samedi 27 octobre 2012

Les conséquences du démontage de l’euro


Mardi 16 octobre, j’ai participé à un dîner-débat organisé par l’Académie du Gaullisme, en compagnie de Jacques Nikonoff, du M’PEP, pour parler des conséquences de la fin de l’euro. Plutôt que de refaire un papier fleuve sur le sujet, je vous propose les vidéos et des liens vers des papiers passés.


Le débat avec Jacques Nikonoff

Tout d’abord, je tiens à remercier l’Académie du Gaullisme et Georges pour l’invitation. Ma boussole politique, c’est le gaullisme et c’est donc un immense honneur de pouvoir intervenir en tant qu’invité, une reconnaissance qui me touche particulièrement. Ensuite, je tiens à remercier le M’PEP, Jacques Nikonoff et Valérie Coignard pour avoir filmé les débats et les avoir mis sur leur site (vous pourrez y trouver tous les échanges), ce qui me permet de mettre ces vidéos en ligne :



Intervention de Laurent PINSOLLE (DLR) au... par M-PEP
Laurent Pinsolle (DLR)- réponse à la salle 2 -... par M-PEP


Pour aller plus loin dans le débat*...

La première vidéo est un exposé d’une demi-heure sur les conséquences du démontage de la monnaie unique. J’y commence par revenir sur études qui prédisent des calamités économiques si cela arrivait pour au contraire démontrer à partir des cas de la Tchécoslovaquie, de l’Argentine et surtout, des travaux de Jonathan Tepper, que l’histoire économique démontre au contraire que la fin d’une union monétaire n’a rien d’exceptionnel puisqu’il y en a eu plus de cent au 20ème siècle.

Je poursuis par une étude plus approfondie des conséquences pratiques de la fin de la monnaie unique : comment cela se passerait-il concrètement ? Quelles seraient les conséquences pour notre taux de change, notre dette, notre inflation ? Vous pourrez retrouver des compléments à mon exposé dans ma série sur la faillite de l’euro (partie 1, partie 2, partie 3, partie 4) mais aussi dans le résumé du livre de Sapir sur le sujet (partie 1 et partie 2) ou du dernier livre de Paul Krugman.

Enfin, vous trouverez dans une seconde vidéo, une brève présentation du visage que pourrait prendre l’Europe demain, basé sur une série de papiers publiés sur mon ancien blog : « Une autre Europe pourquoi ? », « Une autre Europe, en-a-t-on seulement besoin ? », « Une autre Europe, ma contribution », « Une autre Europe, comment y arriver ? ». J’y traite également de la capacité pour les pays à mener des politiques différentes et notamment protectionnistes, en m’appuyant sur les exemples de la Malaisie, de l’Argentine, du Brésil ou de la Corée du Sud.


* il vous suffit de cliquer sur les liens qui renvoient à des articles plus détaillés

26 commentaires:

  1. Merci pour tout le boulot que tu fais.
    Il faut sortir définitivement de l'obsession européiste, une autre Europe serait de toute façon le règne des vieux, les Allemands ont tendance à refuser d'épouser leurs Turcs, les pauvres y sont soumis et les élites ont un projet collectif.
    Je vous trouve bien optimistes sur la fin de l'Euro, nous avons reconstruit la situation des années trente. Le sud de la Méditerranée ne passera-t-il pas à la dictature? Les Anglais se sont mis à l'écart. Le face à face franco-allemand est mortifère, l'équivalent des pétainistes est au pouvoir et même les communistes veulent encore conclure un pacte avec l'Allemagne. Les seules différences sont que le racisme passe aujourd'hui bien après l'amour de l'argent, le vieillissement est un phénomène nouveau et massif. La dernière grande différence est que n'accueillons pas un million de soldats allemands sur notre sol. Ce sera un règlement de compte franco-français.
    Jard

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    1. " les pauvres y sont soumis"

      C'est pas qu'en Allemagne que les pauvres se soumettent.
      En France, en Grèce et ailleurs ils se soumettent au moins autant. Trop occupés à assurer leur survie pour pouvoir penser à d'autres approches, s'informer sur les possibilités et moyens d'avenir.

