identifiée, et focalisant leur diatribe essentiellement sur la candidate du Front national. J’entends parler ici entre autre du CRIF, de la LICRA, de l’UEJF, de SOS-Racisme, de la LDH.

      Derniers exemples en date, avec parfois la complicité du grand rabbinat (c'est ce qu'on doit appeler le respect du principe de laïcité) comme de l’Education nationale, et donc de nos impôts :

      http://jssnews.com/2012/03/05/le-gr...

      http://www.vousnousils.fr/2012/04/1...

      http://www.rue89.com/zapnet/2012/04...

      Et ce alors même qu’une majorité de français se prononçaient alors pour que le Front national soit représenté à l’Assemblée !

      http://www.atlantico.fr/decryptage/58-francais-estiment-que-front-national-devrait-etre-represente-assemblee-nationale-sondage-mediaprism-384325.html?page=0,0

      Là encore, strictement aucune réciprocité ne peut être admise en ce qui concerne notre ayatollah trotskiste, ou nos marionnettes interchangeables PS-UMP acquis aux préceptes du mondialisme. Mélenchon qui, il est vrai, participe lui-même à la curée, en cautionnant la passage la mascarade d’un antiracisme idéologique, soit à géométrie variable. Ce qui lui donne un passe-droit politico-médiatique évident, ce qui ne lui a certainement pas échappé avant d'entamer son offensive anti-FN et crier avec les loups.

      En miroir de ce traitement inique et diffamant, mêlant partialité, arbitraire et déloyauté, voulez-vous que l'on rappelle ici les mots fleuris, les analyses dithyrambiques, les commentaires élogieux qui parcoururent les médias dominants, c’est à dire les publications de la gauche bien pensante (euphémisme) type Le Monde, Libération, Nouvel Obs - tous sans exceptions détenus par la Banque - et accessoirement Médiapart et Arcimed, cela tout au long d’une bonne part de la campagne (hormis peut être vers la toute fin, importance du vote utile en faveur de l’ "alternance" Hollande oblige), vis à vis de notre révolutionnaire de salons dorés parisiens ?

      Le Système sait - Lui - mieux que quiconque, qui est son principal ennemi. Or le système désigne Marine Le Pen et son parti, c'est un fait indéniable, incontestable. Dans ces conditions celui qui prétendrait lutter contre le Système tout en fustigeant en priorité l'ennemi qu'il a lui-même désigné est, au mieux, un mystificateur.

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  38. Ne revient-on pas au débat initié par Malakine, avec, cete fois-ci, le chef lui-même qui change de point de vue? Nous ne sommes plus en 1940, l'ennemi n'est plus le même. Préférer une catastrophe sociale, accepter la fin de la démocratie plutôt que de s'allier au FN me laisse rêveur.
    Je suis pur, je laisse les SDF mourir tranquillement plutôt que d'arriver au pouvoir à côté du FN et d'avoir une chance de changer cela.
    Jard

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    1. @ Pascale, Bernard, YPB,

      Merci

      @ Frédéric,

      Je ne prône pas de référendum ou de vote interne. NDA est le seul chef légitime du mouvement. Il n’est par une marionnette qui doit prendre position en fonction du vote du CN car s’il ne croît pas ce qu’il dit, il ne pourra pas bien le défendre.

      @ Gérard

      « Le patriotisme, c’est l’amour des siens, le nationalisme, c’est la haine des autres ». Voici une grande différence palpable dans le rapport à la nation.

      Il y a tout de même des nostalgiques de l’OAS…

      @ Bernard Guy

      Une discussion peut être utile en effet.

      @ Julien

      Je crois que ma participation à la description de la réalité de ce qu’est le FN reste limitée. Certes, mon blog a un certain écho, mais ce n’est qu’un blog.

      Sur la bien-pensance, l’argument ne tient pas car j’ai montré sur de nombreux sujets que je n’en ai rien à faire (protectionnisme, euro, cannabis…). Les arguments que j’avance sur le FN n’ont jamais été démontés (d’ailleurs, de manière significative, personne – à part vous, timidement – ne s’y est risqué). MLP ment quand elle dit que la France est championne d’Europe de l’immigration (tous les autres grands pays ont accueilli proportionnellement 2 à 5 fois plus d’immigrés sur la décennie 2000), elle ment quand elle évoque le chiffre de 15 millions d’immigrés en 35 ans (2 à 3 millions en réalité).

      Il y a le lien vers le papier de Nations presse dans le lien vers le papier des cantonales. J’ai fait une copie d’écran au cas où. Mais aux dernières nouvelles, il y était toujours.

      JMLP gaulliste. Là, c’est ridicule. Tixier-Vignancourt, dont il était le directeur de campagne, si je me souviens bien, avait appelé à voter Mitterrand… Idem, le papier des cantonales tord le cou à cette idée. Il ne faut pas confondre le nationalisme et le patriotisme.

      Oui, mais toutes les élites appelaient à voter « oui » au TCE, nous avons été 55% à voter non. Idem sur le FN, sauf qu’il reste coincé à un tiers de ce score. Il y a autre chose.

      Je ne suis pas d’accord avec la critique du FN par LP, NKM ou BHL. Et entre nous, je pense que cela est plutôt profitable au FN. Ils la singularisent également car ils ont compris que c’est l’adversaire idéale, le meilleur ennemi, trop extrême et pas assez compétente pour pouvoir s’emparer du pouvoir. Sur le FG, nous ne serons pas d’accord, j’ai répondu plus haut à un commentaire de Patrice. Pour renverser le système actuel, cela ne passera pas par le FN.

      @ Anonyme frontiste

      Comme d’habitude, généralisation abusive. Oui, il y a des islamistes intégristes qu’il faut combattre (j’ai fait ma part de papiers contre la burqa), mais votre généralisation est aussi fausse que choquante.

      Si je fais de la politique, c’est justement parce que je me soucie du peuple dans son ensemble. J’ai la chance (et j’ai aussi travaillé pour, tout comme mes parents) de faire partie de ceux à qui la mondialisation profite…

      @ Jard

      Mais si le FN est la tête de pont du changement de système, nous ne changerons pas. La catastrophe sociale continuera tant que le FN sera la principale force d’opposition, comme on le voit depuis 30 ans. C’est parce que je veux combattre le chômage de masse que je combats aussi le FN. Du moment où ce ne sera plus lui qui sera à la tête de ce combat, l’UMP et le PS trembleront vraiment.

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  39. M. Pinsolle,
    Je partage pleinement votre analyse très fine. Pour moi, dialoguer avec le FN est une impasse, à la fois idéologique et stratégique. Je ne comprends pas pourquoi NDA n'a pas proposé par exemple une alliance avec les républicains de gauche qui aurait été beaucoup plus fructueuse. Cette main tendue à MLP risque de dérouter beaucoup d'adhérents et d'électeurs de DLR.
    Au demeurant, je comprends la stratégie de NDA, qui consiste à ramener les électeurs du FN, qui sont souvent des "républicains égarés". Mais, je pense qu'un profond changement du FN reste chimérique, la culture politique de ce parti restant celle de l'extrême-droite.
    Ce qui m'inquiète le plus, ce sont les dissensions qui semblent naître au sein du parti entre une ligne conservatrice, villiériste, qui verrait bien pour une partie d'entre elle une alliance avec le FN, et une ligne progressiste, gaulliste sociale voire gaulliste de gauche, que vous incarnez. NDA cherche à mon sens à éviter que le parti se divise trop autour de ces deux forces centrifuges.
    Pour ma part, il apparaît nécessaire de clarifier ses positions vis-à-vis du FN, en rejettant toute alliance, ce que NDA avait parfaitement fait durant la campagne. Je suis
    pourtant un électeur de DLR plutôt conservateur sur le plan sociétal (je ne partage pas par exemple votre idée de légaliser le mariage homosexuel), mais il est pour moi impensable de franchir le Rubicon, et d'aller voter FN. Et, si un jour, DLR réalise une telle alliance, j'en tirerai les conséquences nécessaires et arrêterai de voter NDA.
    Pourquoi ne pas essayer de rassembler dans un premier temps la nébuleuse gaulliste, républicaine et souverainiste qui va de Nikonoff à Philippe de Villiers? Cela permettrait de renforcer DLR, et ainsi de ne plus être minoritaire vis-à-vis du FN, et cela permettrait à coup sûr à certains électeurs FN de revenir dans le camp républicain.

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  40. NDA a raison! Il faut que les partis "souverainistes" (DLR, FN, FDG etc...) se mettent autour d'une table et élaborent un programme et une stratégie pour sortir de l'UE et reconstruire la France. Sinon, la France finira comme la Grèce ou l'Espagne.

    Antoine

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  41. Merci Laurent pour ta prise de position claire et courageuse.
    Je partage entièrement tes propos. La raison d'être de DLR est pour moi de proposer une alternative sérieuse à l'UMPS mais en dehors des extrêmes. Le gaullisme n'est pas soluble dans le FN et les dernières déclarations de NDA on refroidi de nombreux militants alors que l'heure devrait être à se battre sur le terrain pour un référendum pour le TSCG. NDA doit rassembler le peuple sur son projet, et pour cela convaincre en s'adressant au peuple, à tout le peuple, sans chercher d'accords avec ou sans conditions avec un parti politique comme le FN que je considère comme notre adversaire.

    Anne GINIEIS DLR94, candidate législatives 2012.

