mardi 31 janvier 2012

L’urgence scolaire


La très grave crise économique que nous traversons depuis plus de trois ans a relégué ce sujet en dessous de la place qu’il devrait avoir dans une campagne présidentielle. Pourtant, la réforme scolaire est une priorité étant donné l’état de délabrement de notre système éducatif.

Une situation très préoccupante

Lentement mais sûrement, la situation globale de l’éducation nationale se détériore en France. Certes, nos grandes écoles paradent en tête des classements européens et ont gagné une vraie reconnaissance internationale, mais nous sommes en train de créer un système à deux vitesses où seule une petite élite s’en tire et où la grande majorité des Français souffre d’une détérioration continue de notre système éducatif, que ce soient les élèves ou les professeurs.

lundi 30 janvier 2012

Postures et impostures présidentielles


Hier soir, Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur huit chaines de télévision. Ce faisant, il cherchait à casser la dynamique positive enclenchée depuis une semaine par François Hollande, sans pour autant véritablement rentrer dans la campagne comme candidat…

Les postures du chef de l’Etat

C’est toute l’originalité de cette campagne présidentielle que de voir le président prendre des initiatives tous azimut en fin de mandat. Certaines sont de vrais sujets, comme la taxation des transactions financières ou la réforme de la fiscalité de notre protection sociale. L’augmentation du COS, l’obligation d’augmenter le nombre de jeunes dans les entreprises ou la banque de financement de l’industrie devront être étudiées dans le détail pour pouvoir les juger définitivement.

dimanche 29 janvier 2012

La fin de l’euro ne sera (probablement) pas pour 2012


Le mois de janvier 2012 aura marqué une sérieuse accalmie sur le front de la crise de la zone euro. Après un semestre de psychodrames boursiers et de sommets de la dernière chance, la situation semble s’être calmée. Combien de temps resterons-nous dans l’œil du cyclone ?

Un débat qui dure depuis deux ans

Fin 2009, j’avais évoqué le fait que la Grèce faisait tomber le tabou de la sortie de l’euro. Début 2010, la tension sur les taux payés par Athènes avait alors lancé un débat dont nous ne sommes pas sortis, et dont nous ne devrions sortir que quand cette construction baroque et artificielle qu’est la monnaie unique, sera démontée. Cet été, nous sommes passés tout près d’une explosion en vol de l’euro, qui n’a été sauvé que par les interventions de la BCE sur les marchés.

samedi 28 janvier 2012

Quand les inégalités s’invitent dans le débat à Londres et Washington

Depuis 40 ans, les inégalités salariales ont explosé. D’une part, les hauts salaires des grands patrons, de la finance ou des sportifs se sont envolés. De l’autre, les bas salaires stagnent ou même baissent en termes réels. Assez naturellement, les inégalités s’invitent dans le débat politique.

De la croissance partagée à la croissance inégale

Il y a quelques décennies, les patrons gagnaient 20 à 30 fois plus que leurs salariés. Maintenant, les écarts peuvent aller de 300 à plus de mille. Raymond Lévy, gagnait cent cinquante mille euros (un million de francs) à la tête de la Régie. Carlos Ghosn, gagne soixante fois plus. Le salaire de Jacques Calvet à la tête de PSA (deux millions de francs, soit trois cent mille euros) avait déclenché une sacrée polémique alors que cela restait dans la limite d’un rapport de un à trente.

vendredi 27 janvier 2012

Hollande, Bayrou : des alternatives en carton

Hier, François Hollande a enchaîné présentation de son programme et émission sur France 2. S’il a coupé l’herbe sous le pied de ceux qui lui reprochaient sa mollesse et son manque de propositions, il en ressortait en revanche que l’alternance proposée était très limitée, comme pour François Bayrou.

Hollande, le Don Quichotte de la finance

Le candidat du Parti Socialiste a bien relancé sa campagne. Son discours a plu à gauche,la présentation de mesures concrètes a donné plus de substance à son discours, coupant l’herbe sous le pied de l’UMP qui dénonçait l’absence de programme et sa combativité face à Alain Juppé relativise sa mollesse. Néanmoins, comme l’a noté François Morvan, pour lui « ce qui doit être changé, ce n’est pas le rapport (…) aux marchés, mais le rapport (…) avec nos dirigeants ».

jeudi 26 janvier 2012

Lettre ouverte à Jean-Michel Aphatie

En 2007, vous avez démontré une impartialité entre les différents candidats qui vous a honoré, et qui vous vaut sans doute de n’avoir jamais pu interviewer le président Sarkozy depuis son élection, ce qui serait pourtant légitime. Néanmoins, depuis quelques temps, je crois que vous vous égarez.

