mardi 5 février 2013

Pourquoi Goldman Sachs veut baisser les salaires de 30% en France


Après The Economist il y a deux mois, c’est au tour d’un économiste de Goldman Sachs de recommander à la France de baisser les salaires de 30%. Par-delà l’inhumanité et l’absurdité d’un tel propos, il est très révélateur des disfonctionnements de la zone euro.

Inhumain et stupide !

Bien sûr, certains trouveront cela démagogue, mais tant pis. Pour le coup, on aimerait que ces partisans d’une baisse des salaires de 30% en France aillent vivre en région parisienne avec 800 euros par mois (leur recommandation de nouveau SMIC), en louant leur logement. Cela leur ferait sans doute prendre un peu plus conscience de la monstruosité de ce qu’ils demandent aux populations européennes, alors que les dirigeants de cette banque se partagent 100 millions de bonus.

En outre, comme l’explique Jacques Sapir dans un de ses derniers papiers, le problème de ces baisses de salaire, c’est que leur effet est encore plus brutal qu’elles ne le suggèrent déjà. En effet, les salariés à qui on réduit leurs revenus de 30% ont des dépenses contraintes qu’ils ne peuvent pas réduire (loyer, emprunt immobilier, certaines dépenses de base comme l’électricité, les transports). Bref, cela signifie que l’effort réalisé sur les autres dépenses est encore bien plus important !

Mais par-delà la cruelle inhumanité de cette proposition, elle est totalement absurde économiquement. On voit bien en Grèce qu’une telle cure ne permet pas de sortir de la crise. Bien au contraire, cela l’accentue, provoque un effondrement du PIB (de l’ordre de 25% à Athènes à la fin 2013) et un alourdissement colossal de la dette (qui, elle, ne baisse pas). Bref, cela revient à appliquer les saignées des médecins du Moyen âge alors que tout le monde sait que cela ne marche pas.

Dévaluer la monnaie ou les salaires

Malgré les inepties de la loi de la jungle promues par The Economist ou Goldman Sachs ont néanmoins un intérêt : celui de révéler un des cercles vicieux imposés par la monnaie unique : une course sans fin au moins-disant salarial, problème que l’on pouvait anticiper dès le début. En effet, à partir du moment où il n’est plus possible d’ajuster la valeur de la monnaie au sein de la zone euro, le seul moyen pour retrouver de la compétitivité est de baisser les salaires.

C’est ce que la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande, pays prétendument aidés, mais réellement saignés, expérimentent. Pour relancer leur économie, plus possible (contrairement à la Grande-Bretagne, la Suède ou le Danemark) de jouer sur le niveau de la monnaie, sur le budget ou sur le montant de monétisation. Le seul moyen d’attirer à nouveau les entreprises est de baisser les impôts (choix de l’Irlande) ou de baisser les salaires pour regagner en compétitivité par rapport à ses voisins.

C’est le choix fait par l’Allemagne au début des années 2000. Le problème est que si tous les pays de la zone euro commencent à rentrer dans cette logique, alors elle deviendra mortifère puisque la demande suit le niveau des salaires. C’est une recette pour une dépression généralisée, une envolée du chômage et de la misère. Bref, par-delà le côté inhumain individuellement, collectivement, si tous les pays de la zone euro cèdent à cette politique, cela revient à un suicide économique.

Bien sûr, il ne doit pas être interdit de se poser la question du coût du travail en France. En revanche, toute proposition qui consiste seulement à baisser les salaires, par-delà le fait d’être monstrueuse et de tourner le dos au progrès, est une ineptie économique.