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  2. Bravo, bon speech. Bien structuré et argumenté.

    Amusant, la sortie de l'Ayraut, mais il cherche encore la porte...

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  3. Juste une remarque, pendant un laps de temps de transition l'Euro pourrait continuer à être utilisé comme monnaie de paiement en liquide le temps d'imprimer les nouveaux billets. Les prix seraient affichés en Francs et euros.

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  4. Vidéos intéressantes et pédagogiques, qui constituent un bon résumé de vos nombreux billets étoffés sur la question, à diffuser à ceux qui n'ont pas eu(ou pris) le temps de les lire.
    La personne avec qui je regardais ces deux extraits m'a cependant fait la réflexion que, comme souvent chez les économistes ou intellectuels critiques ou hétérodoxes, la vidéo sur les alternatives était beaucoup plus courte que celle sur les critiques, alors que ces critiques lui paraissaient assez évidentes et partagées maintenant.
    Pour écrire un peu sur ce même sujet, j'ai moi aussi des difficultés à me limiter sur la partie critique et démontage des politiques actuelles, si scandaleuses socialement et aberrantes économiquement, et si peu analysées et dénoncées dans la majorité des médias traditionnels. Mais je pense aussi que les bloggeurs ou médias alternatifs, de gauche ou souverainistes, devraient concentrer de plus en plus leurs efforts sur les options de sortie du modèle actuel, pour d'une part les faire connaître, en débattre, les préciser, et d'autre part rassurer sur le fait qu'elles n'induiraient pas le chaos ou l'apocalypse promise par les tenants du système. C'est cette peur (parmi d'autres raisons) manipulée par les médias et les gouvernements qui fait que beaucoup de gens qui dans le fond sont d'accord sur votre constat, ne peuvent pour l'instant accepter vos solutions.

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  5. Nico

    Le constat est que tout autant que les "élites", les électeurs ne s'informent pas beaucoup, ou tout au moins n'y comprennent plus rien et ne veulent plus y penser. Il n'y a plus d'alternatives de cohérences autres, il ne reste plus que la pseudo cohérence mainstream de l'UE et de la BCE.

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  6. Bravo Laurent, excellentes démonstrations... il faudrait pouvoir les retrouver sur le site de DLR

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  7. Si l'on s'en tenait à la raison, il y a belle lurette que l'européisme aurait été balayé. Mais l'un des facteurs explicatifs du succès de cette idéologie est la peur qu'elle a su instiller au sein des populations et parmi les intellectuels européens, en s'appuyant sur le traumatisme de deux guerres mondiales, comme sur la remise en cause de la suprématie européenne consécutive à la décolonisation et à la marginalisation géopolitique de l'Europe. On retrouve les mêmes raisonnements perver, liés à la surestimation de l'importance de la notion d'échelle, dirigés contre l'idée de protectionnisme.

    L'idée que les Européens sont voués au fédéralisme ou au dépérissement économique et politique est devenue un lieu commun auxquels seuls des esprits forts peuvent résister. Il en découle une doctrine d'impuissance, hypocritement légitimée par les nécessités supposées de l'action. « Ne faisons rien seuls » (c'est-à-dire n'agissons que dans un cadre européen), s'était empressé de dire Giscard lors des premiers massacres de Bosnie. C'était inévitablement inviter à ne rien faire du tout, du moment qu'il n'existait aucun consensus européen sur ce conflit.

    Au fond, les européistes ne sont peut-être que des décadents. Et typiquement, ils précipitent par leur prophylaxie le déclin qu'ils prétendent vouloir conjurer.

    YPB

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    1. Reflexions très intéressantes.

      Et vous connaissez le bon mot de Bossuet, qui va comme un gant à nos eurolâtres : "Dieu rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"...

