lundi 24 décembre 2012

La désertion fiscale, produit de l’anarchie néolibérale


Le départ de Gérard Depardieu en Belgique a provoqué une immense polémique qui a dominé la fin d’année politique. Les critiques venues d’une partie de la gauche, qui a mis en place le cadre qui permet et autorise cela, sont assez mal venues. Peut-on critiquer les conséquences des causes que l’on chérit ?

Du sens des mots

Le débat sur « l’évasion fiscale » est en partie biaisé. En effet, le choix du terme « évasion » n’est pas neutre pour reprendre l’analyse d’Eric Hazan. S’évader à une connotation positive. En outre, cela suggère implicitement que les citoyens seraient prisonniers d’une prison fiscale, donnant également à la fiscalité une connotation très négative. On y trouve le décalque du terme très ambigu de « paradis fiscal » qui suggère tout de même que les autres pays seraient des enfers.

C’est pour cela que je préfère parler de « parasite fiscal », de manière à véhiculer des notions plus cohérentes à mon sens par rapport à la réalité de ces territoires, nouveaux pirates d’une mondialisation où les Etats se sont désarmés face à de tels comportements de coucou ou de passager clandestin. C’est aussi le sens du choix des mots quand on parle d’euro cher au lieu d’euro fort, de mariage pour tous au lieu de mariage gay, d’anarchie néolibérale au lieu de libéralisation.

Le choix des mots n’est pas neutre dans le débat public et certains mots sont porteurs de valeurs tellement positives qu’il est délicat de les utiliser pour dénoncer un comportement. Cela revient à se battre avec un bras dans le dos. Voilà pourquoi je préfère parler de « désertion fiscale » et non d’évasion fiscale ou même d’exil fiscal. Le premier est porteur de valeurs positives incompatibles avec le jugement que je porte sur ce comportement. Et le second est naturellement trop neutre.

Les ravages du libéral-libertarisme

Bien sûr, on peut se dire que Gérard Depardieu a parfaitement le droit de faire ce qu’il a fait. Mais il devrait méditer cette belle citation de Tocqueville : « préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous ». Sa richesse a un lien étroit avec la France et les Français, d’autant plus que le cinéma est un secteur particulièrement soutenu par l’action publique.

A ce titre, Gérard Depardieu est particulièrement redevable à l’égard de la France, même s’il a légalement le droit de faire ce qu’il fait. Bien sûr, le gouvernement socialiste a mis en place une fiscalité que certains peuvent considérer à juste titre comme confiscatoire. Mais, tout d’abord, n’oublions pas que la tranche marginale d’impôt sur le revenu excédait 70% sous Nixon et Carter aux Etats-Unis, héritage des années Roosevelt (où elle avait même atteint 91% pendant la guerre).

Ensuite, les revenus des individus sont en partie le produit de la collectivité dans laquelle ils vivent. Du coup, si cette collectivité choisit démocratiquement de changer le niveau de fiscalité, le citoyen devrait l’accepter de bonne grâce et, s’il n’est pas d’accord, chercher à l’influencer politiquement. Malheureusement, le cadre actuel est une calamité pour l’esprit collectif. Tout le monde sait que les multinationales évitent l’impôt citoyen, comme l’explique The Economist avec Starbucks.

La complexité de l’impôt et les niches fiscales créent un système opaque, complexe et injuste. Pire, dans cette anarchie néolibérale, on voit bien que les plus forts ont aujourd’hui les moyens de faire pression à la baisse sur leur imposition en votant avec leur pied (à moins de mettre en place une fiscalité basée sur la nationalité). C’est tout le paradoxe actuel d’une tendance à la baisse de la fiscalité des entreprises alors que les budgets sont dans le rouge, comme cela se passe à Londres.

A ce titre, tous ceux qui ont mis en place le cadre actuel sont bien mal placés pour critiquer Depardieu. Plus globalement, tout ceci démontre une nouvelle fois la nécessité de repenser radicalement un système qui aboutit à une loi de la jungle qui profite démesurément aux plus forts.

41 commentaires:

  1. @LP,

    Le libéralisme libertaire serait un avatar ECONOMIQUE du néo-libéralisme ?

    J'avoue ne pas comprendre. Le terme libertaire accolé au terme libéral est pourtant l'expression, me semble-t-il, de ce libéralisme intégral passé dans la sphère sociétale voire même anthropologique.

    Le libéralisme quand il est dit libertaire est, à mon sens, un avatar SOCIETAL du néo-libéralisme.

    La question de l'impôt ne relève t-elle pas plus de la sphère économique (voire sociale dans sa dimension redistributrice) que de la sphère sociétale ?