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  42. Position peu fonder sur une analyse politique et philosophique sérieuse. Vous avez perdu la bataille des idées, NDA est en passe de la gagner. Ce parti (le FN), son bureau exécutif et politique - certains issus du Chevènementisme -, est pleinement républicain, tout comme l'immense majorité de ses électeurs. Des mots, mais toujours pas de définitions sérieuses auxquels les confronter. Je ne vois ni extrémisme, ni extrême droite, ni fascisme ou je ne sais quoi d'autre de "problématique" du côté de ce parti.Les positions de MLP sont au contraire - et les chevènementistes qui l'on rejoint ne se sont pas trompés - les seules a épouser les thèses républicaines véritables appelant à l'indépendance nationale et à une citoyenneté dégagée, bien heureusement, de toutes références à l'ethnie ou à la race. NDA franchit le Rubicon par fidélité à ses valeurs et à son pays, par fidélité au Grand Charles, lequel aimait les écrivains de droite. J'ajoute qu'MLP me semble au surplus plus respectueuse dans ses positions de la liberté de culte, tout autant qu'elle est farouchement attachée à une laïcité intégrale, que la plupart de nos professeurs de morale, seulement autorisés d'eux-mêmes, et qui pérorent depuis trente ans sur le sujet. Marine - avec Phillipot - incarne parfaitement aujourd'hui l'exigence nationale et républicaine. Il reste que votre attitude est digne et conséquente, c'est pourquoi il me semble que vous finirez par rejoindre le mouvement Bleu Marine, ce avec la singularité qui est la vôtre.

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  43. Préjugés. Il n'y a qu'un fil de pêche qui sépare les 2 idéologies FN/NAD

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  44. Le vote FN n'est pas une impasse, c'est juste le parti n1 des jeunes votant.

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  45. http://cedricabdilla.kazeo.com/réaction-au-retrait-de-laurent-pinsolle-de-son-poste-de-porte-parole-de-dlr,a3352922.html

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  46. En tout cas, ce que je retiens de ce débat, c'est que le souverainisme sera peut-être bien le royalisme du XXIème siècle. Au XIXème siècle, l'idée monarchique était largement majoritaire dans la population française et pourtant celle-ci n'a jamais pu perdurer, que ce soit par ses avatars légitimiste, orléaniste ou bonapartiste. Ces partis, eux-mêmes divisés en factions et en sous-groupes, n'ont jamais pu s'unir à cause des querelles de clochers ou des préjugés dépassés (le vote de Philippe Egalité....). Encore que, ces courants représentaient de vrais mouvements d'idées et de vraies fractures idéologiques les séparaient.

    Il est plus que fatiguant et même franchement désespérant de voir que le camp souverainiste, s'il ne manque pas d'idéologues, est dominé par des politiciens très médiocres, qui ne voient pas plus loin que leur clocher. Cela fait 20 ans que ça dure, et nous en sommes toujours au même point. Vingt ans que les gaullistes ou prétendus tels préfèrent se diviser en groupuscules inaudibles et se détournent avec effroi du Front national, dont le succès n'est dans le fond n'est que le miroir de leur profonde médiocrité.

    Nicolas Dupont-Aignan semble comprendre que son mouvement est condamné à disparaître s'il refuse de se tourner vers le Front national. Belle perspicacité ! Mais ce pauvre Dupont-Aignan aura-t-il l'incroyable audace d'oser tendre une main vers Marine Le Pen ? Impossible. On sait très bien que Marine Le Pen pourra faire ce que l'on exigera d'elle, exécuter des nazis de ses propres mains, aller prier à la mosquée ou que sais-je encore, elle sera toujours suspecte aux yeux des "républicains" (quel beau mot passe-partout) intransigeants. Comme l'arrière-arrière-petit-fils d'un ami d'Egalité pouvait sembler suspect à un Vendéen légitimiste...
    Maintenant on fait remonter la querelle à Bastien-Thiry. A quand le retour de l'Affaire Dreyfus ?

    On cite souvent de Gaulle dans ces lignes. Si lorsqu'il a organisé la Résistance, le Général n'avait dû engager que des personnalités qu'il estimait "moralement convenables", "politiquement correctes", il se serait retrouvé bien seul. Mais je sais bien qu'aujourd'hui, on préfère se diviser en chapelles, se réunir dans des cabines téléphoniques, s'entredéchirer entre chefaillons, et faire au maximum 2% des voix. On ne parvient à rien, on s'étonne du succès du FN mais on a bonne conscience.

    Finalement on peut se demander si le problème du souverainisme, ce ne sont pas les souverainistes eux-mêmes.

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    1. Pour terminer mon propos: plutôt que de demander des comptes à NDA pour sa timide démarche envers le FN, j'aimerais bien en demander aux chevènementistes du MRC, qui après avoir soutenu Hollande la fleur au fusil, s'étonnent et s'indignent aujourd'hui de la politique libérale et européiste de ce dernier.

      S'ils se sont faire avoir de bonne foi, ce sont des imbéciles. Quel vrai patriote de gauche pouvait avoir sincèrement confiance en Hollande ?

      Comme je ne leur ferai pas cette injure, ce sont donc des simples opportunistes, ou pire encore des carriéristes prêts à toutes les compromissions pour détenir une parcelle de pouvoir.

      Je ne vois donc pas au nom de quoi ces gens-là joueraient aujourd'hui les donneurs de leçons, les professeurs de "républicanisme".

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    2. Oui moi aussi j'en ai marre de les attendre, la présidentielle était le moment parfait pour une union droite/gauche républicaine. Ils attendent quoi ? Que leur alliés PS proposent l'Europe fédérale ?

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  47. Dans le principe ce n'est jamais mauvais de dialoguer dans une démocratie.
    Ce qui me fait peur avec ce "dialogue" c'est que ca risque d'être du pain beni pour le "systeme UMPS". Sur ce point je comprends LP.
    Car NDA est potentiellement encore plus gênant que le FN car c'est un homme bien sous tous rapports. Comment le diaboliser ? Et bien un rapprochement avec le FN leur fournira un excellent prétexte.

    Heureusement NDA connait mieux la politique que moi et j'espere me tromper .

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    1. Comment le diaboliser ? Voyons, je pense qu'il lui suffit de demander de nouveau comme il le fit par le passé, de manière publique et officielle, un moratoire sur l'immigration pour qu'aussitôt la dictature de la pensée unique lui tombe dessus à bras raccourcis et ne lui grime le visage en nouvel Hitler...

      On prend les paris ?

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  48. Cher Laurent,

    Même si je viens régulièrement sur ton blog et que j'apprécie la qualité de tes articles, je ne laisse pas souvent un commentaire. Aujourd'hui, je tiens à le faire afin de te féliciter pour la prise de position courageuse que tu exprimes ce jour.
    Pour ma part, je n'ai pu assister cette année aux Universités de Rentrée de Debout La République (Quelle idée de les faire débuter en semaine, un vendredi...), mais j'ai évidemment suivi le discours de Nicolas avec attention. Et pour être clair, même si Nicolas conserve évidemment toute mon estime et que je ne peux que rendre hommage à notre Président pour tout le travail qu'il a effectué ou impulsé pour faire vivre notre mouvement et défendre nos convictions communes, cette démarche ou cette envie ou cette idée de "dialoguer" avec le FN, même si elle est assortie de nombreuses conditions qui ne seront sans doute jamais remplies, ne m'a pas particulièrement enthousiasmée.
    Sache que je partage totalement les idées que tu exprimes dans ton billet. Tes écrits ne sont que l'expression du bon sens. Et je souhaite qu'avec Nicolas, ce bon sens puisse inspirer la future ligne politique de DLR.
    En espérant que tu pourras rapidement poursuivre ta mission de porte-parole et en te remerciant ;
    Bien cordialement.

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    1. D'accord bien entendu avec vous : trop de fils relient encore le FN à l'extrême-droite pour qu'on prenne pour argent comptant leur discours "républicain". Le discours comme le programme suintent toujours la discrimination. Compte tenu des réalités électorales, tout "rapprochement" avec ce parti signifierait l’absorption de DLR. Ce n'est qu'en affirmant avec intransigeance une orientation républicaine que nous pourrions fédérer les forces qui se dégagent contre le néolibéralisme et l'européisme, mais craignent à juste titre d'être entraînées dans des divisions communautaristes ou une nouvelle version ultralibérales. A l'inverse d'un rapprochement, il s'agit donc d'opérer un clivage radical - politique qui n'interdit évidemment pas le dialogue républicain.
      Si demain le FN, ou plus probablement une partie du FN, venait à confirmer et approfondir ses évolutions (et ceci aura d'autant plus de chance de se réaliser qu'il trouvera des interlocuteur puissants et clairs), alors seulement il serait temps d'envisager une alliance.
      Étant entendu que tout ceci ne représente qu'une partie de la recomposition politique à l’œuvre.

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  49. Le virage national-socialiste du FN pris par MLP est une étape classique et indispensable de la prise du pouvoir, par voie electorale, pour un parti fasciste.

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    1. Sauf votre respect, c'est une nouvelle forme de catéchisme ? Un méthode coué... ?

      Ca en devient pénible franchement. Un peu de sérieux que diable !