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  8. @ Laurent Pinsolle

    Encore une fois chapeau pour votre travail :)
    Bonne continuation.

    La remarque de A-J Holbecq me semble pertinente.

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  9. Très bonne exposé Laurent, mais je relève une contradiction (il y a peut-être quelque chose que je ne saisis pas)
    Vous dites le franc aura une parité de 1 à 1 vis à vis de l'euro, mais j'ai déjà écouté NDA et d'autres représentants de DLR dire qu'une dépréciation de 20 ou 30% par rapport à l'euro permettrait de doper les exportations et de relancer l'économie.
    y a t-il une position commune à DLR à ce sujet?

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    1. A sa réintroduction oui. Puis vous laissez flotter votre monnaie qui s'apprécie ou se déprécie en fonction des conditions de marché. Conditions qui sont principalement influencées par :

      1/ Les taux directeurs (taux de rémunération) fixés par la Banque centrale nationale,

      2/ La politique d'expansion (ou de contraction) monétaire éventuellement menée par la Banque centrale, indépendamment ou non du pouvoir politique,

      3/ L'efficacité économique réelle de l'appareil productif national,

      4/ Le comportement des spéculateurs.

      Une question fondamentale demeure néanmoins : quel sera le statut futur de l'euro - existera-t-il seulement encore - en cas de sortie, unilatérale ou non, d'un pays comme la France ?

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    2. L'idée de base n'est pas d'avoir un franc flottant mais une parité fixée "politiquement" (et révisable chaque année en fonction des données économiques de chaque pays)par rapport à une monnaie (euro?) commune qui seule serait négociée sur les marchés.
      De ce fait 1,2, et 4 sont sans objet.
      Il n'y aurait que dans le cas où la France se retrouverait seule à quitter l'euro et sans partenaires pour créer une monnaie commune que vos hypothèses s'appliqueraient.

      Pour ma part il me semble difficile de répondre actuellement à votre question; je pense néanmoins que chaque pays aurait à gagner à faire parti d'une union monétaire construite selon le principe de monnaies nationales non convertibles si ce n'est en une unité commune.

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    3. Ce serait un bon compromis. Grâce à ce système les révisions des taux de change seront prévisibles pour les agents économiques car les données économiques sont connues. Les craintes, agitées par les europeistes, sur une guerre de monnaies en cas de sortie de l'euro tombent a l'eau.

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    4. @ Jard

      Merci. Je crois à une révolution démocratique. En Amérique du Sud, les potions amères ont plutôt mené à de vraies alternances démocratiques. Il serait surprenant que l’Europe réagisse de manière plus radicale que là-bas. Espérons que le sursaut soit calme et posé.

      Je partage le point d’Olaf : il faut une offre politique alternative pour protester, ce qui manque, tout autant que le désir d’alternative.

      @ Olaf

      Merci. La Grèce a failli voter pour l’alternative Syriza… Mais pour l’instant, il y a un peu plus de personne qui préfère accepter l’austérité pour être sûr de rester dans l’Europe, que de citoyens prêts à dire non au plan d’austérité.

      Pour les billets, il faut tamponner les billets en euros avec une mention nouveaux francs pour le plus rapidement passer à la nouvelle monnaie.

      Pas évident de s’informer quand on voit ce que racontent la plupart des média. Les élections peuvent changer les choses.

      @ Nico

      Vous avez bien raison. Il faut trouver le bon équilibre et ne pas être trop dans la critique et bien expliquer les solutions (mais il y a encore du travail à faire sur la partie critique puisqu’une majorité souhaite rester dans l’euro).

      @ A-J H

      Merci. Bien vu.

      @ YPB

      Très bien vu.

      @ RomainC

      Merci.

      @ André

      En fait, il n’y a pas de contradiction. Il y aurait bien une dépréciation par rapport au mark, mais aussi probabelemnt avec toutes les monnaies hors euros. En revanche, nous serions stable par rapport à un euro redevenu monnaie commune panier.