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    1. @Jaurès,
      si vous ne l'avez pas déjà fait, je ne peux que vous conseiller de jeter un oeil sur les ouvrages de Jean-Claude Michéa. Il explique parfaitement pourquoi, malgré les apparences, il y a une profonde unité entre libéralisme économique ou extension à l'infini du marché (alias libéralisme) et le libéralisme politique ou extension à l'infini des droits individuels (alias libertaire).
      Ces deux aspects ont souvent été en contradiction apparente dans l'histoire depuis le 18è siècle, mais il semble que depuis mai 68 en France, et même en occident, ces deux libéralismes sont désormais main dans la main. Le meilleur exemple est ce que nous vivons à l'heure actuelle, où une grande partie de la gauche est libre-échangiste, pour un monde sans frontières, pour le marché et pour une extension à l'infini des droits minoritaires (mariage unisexe, régularisation des sans-papiers, langues régionales, etc...). Idem pour une grande partie de la droite, qui défend le libre-échange, et qui ne s'est jamais opposé que pour des raisons purement tactiques aux évolutions de moeurs, sur lesquelles il n'est jamais revenu par la suite quand celles-ci ont été adoptées (cf le PACS...).
      Bref, avec l'impôt, qui est caractéristique de l'existence même du collectif et d'une société, est contradictoire avec l'idée même de libéralisme-liberataire; et c'est cette contradiction que le gouvernement est coupable (ou plutôt fait mine) de ne pas voir lorsqu'il s'étonne des résultats de sa politique libre-échangiste...


      CVT

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  2. Il me semble (mais peut-être ais-je tort) que la décision de G Depardieu de devenir sujet belge est plus liée au permis à points et au comportement général des forces de police à son encontre qu'au montant de ses impots. Pour des questions de communication politique, on a retenu seulement le coté impots, mais sa lettre traduit plus un ras le bol général des méthodes générales françaises, en particulier en matère de justice, qu'autre chose.

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    1. @Cliquet,
      Et vous avez gobé ça? Vous avez vu le comportement déplorable de Depardieu depuis quelques années? Il y en a qui serait allé en taule pour moi que ça... Je pense que la justice a été plutôt clémente avec lui... Sans compter que le lascar a avoué dans sa jeunesse qu'il avait commis un viol! Bref, c'est un asocial et il n'est pas très recommandable...

      Surtout pourquoi aller déménager à UN kilomètre de la frontière française, et à 20 minutes de Lille? Pour mieux éviter les flics et les pandores? Croyez-vous que la justice française soit à ce point arbitraire qu'il faille quitter le pays pour rester collé à sa frontière?

      Non, Depardieu sait au fond de lui que ce qu'il fait ressemble à de la désertion, et habille son acte en morceau de bravoure...


      CVT

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  3. Que Depardieu ait bénéficié du régime discutable car coûteux des intermittents au début de sa carrière, soit. Mais les films où il a tourné se sont bien vendus à l'étranger et ont probablement bien plus rapporté au fisc que ce qu'il a coûté. Ensuite, ses revenus ne sont pas liés uniquement à son activité dans le cinéma en France mais à des investissements en France et à l'étranger. Son patrimoine reviendra en grande partie partie en France sous forme d'héritage. Par ailleurs, on ne peux pas arguer qu'une personne ayant été formée en France doit être redevable fiscalement éternellement à ce pays sous ce prétexte alors que ses parents et elle même à ses débuts ont cotisé.

    A ce compte les autres pays feraient de même vis à vis de leurs ressortissants vivant en France, comme les médecins roumains ou algériens formés dans leur pays et payés à vil prix dans les hôpitaux français.

    Il y a aussi nombre de niches fiscales ou subventions en France qui peuvent profiter à des particuliers ou entreprises étrangères. Les régions françaises proches des paradis fiscaux bénéficient aussi de ceux ci.

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    1. @Olaf,
      Je ne suis pas vraiment d'accord avec votre point de vue sur l'impôt: Depardieu est redevable à la collectivité pour sa fortune: sans l'Etat, donc le contribuable, qui est aussi son public, il n'aurait jamais pu amasser assez d'argent pour bâtir une telle fortune.
      Je pense c'est cela la gratitude :-)! Notez également que G.Depardieu est difficilement exportable en dehors du monde francophone, donc l'argument de l'étranger tombe de lui-même...
      Que l'on soit d'accord ou pas avec le système de subvention du cinéma français et des arts en général est un bon sujet de discussion en soi, mais ce n'est pas le propos.
      La critique porte essentiellement sur le comportement de passager clandestin de G.Depardieu, qui peut révolter ceux qui pensent qu'il n'est pas normal de se soustraire à l'impôt alors que pas mal de gens beaucoup moins riches que lui font l'effort de le payer. Il sape ainsi le principe même du consentement à l'impôt!
      Enfin, à propos de l'héritage, j'ai passé un bout de temps en Belgique, et d'après ce que j'en sais, je fonde l'hypothèse suivante: l'impôt sur les revenus de la rente, mais surtout l'impôt sur les successions est dérisoire par rapport celui pratiqué en France! Je crois que l'âge aidant, Depardieu prépare sa succession au mieux. Sinon, pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour partir? Je crois qu'on peut faire la même observation pour Bernard Arnault, première fortune européenne, qui a emménagé à Uccle dans la zone huppée de Bruxelles...