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  50. Je suis ce qu'on peut appeler "un gaulliste historique" Engagé dans l'UJP des 1968, fils de Compagnon de la Liberation, militant RPR des 1976, je ne vous suis pas dans votre reflexion sur MLP que vous assimilez au FN. Vous citez Bastien Thiry, mais connaissez-vous vraiment son histoire? De Gaulle ne nourrissait aucune haine à son encontre. Bastien Thiry a choisi délibérément de fermer toutes les portes qui auraient pu lui valoir la grace présidentielle car il voulait devenir un martyr de la cause qu'il défendait.
    Etre gaulliste aujourd'hui consiste à prendre en compte l'intérêt de notre nation, et celui-ci passe plus par une réunion de tous les souverainistes (on ne doit plus dire nationaliste) que par l'entretien d'une division qui permet à coup sûr de favoriser les adversaires mondialistes qui croient encore aux bienfaits d'une europe vassalisée par les US.
    Quant à ce que vous appelez "l'extrême droite" n'oubliez pas que le général Leclerc venait d'une famille Action Française et que, tout en restant fidèle à ses principes, il a participé d'une manière décisive au renouveau de notre nation, abandonnée en rase campagne par les socialistes issus du Front Populaire....

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    1. Merci beaucoup Cliquet de remettre un peu de complexité, de subtilité et de nuance, on y gagne toujours.

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  51. @J. Halpern
    Je suis en accord avec votre contribution, en effet le clivage traditionnel gauche-droite est mort depuis le mois de mai 2005, lorsque le NON au référendum sur le TCE a écrasé le OUI qui avait cependant l'appui des grands partis et des médias. Hors, cette victoire politique tant revendiquée par ses partisans du Front de Gauche jusqu'au Front National, est le fruit d'une "alliance" entre les électorats de l'ensemble des partis nonistes alors même que les états majors des partis concernés étaient les pires ennemis.

    Il faudra bien qu'un jour, une force politique unifiée représente l'ensemble des souverainistes français lors des élections majeures de notre Vème République. Ce jour là, nul doute que l'UMP, le PS et le Modem se rassembleront également dans le camp fédéraliste qui pointe le bout de son nez à l'échelle européenne notamment dans les dernières avancées de la BCE la semaine passée.

    Vivement donc cette recomposition politique pour un nouveau clivage souverainistes / fédéralistes qui aura le mérite d'éclaircir notre débat politique franco-français. Quant au FN, nous pouvons d'ors et déja reconnaitre qu'il a évolué alors que MLP l'a repris il y a moins de 2 ans. Certes, il reste encore beaucoup de travail comme l'a fait remarquer Laurent mais je crois de mon coté que rien n'est impossible.

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  52. D'ordinaire je suis totalement en phase avec vos articles mais là non. Vous participez au délire d'un fn nauseabont contagieux et infrequentable par principe. Je pensais que DLR était différent et ne pratiquait pas la bienpensance et la morale gauchiste. Rappelons nous que le fn respecte le jeu démocratique et ne vise pas le pouvoir par la force. Dialoguer et débattre ne signifie pas se compromettre. Il y a des points d'accord et des désaccords comme avec les autres formations politiques

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  53. @Cliquet
    Entre gaullistes, nous sommes en effet sur la même longueur d'onde pour ce qui concerne l'objectif à atteindre.

    Il reste maintenant à savoir comment y parvenir le plus rapidement possible et là... une grande partie de la réponse est entre les mains des dirigeants FN. Suite aux déclarations récentes de NDA nous revenons au débat posé par Malakine voici déja quelques années comme quelqu'un l'a déja fait remarquer ici.

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  54. P.MENNESSIER DLR 4914 septembre 2012 à 10:04

    Difficile de ne pas applaudir des 2 mains ce qu'écrit Laurent.

    1) DLR n'a aucune " fenetre " et restant collé comme nous le sommes au FN, pour la plupart des électeurs nous sommes des clones. le résultat se voit aux élections.
    Après si NDA et MLP veulent des candidatures communes ou des accords électoraux dans un futur plus ou moins proche, c'est une autre question.

    2) Le FN est un parti antigaulliste faisant parti, quoique l'on puisse dire d'une obédience néo fasciste, meme si le discours d'apparence est intelligemment plus soft que par le passé. Nouvelle génération de responsables, nouveau discours, pensées identiques...

    3) En effet lorsqu'on pèse 2% il est difficile d'envisager un dialogue avec un parti voisinant les 20%, cela prete vraiment a sourire.

    Patrick Mennessier.

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    1. Non nous ne sommes pas perçu par l’électorat populaire comme des clones du fn mais comme des petits bourgeois 1960 sympathiques mais passéistes certains me l'ont dit clairement . Les tartineurs feraient bien de sortir de temps en temps cela leur donnerait des couleurs

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  55. C'est au moment du programme et de l'affichage de nos idées lors de la campagne des européennes que nous pourrons enfin nous différencier du FN et transférer peut être une partie de ses électeurs: il ne faudra pas louper ce coup là.

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  56. Je ne perçois pas précisément la portée de ce débat. Le discours de NDA à Dourdan reprend ce que nous disons depuis longtemps :

    " nous sommes le centre de gravité de tous ceux qui croient en la France.
    - Les patriotes de l’UMP qui ont bien compris que ni Fillon ni Copé ne changeront quoi que ce soit.
    - Les patriotes de la gauche républicaine qui ont bien compris que le PS avait abdiqué en rase campagne.
    - Et aussi les patriotes qui ont voté FN et qui se rendent compte de l’impasse d’un parti utilisé par l’UMP et le PS.
    C’est par le rassemblement de tous ces patriotes que nous prendrons le pouvoir"

    Un "centre de gravité" a pour vocation d'organiser autour de lui des forces périphériques. En sommes-nous là ? Pas encore bien sûr. Mais nous occupons une POSITION stratégique dans l'Arc Républicain (dans lequel j'inclus bien volontiers "les patriotes qui ont voté FN), qui compense en partie nos limites électorales du moment.

    Pourquoi cette tension, alors ? Quels éléments précis, ou quels débats en interne, corrigeraient pour le pire ces propos de NDA ?

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    1. @ J. Halpern

      Je lis habituellement avec intérêt et plaisir vos interventions, mais là je m'étonne un peu de votre étonnement. Pourquoi cette tension ? Parce que l'ouverture du discours de DLR aux autres sensibilités souverainistes est une chose (le dialogue avec les électeurs et les militants), mais que l'éventualité, même simplement esquissée, de tractations avec les appareils dirigeants d'autres partis en est une autre.

      1. Compte-tenu des rapports de force actuels, dont rien n'indiquent qu'ils soient appelés à changer rapidement, l'idée d'un "dialogue" entre DLR et le FN ne peut sérieusement reposer sur la perspective proche d'un ralliement du FN à une synthèse républicaine souverainiste dont DLR serait le pilier gaulliste. Fort logiquement, Marine Le Pen a interprété les propos de NDA comme un appel du pied du faible au fort et a déclaré qu'elle accueillerait bien volontiers tous ceux qui désireraient rejoindre son combat. Comment peut-on croire que l'identité gaulliste de DLR résisterait à un tel ralliement ? On ne peut en aucun cas exclure une évolution à long terme du FN qui le conduise à des positions compatibles avec les valeurs du gaullisme, lequel ne se résume en aucun cas au souverainisme. À court terme cependant, et dans le cadre des rapports de forces actuels, un rapprochement entre le FN et DLR ne peut équivaloir qu'à un suicide politique de ce dernier. Un groupuscule comme DLR ne peut pas espérer dicter pas sa loi à une formation de l'envergure du FN. Les déclarations de NDA sont donc, au mieux très prématurées, au pire naïves. Soit une alliance avec le FN est aujourd'hui possible et souhaitable à court terme et il faut le faire savoir très clairement. Soit elle n'est envisageable que dans un futur hypothétique, sinon invraisemblable, et il aurait mieux valu ne rien dire à cet égard.

      2. L'aspiration à une grande coalition souverainiste et républicaine rassemblant dans une même alliance les chevènementistes, les membres les moins gauchisants du FDG, les gaullistes de DLR et d'ailleurs, le FN enfin, relève à mon sens de l'utopie politique si on escompte la staisfaire sur la base d'accords d'appareils. On voit déjà dans les commentaires postés ici se distinguer les deux tendances d'un clivage fondamental au sein des seuls partisans de DLR : ceux qui considèrent un rapprochement avec le FN comme possible et souhaitable, ceux qui rejettent cette idée comme odieuse ou absurde et ne peuvent envisager de s'engager aux côtés de NDA dans cette voie. Imaginer que la synthèse qui semble déjà difficile à réaliser au sein d'un micro-parti pourrait l'être à une échelle encore plus vaste, entre des publics aux sensibilités politiques encore plus contrastées et de tradition parfois antagoniste, ne me semble pas crédible.

      3. La démarche consistant à privilégier les accords entre partis plutôt que de s'adresser au peuple me semble anti-gaulliste au possible. DLR n'a pas à demander à Marine Le Pen de changer (et pourquoi le ferait-elle, compte-tenu des rapports de force respectifs ?) mais à s'adresser à tous les Français, par-delà les structures politiques et leurs apparatchiks, pour tenter de les convaincre de la validité de la vision du monde et de la France dont il est porteur, quitte à envisager pour plus tard, dans le cadre d'un rapport de force plus favorable, de dialoguer avec d'autres formations. Le jour où Marine Le Pen (pour laquelle je n'éprouve ni haine ni mépris et que je ne considère nullement comme le "Diable") se sera convertie aux valeurs et idées du gaullisme social, je me sentirai proche d'elle. Pas avant. Or, il n'y a aucune chance qu'elle s'engage dans une telle voie tant que son électorat ne lui en aura pas fait sentir la nécessité.