      @ Julien & A-J H

      Juste. L’euro ne pourra continuer que s’il y a un minimum de concertation. Il faudrait que ce soit un démontage un minimum concerté de l’euro. S’il n’y a pas concertation, alors, il pourrait bien disparaître (encore que conserver un panier de monnaie ne nécessite pas beaucoup de concertation).

      A titre personnel, je préfère clairement un système de change fixe (la monnaie est une chose trop sérieuse pour la confier aux marchés).

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  10. Comme d'habitude au delà du teasing rien(!),des échanges de fin de banquet(probablement bien arrosé),un plan B qui fait pschittt.

    "La fin d'une Union n'a rien d'exceptionnel"
    Qui prétend le contraire?
    La question qui se pose est de savoir comment on sort de l'euro pas de savoir si c'est pratiquement possible.

    Encore une fois si votre programme c'est une faillite sur le modèle argentin il ne faut pas s'étonner de vos résultats électoraux.

    Votre argument selon lequel la croissance repart aussi vite n'est évidemment pas judicieux.
    Parce qu'une faillite doublée d'une dévaluation c'est un reset,une remise à zéro des compteurs,fatalement la croissance finit par repartir...
    Mais si le PIB s'effondre de 30% il faut avec une croissance de 5% près de 10 ans pour revenir...au point de départ(l'épargne en moins puisqu'elle s'est volatilisée au moment de la faillite)!
    Comme tour de magie on a fait mieux...

    C'est un peu comme si je vous avez cassé les deux jambes avec une batte,et puis que 2 ans après,heureux de vous retrouver, je vous tape dans le dos en vous disant;
    - "Et bien vous voyez finalement vous remarchez"
    ...

    Prendre l'Argentine comme modèle c'est surréaliste(!),même Mélenchon n'a pas osé,aujourd'hui le Christinisme est même critiqué par les gauchistes d'"Alternative Economique",c'est dire...

    Vous n'avez évidemment pas le droit de prendre la Suède pour exemple,pas vous!
    La Suède a adopté une potion libérale au début des années 90(!),elle n'est pas protectionniste et encore moins faux monnayeur(vous n'avez décidément pas peur du ridicule).Ses performances dans l'Union(supérieures à celles des pays partageant l'euro)ne sont pas le résultat de manipulations monétaires,de dévaluations successives.

    La GB
    Vous partagez peut être le sentiment de Mimolette,la crise est finie?
    D'autre part vous faites mine de ne pas comprendre(ou pis encore vous ne comprenez pas),la manipulation du marché monétaire est accompagnée d'un ajustement budgétaire des plus violents,pas d'une fuite en avant,d'une monétisation de la dépense publique!

    1 euro pour 1 franc
    Alors là on se pince pour y croire,vous répétez à longueur de billets qu'il faut dévaluer pour retrouver la compétitivité perdue et vous expliquez sans rire que la dévaluation ne changera rien!
    Si(!),une dévaluation de l'Espagne et de l'Italie par rapport au franc retrouvé(le SMIC en Espagne était,avant la désinflation salariale,de moins de 700 euros...).En somme on perdrait sur l'Espagne et l'Italie(le Portugal,l'Irlande et la Grèce),ce qu'on gagnerait sur l'Allemagne(et ses "satellites").
    Gribouille!

    Plus fondamentalement vous parlez encore une fois pour ne rien dire.
    L'Allemagne(qui verrait tout les pays dévaluer)a plus de 700 milliards d'euros de créances,principalement sur l'Espagne et l'Italie...

    Si la Grèce faisait défaut sur sa dette,je veux dire quand la Grèce va faire défaut sur sa dette(après les élections en Allemagne),l'Etat français va perdre près de 60 milliards(le montant des nouveaux impôts depuis 2011...),les banques?Et les entreprises?
    Entre parenthèse manifestement vous oubliez dans vos "analyses" un petit détail;la dette privée.