Le débat sur l’euro est parfaitement légitime

Vous vous êtes égaré au Grand Journal, quand, après un reportage d’une très grande partialité sur l’euro, seulement trois minutes ont été consacrées aux questions économiques et que vous avez balayé tout débat d’un revers de main. Cette attitude ne vous fait pas honneur à plusieurs titres. Tout d’abord, 36% des Français souhaitent la sortie de l’euro et il est donc légitime de débattre sereinement de cette question comme cela est le cas en Allemagne par exemple.

mercredi 25 janvier 2012

Le Brésil démontre à nouveau les bienfaits du protectionnisme



The Economist avocat du protectionnisme

C’est un des immenses paradoxes de l’hebdomadaire libéral britannique. Bien qu’il ait été fondé par opposition à des lois protectionnistes et qu’il soit un avocat infatigable et dogmatique du libre-échange, il donne sans cesse des exemples des bienfaits du protectionnisme. Dans un récent papier sur les pratiques protectionnistes du Brésil à l’égard de la Chine, il est à nouveau revenu sur les mesures prises par Dilma Rousseff vis-à-vis du marché automobile.

mardi 24 janvier 2012

NDA sera la surprise de 2012


Dimanche a eu lieu le meeting de lancement de campagne de Nicolas Dupont-Aignan dans un théâtre du gymnase plein à craquer. Un moment de partage avec les compagnons anciens et nouveaux qui augure bien pour cette campagne présidentielle.

Une campagne longue et ouverte

Bien sûr, les sondages continuent à nous donner entre 0,5 et 1,5%. Mais ce n’est pas grave. En effet, nous ne disposons pas encore de l’exposition médiatique suffisante pour émerger. On ne peut que constater qu’ UMP, PS, FN, Modem, Front de Gauche, Verts et Villepin bénéficient d’une couverture médiatique incomparablement supérieure, qui explique en grande partie le différentiel dans les intentions de vote telles qu’elles sont mesurées aujourd’hui.

lundi 23 janvier 2012

Une économie au service des banques et qui asservit les peuples


D’un côté, la BCE prête 500 milliards aux banques à 1%. De l’autre, les créanciers de la Grèce la pressent de baisser son salaire minimum. Comme l’a bien souligné Nicolas Dupont-Aignan au Grand Journal, il y a quelque chose qui ne tourne vraiment pas rond dans notre système économique.

 Le privilège des banques

Il y a tout de même quelque chose d’effarant à constater depuis trois ans et demi à quel point le secteur bancaire dispose d’une position privilégiée au sein de l’économie. Non seulement, il dispose du pouvoir de créer la monnaie, avec des règles qui se sont considérablement allégées avec le temps et qu’il contourne allégrement par le hors bilan ou les parasites fiscaux. Mais en plus, comme le disait The Economist, les profits sont privatisés et les pertes collectivisées.

dimanche 22 janvier 2012

L’incroyable retournement des primaires républicaines

Il y a quelques jours, les primaires républicaines semblaient jouées avec la double victoire de Mitt Romney dans le Iowa et dans le New Hampshire. En quelques jours, la situation a été bouleversée par le recompte de l’Iowa et la large victoire de Newt Gingrich en Caroline du Sud.

De multiples rebondissements

Il y a huit jours, The Economist faisait sa une sur Mitt Romney en demandant « America next CEO ? », pesant ses forces et ses faiblesses pour affronter Obama. L’hypothèse qu’il ne puisse pas être nominé semblait alors totalement farfelue. Mais la semaine qui a suivi a été marquée par une cascade de rebondissements qui ont ébranlé la position du favori des sondages et des analystes, à défaut d’être celui des fondamentalistes religieux du Parti Républicain.

samedi 21 janvier 2012

La sale campagne de l’UMP


Des sondages indiquent que les Français veulent une campagne respectueuse. Pourtant, il semblerait que ce ne soit pas la direction prise par la majorité présidentielle qui multiplie les attaques totalement outrancières. Pas sûr que cela fasse du bien à Nicolas Sarkozy.