      YPB

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    2. Désolé pour les fautes que j'ai laissées ("les rapports de force actuels, dont rien n'indiquent…" ; "ne peut pas espérer dicter pas sa loi…" ; "si on escompte la staisfaire…"). J'ai rédigé bien trop vite.

      YPB

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    3. "l'éventualité, même simplement esquissée, de tractations avec les appareils dirigeants d'autres partis en est une autre." Je suis bien d'accord avec cela, et d'ailleurs avec tout le reste de votre message. Mais la question que je posais était celle-ci : "Quels éléments précis, ou quels débats en interne, corrigeraient pour le pire ces propos de NDA ?" Ces tractations que vous évoquez ont-elles effectivement été proposées, ou s'agit-il d'une extrapolation à partir de propos ambiguës ?
      Bref, il me manque certains éléments du dossier.

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    4. Pourquoi cette tension c'est tout simple parce que NDA a joué perso juste avant les Universités et que sur le sujet des décisions cela commence a grincer ; d’ailleurs cette affaire regarde uniquement les militants et sympathisants de DLR ; les petits saints d'autres partis devraient balayer devant leur porte

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  57. Regardons un peu plus loin ...

    Aux Pays-Bas, Mark Rutte s'était allié avec G Wilders (bien pire que MLP) où seules quelques concessions avaient été faites. G Wilders a fait tombé M Rutte par calcul et par tentative de hold up, mais maintenant c'est lui qui est dans la case des oubliettes.

    Je connais M Rutte, et il n'a rien à voir avec G Wilders, pourtant il a su gouverner avec lui sans lui donner satisfaction sur tout (voire sur presque rien) ...

    En quoi serait-il choquant d'avoir des concertations sur des points communs (plateforme commune) avec le FN, pour à la fin mieux exprimer nos différences ?

    Personnellement, la haine envers qui que ce soit n'est pas bonne, et il est préférable de parler avec les gens avec qui nous avons des différences pour mieux les comprendre, les raisonner et les convaincre d'évoluer.

    Sinon, c'est une confrontation permanente et quand l'un vient au pouvoir alors il fait n'importe quoi car seul.

    A méditer Laurent ...

    Amicalement.

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  58. Le 30 août, j'écrivais sur un autre billet :

    "Autant je trouve ce blog souvent intéressant, autant mes positions personnelles politiques de gauche me l'ont toujours fait considérer avec un peu de méfiance, ne sachant trop mesurer la distance réelle entre DLR et le FN. Je serais extrêmement preneur d'une prise de distance explicite entre M. Pinsolle et ce fâcheux commentateur."

    Ce qui m'a valu des réponses assez claires de distanciation par rapport au FN, au moins de M.Pinsolle.
    Avec le recul, veuillez m'excuser, mais n'avez-vous pas l'impression d'être le dindon de la farce M.Pinsolle ?

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  59. Les alliances du FN dans l'histoire...

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Alliances_%C3%A9lectorales_du_Front_national

    Très intéressant... notamment les phrases de Chirac et Juppé qui ont défendu ses alliances à l'époque, et rappelons que le FN en ce temps là était autre chose que le FN d'aujourd'hui (même s'il est tjr extrême j'en conviens).

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  60. Rien à ajouter à votre billet, j'adhère totalement à vos propos. Les déclarations de NDA m'ont mis également mal à l'aise, j'attends de voir la tournure que vont prendre les évènements avant de prendre une décision quant à mon adhésion à DLR.

    Je reste sur la même ligne que NDA sur presque tout, mais je ne veux rien avoir à faire avec le fn, ni de près ni de loin.

    Anthony

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  61. @ Anonyme 20:47, Edgar, Anne, Arnaud, J.Halpern, P.Mennessier, Anthony

    Merci.

    @ Antoine,

    Cela me semble totalement impensable.

    @ Aldébaran

    Je ne partage pas du tout votre propos sur l’évolution du FN et mon évolution personnelle.

    @ Tony

    Si j’évoque Bastien Thiry, c’est que Nations Presse lui a publié un hommage en 2011…

    La comparaison avec la résistance n’est pas valide. Il ne s’agit que d’un rassemblement de militants, pas d’une organisation de partis. Et en rassemblant des personnes allant de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, le centre de gravité était tout autre.

    @ TeoNeo

    En effet, NDA est beaucoup plus dangereux pour le système actuel, car il est pleinement républicain.

    @ Cliquet

    Je ne vous pas une haine pour Bastien Thiry mais je suis extrêmement choqué que le site du N°2 du FN publie un hommage à un terroriste d’Etat qui avait cherché à tuer notre président de la République il y a 50 ans ! Je pense justement qu’un tel rassemblement compromettrait justement le changement. C’est une chose de rassembler des militants ou des électeurs, cela en est une autre de faire un rassemblement de partis, surtout vu le rapport de force actuel.

    @ Santufayan

    D’accord sur 2005, mais pas sur l’évolution du FN. C’est de la cosmétique à mon sens.

    @ J Halpern

    Ce passage ne me pose pas de problème…

    @ Anonyme 11:08

    Nous ne serions qu’un pin’s du FN.

    @ Anonyme 11:18

    Non. Pourquoi ? Rien n’a été fait je le rappelle et les conditions sont plus qu’hypothétiques.

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  62. @ LP,

    Les choses finalement sont simples.

    Vous choisissez, afin de qualifier politiquement les orientations philosophiques de MLP et du FN en 2012, des notions (complexes) définies par le savoir consensuel - disons pour faire simple l'université -, mais ce sans proposer pour autant une explicitation de vos positions tranchées et singulières sur ce sujet - enfin il me semble.

    De mon point de vue - qui est partagé - l'emploi des notions d'extrémisme et d'extrême droite, ne correspond en rien au mouvement de MLP.

    Malheureusement, vous semblez ne pas vouloir nous livrer ces définitions - si mystérieuses... - que vous donnez aux notions mentionnées et en vertu desquelles vous qualifiez invariablement ce mouvement d'extrémiste ou d'extrémiste de droite.

    Je ne perd pas espoir qu'un jour enfin vous nous proposiez cette définition précise de ce que vous appelez extrémisme ou extrême droite, de sorte que nous puissions comparer ces dernières avec ces réalités historiques indiscutablement attachées à ces mêmes notions, ainsi qu'à ces références classiques de philosophie politique en la matière.

    Donc, quelles sont vos définitions d'extrémisme et d'extrême droite ? C'est à Vous LP...

    A défaut, tout cela me semble facile.

    - Madame Michu est d'extrême droite, et son assos de quartier aussi
    - C'est-à-dire ?
    - Ben y a rien a dire, vu que j'lai dit et que c'est vrai ; et pis c'est tout
    - mais qu'entendez-vous par extrême droite et extrémisme ?
    - Ben c'est quand y a un gars qu'en connaît un autre qui dit à un troisième qu'il aurait aperçu un 22 octobre par temps de brume un vague sourire à l'évocation d'un truc que des gars super calé en truc on interprété comme étant super pas sympa ; du coup là on dit pouce y a extrême droite et extrémisme.
    - Ah ouais, là je vois mieux du coup... c'est plus clair... nettement...

    Des définitions, c'est possible ?

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    1. Qu’aucune définition canonique de l’extrême droite ne soit susceptible de recouvrir avec une parfaite exactitude la totalité des hommes, des mouvements et des notions qui ont pu, à un moment donné, être rangés dans cette catégorie, ne signifie nullement que ce concept n’est pas opératoire. Cette fait caractérise en effet la totalité des notions et des catégories de l’histoire politique. Si vous vous en tenez ainsi à une définition théorique stricte du socialisme comme analyse des contradictions du mode de production capitaliste et comme utopie d’une société délivrée de l’aliénation du salariat, il vous sera impossible d’identifier un grand parti actuel susceptible d’être qualifié, selon cette acception, de « socialiste ».

      Le concept même de nationalisme, dont se réclament les frontistes, n’est pas moins flou. Ceux qui se sont rangés sous sa bannière dans l’histoire de notre pays ont pu revendiquer des prises de position politiques et philosophiques radicalement opposées. Péguy voyait dans la Commune de Paris, honnie des conservateurs de son temps, une conjonction de la mystique républicaine et de la mystique nationaliste. Il était dreyfusard, par fidélité aux racines judéo-chrétiennes de la France et par foi dans la capacité intégratrice de la nation. Il n’était pas à l’évidence moins nationaliste que Barrès, lequel écrivait à la même époque : « Que Dreyfus est capable de trahir, je le conclus de sa race ». Il l’était simplement d’une autre manière.

      Vous mettez en demeure Laurent Pinsolle de justifier l’usage qu’il fait de la notion d’extrême droite ? Il lui serait aisé de se référer aux études de Michel Winock, lequel écrivait ainsi en 1998 dans la revue L’Histoire : « L’originalité du parti de Jean-Marie Le Pen est de faire la synthèse de toutes les traditions d’extrême droite qui depuis la Révolution mettent en cause la démocratie libérale ». D’autres historiens en auront cependant une autre vision. Pierre Milza a polémiqué avec Zeev Sternhell sur la question de la dimension « fascisante » des mouvements nationalistes radicaux français de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Sternhell lui-même parle d’extrême droite ou de droite antilibérale, pour qualifier des mouvements politiques dont il reconnaît pourtant qu’ils sont souvent issu du socialisme et étaient clairement classés à gauche par les contemporains. Ne reprochez donc pas à Laurent Pinsolle un flou conceptuel qui n’est en aucun cas son apanage.