19 commentaires:

  1. L'équation me paraît chaque jour plus évidente...
    Posons le problème:
    D'un côté, nous savons qu'il n'y a pas assez de ressources en énergie et matières premières disponibles sur Terre pour permettre à l'ensemble de l'humanité d'accéder au style de vie basé sur la société de consommation occidentale..
    Ensuite, vous avez les marchés des pays développés occidentaux (Europe + USA-CANADA), qui pompent la majeure partie de ces ressources disponibles mais qui, du fait de leur maturité de développement (des marchés désormais de renouvellement), sont en fait extrêmement concurrentiels, et donc finalement plus aussi rentables que cela pour les multinationales...
    Enfin, vous avez ces immenses marchés à développer (des marchés de 1er équipement comme durant les 30 glorieuses en Occident) que représentent les pays dits "émergents" où des profits colossaux et faciles sont immédiatement possibles...
    Suis je parano à ce point?
    Comment feriez vous pour rendre disponible pour ces pays émergents à fort potentiel de développement et de profits, une bonne partie de ces ressources en matières premières et énergie actuellement accaparées par les pays occidentaux?
    Ma réponse = Une bonne crise économique bien organisée qui ferait s'effondrer la consommation dans ces régions désormais peu rentables pour les multinationales et de fait, accélérerait encore plus les fermetures et/ou délocalisations, entraînant un besoin bien moins important en ressources et matières premières.. autant de libéré pour la production "hyper rentable" dans les pays émergents...
    En corollaire, comme nous pouvons le constater chaque jour, la crise économique grave à laquelle nous assistons engendre un enrichissement exponentiel de l'élite financière et permet aux multinationales (principalement américaines mais parfois aussi chinoises et plus rarement.. indiennes..) de "bouffer" à vil prix toutes les industries rentables et encore indépendantes du Vieux continent... récupérant au passage tous les brevets...
    Que du bonheur... comme ils doivent se dire chez GS....

    PS: Ne faudrait il pas s'attendre à une baisse de l'immobilier de 50% (voire encore plus pour les loyers..) dans les années à venir? Ce serait effectivement "tondre" les épargnants.. Mais n'est ce pas justement ce que pas mal de sirènes "bien informées" (comprendre: aux ordres de la pensée dominante) nous annoncent depuis pas mal de temps...

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  2. Le doux euphémisme que ce dysfonctionnement de la zone euro, je l'appelle tare congénitale! Que peut-on attendre d'une banque qui est l'emblème des tares du capitalisme financier déréglementé qui ne pense qu'à s'enrichir au maximum au détriment même de ses clients. "Jupiter rends fou ceux qu'il veut perdre".

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  3. L'Euro n'est pas une construction économique mais une construction politique. Baisser les salaires, alors la vague de délinquance va s'intensifier :

    "La criminalité ne dit absolument rien de notre société, c’est évident. En 1950, on ne brûlait pas de voitures pour fêter le réveillon. En 1950, on ne tabassait par les gens qui n’avaient pas de cigarette. En 1950, on ne violait pas collectivement les adolescentes en fugue. Mais tout ça ne veut rien dire, on ne va tout de même pas commencer à analyser les choses, à se servir de faits pour poser un diagnostic, ce serait empirique, tout à fait contre-utopiste."

    http://www.bvoltaire.fr/laurentobertone/france-orange-mecanique-la-reponse-de-laurent-obertone,10269

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  4. L’idiot du village, vous savez, c’est celui qui ne comprend rien, dont les autres se payent la tête, qui se croit flatté quand il est moqué, qui se croit loué quand il est trompé. Et bien, l’euro, c’est l’idiot du village planétaire. Depuis des mois, tous les grands banquiers centraux de la planète, l’Américain, le Chinois, l’Anglais, le Japonais, le Brésilien… sont à son chevet. On les comprend : l’euro est leur jouet docile. Il descend lorsqu’ils ont décidé de faire monter leurs taux de change et il monte quand ils ont décidé de baisser leur monnaie.
    Eric ZEMMOUR