    Si l'Europe engage le MESF combien la France va perdre quand l'Italie et l'Espagne dévalueront?Les banques(qui aujourd'hui doivent être engagées dans ses pays pour près de 450 milliards)?Les entreprises?

    La réalité,cruelle,c'est que votre dévaluation provoquerait un effondrement financier(d'une façon ou d'une autre un appauvrissement),et ne règlerait rien.

    Et puis toujours cette antienne ridicule sur le néo-libéralisme,pour critiquer avec des gauchistes(ATTAC et le M-PEP)des politiques socialistes.
    Le seul intérêt de votre intervention,probablement pas relevé par votre public,c'est que vous rappelez que les libéraux avaient prévenus,avant la manipulation du marché monétaire.

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  11. Sur Blackberry...

    Encore une fois votre protectionnisme est une illusion,une manoeuvre anti-économique qui serait comme d'habitude payée par le consommateur.

    D'abord la France n'est pas en concurrence avec des pays à bas coûts salariaux(ne vous en déplaise)mais bien avec ses voisins européens,des pays comparables.De fait la balance commerciale de l'Union est plus ou moins équilibrée(Todd et ses camarades économistes à la petite semaine sont ridicules)...

    Sur ce blog j'ai déjà pris l'exemple de l'Iphone,je ne me souviens plus trop des chiffres exactes mais l'idée est là;le téléphone coûte aux EU 600$,les douanes US comptent pour 200$ d'exportations.Ces 200$ profitent à des pays pas vraiment réputés à bas coûts(Allemagne,Taïwan,Japon,Europe du Nord).La Chine,qui assemble les composants,capte sur chaque appareil près de 6$,1% du prix de vente!

    L'exemple n'est pas choisi à dessein,Audi par exemple(comme Apple)ne fabrique rien ou pas grand chose(sinon les maquettes de ses voitures),l'entreprise assemble des pièces importées,et appose sa marque...
    Rien n'empêchait la France de s'organiser avec l'Afrique du Nord par exemple(l'Union pour la Méditerranée a été la seule bonne idée de Fiaskozy,une idée restée dans les limbes...),pour un développement économique partagé,dans l'intérêt de tous.

    Pas besoin de sortir de Polytechnique pour comprendre que si chaque pièce d'un Iphone devait être fabriquer et assembler dans chaque pays de la "valeur" serait détruite(croissance,emplois,pouvoir d'achat)et non crée...
    C'est toujours la même histoire vous voulez remplacer les camions par des brouettes.

    En somme il ne s'agit pas de fabriquer,mais bien de capter la valeur ajoutée.
    Il ne convient pas de fabriquer des Iphones mais de créer des Apple.
    Une seule entreprise,un homme,un seul produit(l'Iphone),aux US une augmentation de près de 0.5 point du PIB au T4...
    La France,socialiste,parce qu'elles préfèrent exporter capitaux,matière grise,et talents(aujourd'hui 50 000 jeunes par an),va droit dans le mur.

    PS:Vous confortez ceux qui raillent les gaullistes(!),les accusent de sentir la naphtaline,d'être des ringards.Votre "gaullisme" est de fait suranné,complètement dépassé,alors que de Gaulle était au contraire un révolutionnaire,un visionnaire.

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    1. Sauf que cela ne peut durer il faut arrêter de prendre les chinois pour des crétins ils fabriquent ces itruc et maintenant ils les créent , de toute façon vendre 600 un objet qui sort d'usine a 100 et je suis optimiste c'est de la création de monnaie de singe sorte de système pyramidal ou chacun prend un bénéfice sans cause juste il n'y a pas la création de valeur

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  12. Balthazar

    C'est un peu ma position, la dévaluation et le protectionnisme ne corrigeront pas durablement les handicaps endogamiques de la France qui s'imagine être au top de la technique et de l'innovation et ne veut pas voir ses problèmes internes. Les diagnostics ont été faits depuis 20 ans au moins.

    Mais je crois que c'est peine perdue de le dire, les français n'ont plus qu'une seule explication, le fameux c'est la faute à l'Allemagne. Ou au choix, de la Finlande, de la Suisse...