      Un argument fort en apparence est à votre portée cependant. Même en s’en tenant à l’analyse de Winock, force est de constater que le FN a changé de cadres dirigeants comme de discours et de références intellectuelles depuis 1998. Mais le passé du FN est-il dépassé pour autant ? Lorsque je lis le portrait idéologique que Winock trace du FN de 1998 sur la base, non d’un procès en sorcellerie, mais de références historiques et intellectuelles affichées (Gobineau, Barrès, Maurras, les valeurs de la Révolution nationale ou de l’OAS…), je constate que si elle a su faire oublier ces dernières, Marine Le Pen n’en a jamais rien renié, ne les a jamais clairement dénoncées.

      Tout ramener à la question de l’appartenance du FN à un extrême infréquentable n’est peut-être pas cependant l’argument le plus pertinent qu’un gaulliste ait à lui opposer aujourd’hui. Je ne souhaiterais pas à l’heure actuelle une alliance privilégiée entre gaullistes et frontistes, à supposer même que ces derniers donnassent quotidiennement et publiquement mille témoignages de leur attachement aux valeurs démocratiques. Parce que leur doctrine en économie (ils étaient reaganiens-thatchériens il y a peu…), comme dans les relations internationales (leur rapport aux États-Unis), est floue, changeante, tout en restant profondément idéologisée chez certains de leurs cadres. Changeront-ils un jour ? Peut-être. Puisqu’ils ne l’ont pas encore fait, les projets de discussion entre appareils, ni absurdes, ni scandaleux sur le principe par ailleurs, ne peuvent sembler que prématurées. Ils ne devraient donc même pas être publiquement évoqués.

      YPB

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    2. …projets « prématurés » et non« prématurées » évidemment.

      YPB

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    3. @YPB

      1. Il ne s'agit pas de savoir si ce concept est simplement opératoire, en général, mais s'il l'est pour MLP et son mouvement. Cela requiert donc une définition.

      2. Je ne fais pas de reproche, je ne somme personne, je demande juste une explicitation sur le fond des notions employées.

      "Ne reprochez donc pas à Laurent Pinsolle un flou conceptuel qui n’est en aucun cas son apanage"

      Il n'y a donc pas de frontières entre les notions politiques. Tout est dans tout et réciproquement ?

      Dès lors, je ne me définis plus par moi-même, mais selon les appréciations militantes de "l'adversaire" politique, dont l'arbitraire philosophique vaut vérité éternelle et estampillée. C'est vrai parce que je le décide. Bienvenue à Delphes !

      S'il n'y a plus de définition, que tout est flou et fluctuant, le débat démocratique s'annonce comme un exercice impossible.

      Celui qui publie à deux millions d'exemplaires tous les jours aura finalement raison, tout le temps, quoi qu'il annonce et quoi que les autres annoncent, car c'est lui qui publiera le plus fort.

      3. Je n'aurais pas choisi Winock à titre de référence, mais c'est là un choix idéologique que j'assume pour ma part.

      4. Sur le nationalisme
      Ni le FN - sa ligne officielle disponible dans son programme 2012 - ni MLP, ne relèvent - enfin il me semble - de ce que l'on appelle en 2012 le nationalisme, mais bien, pour reprendre l'expression récente de Taguieff rappelant par ce biais l'attachement de la République à la nation, du "nationisme".

      La définition (ça compte...) que ce parti et ses dirigeants donnent à la notion (ça compte) de citoyenneté est clairement dégagée de toute référence à la race, à la religion, à l'ethnie... Au surplus et comme De Gaulle, MLP prend acte des réalités historiques de notre pays (15 ou 20 siècles - selon les chapelles et où on met le curseur - d'histoire).

      5. Je suis pour ma part proche du SIEL plus que du FN. Je me réfère au républicanisme civique français. Le FN est objectivement et à ce jour, le meilleur véhicule politique aux fins de faire aboutir à nouveau les idéaux républicains cités.

      La théorie est importante, la politique concrète ne l'est pas moins. 2 %, aux présidentielles, ne permettront pas de faire bouger les lignes.

      De fait, DLR touche assez peu les classes populaires. En dernier lieu, je ne sais toujours pas selon quels éléments précis le FN et MLP se trouvent être en dehors du fameux "arc républicain".

      NDA a fait une juste analyse, une fois de plus !

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    4. On ne peut à l'évidence conclure de ce que j'ai écrit sur le flou conceptuel de certaines définitions que tout est dans tout et que n'importe quelle définition en vaut une autre. Je n'ai jamais écrit cela, ni de près, ni de loin. Il n'existe, je le répète, aucune définition canonique faisant l'objet d'un consensus sapientiæ de ce que l'on nomme l'extrême droite, mais des approches qui, bien qu'elles se rejoignent sur de nombreux points, peuvent varier sur d'autres selon les auteurs invoqués. Oui, vous avez raison, il faut définir les termes que l'on emploie. Mais lorsque je vous vois vous-même faire référence au « nationisme » plutôt qu'au nationalisme pour définir le fond idéologique du FN, je ne peux m'empêcher de sourire… J'ignore quelle sera la postérité de ce néologisme, mais j'ai des motifs de douter qu'on clarifie vraiment le débat en s'y référant.

      « 2 %, aux présidentielles, ne permettront pas de faire bouger les lignes ». Il me semble justement que ce constat est la réfutation même de votre propre argumentation. Un parti dont le chef ne fait pas plus de 2 % aux présidentielles et reste marginalisé aux législatives ne fait justement pas d'appel du pied à un parti qui attire à lui assez régulièrement entre 15-20 % des suffrages exprimés. Ou il risque de donner le sentiment qu'il est prêt à se saborder pour se rallier entièrement à l'autre. C'est assez clairement la lecture qu'en fait actuellement le FN : « Seuls vous n'êtes rien ; rejoignez-nous et laissez de côté l'illusion de votre identité, car nous représentons votre famille naturelle ».

      Je rejoins entièrement sur ce point l'analyse tactique qu'en fait Laurent Pinsolle :
      « De plus, il faut être clair, quand un parti dix fois plus petit qu’un autre évoque un dialogue avec ce dernier, cela donne fortement l’impression qu’il est prêt à lui donner un coup de main ou le rallier, même si cela est faux ici. En outre, comment expliquer aux électeurs pourquoi nous soutenir plutôt que le FN si on semble s’en rapprocher ? Par delà le jugement que l’on porte à l’égard de ce parti (je vais y revenir), je crois que c’est un véritable suicide électoral. Le rapport de force actuel rend le discours totalement inintelligible et, pire, il semble donner une caution positive au FN ».

      C'est donc justement parce que 2 % ne permettent pas de faire bouger les lignes qu'il faut essayer de faire mieux. Et ce n'est pas en créant une ambiguïté sur les relations futures avec le FN que DLR pourra progresser électoralement : les électeurs frontistes ont déjà aujourd'hui des motifs de préférer DLR à l'UMP, lorsqu'ils ne peuvent voter pour un candidat frontiste ; mais on ne peut exclure que des partisans de DLR qui rejettent le FN puisse être amenés à se détourner de Nicolas Dupont-Aignan en réaction à ses propos récents.

      YPB

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    5. @YPB,

      Restant cohérent dans ma démarche j'ai décrit cette nation par un des éléments majeurs de cette conception alléguée, j'entends la notion de citoyenneté. Il s'agit bien de cette nation selon, disons Renan (l'histoire et le contrat de chaque jour...) et Fustel de Coulanges, références tout à fait classiques, induisant un rejet net du romantisme allemand à la façon de Fichte.

      Au surplus, en renvoyant à Taguieff, cette référence est sourcée et renvoie précisément à des travaux connus et reconnus : pas de flou en l'espèce, mais du vérifiable.

      MLP (n°1) et Phillipot(n°2) sont clairs sur le sujet, tout comme l'est le programme du FN. Il serait au surplus intéressant d'aller voir ce que disait de la nation les républicains de la IIIème... on pourrait avoir des surprises...

      Sur les 2% : NDA me semble moins politicien que ce que vous proposez : il semble évoquer la possibilité d'ouvrir des discussions. Si NDA considère qu'il est de l'intérêt - supérieur... - du pays que les forces souverainistes et républicaines s'agrègent, selon diverses modalités, c'est là un choix conséquent et éminemment gaullien, faisant fi des calculs électoraux et manoeuvres politiciennes. C'est une attitude d'homme d'Etat, ce qui ne m'étonne pas venant de lui.

      Je ne comprends toujours pourquoi l'échange de paroles ne serait pas possible avec MLP et le FN. Pour ma part, j'adresse la parole à tout individu, sans distinction. Cette mise en quarantaine pour d'obscures raisons, jamais vraiment justifiées à mon sens, laissant croire qu'il y aurait lieu de presque "pénaliser" des conceptions politiques, des idées, pourant pleinement dans "l'arc républicain" - enfin c'est mon avis -, m'étonne au plus haut point.

      Philippe Némo a récemment (1 an) écrit un ouvrage sur la liberté d'expression en France (éditions TEXQUIS) dont je me permets, tout à fait respectueusement, de vous conseiller la lecture.