      CVT

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    2. Depardieu est exporté dans tous les pays européens peu importe la langue. D'autre part soit on fait de la France un pays fermé, une sorte de paradis, dans lequel il est interdit de sortir, soit je ne vois pas quell'est l'intérêt de critiquer de cette façon le choix de Deprardieu, de façon aussi obsessionnelle.

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  4. parasitisme fiscal ...

    quand un contribuable passe de l'état d'actif habitant à Sevran à celui de retraité déménageant en Corse, il ne s'exonère pas des responsabilités fiscales qui incombent aux habitants de Sevran ?

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    1. @Parisien Libéral
      Et bien non, votre exemple est inopérant pour une raison très simple: la France n'est pas un pays fédéral: l'essentiel des impôts collectés en France sont NATIONAUX et non régionaux, car rappelez-vous que le pays est CENTRALISE (que le regrette ou non...) et il existe un régime de péréquation des régions. C'est le prix à payer pour une unité territoriale...

      CVT

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  5. Revenons toujours au sens des mots cela est essentiel dans notre combat cela tue plus surement que du 11,43 le reste est tartufade

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  6. Au fond, toute cette polémique sur l'exil fiscal est le résultat de la perte de souveraineté budgétaire et monétaire de la France. En effet, sur ordre de Bruxelles ( puisque toute la souveraineté budgétaire et monétaire y a été transférée ) , la France a l'obligation de fixer son déficit budgétaire à 3% du PIB pour 2013 au plus tard .
    Grave erreur commise par le gouvernement français: au lieu de porter l'effort principal sur les dépenses, il l'a porté sur les recettes. Ceci a comme résultat une hausse faramineuse de nos impôts avec la création d'une tranche à 75% pour les revenus au dessus d'un million d'euros annuel , l'alignement de la taxation du capital et des revenus , l'alourdissement de l'ISF. Ces trois impôts ne sont pratiqués dans aucun autre pays européen !!
    Il ne faut pas faire des études à Polytechnique ou à Harvard pour comprendre l'exode ( vu l'exil massif ) fiscal des riches, des jeunes entrepreneurs et des jeunes tout court à l'étranger !!
    C'est un gros problème car la jeunesse est maintenant en cause .
    Ces jeunes souvent talentueux iront créer leur entreprise ( avec perte d'emplois pour l'Hexagone) à l'étranger et y vivront .

    Si le gouvernement persiste dans cette voie suicidaire, la France sera appauvrie considérablement dans les années suivantes.
    Elle deviendra un grand musée à ciel ouvert avec plein de pauvres et d'assistés sociaux. Quel avenir magnifique pour notre pays !!

    La solution serait de sortir de la zone Euro, de rédéfinir notre appartenance à l'UE , de retrouver notre souveraineté budgétaire et monétaire ( retour au Franc ). Bref, taper du poing sur la table pour enfin se faire respecter!! Il n'est pas trop tard. C'est une question de volonté politique
    La population française ( qui au passage n'a pas été consultée pour l'adoption du traité budgétaire) serait, j'en suis certaine, favorable à cette sortie.
    En outre, quand je vois l'exemple de la Suisse ( pour ne citer qu'elle ), il y a de quoi être songeur. En effet, ce pays a conservé sa monnaie nationale, sa souveraineté budgétaire et monétaire mais s'en sort très bien. on PIB pèse 25% du PIB français alors que sa population est huit fois moins élevée que la nôtre !!
    En Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie, on a assisté à de grandes manifestations populaires dans les rues. Bizarrement en France on n'assiste pas à ce phénomène alors que la situation du pays est grave. Pourquoi ?

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  7. @ Jaurès

    La réponse de CVT correspond tout à fait à ce que je voulais vous répondre. Libéralisme économique et libertarisme, dans leur variante ultra, tendent à se renforcer l’un l’autre. Le libertarisme de la gauche pouvant la pousser à accepter des règles du jeu économiques très libérales et inversement, le libéralisme économique de la droite pouvant la pousser dans un libertarisme (même s’il existe aussi beaucoup de conservateurs libéraux).

    @ Cliquet

    Il me semble que sa lettre met plutôt en avant les questions fiscales (avec les 145 millions d’impôts qu’il aurait payés).

    @ Olaf

    Le cinéma français reste quand même essentiellement hexagonal et extrêmement protégé de l’extérieur par la grâce de décisions politiques. Il y a fort à parier que 80 à 90% des revenus de Depardieu viennent à la base du cinéma français. Et justement, s’il devient citoyen belge, c’est peut-être pour bénéficier de la fiscalité belge sur les successions, nettement moins importante que la nôtre, il me semble.