    La tragi comédie française est avant tout un aveuglement collectif. Perso je suis parti et ne le regrette pas, bien meilleurs revenus et possibilité de faire croitre mes idées, en France c'était le blocage permanent.

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  13. Pour compléter, ceux qui ont des idées innovantes n'ont rien à espérer à rester en France. Les classes dirigeantes politiques et économiques y sont encore au XIX ème siècle. Sortes de petites bourgeoisies désuètes et à côté de la plaque.

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  14. @ Balthazar

    Beaucoup de partisans de l’euro disent que la fin d’une union monétaire serait une catastrophe. Vous écoutez ou lisez les médias ?

    L’emploi du terme faillite est totalement abusif. Un Etat fait défaut, il ne fait pas faillite. Et ce n’est pas ce que je recommande, contrairement à J.Nikonoff. Baisse du PIB de 30% : ça sort d’où si ce n’est de votre chapeau. En Argentine, le PIB a baissé de 10% en 2002, mais il y a eu 8% de croissance tous les ans de 2003 à 2008. Soit dit en passant, j’ai fait un papier sur les failles du modèle argentin.

    Sur la Suède, vous m’expliquerez comment une potion libéral peut aboutir à des dépenses publiques à 51% du PIB aujourd’hui… Ils ont diminué la part des dépenses publiques dans leur richesse, mais on reste à un niveau élevé… La Suède s’est relancé en laissant la couronne filer en 2008-2009 justement.

    GB : ils ont raison de monétiser dans de telles proportions à un tel moment.

    1 nouveau franc = 1 euro (et probablement 0,8 à 0,85 mark ou 1,15 à 1,20 lire / peseta). Non pas gribouille, mais adaptation aux réalités nationales. L’Allemagne a besoin d’une monnaie plus chère, l’Italie et l’Espagne d’une monnaie moins chère.

    Les banques équilibrent leurs avoirs et leurs créances dans chaque pays pour être prêtes au cas où.

    Bien sûr qu’il y aurait des turbulences. Vous avez une autre solution au fait ?

    Oui, la balance commerciale globale de l’UE est équilibrée. Je n’ai jamais dit le contraire. Le décalage de croissance de la demande compense les décalages de compétitivité. C’est bien de créer des Apple ou des Airbus, mais en attendant, il faut veiller à équilibrer le solde commercial (comme le pensait Keynes).

    @ Olaf

    Il faut les deux. Et il ne faut pas généraliser. Notre pays est celui qui a produit le plus de start ups en Europe (meetic, vente privée, price minister…)

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  15. Vous prétendez que la fin de l'Euro serait "indolore"(ou disons gérable,supportable),mieux une bénédiction.Je vous écris que ce serait un désastre financier,économique(qui ne règlerait à peu près aucun de nos problèmes),et vous me répondez que "Beaucoup de partisans de l'euro disent que la fin d'une Union monétaire serait une catastrophe"!
    ?

    Notez en passant que nombre de ceux qui sont "contre" la fin de l'Euro(pas favorable à un effondrement)ne sont pas forcément des partisans de la monnaie unique!

    Les fédéralistes sont encore une fois dans l'imposture quand ils prétendent que les Français sont contre la fin de l'Union monétaire,ils sont contre un effondrement(pas pour l'Euro)!
    Le jour où vous présenterez un plan sérieux pour en finir avec la monnaie unique j'applaudirais des deux mains(et la France entière avec moi),en attendant je continuerai à "vous" critiquer violemment,pour votre inconséquence criminelle.

    Faillite/défaut
    Quel intérêt de jouer avec les mots?
    Vous m'avez très bien compris,un Etat en faillite n'est pas un Etat qui disparaît corps et âme comme une entreprise liquidée,il fait défaut sur sa dette.
    Ne parle t-on pas de la faillite de l'Argentine?