      DLR est un parti de grande qualité qui est, pour moi, entre le Think Tank et le parti politique ; c'est un parti d'individus initiés à la politique et qui mènent très souvent une réflexion aboutie sur celle-ci. Tout le monde ne vit pas avec un tel intérêt l'investissement citoyen : c'est là un fait, ce n'est aucunement un jugement, et encore moins un jugement de valeur à l'encontre de tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent s'investir plus.

      NDA renforcerait ce rassemblement Bleu Marine en le rejoignant, permettant ainsi de fédérer ainsi toutes les forces souverainistes et républicaines : voilà ce que je souhaite !

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    6. « Je ne comprends toujours pourquoi l'échange de paroles ne serait pas possible avec MLP et le FN. Pour ma part, j'adresse la parole à tout individu, sans distinction ».

      Sur le principe de ne pas traiter indistinctement les membres du FN comme des parias, je suis entièrement d'accord. Mais il ne s'agit pas ici, dans le court passage du discours de NDA qui fait débat, de simplement « parler » entre gens civilisés. Il est question d'envisager des discussions entre deux responsables politiques, en vue d'accords politiques éventuels (sinon, pourquoi dialoguer ?). NDA en demande tant d'ailleurs au FN (rompre avec l'obsession identitaire, chasser du parti tous les extrémistes, cesser de diviser les Français) qu'on s'interroge sur la faisabilité de la chose à court terme. Je ne lui fait pas de procès d'intention. Mais dans tous les cas, c'est troublant.

      Quant à la question de l'appartenance du FN à l'« arc républicain », il me semble parfaitement abusif de le présenter comme allant de soi aujourd'hui, sous prétexte que les statuts du parti ou les déclarations officielles de ses représentants sembleraient irréprochables. Rien n'indique que les lubies passées du FN soient devenues effectivement obsolètes, que le replâtrage opéré par Marine Le Pen corresponde à une véritable mutation idéologique, et non à une transformation cosmétique. Elle ne reprend pas la totalité des idées et des formules de son père, certes. Mais elle ne les renie pas non plus. Laurent Pinsolle l'avait justement noté dans un texte de 2010 (http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/tag/durafour-crématoire). Depuis, rien de vraiment nouveau n'est intervenu à cet égard. Peut-être faut-il être italien, comme Gianfranco Fini, pour pouvoir réaliser ce type de virage à 180°…

      YPB

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    7. Je ne lui « fais » et non pas « fait ». J'arrête pour aujourd'hui, sinon ça ne va qu'empirer… ;)

      YPB

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    8. @YPB,

      Je comprends votre méfiance vis à vis du FN et de certains éléments anciens de ce parti ; celle-ci se justifie par des faits et déclarations qui ont bien eu lieu, c'est incontestable.

      Personnellement, et comme je l'ai évoqué, je suis plus proche du SIEL ou de DLR que du FN - qui au fond m'indiffère.

      En revanche, je ne comprends pas, ou disons beaucoup moins bien, votre défiance à l'égard de l'équipe dirigeante en place.

      Sauf à lire dans les âmes des éléments qui me sont, de ce fait, inaccessibles, rien ne permet de remettre en cause la parole de MLP ou Phillipot.

      Ce que je vois pour ma part, c'est l'écho qu'à le discours de MLP dans les classes populaires.

      Je trouve que Laurent Pinsolle fait des papiers remarquables sur le champ économique, remarquable, et qu'il balaie en trois paragraphes bien souvent, la doxa économico-européiste qui nous est servi à la louche par tous les médias militants.

      En revanche, je trouve qu'il sous-estime le problème identitaire, lequel n'est pas une mince affaire pour un peuple - vieux peuple -, et que l'on ne peut renvoyer à la moindre évocation aux fameuses heures les plus sombres...

      La question identitaire est posée. Et, quand on nous explique, que l'immigration n'a pas changé ce pays depuis 40 ans - je ne porte pas de jugement de valeur -, alors que, un certain nombre d'entre-nous a pu constater, en retournant sur les chemins de son enfance, que dans cette petite ville de province donc, un certain communautarisme avait émergé, eh bien j'ai la douloureuse impression que l'on m'explique que le réel n'est pas le réel.

      Mais peut-être que je me trompe après tout... allez savoir...

      Cette question identitaire qui, soit dit en passant, semble ne plus être un problème - heures les plus sombres... - dès lors que certaines autorités l'évoque à propos de tout ce qui n'est pas l'identité française, et dont on finira d'ailleurs par nous expliquer - si ce n'est déjà fait - qu'elle n'a jamais existé,est me semble t-il un point majeur pour les classes populaires.

      Elle l'est certes moins pour le happy few mondialisé - que n'est pas LP je précise - pour qui la phrase "la nation est le seul bien de ce qui n'ont rien" n'a probablement pas de sens entre deux aéroports n'étant que des points consommation anonymes entre deux pays-hôtel.

      Peut-être est-ce point que DLR doit clarifier ? Non ?

      Cordialement.

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    9. Oui, la France est en crise d’identité, je retrouve largement mon propre sentiment dans vos propos. Mais la manière qu’a le FN de l’exprimer (et de l’exploiter) me semble très contre-productive. Le FN travaille le malaise identitaire, l’exacerbe, joue les Nostradamus du catastrophisme, bref tient un discours profondément anxiogène, là où il faudrait faire œuvre pédagogique et manifester une foi sereine dans l’avenir de la France. C’est d’ailleurs un point que j’ai apprécié dans le discours de NDA, en dépit des critiques que j’ai pu exprimer. Sans sous-estimer la gravité de la situation actuelle, il y exprime une confiance dans les capacités du pays à transcender ses divisions et ses difficultés, qui me semble satisfaire des attentes très profondes.

      La France, on le sait (voir La Société de défiance de Yann Algan et Pierre Cahuc), est en effet un des pays développés où le niveau de confiance exprimé par les sondés à l’égard des institutions ou tout simplement de leurs voisins est l’un des plus faibles. Je ne reproche certes pas au FN d’en signaler certaines raisons, mais d’exciter cette défiance et l’inquiétude qui en découle jusqu’à la paranoïa collective, bref d’en avoir fait leur fond de commerce. L’extrême-droite française a toujours fonctionné dans ce registre fondamentalement pessimiste, de Gobineau à Rebatet, en passant par Maurras, Céline ou Drieux (je pense au Drieux de Mesure de la France : « Il était seul avec les femmes », dit-il de l’étranger demeuré à l’arrière en 14-18, alors que les Français étaient dans les tranchées…).

      C’est en définitive cette tournure d’esprit que je rejette, car si je reconnais la part de lucidité critique qu’elle recèle, j’y vois un cercle vicieux : une manière de participer à l’affaiblissement de la France en ne cessant de le dénoncer. Comme disait Nietzsche, avec sa pertinence habituelle, ce n’est pas parce que l’on dénonce la décadence que l’on n’est pas soi-même un décadent. À cet égard, l’affrontement de Pétain-de Gaulle me semble symboliser admirablement l’affrontement entre ces deux tendances opposées de l’esprit confronté à une extrême difficulté : le pessimisme passif, voué à l’impuissance aigrie, et le pessimisme actif, qui puise des forces dans l’ampleur même de la catastrophe.

      Peut-être Laurent Pinsolle, ressent-il cela lui aussi, d'où la modération dont il fait preuve lorsqu'il s'exprime sur la question de l'identité française ?

      YPB

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    10. C'est Drieu et non Drieux… Amusant d'orthographier correctement Nietzsche et pas Drieu ! cela m'apprendra à ne pas tenir mes promesses.

      YPB

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    11. @ Aldébaran et YPB

      Merci pour ces échanges, très intéressants.

      Sur la question de l'identité, à laquelle j'ai pas mal réfléchie cet été, il faut que je travaille encore pour pouvoir bien en parler. J'ai lu, mais je n'ai pas encore tout à fait digéré la question pour écrire un papier qui me satisferait. J'ai peut-être un peu sous-estimé la question de l'insécurité culturelle, pour reprendre le terme de Laurent Bouvet, que je trouve intéressant sur ces questions. Je vais y revenir dans les semaines à venir.

      Reste que la façon dont le FN en parle me semble toujours aussi toxique et extrémiste...

      Je ne vais pas vous fournir une définition de ce qu'est l'extrême-droite. Je ne me sens pas forcément bien placé pour le faire. Définir précisément (et donc de manière neutre) des familles politiques ne me semble pas forcément le rôle d'un acteur engagé comme je suis. C'est un travail d'universitaire pas de politique.

      En revanche, je persiste sur l'utilisation de ce qualificatif à l'égard du FN. Dans ce papier, j'évoque quelques faits (le logo, Bastien-Thiry, utilisation de l'immigration dans le discours, la binationalité uniquement pour les européens, le "charme" que trouve MLP aux dérapages de son père), tous récents (pas plus de 2 ans), qui mis bout à bout, ne pourraient pas être le fait d'un parti autre que d'extrême-droite.

      Je raisonne plus à partir des faits qu'à partir de définitions. Les faits (et on pourrait en rappeler d'autres : le nazillon candidat aux cantonales, la photo tout sourire de MLP entre de jeunes nazillons...) mettent clairement le FN à l'extrême-droite de l'échiquier politique.

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  63. Merci pour votre prise de position claire et courageuse.

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  64. @ Laurent PINSOLLE
    Je pense que l'heure n'est plus à ce genre d'atermoiements.
    L'avenir de notre pays en tant que nation souveraine passe par un seul objectif: Récuperer notre souveraineté monétaire progressivement perdue depuis 1973.
    Tout est train de se jouer en ce moment.
    Il est urgent de réussir à rassembler tout ceux, quelle que soit leur couleur politique, qui sont prêts à s'engager dans cette voie.