    Après, d’accord sur le fait que le système actuel manque de clarté et que sa complexité est un obstacle à sa justice.

    @ CVT

    Globalement, je suis d’accord.

    @ Fiorino

    Je crois n’avoir pas fait preuve d’obsession. Je crois malheureusement que le système médiatique s’est emballé et qu’une partie de la gauche, qui a passé toutes les mesures qui poussent justement à ce type de comportement, s’est rachetée une conscience en lui tapant dessus de manière agressive.

    @ Le Parisien libéral

    Idem CVT et la solidarité est principalement une affaire nationale

    @ Anonyme

    En partie d’accord. Mais l’exemple de la Suisse ne me semble pas adapté : c’est un parasite fiscal notoire. Sur les manifestations, c’est simple : les peuples manifestent bien plus contre les coupes de dépenses que contre les hausses d’impôt (du moment qu’elles ne sont pas couplées avec des coupes trop sauvages dans les dépenses).

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    1. @Mr Pinsol,

      Merci d'avoir répondu. La Suisse n'est plus le paradis fiscal de jadis vu la remise en cause dans certains cantons du forfait fiscal. Pour le reste, nous avons des leçons à prendre de ce pays en matière de gestion économique et budgétaire ( gestion à l'allemande ). A ma connaissance, ce pays a une faible dette publique ( de l'ordre de 40%), un budget en équilibre , un taux de chômage très bas ( de l'ordre de 4%) malgré des salaires très élevés !! Tout est beaucoup mieux géré que dans notre pays. A côté de ces côtés positifs, il y en a de négatifs ( coût élevé de la vie, coût élevé voire très élevé de l'immobilier, sécurité sociale moins performante etc... )
      Pour l'absence de manifestations publiques du peuple, je dirai, quant à moi, qu'il est sous -informé des réalités ( la réalité leur est cachée partiellement )
      En étant sous informé, il est difficile dès lors de réagir.
      A quand l'ouverture de grands débats contradictoires pour une sortie ou non de l'Euro ?

      Pour conclure, je dirais que les français ont le défaut de croire que l'herbe est plus verte chez le voisin. Tout n'est pas forcément rose ailleurs. Nous avons tendance à voire seulement les bons côtés et à occulter les mauvais.

      Je vous souhaite de passer un joyeux Noel.

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    2. De rien. Si, la Suisse est très largement un paradis fiscal, que ce soit pour les particuliers les plus riches comme pour les multinationales. Du coup, je crois que les leçons à prendre d'un tel pays sont très délicates car non réplicables puisque ce pays fonctionne comme un parasite des pays européens.

      Je vous souhaite de joyeuses fêtes.

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    3. @Monsieur Pinsol,

      Je vais une dernière fois réagir pour éviter de polémiquer indéfiniment.
      Tout d'abord, d'accord avec vous pour reconnaître que la Suisse demeure en grande partie un paradis fiscal pour les riches .
      Toutefois, le pays à la mode pour les exilés fiscaux est la Belgique. Or la situation politique de ce pays n'est pas très stable du fait du conflit linguistique et culturel entre la Flandre et les régions bruxelloise et wallonne.
      Il est de plus en plus ouvertement évoqué une scission de l'état belge en deux états : la république flamande au Nord et la Belgique dite "résiduelle" au Sud ( Bruxelles + Wallonie) ou un rattachement de la Wallonie avec la France. Ce scénario semble de plus en plus probable . Le tournant crucial sera en 2014 avec les élections fédérales ( renouvellement du parlement ). Si en Flandre, les partis indépendantistes étaient majoritaires, on irait droit vers l'éclatement de la Belgique
      Il ne faut pas perdre de vue que la Belgique n'est pas un état nation mais un état au sein duquel coéxiste deux " nations " ( l'une germanique ( la Flandre) et l'autre latine ( la Wallonie ) et au milieu Bruxelles . Cet état a été créé sous l'égide des grandes puissances de l'époque ( l'Angleterre, la Prusse, l'Autriche )

      Il est bizarre que dans notre pays, on n'évoque que très rarement la situation politique belge. Imaginez la tête des grosses fortunes qui se sont réfugiées pour la plupart à Bruxelles et aux environs dans le cas d'une scission du pays !! Feront elles leurs valises à nouveau ? Quid pour ceux ayant changé de nationalité pour prendre la nationalité belge dans l'hypothèse d'une scission de la Belgique ?