De la guerre et d’un naufrage

Bernard Accoyer a démarré les hostilités la semaine dernière en affirmant que « si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre ». Malgré l’énormité de cette déclaration, le président de l’Assemblée Nationale a déclaré ne pas regretter ses propos. Pourtant, même Nicolas Sarkozy a fini par le désavouer en croisant Martine Aubry à Lille.

vendredi 20 janvier 2012

OGM : le problème, c’est l’UE


Il y a quelques jours, l’émission Dimanche Plus de Canal Plus a fait un nouveau reportage sur le mauvais feuilleton de l’interdiction des OGM puisqu’il semblerait que Monsanto pourrait bien lancer la culture de son maïs transgénique MON 810 malgré l’opposition du gouvernement.

Un mauvais feuilleton interminable

Cela fait maintenant près de quatre ans que je parle de cette interminable affaire de la commercialisation du maïs Monsanto. Le gouvernement s’y est opposé. Puis, la Commission a cherché à interdire l’interdiction de quelques semences en ayant recours aux procédures ubuesques de Bruxelles, qui lui permettent de faire passer des décisions à moins qu’une majorité qualifiée ne s’y oppose (ce qui signifie qu’elle l’emporte sur une simple majorité, une monstruosité démocratique).

jeudi 19 janvier 2012

Le scandale des Partenariats Public Privé


C’est le Canard Enchaîné du 11 janvier qui a soulevé ce sujet dans un papier intitulé « Tronche de dette », qui mériterait une enquête plus approfondie. Le souci de limiter l’endettement de l’Etat a multiplié ses partenariats, qui ne vont sans doute pas dans le sens de l’intérêt général.

Les enfants du AAA

Comme le rapporte le Figaro, les Partenariats Publics Privés sont en plein essor depuis quelques années. C’est une ordonnance passée sous le gouvernement Raffarin qui semble avoir été le point de départ de ces nouveaux montages qui consistent à permettre aux collectivités locales ou à l’Etat de faire réaliser des investissements publics sur fond privé. L’intérêt est de limiter visuellement leur endettement puisque ce sont des entreprises privées qui le portent pour la collectivité.

mercredi 18 janvier 2012

Peut-on débattre du protectionnisme sereinement ?

Après le papier de Philippe Cohen et Philippe Murer sur « les 10 erreurs du professeur Delhommais », Marianne 2 vient de publier un papier de l’Hérétique dénonçant « l’autarcie ou le protectionnisme selon Marine Le Pen », signe que le débat reste difficile.

Le protectionnisme, ce n’est pas l’autarcie

Pour L’Hérétique, les choses sont simples : « enlevez la facture pétrolière, et la France devient tout de suite excédentaire (…) Si on s’amuse à faire joujou avec nos taxes, les autres en feront autant ». En fait, pour lui, « il n’y a pas de bon protectionnisme » et « celui que Marine Le Pen a choisi est le pire, parce qu’il nous conduit à l’autarcie. L’autarcie, on a vu ce que cela donnait avec Ceausescu ou encore la Corée du Nord », avant d’évoquer l’Allemagne nazie !


mardi 17 janvier 2012

AAA ou le triple échec de Nicolas Sarkozy


Vendredi soir, Standard & Poor’s a annoncé la dégradation de la note de la France et d’autres pays européens. Par delà ce jugement à contretemps et le placement réussi de 8,59 milliards d’euros de bons du trésor, il signe un triple échec pour l’action du gouvernement et du président.

Un échec de communication

Comme le rapporte Le Parisien, le président avait pourtant fait de la conservation du précieux sésame des agences de notation un élément clé de son bilan, allant même jusqu’à dire « si on perd le AAA, on est mort ». Comme souvent, Nicolas Sarkozy a trop parlé, sans se soucier des conséquences à long terme. Bien sûr, le gouvernement et ses soutiens, comme Alain Minc, ont beau jeu de parler d’injustice en soulignant que l’objectif de déficit pour 2011 est plus qu’atteint.

lundi 16 janvier 2012

L’AMI contre la démocratie (archive) (2/2)




Après la première partie publiée hier, voici la suite de cet article, publié en juin 1998. Je tiens néanmoins à préciser que je ne souscris plus aujourd’hui à sa tonalité complotiste. Je crois simplement que les uns et les autres défendent leurs intérêts, et que, faute de principes solides et par conformisme intellectuel, les politiques laissent parfois faire ces monstruosités.