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  65. Laurent,

    Sur les cartes, il faut déjà noter que la faiblesse du nombre de nos électeurs fait que l’échantillonnage est souvent insuffisant en terme d'analyse statistique (ainsi Bruno Dienot atteint-il 70 % dans sa commune rurale).
    Néanmoins, nous sommes, comme le FN, faibles dans les grandes villes -j'en sais quelque chose dans ma circonscription bobo toulousaine-, comme le FN nous nous renforçons dans les petites banlieues et les villes anciennement industrielles ou proches des frontières, la grande banlieue est le terrain privilégié que nous partageons avec les fronts, et la campagne le devient.


    La phrase éculée que tu cites n'apporte rien, en quoi le FN véhicule-t-il dans les faits une haine des autres ?
    Relit des journaux du début du XXeme. et tu verras ce que peut être la haine de l'autre - les boches en l’occurrence.

    Je pense qu'il te manque quelque chose qui t’empêchera toujours de comprendre ce que fut l'OAS, une intimité charnelle, tout comme il manquera toujours quelque chose aux socialistes pour comprendre l'âme populaire ; il ne s'agit ni d'intelligence ni de volonté, mais de sensualité. C'est ce qui faisait que Camus était détesté de St. Germain.

    Vois-tu si j'étais algérien je haïrais De Gaulle ; je te parle d'un habitant actuel, de moins de 50 ans, des anciens départements d'Algérie ; c'est l'égoïsme et le dogmatisme -n'entrons pas dans la soumission induite aux USA - de De Gaulle qui ont privés les algériens d'aujourd'hui du progrès social et de la prospérité matérielle.

    Le FN prend en compte une partie de ce passif, forcement plus de ceux qui sont de ce coté-ci de la Méditerranée, fussent-ils des nostalgiques de l'OAS. Il y a parfois des gens qui se retrouvent du mauvais coté de la barrière parce qu'on l'a changé subrepticement de place.
    Quels autres choix que le retour au tribalisme et à l'islam avons-nous laissé aux africains ? voilà la seule question dont la réponse ouvre la voie (la voix aussi !) des solutions à l'immigration et à l'ingérence de l'islam en France.
    Es-tu certain que si nous parvenions au pouvoir nous ne serions pas conduits à instituer, avec le rétablissement des frontières et la ré-industrialisation, quelque chose qui ressemblerai à la préférence nationale ? Nous le ferions avec les formes et l'humanité qui conviennent, pour notre salut et le bien de populations qui sont en premier lieu des victimes, mais nous le ferions et tu le sais ... alors pourquoi reprocher au FN de le dire ?


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    1. Vous n’êtes pas algérien. Sans contester les droits de l’imagination, il me paraît abusif de prétendre parler au nom d’un peuple auquel on n’appartient pas, pour le placer de surcroît dans une expérience historique uchronique (le maintien de l’Algérie dans la communauté française).

      Quant à la nostalgie de l’OAS, libre à vous de la faire passer pour du romantisme, l’expression d’un rapport charnel, intime, avec le drame algérien. Cette intimité n’a en rien empêché Camus de faire preuve d’une lucidité et d’une rigueur morale qui ont justement manqué aux hommes de l’OAS. Cela ne répond par ailleurs en rien à la question de la pertinence des choix politiques que de Gaulle, homme d’État, avait à faire. Je sais quant à moi ce que pensait Lyautey des colons d’Algérie : leur politique envers les autochtones musulmans condamnait à ses yeux, dès 1918, l’avenir de la présence française.

      Je lis sur http://www.defrancisation.com/la-france-algerienne/ (pas ma lecture habituelle, à vrai dire…) : « Vous parlez de la France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque. Vous voulez l’Algérie française et moi je vous annonce la France algérienne. » Déclaration du chef FLN Ben M’hidi arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes.

      Que ce soit apocryphe ou non, c’est en tout cas pertinent. Nous avons du mal aujourd’hui à franciser quelques millions d’immigrés. Comment l’aurions-nous fait d’un peuple algérien qui comptait plus de 8 millions de membres au début de la guerre, était passionnément attaché à ses traditions et en pleine explosion démographique de surcroît ? 130 ans de présence française en Algérie n’ont abouti qu’à une francisation superficielle de ces populations. Seuls des fanatiques bornés peuvent imaginer que le volontarisme aurait suffi à surmonter cet obstacle.

      Pour que la France demeurât française, il importait donc que l’Algérie devînt algérienne, le Sénégal sénégalais et le Vietnam vietnamien, car le processus d’intégration, d’acculturation, qui est possible avec des individus, cesse de l’être dès lors qu’on prétend y soumettre des peuples entiers. Ne pas comprendre cela et parler ensuite de la nécessité d’une certaine forme de préférence nationale est absurde. La première manifestation saine de préférence nationale consistait justement à larguer les boulets coloniaux que nous traînions aux pieds. Les nationalistes intelligents l’avaient compris depuis le XIXe siècle.

      YPB

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    2. Je ne sais l'age que vous avez ni si vous avez pu vivre en Afrique du Nord, mais votre position est la doxa officielle des élites françaises ; mais elle n'est pas autre chose que de la propagande.
      Un début d'osmose était en cours, dans le bled et aussi dans les hauts d'Oran ou d'Alger, cela se faisait conjointement à la sécularisation de l'islam qui, compte tenu de la faiblesse spirituel de ce dogme était le prélude à son effondrement; Mai 68 à Alger et les choses seraient devenues bien autres.
      Justement l’assimilation d'un "peuple" entier eu été possible, parce que ce "peuple" n'avait pas de sentiment national antérieur, que presque 30% de la population n'était pas arabe (allez voir l'ambiance réelle à Tizi Ouzou !) Peut être qu'en 58 il était déjà bien tard mais De Gaulle aurait pu jouer la carte Claudienne : Lundi prochain tous les habitants des départements d’Algérie sont des citoyens français, égaux en droits et devoir.
      L’explosion démographique n'était pas flagrante dans les années 50 (même si la population autochtone avait été multipliée par 12 en 132 ans).
      Je crois que vous devriez lire Camus de plus prés et aussi l'oublié Emmanuel Robles).
      Enfin n'oubliez pas que le FLN -de l’aveu même de Krim Belkacen- était vaincu militairement et qu'il pensait négocier à Evian une amnistie !
      Et enfin dernière recommandation, regardez l'évolution de Ben Bella qui fini par appeler à la djiad et qui modifie la charte pour y intégrer l'islam.
      Mais je suppose que Alain Peyrfitte est votre lecture préférée.

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    3. C'est votre argumentaire qui relève de la propagande antigaulliste la plus éculée. Vous n'arrivez même pas à percevoir que vous mettez en avant des faits qui démolissent complètement vos conclusions.

      Vous ne répondez pas au problème central que pose la citation de Larbi ben M'hidi. Sinon en contestant l'explosion démographique des musulmans algériens, tout en évoquant malgré tout une multiplication par douze de la population en 132 ans… Le principe de non-contradiction, vous connaissez ? En vous focalisant sur la situation des années 50, vous refusez simplement de voir que sur le long terme, l'Algérie française n'aurait pu déboucher que sur une France algérienne.

      « …presque 30 % de la population n'était pas arabe ». Et alors ? La Kabylie n'a pas été une terre de résistance farouche à la colonisation française, peut-être ? Ils étaient plus assimilables parce que non-arabes ? Le fait est qu'il ont résisté à toute forme de domination étrangère, y compris celle de la France.

      Quant à vos jugements sur l'imminence de l'effondrement de l'islam dans l'Algérie des années 50 (" Mai 68 à Alger et les choses seraient devenues bien autres"), je ne sais s'il faut en rire ou en pleurer. Rien, rien de sérieux ne vient étayer cette hypothèse, qui postule d'ailleurs que l'Algérie restée française aurait pu rester miraculeusement à l'écart de toutes les évolution affectant le reste du monde arabo-musulman en particulier (où l'islam s'est-il effondré ?) et du Tiers-Monde en général. « Faiblesse spirituelle » du dogme musulman ? D'où sort cette coquecigrue que vous assénez comme une certitude ?

      Donner à tous les musulmans l'intégralité des droits attachés à la citoyenneté française ? En quoi cela aurait-il éteint la revendication d'une identité nationale propre, le sentiment d'appartenir à un autre peuple et d'avoir un autre destin ? Que les Algériens musulmans n'aient pas eu de sentiment national antérieur à la colonisation est un pseudo-argument d'un aveuglement surréaliste : c'est justement la France qui a créé les conditions de la constitution d'un sentiment national, en soumettant les habitants de ce territoire à une même expérience historique, celle de l'assujettissement colonial, dans un cadre administratif, culturel et économique unifié. Et ce processus n'est en aucun cas propre à l'Algérie.

      L'échec du FLN face à l'armée française n'est contesté par aucune personne connaissant un peu l'histoire militaire de la guerre d'Algérie. Mais il ne garantissait en aucun cas contre une reprise ultérieure de l'insurrection.