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  5. @Laurent Pinsolle,
    notre vrai problème à l'heure actuelle, c'est l'euro: il ne cesse de grimper depuis 2 mois! En clair, toutes les autres monnaies internationales ne cessent de baisser par rapport à l'euro. Le discours inaugural, fin 2012, du premier ministre japonais aurait pourtant dû mettre la puce à l'oreille de notre gouvernement! C'est d'ailleurs, l'objet du dernier article de J.Sapir sur son blog...
    Sans être aussi expert que Sapir, on se doute bien c'est une vraie catastrophe qui s'annonce pour ce qu'il reste de l'industrie française: 50% de notre production est vendue hors zone euro! De plus, nous subissons la concurrence des produits allemands dans l'eurozone!
    Bref, l'euro, c'est le "double effet Kiss Cool" en terme de perte de compétitivité: combiné à une absence de protectionnisme, il sert à justifier l'écrasement des salaires, sachant que le coût du travail français est pris entre l'enclume des salaires allemands et le marteau des salaires hors zone euro!
    Le gouvernement est conscient que l'euro mène à notre ruine, mais laisse faire par idéologie (cf Moscovici, Berger et cie) et/ou par faiblesse (cf Montebourg): selon moi, ils sont coupables de haute trahison en ne décidant pas de sortir de l'euro. Un président responsable aurait dû avoir le même cran que celui des Britanniques en remettant explicitement l'UE en cause!
    Mais le courage est probablement l'une des vertus les plus rares de nos gouvernements successifs depuis 30 ans...

    CVT

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  6. Olivier Delamarche : On nous prend pour des cons. Et on va le payer cash / 5

    http://www.youtube.com/watch?v=ii7FRuBkLwM

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  7. @ Anonyme

    Je pense que là, votre analyse est un peu parano. Je crois que ce qui se passe doit s’analyser dans une perspective historique, l’effondrement du communisme, la victoire des idées libérales, et le ralliement de la gauche de gouvernement à ces idées, sur le plan économique. Tout ceci fait que nous sommes coincés (pour le moment) dans des politiques qui sont une impasse. Il y a un risque pour l’immobilier en France à la moindre hausse des taux longs, comme je l’écris depuis assez longtemps sur le sujet.

    @ Cording

    Bien évidemment, c’est une tare congénitale. J’aime beaucoup cette citation.

    @ Patrice

    Bien vu…

    @ CVT

    Bien d’accord. Je vais traiter le sujet dans quelques jours.

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    1. A propos de la perspective historique que vous mentionnez, avec victoire des idées libérales, ralliement de la gauche et effondrement du communisme qui parachève le tout, je recommande vraiment cet article qui revient sur la décennie 80
      , moment où tout a basculé. On y retrouve notamment, et ça fait aussi le lien avec le thème de la baisse du pouvoir d'achat, un Alain Minc qui professe dès 1984 que le seul moyen de sortir de la crise est de baisser le pouvoir d'achat des français...comme quoi GS n'a rien inventé ! On y retrouve aussi le toujours excellent Lordon, revenir justement sur l'effondrement du communisme, et la panade dans laquelle s'est retrouvée la Russie suite à l'application de mesures ultralibérales portées par des idéologues comme Attali. Bref, un retour en arrière salutaire, qui permet aussi de réaliser à quel point on tourne en rond depuis 30 ans.

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  8. Sinon, il faudrait quand même qu'ils m'expliquent: qui consomme dans leurs équations ? le capitalisme ne fonctionne que si une demande solvable est capable d'absorber la production, c'est le b.a.-ba. Aujourd’hui, c'est loin d’être le cas, les usines tournent à minima, et on est de fait dans une crise géante de surproduction à l'échelle mondiale. Ces politiques de baisse des salaires ne feront qu'accentuer le problème...

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  9. Si on veut sortir de l'euro, c'est bien pour pouvoir dévaluer, d'environ 20 à 30%.
    Le problème n'est donc pas la baisse des salaires, mais la non baisse du reste dans le pays, à commencer par les loyers.