    "Et ce n'est pas ce que je recommande[le défaut]"
    Non bien sûr,vous vous allez encore plus loin,vous faites financer les déficits et la dette(qui explose du fait de la dévaluation)par de la création monétaire(avec Allais pour caution ...).La France,le pays des merveilles!

    "J'ai fait un papier sur les failles du modèle argentin"
    Justement le pays d'Alice(4% de croissance mais 30% d'inflation,et de lourdes amendes pour ceux qui auraient envie de critiquer la propagande gouvernementale,les vrais chiffres économiques).
    Comme sur à peu près toutes vos positions bien malins ceux qui comprennent votre ligne...

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  16. La Suède
    Comme dirait NDA on marche sur la tête!
    Alors comment qualifier les réformes du début des années 90?
    Ceci dit peu importe,si elles ne sont pas libérales pourquoi ne pas les singer?
    Où sont les baisses de dépenses publiques dans votre programme(100 milliards pour arriver au niveau de la Suède)?
    Vous êtes contre l'ISF(?),pour baisser l'IS de 15 points(très bien on s'éloigne un peu de l'obscurantisme économique)?
    Pour augmenter la TVA(moi pas...)?
    La Suède a fait baisser son ration de dette en créant de la monnaie?
    Le pays est protectionniste?
    Déficitaire sur le plan commerciale(concurrencé par la Chine ou le Bangladesh)?
    Les salaires sont bas en Suède?
    ...

    "La Suède s'est relancé en laissant filer la couronne en 2008/2009 justement"
    Non justement.
    Depuis le début de la décennie la couronne est stable par rapport à l'euro,c'est vrai l'euro augmente sensiblement fin 2008 début 2009,mais ce n'est pas la Suède qui a "laissé filer" sa monnaie(!),c'est le résultat d'une fuite des investisseurs(ou des opérateurs financiers)vers des actifs "refuges",c'est un mouvement épidermique ponctuel,dès le début 2010 la couronne à retrouver son niveau de fin 2008(et depuis l'euro a baissé de 10%!).
    En somme le gouvernement n'a pas procédé à un ajustement de fourbe,à une désinflation sociale("politique" que vous appelez de vos voeux).

    Plus simplement,si la Suède a traversé la crise sans encombre c'est parce que le pays est très bien géré depuis des années.
    Parce qu'avant la crise l'excédent budgétaire atteignait 3.6% du PIB le pays a pu lancer,pour contrebalancer les effets de la crise,un plan de relance de 4.5 points de PIB(sans faire supporter par la suite des hausses de dépenses ou d'impôts).

    Encore une fois vous ne pouvez pas citer la Suède pour exemple,pas vous(on se pince pour y croire Kirchner et maintenant la Suède,quelle tambouille!)!

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  17. GB
    Vous n'avez aucun sens de l'Histoire(un comble pour un gaulliste),je veux dire vous confondez le court terme(les expédients,monétaires,financiers,économiques,sociaux...)et l'inévitable sanction de folles politiques(on commence à en parler en Argentine,on reparlera bientôt de la GB...).
    1981:l'addition c'est maintenant!
    ...

    1 franc=1 euro
    Mettez un peu d'ordre dans vos idées(!),et répondez moi sur le fond(on va retrouver de la compétitivité avec l'Italie ou l'Espagne en perdant 15,20 ou 30% sur la lire ou la peseta ?)...
    C'est encore une fois du bonneteau(on gagne sur l'Allemagne ce que l'on perd sur l'Italie et l'Espagne,et on condamne notre 1er débouché commercial,l'Allemagne...).

    "Les banques équilibrent leurs avoirs et leurs créances dans chaque pays pour être prêtes au cas ou"
    Foutaises(et l'Union bancaire,nouvelle lubie de Bruxelles,en est la preuve...)!
    Vous ne comprenez pas le résultat du protectionnisme allemand(sur le bilan des banques du pays),ni la réalité du paysage financier européen(le Crédit Agricole vient juste de se défaire d'Emporiki,une filiale en Grèce,après une baisse de 25 points de PIB du pays,en somme après la "bataille"...).