      Par ailleurs, la taxation directe sur les salaires en Belgique est très élevée ( à ma connaissance, c'est la seconde taxation la plus lourde d'Europe après les Pays Bas), le coût de l'energie est également l'un des plus élevés d'Europe ( électricité, eau, gaz). La dette publique est de l'ordre de 100% du PIB ( plus importante que la nôtre )
      Tout n'est donc pas idyllique au sein du Royaume !! ( comme d'ailleurs dans chaque pays de l'UE)
      Une remise en cause partielle de la fiscalité directe n'est pas impossible ( les socialistes ont évoqué la taxation des plus values sur actions récemment ). En outre, la majorité de la population belge commence à trouver saumâtre qu'elle se serre la ceinture pendant qu'on accueille à bras ouvert nombre de français riches !!
      Le vent fiscal pourrait bien tourner . Gare à ceux qui se trouveront pris au piège car il est évident que ce qui vaut pour la France (modalités de taxation instables) vaut également pour les autres pays.

      Toutefois, il faut balayer devant notre porte
      Bien entendu, l'exil fiscal est compréhensible quand on vous prend 75% de la tranche au dessus d'un million d'euros !!

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  8. Il serait bien que certains jaloux, souvent incapables de produire autre chose que du blabla se mettent aussi à penser comment produire de la richesse. C'est le mal de la France : La Jalousie ...

    Plus facile de jalouser les autres que d'en faire autant, et si demain chacun en faisait autant que ceux qu'il jalouse alors la France serait de nouveau au premier plan.

    Je n'ai de cesse de remercier ma bonne étoile de m'avoir permis de commencer ma carrière (il y a plus de 25 ans) chez les anglo-saxons. Pas de jalousie ni de politique, que de la progression en fonction des résultats et avec le soutien de tous les autres car la réussite est collective aux US.

    Je trouve dans ce billet et les commentaires des relants de jalousie. Ceci étant, j'invite chacun à se poser la question s'il accepterait de payer 85% d'impots en travaillant autant que Depardieu, et tout cela pour les redistribuer sans aucune logique d'avenir (puisque tout va dans l'assistanat).

    A vos consciences, et reparlons-en en 2013 quand la France sera, hélas, touchée pleinement par la crise et qu'il n'y restera que les jaloux et autres assistés (les autres (ces salauds de riches) étant partis).

    Bonnes fêtes à tous, profitez bien ...

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    1. Quelques questions.
      Vous parlez de produire de la richesse ou accaparer de la richesse ?
      La defiance contre les riches est elle de la jalousie ou une révolte contre l'injustice depuis la crise économique de 2008 ?

      Si les riches créaient la richesse à partir de rien comment expliquez vous que la croissance économique n'a pas de lien avec l'augmentation des fortunes et même du nombre de riches ?
      La croissance est de plus en plus basse en occident alors que les riches sont de plus en plus riches. Y'a til pas un problème avec votre raisonnement ?

      Le fait de reussir individuellement ne permet pas de comprendre le fonctionnement global de l'economie comme vous le pretendez.

      Et puis la France n'est pas une exception. C'est un peu partout dans le monde que les riches sont impopulaires. Il n'y a qu'a voir les personnages de riches dans de nombreuses oeuvres de fictions americaines.

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    2. Pour créer de la richesse il faut d'abord et avant tout du capital pour investir et développer les outils de production.

      Il ne faut donc pas faire fuir les sources de capital, sans pour autant exclure une meilleure répartition des richesses mais sans spoliation.

      Ce que l'on voit actuellement est de la spoliation, et je peux témoigner des départs massifs de porteurs de capitaux. Pas spécialement que de grandes/moyennes fortunes, mais surtout de nombreux fonds d'investissement et de banques d'investissement.

      Un bras de fer est en train de s'installer, et nous n'avons pas les moyens économiques et politiques de le gagner. Il faut donc trouver un compromis et arreter de "stigmatiser" les riches.

      Je ne sais pas de quels pays vous parlez concernant leur appréciation sur les riches, mais pour être en contact avec un grand nombre de pays (et y avoir travaillé) je peux vous dire que pour l'instant il n'y a qu'en France que l'on parle ainsi des riches ...

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    3. @ Anonyme

      « Tout va dans l’assistanat » : c’est ridicule. Et l’éducation, et la santé, et les retraites ?

      Je pense que le ton de mon papier reste modéré.

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    4. Je connais déjà ces arguments sur l'investissement productif qui viendrait des riches et qui serait plus important que les prélèvements sur l’économie réelle effectués par ces mêmes riches. Il faut mettre cette affirmation à l’épreuve de la réalité.

      J'aurais donc voulu des réponses à mes questions de la part des angoissés de l'exode des riches.
      Notamment pourquoi sur le long terme la croissance économique à suivi une tendance inverse à l'augmentation des fortunes ?