    On peut d'ailleurs remarquer que les loyers en Allemagne sont bien plus bas. Résultat, entre autres, d'une population à peu près stable.
    En gros, ils ne font plus d'enfants, ce qui leur fait un budget éducation étique (4,5% du PIB en Allemagne, 6% en France ; du coup, les critères de type déficit < 3% PIB, hem...).
    Puis, ils importent des travailleurs qualifiés des pays du Club Med, où il n'y a plus de travail :

    http://www.xerficanal.com/emission/Jean-Michel-Quatrepoint_Vive-les-immigres-premium-_695.html

    Imaginons 200 000 travailleurs des pays du Club Med venant en Allemagne en 2012, sur la base de la vidéo (sans doute plus).
    Le coût d'une année de formation est de 10 000 € environ, donc la formation de ces travailleurs pendant 15 ans a couté :

    200 000 * 15 * 10 000 = 30 milliards d'euros

    qui sont sorti de la poche des paresseux du Sud, et seront utilisés pour accumuler du capital (installations, savoir-faire...) dans l'économie teutonne.

    Messieurs et mesdames les cabri-e-s, danke schön (ou pas, d'ailleurs).

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    1. Vous avez tout compris. Les teutons sont très pragmatiques.

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  10. Ce midi, je riais jaune en entendant Michel Barnier sur France Inter faire dans la métaphore sportive et nous expliquer que, pour la crise, "on était à la mi-temps" et que "ça allait mieux". Dire que ce type désinvolte est Commissaire (avec une majuscule) européen.

    A part cela, il semble que Monsieur Hollande, après avoir prêché et nous avoir taxé au nom de la compétitivité de nos entreprises, souhaite voir la question de la parité des monnaies inscrite à l'ordre du jour d'un prochain comité théodule ou G quelque chose. Rappelez-vous du voyage de cet homme-là à Londres pour rassurer les financiers de la City juste avant la campagne présidentielle. Devons-nous avoir confiance dans la lucidité et surtout dans la sincérité de ce promoteur du libéralisme.

    La question qui se pose est de savoir si lui et ses amis vont finir par accepter de commencer à envisager l'ébauche d'un début de commencement de recherche d'une alternative ou peut-être vont-t-ils préférer tendre la sébille en implorant leurs homologues américains, chinois et japonais de faire un effort. Ca, demander aux gens de faire un effort en adoptant un ton solennel, Hollande sait le faire, mais pas sûr que ça marche avec les dirigeants du G20. On peut toujours rêver.

    Nous, après avoir entendu des sornettes pendant des années sur le potentiel de croissance des services ou sur la panacée que représente la recherche-développement, nous avons eu droit au rapport Gallois écrit par des socialistes, main dans la main avec des militants UMP.

    Et nous assistons maintenant, impuissants, à l'effondrement de notre économie, à l'implosion de notre société. Combien de temps allons-nous supporter, accepter cette situation sans rien dire, ni rien faire ?

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  11. Pour finir, juste une remarque sur l'engagement des socialistes à qui il faut bien concéder qu'ils ont du courage en certaines circonstances.
    Ainsi, Monsieur Ayrault a pris l'engagement de présenter le texte de loi sur la PMA le 27 mars prochain. Alors, "ça vous en bouche un coin", non ?

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  12. Je pense que vous etes au courant de cette info sur le WEB au sujet du millier d' usines perdus en France depuis 2009 :

    http://www.challenges.fr/entreprise/20130205.CHA5875/plus-d-un-millier-d-usines-ont-mis-la-cle-sous-la-porte-depuis-2009-en-france.html?xtor=RSS-17

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  13. Anonyme5 février 2013 16:49

    C'est exactement ce que je dis ici ou ailleurs depuis 3 ans pendant qu'on nous rabâche la démographie allemande déclinante.

    Sauf que l'Allemagne récupère l'immigration qualifiée qui fait de la valeur ajoutée plutôt que d'avoir une armée de chômeurs peu qualifiés, c'est le tournant depuis 5 ans.

    De plus elle offre pour cette immigration un pouvoir d'achat largement supérieur aux pays d'origine avec des salaires équivalents aux allemands.

    Ce qui est moins le cas de la France qui met au turbin des médecins du sud ou de l'est en les payant au lance pierre ou alors récupère la famille restée du bled. Un diplômé français à tout intérêt à aller voir ailleurs plutôt que de rester en carafe ou alors embauché dans de mauvaises conditions. UE fédérale ou pas, contrôle des capitaux ou pas, on n'empêche pas l'émigration, à moins de revenir à l'URSS.