    "Oui la balance commerciale globale de l'UE est équilibrée.Je n'ai jamais dit le contraire"

    Si(!),et dans chaque billet;la mondialisation,bla bla bla,le néo-libéralisme,bla bla bla,les salaires en Chine,bla bla bla,le libre-échange,bla bla bla,l'euro cher,bla bla bla...

    "Vous avez une autre solution au fait"

    Depuis des années je vous explique que la France n'a qu'un seul problème;sa classe politique.
    Le débat sur la compétitivité est surréaliste,c'est notre classe politique qui n'est pas compétitive(et est corrompue)!
    Il faut dégonfler la sphère publique,hypertrophiée,pour regonfler la sphère privée,anémiée.
    Ne vous en déplaise le service public à la française n'est pas incomparable,inégalable,au contraire(et les derniers incidents sur la ligne B du RER sont un raccourci saisissant de l'imposture socialiste),mais il coûte à la communauté nationale 150 à 200 milliards de "trop"(les 150 milliards qui étouffent le secteur productif)!

    Vous défendez l'indéfendable,sans même vous en apercevoir votre ligne,socialiste,est une charge contre la France de De Gaulle,à vous lire un pays sous-administré(jusqu'au début des années 80?).
    Dans les années 60 la dépense publique était de...?
    Le montant des prélèvements obligatoires de...?

    Vous allez me répondre que c'est la "crise"(mondialisation,bla bla bla,les Chinois,bla bla bla,Reagan,Bla bla bla...)qui dégrade les finances publiques.
    Non(!),c'est la dégradation des finances publiques qui condamne le pays.
    Pas de dévaluation monétaire ou sociale,mais une désinflation fiscale(une baisse de la dépense publique improductif),et règlementaire.

    En somme vous confondez les causes et les conséquences.

    PS:La fin de l'Euro est un objectif politique(un enjeu de souveraineté)pas économique(un moyen de retrouver de la compétitivité),si il était atteint aujourd'hui ce serait au prix d'une bérézina économique et financière.
    Si il est souhaitable de sortir de l'Union monétaire,ce que je crois,c'est par le haut(sans dévaluation),finance publique restaurée,croissance retrouvée.

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  18. Olaf,

    Vous devez faire erreur.
    Comme vous qualifiez les libéraux de "débiles mentaux"(de mémoire)je ne vois pas très bien comment vous pouvez partager ma "position"(je cite).

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  19. Et...

    Je viens de lire le plan de Roger Bootle(dans ses grandes lignes);"Leaving the Euro:A Practical Guide",un plan à peu près du même tonneau que le vôtre,mais lui au moins a compris l'évidence.
    Pour sortir de l'Euro il faut être au pouvoir(être à la manoeuvre et avoir l'assentiment de la BCE...)et...éviter les fuites!
    Faire campagne sur une sortie de l'Euro est évidemment grotesque(ou très inquiétant,selon...)!

    D'autre part il reconnait que l'Euro ne s'apparente à aucune des unions monétaires qui ont existé(et note que la plupart ont fait les frais de différents politiques,pas de dérèglements économiques).

    "Défaire l'Euro c'est comme reconstituer des oeufs une fois l'omelette faite"
    Cette dernière remarque me semble malheureusement un peu plus fondée que les analyses simplistes des "nihilistes" partisans du "on tente le coup,qui vivra verra"...

    PS:Salaire horaire dans l'industrie;
    Espagne 22 euros
    Italie 25 euros
    France 35 euros(à peu près comme l'Allemagne)
    La balance commerciale espagnole est excédentaire(avec la France,l'Allemagne)?
    Encore une fois les "libéraux" défendent l'intérêt du peuple(refusent la désinflation salariale,puisque les coûts salariaux ne sont pas vraiment le problème)face à une gôche,dite humaniste,qui préfèrent jouer la désinflation sociale.
    L'imposture socialiste permanente.

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