      Peu importe, d'ailleurs, la question n'était pas là. Le FLN défait, la question de l'intégration de l'Algérie à la France se serait posée avec autant d'acuité qu'auparavant. L'Algérie compte en 2012 plus de 37 millions d'habitants. Or, quelques millions seulement d'étrangers présents sur notre sol nous amènent aujourd'hui à nous interroger sur une éventuelle altération de notre identité. Seuls des fous dangereux peuvent encore croire que la France serait restée la France si elle avait persisté dans son fantasme d'assimilation collective de la population musulmane d'Algérie (ce qui n'implique nullement qu'à plus petite échelle ce processus soit irréalisable). Il faudrait pour y croire, adhérer à l'idée d'une supériorité de fond de la culture française sur celle des autochtones musulmans. Je m'y refuse absolument.

      Doxa officielle des élites françaises, la condamnation des lubies coloniales ? C'est parfaitement inexact. « Les colonies sont des meules pendues à notre cou » (Benjamin Disraeli, 1852).

      Vous auriez pu me parler de la tragédie des Pieds-Noirs, ou de celle des Harkis. Là, nous aurions sans doute trouvé des points d'accords, y compris sur la critique de la politique gaullienne.

      YPB

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    4. Vous faites ce que vous me reprochez : asséner votre vérité, sauf que ma forme est moins méprisante que la votre, que ce que j'exprime est plus original et surtout n'est pas frappé de la haine/peur de l'arabe, du sud ; de l'ail aussi ?

      Je suis allé à la chasse au sanglier avec Malek et "le" Kébir", et ils n'étaient pas les derniers à attendre la maturation ce pâté de marcassin que nous goutions arrosé d'un Sidi-Sliman ...

      Bien évidement les départements d'Algérie ne compteraient pas en 2012 37 millions d'habitants, la baisse de la natalité observable à la fin des années 50 se serait accentuée avec le développement économique et l'affaiblissement de l'islam (d’ailleurs elle baisse sérieusement à l'heure actuelle).

      Dans une phrase alambiquée vous convenez qu'il n'y avait pas de sentiment national pré-français, mais vous vous trompez sur la naissance de ce sentiment dans la population ; croyez-vous que les Bretons ont eu le sentiment d'appartenir au même destin que les Provençaux en 132 ans ? Il y avait une alternative, - qui eu été passionnante d'un point de vue socio-politique - et ce sont "les français de France" comme nous disions qui n'ont jamais voulu l'explorer, et là nous revenons à Camus, et d'une certaine façon à Aït Hamed.

      Lubies coloniales ? et Rome ? et cette réflexion -erronée- de De Gaulle "l’Algérie restera française comme la Gaule est restée romaine". L'Algérie était un cas à part, et je le répète la seule colonie au sens réel (la Nouvelle-Calédonie dont nous allons parler dans 1 ans aussi il est vrai, et le Québec) ; votre position est celle de Peyrfitte et du calcul libéral, ce n'est pas un hasard si vous citez Disraeli, et je pourrais vous trouver quelques citations contraires, de Lord Kitchener par exemple.

      Je vous suggère de ne pas servir votre différentialisme et votre couplet multicul. à des interlocuteurs informés et de le réserver aux salles de professeurs et aux réunions de catholiques progressistes ; nous éviterons de perdre du temps. Ne pas admettre que la "civilisation française" est plus efficace en terme de développement intellectuel, artistique, économique, politique que la superposition de substrats tribaux et d'un dogme de bédouins archaïques me semble un exercice d'auto-flagellation.

      Mais à quoi bon, bien que militant dans le même parti -enfin je le suppose- nous n'y recherchons pas la même patrie.
      Marchand, Casalis, Labit, Fromentin ont nourri non mon imaginaire, mais ma compréhension du monde ; Ferry avait raison.
      Enfin il y a une dernière différence entre nous : je ne me cache pas derrière l'anonymat.

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    5. Erreur magistrale ! J'adore l'ail…

      YPB

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  66. Nous n'avons pas besoin du FN, c'est un travail de terrain que nous devons faire, analyser les scores de NDA avec ceux fait par MLP. Généralement ce sont dans des quartiers populaire ou dans des zones rurale oú la précarité s'est installée. Nous avons un avantage tactique important devant une désorganisation des partis principaux et le fait d'être hors période électorale, le fait de voir des militants donne espoir à ces "laissés pour compte". Nous devons faire comme lors des législatives faire e campagne de deux ans pour préparer les Européennes. Le "bouche à oreille" est le meilleur réseau social dans ces lieux, être présent sur le terrain et ainsi transformer nos points faible en points fort. @lerhizome

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  67. Le FN a lissé son discours mais à l'intérieur, c'est la vieille culture des "camelots du roi", de l'extrème droite rance qui subsiste.
    DLR est une planche de salut pour ceux qui considèrenet que l'ouverture des frontières accélérée depuis 30 ans est un échec, une erreur et amène la France au déclin et à la remise en cause du modèLe social issu du conseil national de la résistance.
    si DLR se rapproche du FN, c'en est fini de l'espoir d'un changement et de l'expression de convictions par le vote.

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    1. "Le FN a lissé son discours mais à l'intérieur, c'est la vieille culture des "camelots du roi", de l'extrème droite rance qui subsiste"

      Allégation gratuite sans aucun fondement à l'appui. Ce dénigrement systématique est pénible !

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    2. Autour de De Gaulle En 1940 il n'y a que des maurassiens cagoulard ou dit d'extrème droite comme Boislambert Mangin Sanguinetti Astier Triboulet Pleven etc.. et des juifs ; alors le rance il est du coté du traitre petain et de ses petits amis socialistes

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  68. Bonjour,
    Tout a fait en accord avec votre position. De plus, adhérent depuis 3 ans, je pense que DLR devrait d'abord se structurer localement ( quant on voit l'état de DLR dans certains départements...). Cela lui donnerait une meilleure capacité pour parler à ceux qui votent FN faute de mieux.

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  69. @ Anonyme, Marco, Stéphane

    Merci.

    @ Cliquet

    Si on suit votre raisonnement, cela signifierait que seul un regroupement autour du FN pourrait changer la donner en 2017. Par-delà le jugement que j'ai déjà exprimé sur ce parti (et qui fait que jamais je ne veux avoir quoique ce soit à faire avec lui), je pense que vous avez tort.

    Toute alliance dont le FN serait la principale composante se heurtera au même plafond de verre électoral du fait de l'extrémisme de ce parti, de ses dérapages, du manque de compétence de sa chef mais aussi de son histoire, qu'il ne pourra jamais renier ou faire oublier (c'est toujours un Le Pen à la tête).

    C'est une voie sans issue et je crois qu'il faut en constituer une nouvelle, que DLR peut être à l'avenir.

    @ Gérard et YPB

    Pas grand chose de plus à dire que ce qu'a écrit YPB

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  70. Tout à fait d'accord avec votre analyse ! Bien cordialement,

    Emmanuel DLR 81

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  71. Bravo Laurent, toujours aussi pertinent. Ta position est la seule tenable pour la survie de DLR. J'attends le prochain CN pour prendre ma décision: rester ou quitter DLR.

    Alain DLR29

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  72. Merci Laurent pour cet éclaircissement. Je suis également militant a DLR et ne vais pas renouveler mon adhésion pour le moment car j'attend de voir la suite. J'ai toujours combattu les idées du FN. Dire qu'il faut rassembler tous les patriotes ne veut pas dire qu'il faut tout accepter.Chacun peut mettre ce qu'il veut derrière le mot patriotisme. Je ne veux pas du patriotisme du FN. Je sais que NDA est un républicain, ce n'est pas un extrémiste et c'est pour cela qu'il garde mon entière confiance. Pour autant il ne faut pas que notre parti s'enferme dans des positions ambigus qui polluent notre image (et les médias ne nous épargnent pas). Il est clair qu'il est inconcevable d'ouvrir toute discussion avec le FN!

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  73. et voila entre ceux qui vont quitter DLR par peur d'un rapprochement avec le FN et ceux qui vont quitter parce que nous ne nous rapprochont pas assez qui va rester ?

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  74. Votre position est intenable,et en prime ridicule(puisque votre blog se confond avec la fonction de porte-parole)!
    De deux choses l'une;ou le mouvement de NDA(sa manoeuvre)est indéfendable,ou il ne vous pose aucun problème de conscience.
    Bien sûr vous allez me répondre que vous attendez de comprendre(si seulement NDA savait ce qu'il essayait de faire...).
    Que l'on peut parler aux électeurs du FN mais pas à ses cadres.
    Vous êtes long à la détente(NDA avait déjà proposé de nommer MLP 1er ministre)...
    ?

    J'avais prédis(commentaire censuré...)qu'en l'état du programme proposé(à la confluence entre l'extrême-droite et l'extrême-gauche)il ne resterait bientôt plus qu'une issue pour NDA,le FN(!),qu'il était le fossoyeur du gaullisme(politique).
    Qu'alors vous pourriez rejoindre votre camp,le Front de gauche.
    Un peu de patience...

    Je m'empresse d'ajouter que je milite pour rien(je ne sous-entend pas que vous devriez quitter DLR,ou rester).

    Un gaulliste n'a rien à faire avec le FN,rien(!),la fifille est pire que le père,elle est non seulement raciste mais socialiste,national socialiste.

    DLR chavire,un naufrage idéologique complet,assez pathétique pour tout dire(dans la bonne humeur,la foi chevillée au corps).

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  75. Les propos de NDA m'ont vraiment troublé. Je trouve ta décision de te mettre en retrait de ta position de porte-parole courageuse. J'imagine que cela doit être un choix difficile à faire, quand on est aussi impliqué que toi dans un mouvement politique, et quand on a l'estime voire l'amitié que tu portes à NDA.

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