Une origine mystérieuse

Autant les négociations commerciales se font dans une assez grande transparence (on sait quand les négociations commencent, sur quels sujets, avec quelles personnes…), autant les origines de l’AMI sont troubles. On sait que les négociations se passent au sein de l’OCDE (en ignorant les pays en voie de développement) et que les origines de ces négociations sont essentiellement américaines. Ce sont les multinationales qui ont poussé ce projet. Mais, devant le manque de clarté, non levé par la presse, on se doute que les origines ne sont pas très belles à voir. Y-a-t-il une coordination cachée derrière ce projet scandaleux ? Sait-on jamais quand on analyse ce projet ? Le manque d’investigation des grands médias est à la fois stupéfiant et inquiétant.

Un projet scandaleux

dimanche 15 janvier 2012

L’AMI contre la démocratie (archive)



En 1989, la chute du mur de Berlin a été perçue comme une victoire de la démocratie contre le totalitarisme communiste. Mais c’était aussi la victoire d’un système libéral, qui, poussé dans ses ultimes retranchements peut se retourner contre la démocratie.

samedi 14 janvier 2012

Non, la sortie de l’euro n’alourdirait pas la dette



Le mauvais procès de la dévaluation

Il est malheureux que Marine Le Pen encombre le débat sur la monnaie unique, d’autant plus qu’elle le fait avec de mauvais arguments. En effet, c’est elle qui affirme que le franc serait dévalué de 20%, ce qui permet à Philippe Ricard d’affirmer imprudemment que des économistes soutiennent que cela serait sans doute plus. J’attends qu’il nous donne la source de cette information. La seule étude (celle d’ING) évaluant les nouvelles parités monétaires impliquait une stabilité du franc.

vendredi 13 janvier 2012

Une campagne présidentielle très ouverte


L’intérêt grandissant des Français pour la politique, qui s’illustre par les très bonnes audiences des émissions politiques, promet une élection présidentielle passionnante. Les trois mois de campagne à venir seront sans doute l’occasion de nombreuses surprises…

Des favoris affaiblis

Même si les deux favoris sont encore en tête des sondages, il ne faut pas oublier que nous n’avons pas encore l’égalité des temps de parole, qui contribuera à redistribuer les cartes courant mars. En effet, il reste encore beaucoup de temps et les positions peuvent encore énormément bouger, ce qu’elles ne manqueront pas de faire quand tous les candidats disposeront de la même exposition médiatique. En outre, les deux grands favoris n’abordent pas l’élection en bonne posture.

jeudi 12 janvier 2012

La taxe Tobin, otage de manœuvres politiciennes


Sur le fond, comment ne pas être favorable à la taxe Tobin ? Elle peut faire davantage contribuer la finance à la collectivité, ce qui ne serait que justice, et réduire la spéculation. Mais le débat précipité sur ce sujet révèle toutes les incohérences et les failles du système actuel et des grands partis.

Mauvaises raisons

Pourquoi diable Nicolas Sarkozy se presse-t-il autant pour mettre en place une Taxe sur les Transactions Financières ? En effet, quel président sortant lance une réforme d’une telle ampleur en espérant la boucler début mars, à peine un mois et demi avant le premier tour de l’élection présidentielle ? D’abord, il est bien évident que cela lui permet d’occuper le terrain et d’essayer de passer au second plan son bilan et que cela lui permettra de dire qu’il a gouverné jusqu’au bout.

mercredi 11 janvier 2012

Mitt Romney en route vers la nomination



La division du « tout sauf Mitt Romney »

Les républicains ont une relation compliquée avec Mitt Romney, qui avait échoué face à John McCain il y a quatre ans. Si certains apprécient son passé de chef d’entreprise, une grande majorité le trouve trop modéré, ce que le grand virage à droite du Grand Old Party n’arrange pas. En outre, beaucoup attaquent ses reniements car il a nettement durci son discours pour les primaires de 2008, quitte à changer de position sur un certain nombre de questions de société.

mardi 10 janvier 2012

Divergences atlantiques


De notre côté de l’Atlantique, les pays de la zone euro s’enfoncent dans la récession en suivant des plans d’austérité sans issue. De l’autre, la croissance semble s’accélérer comme le montre le niveau des créations d’emplois. Une nouvelle illustration des erreurs de politique économique de l’Europe.