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  9. Excellent Zemmour sur l'hypocrisie pour ne pas dire la duplicité de tout ou partie de la bien-pensance de droite comme de gauche, et la mise au jour de ses contradictions consubstantielles. Jouissif :

    http://www.dailymotion.com/video/xw15n6_la-chronique-d-eric-zemmour-gerard-depardieu-pas-patriote_news#.UNjLQI6z6ft

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  10. Ce n'est de toute façon pas propre a la France un type comme Kamprad le patron d'Ikea réside en Suisse ; Dyson le roi de l'aspirateur de merde a délocalisé en Malaisie ne gardant que les bureau d’étude au royaume uni pour le moment pour protéger ses brevet mais les Chinois copient les brevets Dyson ils s'en foutent ce n'est d'ailleurs qu'un retour de bâton le filtre cyclonique n'a jamais été inventé par Dyson

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  11. Mais fi oublions ces puanteur il y a tellement de gens formidable en France , Molinié le patron du Samu social , Cedric Vilani directeur de l’institut H Poincaré vrai génie et pardon aux centaines de milliers d'autres de ne pas les citer jusqu'au gamin qui hier a mon grand étonnement a aidé une grand mère a traverser arrêtons de nous chier dessus tous n'est pas perdu

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    1. j'enlève le s de tous pour l'ajouter a formidable et le remplace par un t

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  12. Les systèmes sociaux fonctionnent comme une assurance, il s'agit d'une mutualisation des coûts.
    Un responsable d'accident auto pourra coûter bien plus que ce qu'il a payé durant toute sa vie, et d'autres auront cotisé toute
    leur vie sans jamais rien coûté.

    Donc certains intermittents auront coûté bien plus que ce qu'ils auront rapporté, et d'autres l'inverse comme Depardieu.

    Prétendre que ses films n'ont pas été exportés ne tient pas la route, il a obtenu plusieurs prix à l'étranger dont un oscar.
    Il tourne dans des pubs en Russie, quel serait l'intérêt si il y est inconnu et que personne n'aurait vu ses films.

    Par ailleurs, il n'y a pas de polémique concernant les acteurs ou actrices français qui travaillent et vivent à l'étranger comme
    Marion Cotillard qui a bénéficié aussi du régime des intermittents. Idem pour les sportifs comme Tony Parker qui a bénéficié
    des centres de formation français.Est ce qu'on leur demande de payer des impôts en France ?

    Est ce que la Suisse ou l'Allemagne ont demandé à Einstein de leur payer des impôts quand il vivait aux USA
    sous prétexte qu'il a été formé dans leurs universités ? Idem pour Nikola Tesla d'origine Serbo-Autrichienne et émigré aux USA, après
    un passage en France où personne ne s'intéressait à ses idées.

    Sinon, il faut retourner au moyen âge, quand un paysan voulait travailler dans une autre seigneurie, il devait s'acquitter
    d'un impôt à sa seigneurie d'origine.

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    1. Un film est une oeuvre collective.

      Quelques soient les talents de monsieur Depardieu, ces talents ne seraient rien sans l'existence d'une filière cinématographique, protégée par l'Etat, l'existence de grands metteurs en scène formés par nos écoles, la présence de milliers de techniciens, intermittents, acteurs et artistes qui bénéficient de la protection de nos impôts et de nos cotisations.

      Nous sommes un pays, nous ne sommes pas seulement une addition d'êtres libres, pouvant faire ce qu'ils veulent et déconnectés de toute solidarité, car nous nous reconnaissons comme étant ensemble. C'est le sens du compromis républicain né de l'esprit de la résistance - la liberté individuelle ET l'esprit de solidarité. Au moment où le pays affronte les difficultés que nous connaissons, il est normal que nous attendions de ceux qui ont reçu beaucoup, de donner beaucoup en échange.

      Au fond, il n'est pas interdit à monsieur Depardieu de fuir en Belgique si cela satisfait son égoïsme et sa médiocrité morale. Mais dans le même temps, il est légitime que ceux qui restent puissent lui envoyer une volée de bois vert.

      Malgré tout son talent passé, monsieur Depardieu agit comme un pauvre type.

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    2. Oui mais une fois que vous lui avez envoyé des volées de bois verts vous aurez résolu quoi mis à part montrer votre impuissance?

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  13. Léonard25 décembre 2012 10:39

    "Un film est une oeuvre collective."

    Et alors quoi ? Tous les autres exemples que je cites relèvent de la même logique, tout le monde agit et est formé dans un cadre collectif. Alors donc tous les expatriés sont des pauvres types parce que ils ont été élevés et formés en France grâce aux impôts ? C'est totalement ridicule et grotesque ce raisonnement. Les médecins roumains formés en Roumanie grâce aux impôts roumains qui travaillent en France sont des pauvres types ? Ca devient pathétique cet acharnement sur Depardieu, alors que le problème est du côté de la fraude fiscale des sociétés du CAC via les prix de transfert dans les paradis fiscaux. Ca personne n'en parle, tellement mieux de se trouver un bouc émissaire médiatique.