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  14. Pour exemple, là où je suis, ce sont 2 francais, des américains, des asiatiques, des pays de l'est, des indiens...ingénieurs, marketing, commerciaux, docteurs...

    Une vraie pompe aspirante, presque tout le monde parle anglais si nécessaire en réunions. Je ne suis pas sûr que les boites françaises de cette taille présentent une telle diversité de salariés immigrés récemment résidents à plein temps.

    Ce dont je parle ne correspond pas à une jet set de politiciens ou de financiers fortunés, mais à des salariés de revenus corrects, pas plus.

    Ceci montre que l'Allemagne transforme son handicap démographique en atout.

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    1. "Ceci montre que l'Allemagne transforme son handicap démographique en atout." : ça, il faut le dire très vite. Quand on lit toutes les analyses un peu sérieuses à ce sujet, on sait que cet handicap démographique va être payé très cher...

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  15. @ Yves

    Merci pour les liens

    @ Red2

    Le crédit est la seule issue dans ce shéma pour les pays dits développés…

    @ Anonyme

    Pour dévaluer par rapport à l’Allemagne, les Etats-Unis et l’Asie. Point très juste sur les loyers.

    @ Démos

    Les européistes se ne rendent même pas compte qu’ils sont totalement insupportables quand ils disent que la crise est finie ou qu’on est à la mi-temps alors que le chômage continue à augmenter, et le pouvoir d’achat baisser. Aucun espoir à avoir du côté du PS à mon sens. Le moment de la révolte démocratique approche à mon sens.

    @ Abdel

    Merci, j’ai tweeté l’information.

    @ Olaf

    Au bémol près que la France attire plus de capitaux que l’Allemagne depuis des années (flux d’IDE), même si cela n’enlève rien à l’attractivité de l’Allemagne.

    @ Anonyme

    En effet, il est un peu tôt pour juger de l’impact du krach démographique allemand.

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  16. C est un calcul bien risque que celui de Goldman & Sachs. En tenant compte du fait que la demande interieure baissera en proportion de cette devaluation interne, soit 0.7 de la valeur originale, bonifiee d une attraction sur des prix inferieurs de 1.18 du fait de l elasticite prix-consommation, compilee autour de 0.6, la part de croissance du PIB due a la demande interne va etre de -8.9%. Quant a la demande exterieure, elle sera bonifiee de ce meme 1.18, donc elle ne contribuera que pour +9% a la variation du PIB. Resultat un maigre +0.1% de PIB. Un elephant qui accouche d une souris, en selectionnant des hypotheses plutot optimistes :

    - l elasticite prix-consommation est puisee dans les statistiques historiques. Cependant, on peut s attendre que compte tenu du climat actuel, elle sera probablement beaucoup moins elevee, a tout le moins en interne.

    - une capacite des entreprises a repercuter la baisse des salaires integralement sur le prix d achat brut. En fait, on sait que ce n est pas le cas, et il n y a pas a s en etonner lorsque l on pioche un rapport financier et que l on voit les intrants ressources, couts fixes, << graisse >> et autres pertes en lignes

    - une evolution du cout de la vie en proportion de la baisse des salaires. La encore, c est tres optimiste, rien que pour les besoins primaires tires de ressources importees comme l energie. En fait, le marche des biens et services en France est << non-concurrentiel >>, ce qui veut dire qu il ne s ajuste pas. Mais peut etre y sera t il contraint cette fois ?

    - un commerce francais en equilibre, en fait la France est plutot << juste >> sur sa balance commerciale en ce moment. Et les entreprises tirant sur la qualite pour conserver leur marge, cela ne va pas en s arrangeant...

    Les calculs econometriques etant toujours tres incertains, j espere qu aucun gouvernement n ira dans cette voie, avec si peu de marge de securite quant au resultat...

    -jb

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