Les difficultés passent l’Atlantique

Au printemps, aux Etats-Unis, la crainte était que le pays rentre à nouveau en récession alors que l’Europe pavoisait avec les bons chiffres de croissance du premier trimestre, malgré les hoquets de la crise de la zone euro. Finalement, ce n’est pas arrivé. Après de longs mois de stagnation de l’emploi, le moteur économique du pays semble repartir avec une création de deux cent mille emplois en décembre, et un taux de chômage retombé à « seulement » 8.5%.

lundi 9 janvier 2012

Sarkozy parie sur l’agitation pour échapper à son bilan


Un temps, l’Elysée avait envisagé une fin de quinquennat calme, dédiée à la campagne pour la réélection. Sea France, TVA sociale, réforme de l’éducation nationale, taxe sur les transactions financières : que cache cet activisme inédit pour une fin de mandat ?

Des initiatives tous azimuts

Il y a quelque chose d’assez étonnant à voir une majorité en fin de mandat prendre autant d’initiatives. Sur le principe, cela semble plutôt une bonne chose. On pourrait dire que Nicolas Sarkozy gouverne jusqu’au bout, qu’il ne se laisse pas perturber par le début de la campagne présidentielle. Nous aurions un président qui agit pendant cinq ans et pas pendant quatre ans ou quatre ans et demi. Cependant, cet activisme ressemble plus à de l’agitation que du gouvernement.

dimanche 8 janvier 2012

Economie réelle contre économie financière ? (archive)





La récente crise boursière a posé la question de la croissance phénoménale des marchés financiers depuis quelques années, sans que cela soit réellement le reflet de la croissance économique réelle. La « folie » des marchés financiers fait peur car elle aboutit à des crises qui pourraient remettre totalement en cause la croissance économique réelle.

samedi 7 janvier 2012

Les ravages de l'extrémisme religieux


Depuis quelques temps, l’actualité charrie de tristes nouvelles. De l’iranienne condamnée à la lapidation aux massacres de chrétiens, ils illustrent les immenses dangers du fondamentalisme religieux.

Une actualité effrayante

L’année 2011 n’aura pas été une bonne année pour les violences religieuses, qui semblent avoir connues une recrudescence autour du monde. Les violences contre les chrétiens se multiplient, notamment en Afrique. Après l’Egypte, c’est le tour du Nigéria, comme le rapporte Jeune Afrique, où trois attaques à la bombe ont eu lieu cette semaine. Une secte islamiste, Boko Haram, qui avait intimé aux chrétiens de quitter le nord du pays, a revendiqué l’attentat.

vendredi 6 janvier 2012

Sea France : symbole des bricolage du sarkozysme


Se souvenant sans doute que le « laissez faire » de Lionel Jospin en matière de licenciements ne lui avait pas trop bien réussi en 2002, le gouvernement a fait volte-face dans le dossier Sea France. Mais le traitement du dossier confine à l’amateurisme et au bricolage.

Le 180° du gouvernement

Il y a à peine quelques jours, le ministre des Transports, Thierry Mariani, avait parlé de « jusqu’au-boutisme, (…) de fanatisme qui nous mène au suicide collectif ». Le ministre reprochait « à la CFDT de s’arquebouter sur son projet » de SCOP. Le syndicat, ne trouvant pas de réponse satisfaisante avec M. Mariani, s’est alors tourné vers le président de la République en lui écrivant une lettre ouverte, lui demandant d’utiliser le Fonds Stratégique d’Investissement, créé en 2008.

jeudi 5 janvier 2012

Le pari risqué de Nicolas Sarkozy sur l'emploi

Avec la montée du chômage, la campagne de 2012 pourrait bien se jouer sur le thème de l’emploi. François Bayrou parle « d’acheter français », Laurent Wauquiez de « protectionnisme moderne », Nicolas Sarkozy en fait un enjeu de ses vœux et des prochaines semaines. Un jeu dangereux pour lui.