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  14. Par ailleurs si Depardieu a gagné de l'argent en France, pas seulement là, personne n'a été forcé de voir ses films, c'est donc qu'il apportait une valeur ajoutée supérieure à d'éventuels films étrangers concurrents, donc l'argent des places de cinéma a rémunéré aussi l'état, du moment que les spectateurs ont arbitré leur budget dépense cinéma en faveur d'un film français.

    Tandis que si les acteurs français n'étaient que des tocards, les spectateurs français iraient voir que des films étrangers. Si tant de français achètent des voitures allemandes c'est qu'ils le choisissent.

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    1. Une chose est de partir ailleurs pour trouver du travail ou parce qu'on aime le pays, parce qu'on y a des opportunités, une autre est de fuir son propre pays pour échapper à la solidarité nationale.

      Ne confondez donc pas tout. L'intention et l'objet sont ici un élément fondamental. D'ailleurs, je ne crois pas que monsieur Depardieu ne subisse autre chose que l’opprobre, dont on dira qu'il est mérité.

      Quant à l'achat des voitures allemandes, l'exemple est mal choisi. Dire que c'est possible, oui; dire que c'est malin, non. Choisir de mettre nos compatriotes au chômage et augmenter nos impôts à cause d'une simple envie de luxe et d'image de marque ne me semble pas relever de l'intelligence collective.

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    2. @Léonard : arretez un peu de parler de solidarité, à ce niveau c'est du vol ... De plus, tout ce qui est pris ne va pas dans le sens du redressement du pays mais dans la distribution.

      Que ceux qui parlent de solidarité se mettent au travail et commencent à payer des impots importants après des semaines de 60 à 80 heures et on en reparle.

      En France, on a beaucoup de gens qui parlent de ce qui devrait être fait avec l'argent des autres, mais plus rares sont ceux qui contribuent financièrement au même niveau que leur propos.

      Quand à votre notion d'intelligence collective au regard des voitures allemandes, je peux dire qu'il est abérant de dépenser une certaine somme pour certaines voitures souvent en panne et dont le design est discutable. Il y a un moment, où il faut faire des choix, et ces derniers sont motivés par le rapport qualité prix.

      Attention à ne pas nier la réalité et donc l'analyse des problèmes, sinon cela n'aidera pas à trouver des solutions pour changer positivement les choses.

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    3. Il est facile de brocarder la solidarité quand on est né avec une cuillère d'argent dans la bouche. La solidarité ça sert avant tout à lisser la chance et la malchance, et si vous aviez un enfant handicapé, par exemple, vous feriez de vous même la différence.

      Quant au reste, il n'est pas vrai que les services privés que vous appelez de vos voeux soient moins onéreux que les services publics. Faites surveiller votre voiture et votre appartement par une police privée plutôt que par une police nationale et vous vous rendrez compte que les coûts ne sont pas les mêmes. L'expérience russe est là pour montrer que l'ultra libéralisme est violent et coûteux pour tous et ne favorise en aucun cas la croissance et la prospérité.

      Le chacun pour soi est aussi violent et aussi néfaste que le tout collectif. La seule question est où on pose le curseur. Là-dessus les révolutionnaires de 1789, comme les résistants des années 40 avaient raison : le compromis est entre l'esprit de liberté et l'esprit de la nation. Là dessus, la France a au moins l'avantage d'avoir un positionnement clair et il est absurde de devoir se plier sur ce plan à des idéologies qui n'ont pas notre histoire.

      Pour finir, sortez des clichés éculés sur les voitures allemandes. On sait d'où ils viennent et on sait aussi pourquoi ces clichés ont été mis en place dès 1947. Il y a un moment où il faut revenir à l'histoire et écraser les mythes, la super fiabilité allemande est largement légendaire et l'absence de fiabilité technologique française aussi. Quant au design, navré, mais les Mercedes sont carrément vilaines et les Audi ne sont pas tellement mieux. Je comprends que le look einsatzgruppen puisse plaire au troisième âge, personnellement, j'émets des réserves.

      Au-delà de cette question de goût, il reste vrai qu'acheter chez soi évite de creuser les déficits, d'augmenter le chômage et d'accroître les impôts. C'est une question d'intelligence collective. J'ai du mal à payer davantage pour des gens qui veulent frimer lamentablement en bagnole. Un peu de patriotisme ne fait jamais de mal.


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  15. Désolé, mais beaucoup vont voir ailleurs pas parce que ils ne trouvent pas de travail dans leur pays, mais parce que ils trouvent mieux ailleurs, salaire, conditions de travail, perspectives d'évolution de carrière etc...alors qu'ils pourraient rester en France qui les a formés.

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    1. Bien sûr. Personne n'en veut à un joueur de foot d'aller jouer dans un club étranger. Ici il s'agit de tout à fait autre chose.

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  16. Ah oui, et quoi d'autre que la motivation du gain ? Alors qu'ils gagneraient moins en France, mais largement de quoi très bien vivre et feraient bénéficier les clubs français de leurs performances. Vous faites un 2 poids 2 mesures totalement illogique.

    Par ailleurs, si la France décide d'associer l'impôt sur l'héritage à la nationalité du légataire et non plus à son lieu de résidence, les autres pays en feront autant par réciprocité. Ca signifie que beaucoup de retraités étrangers et nantis vivant leur retraite à l'année en France par exemple, dans le sud il y en a beaucoup, hollandais, belges..., ils ne verseraient plus les taxes de transmission d'héritage à la France, mais à leur pays d'origine. Pas sûr que l'état français y gagne au change... Un coup de boomerang à creuser encore le déficit budgétaire.

    Suffit pas de couiner comme le fait le PS pour ne rien faire, surtout vis à vis de la Suisse pour obtenir des informations concernant la fraude fiscale, alors que les US mènent un bras de fer.

    D'autre part, je trouve que le terme de désertion fiscale est excessif et est connoté de l'idée de condamnation par fusillade devant un peloton d’exécution, car les mots ont le poids de l'histoire...

    Il s'agit d'un déménagement fiscal.

    Plus je suis l'actualité française, plus je trouve que les français débloquent à plein tube en ce moment, des successions de déclarations tonitruantes faites par des ventres mous incapables d'associer une action derrière.

    Le coq hurlant les pieds dans le purin.

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    1. Je suis d'accord avec vous il y a un côté populiste dans cette attitude qui ôte toute rationalité.

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  17. @ Laurent Pinsolle
    Je ne parlais pas de vous, je n'ai pas l'impression pour le coup que vous êtes très pour cette impôt. Moi ce qui m'intéresse ce n'est pas de savoir si Depardieu a bien fait ou mal fait (après tout on s'en fout on n'impose pas le patriottisme et l'amour du pays), je voudrais savoir si la fiscalité adopté par la France fait fuire ou pas les jeunes talents, si elle est efficace pour redresser les finances. Si c'est uniquement pour flatter un electora qui veut bouffer du riche alor cela ne m'intéresse pas.

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  18. @ Tous

    Après, bien sûr, il faut favoriser la création et l’esprit d’entreprise, mais nous devons conserver une nécessaire solidarité (cf phrase de Tocqueville).

    @ Olaf

    Pour le coup, je pense qu’il faudrait introduire une fiscalité citoyenne, comme le font les Etats-Unis.

    @ Fiorino

    Sur le fond, je crois que cette augmentation de la fiscalité par le PS est essentiellement politicienne, destinée à donner le change à un électorat de gauche, du fait de la démission des socialistes à l’égard de l’Europe, du libre-échange ou de la finance.

    Malgré tout, on peut réfléchir à un système plus juste car aujourd’hui, il ne l’est pas, avec les niches fiscales et les mécanismes d’optimisation fiscale des multinationales.

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  19. que cette augmentation de fiscalité donne le change semble une évidence ; il est assez hilarant de voir cette barrique pleine de vinasse sorte d’icône de l'homo festivus cher a Philippe Muray descendu par ceux la même qui l'on crée

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  20. Laurent Pinsolle dans le même esprit et avec les mêmes méthodes que les régimes totalitaires veut rééduquer le peuple qui pense mal et imposer de force aux gens le terme passablement alambiqué et ridicule de "mariage pour tous", astuce sémantique assez minable pour désigner ce que les gens désignent plus communément et beaucoup plus simplement par mariage gay, mais qui avait le tort aux yeux de Laurent Pinsolle de bien faire apparaître le communautarisme d'une telle réforme de société qui vise à faire du mariage une institution à la carte se pliant aux desideratas de communautés d'individus voulant se soustraire à la règle commune pour avoir leurs propres règles et leurs propres institutions dérogatoires au droit commun, en totale rupture avec les principes républicains, et qu'il fallait à ce titre supprimer à tout prix du vocabulaire des gens pour masquer la forfaiture d'une telle réforme : cachez ce communautarisme que je ne saurais voir. Outre le fait que le "mariage pour tous" existe déjà, et que les homosexuels dans l'Histoire se sont toujours mariés et reproduits, Laurent Pinsolle veut-il envoyer en camp de rééducation les récalcitrants qui persisteront à appeler mariage gay le mariage gay, et qui n'arriveront pas à confondre le mariage hétéro avec le mariage homo ?

    Anonyme frontiste

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  21. La désertion fiscale des nos élites... Elles aiment tellement trahir ! Depuis le Traité de Troyes qui a failli donné la couronne de France au roi d'Angleterre, nos élites n'ont eu de cesse chaque fois qu'elles ont pu le faire, devenir une oligarchie traîtresse: Il y eu la Fronde sous Louis XIV, puis les émigrés de Coblence sous la Révolution, les Versaillais lors de la Commune en 1870-71, puis en 1940 avec Vichy et Pétain.

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