Trente ans de chômage de masse

C’est sous le mandat de Valéry Giscard d’Estaing que le taux de chômage s’est envolé, avant d’atteindre un niveau très préoccupant sous François Mitterrand. En novembre, le nombre de chômeurs catégorie A a dépassé le cap des 2,8 millions, soit le niveau le plus élevé depuis 1999. Malgré les départs à la retraite de la génération du baby boom, le chômage est fortement reparti à la hausse du fait du ralentissement de l’activité consécutif à la crise de la zone euro.

mercredi 4 janvier 2012

Primaires républicaines : Romney dans un mouchoir


Finalement, Mitt Romney a remporté la primaire de l’Iowa pour seulement huit voix. Après une campagne électorale extrêmement serrée où Ron Paul et Newt Gingrich ont également mené les sondages. Mitt Romney devance à peine Rick Santorum, la dernière surprise de l’élection.

Des primaires très ouvertes

Les primaires républicaines resteront dans les annales tant il y a eu des favoris successifs. Sarah Palin, la colistière de John McCain en 2008, a longtemps semblé pouvoir être l’élue des militants républicains. Elle plait aux militants des Tea Party et a vendu des millions de livres depuis 2008. Une autre femme, Michele Bachmann, a semblé la remplacer à la fin du printemps 2011, avant de retomber dans les sondages, du fait d’une certaine légèreté.

mardi 3 janvier 2012

Le côté obscur du modèle sud coréen


C’est encore The Economist qui vient de publier un papier passionnant sur le système éducatif sud-coréen, affirmant que « s’il a permis à la Corée du Sud de prospérer, il commence à se détériorer ». Un constat qui amène à une réflexion plus large sur la nation de progrès dans une société humaine.

Lumières et ombres

Il y a cinquante ans, la Corée du Sud avait le PNB par habitant du Ghana. L’imitation du Japon et la mobilisation de la population a permis à ce pays de se hisser parmi les pays les plus développés du monde. Le niveau de vie a très fortement progressé et la pauvreté largement disparu. Le système éducatif est fréquemment cité comme un des meilleurs du monde (l’OCDE l’a classé au 4ème rang mondial en 2009). Les entreprises locales sont parties à la conquête du monde.

lundi 2 janvier 2012

Le mauvais procès fait à la critique de la loi de 1973

Jeudi, Alain Beitone, professeur d’économie, a signé une tribune dans le Monde pour dénoncer la critique de la loi de 1973 qui a interdit au Trésor de présenter ses effets à la Banque Centrale. S’il fait des remarques justes sur la crise actuelle, certains de ses arguments sont plus contestables.

L’épouvantail de l’extrême droite

Etant donnés mes nombreux écrits sur le FN, je ne peux pas être suspecté de la moindre complaisance à son égard. Aussi, je trouve dommage que Monsieur Beitone commence son papier en affirmant que « l’extrême droite est à l’origine du mouvement ». Il y a de nombreuses personnes (y compris à gauche, comme il le souligne d’ailleurs), qui dénoncent cette loi. Certes, Marine Le Pen a embrayé mais faudrait-il dire qu’il n’y a pas assez de chômeurs si elle dit qu’il y en a trop ?

dimanche 1 janvier 2012

L’UEM est-elle possible sans gouvernement européen ? (archive)




Après un premier texte sur la nationalisation de la banque de France, puis un autre sur les erreurs de politiques monétaires, voici un texte publié dans Agora en janvier 1997, en plein débat sur le pacte de stabilité. Un de mes vieux textes dont je suis le plus fier, tant il annonçait les débats que nous vivons aujourd’hui, mais aussi la politique suivie par l’Allemagne pour s’adapter à l’euro.

Au moment de la ratification, on nous assurait que oui car dans le cas contraire, le traité ne serait pas passé. Aujourd’hui, la réponse semble se rapprocher de l’opinion des opposants à l’UEM.

En effet, la position des partis de gauche à l’échelle européenne est sur ce sujet très instructive. Le parti socialiste français, comme le SPD allemand, pose comme condition à la réalisation de l’UEM l’instauration d’un véritable gouvernement économique européen. Ainsi, ils rejoignent les opposants au traité de Maastricht qui affirmaient en 1992 que l’UEM n’était qu’une étape, un moyen d’imposer un transfert de pouvoir plus important vers les instances européennes, au mépris du souhait des citoyens.