jeudi 18 septembre 2014

Une Ecosse indépendante : le rêve à peine caché des eurocrates





Des citoyens réduits à des porte-monnaies

Bien sûr, l’Ecosse est une vieille nation, qui a son identité, ce qu’il ne faut pas négliger. Bien sûr aussi, elle a une sensibilité politique bien distincte du reste du pays, sensiblement plus à gauche et attachée à l’Etat. De manière plus anecdotique, l’Ecosse a toujours une équipe de football et de rugby, un vecteur de fierté et d’attachement national peu commun à l’échelle du monde pour ce qui n’est pas un pays à date. Malgré tout, il ne faut pas négliger également que l’Ecosse fait partie du Royaume Uni depuis trois siècles. Du coup, l’histoire des écossais s’est largement confondue depuis avec celles des britanniques, que ce soit la constitution puis la décomposition de l’Empire, ou de nombreuses guerres.

La campagne du référendum fait penser à un divorce où le couple qui se sépare, après une longue vie commune, ne penserait qu’aux aspects matériels, en oubliant complètement ses enfants. La campagne s’est centrée sur le pétrôle de la Mer du Nord, sur la monnaie que pourrait utiliser les Ecossais s’ils quittaient le Royaume Uni, en semblant complètement oublier qu’il y a des choses plus profondes qui lient désormais les Ecossais au reste des Britanniques (même si je ne peux pas leur dénier le choix de partir), trois siècles d’histoire commune, de mêmes dirigeants politiques (y compris l’ancien Premier Ministre, Gordon Brown, qui venait d’Ecosse). Comment ne pas regretter un tel divorce s’il avait lieu ?

L’agenda des eurocrates ?

On peut voir dans le référendum un aboutissement de la logique néolibérale qui fait de l’égoïsme une vertue individuelle qui produirait un intérêt commun et qui entretient tous les communautarismes qui questionnent l’autorité des Etats, qui, eux seuls ont les moyens de lui résister. Mais on peut aussi y voir la logique d’une partie importante des partisans de l’intégration européenne, qui n’hésitent pas à diffuser des cartes d’Europe post-nationales, où le Royaume Uni est remplacé par l’Angleterre, le Pays de Galles et une Ecosse qui semblent indépendants. Dans l’Europe dont rêvent certains eurocrates, la France et l’Espagne ont été morcelées en plusieurs parties, ce qui en dit long sur leurs idéaux.

Déjà, on peut y voir le rêve d’une Europe qui ressemblerait davantage aux Etats-Unis. Mais il y a sans doute une autre raison plus importante encore. On voit encore aujourd’hui que les Etats gardent un certain pouvoir comme on a pu le voir avec les nominations à la Commission Européenne. Or, dans une Europe bien plus fragmentée, comme celle décrite par cette carte, Londres et Paris perdraient de leur poids. Au final, Berlin s’imposerait, d’autant plus que cette carte lui rapproche l’Autriche et une partie de la Suisse. L’enthousiasme de certains eurocrates pour une Europe où l’Ecosse se serait séparée de la Grande-Bretagne ne peut pas rendre cette idée attirante aux personnes qui croient aux nations.

Bien sûr, les idées régionales sont respectables. Mais même s’il existe un lointain passé national dans ce qui est devenu une région, que l’époque actuelle pousse à la dissolution des unions nationales alors que les Nations se nourrissaient avant de ces particularismes régionaux, rend ces dissolutions suspectes.

43 commentaires:

  1. @ Laurent Pinsolle
    Tout les partisans de l'Europe sont CONTRE l'indépendance de l'Ecosse, Obama aussi, pourquoi vous continuez à dire que c'est l'agenda de l'Europe ? Par ailleurs vous devriez vous occuper du référendum sur l'indépendance de la Nouvelle Calédonie qui va bientôt avoir lieu...

    RépondreSupprimer
  2. @Laurent Pinsolle.
    L'Histoire de l’Écosse n'est pas la même que celle de la France.L'indépendance de cette nation peut être bénéfique à la construction d'une nouvelle organisation de l'europe.Celle des états-nations pour une europe européenne et non pas celle d’aujourd’hui pro-américaine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Exactement. Le SNP est certes europhile, mais il n'est ni federaliste ni atlantiste. D'ou l'opposition de la commission de Bruxelles à son entrée dans l'UE.

      Talisker.

      Supprimer
  3. @LP,

    Se confondre veut dire finir pas être le même : se fondre. Position contradictoire avec votre reconnaissance d'un peuple et d'une nation ancienne qui commence avant l'empire Britannique, avant le Royaume Uni, peut-être même avant l'Angleterre. Je ne vois pas comment l'on peut, en tant que souverainiste, regretter la prise d'indépendance d'une nation constituée et très ancienne. L'Ecosse n'est pas une région se détachant d'un Royaume-Uni entendu comme peuple et nation - ce qu'il n'est pas. Quitter le Royaume-Uni n'est pas non plus un acte d'entrée dans l'UE ; d'ailleurs les Ecossais ne veulent pas de l'Euro. Ils garderont au "mieux" ou au "pire" la monnaie anglaise, mais devraient avoir leur propre monnaie. Reprendre sa liberté c'est reprendre sa liberté, un acte par lui-même souhaitable. La comparaison avec cette entité qu'est la couple ne me semble pas plus pertinente, d'abord parce qu'une nation pas plus qu'un peuple n'est un individu, mais surtout par ce que l'Ecosse, en tant que nation est déjà une entité complète ou pleine, par suite autonome et conforme à elle même par cette cette autonomie même. L'Europe est fragmentée, par nature, et le sera tant qu'il y aura des nations. Je ne vois là aucun problème. Cette fragmentation n'est un problème qu'au sein d'une UE qui dilue l'autonomie politique. Dès lors que l'on veut la fin de l'UE et l'indépendance des nations, expression plus juste à mon sens que la fragmentation de l'Europe, laquelle n'existe pas entant que telle, en tant que peuple et nation, tout cela ne pose aucune difficulté. L'Europe n'est pas fragmentée ; c'est l'UE qui l'est, du fait d'un cadre administratif et artificiel qui ne correspond à rien de sérieux hors des intérêts économiques ponctuels tout à fait distincts de ceux des peuples européens. L'Europe a toujours été fragmentée, c'est à dire composée de nations - c'est sa définition même. J'avoue ne pas comprendre votre position, vous qui êtes souverainiste.

    RépondreSupprimer
  4. Monsieur Pinsolle,

    J'ai du mal à comprendre votre positionnement. Si le SNP fait partie du Groupe ALE à Strasbourg et Bruxelles, ce groupe est complètement hétéroclite et a des intérêtes totalement divergents. La carte "eurocrate" que vous brandissez n'existe que dans les fantasmes de Daniel Cohn-Bendit...
    Le mouvement indépendantiste en Ecosse, comme au Québec, est tout sauf libéral, et s'oppose en cela aux idéologies issues de l'ultralibéralisme anglo-saxon : souveraineté populaire contre individualisme exacerbé, droits et devoirs collectifs contre droits individuels sacralisé, droit romain contre Common law, assimilation contre multiculturalisme.
    Les Ecossais veulent l'indépendance pour devenir un Etat nation comme les autres, non pas pour gagner plus d'argent, exploiter plus de pétrole ou payer moins d'impôts à Londres, même si ce sont des plus dans la balance du OUI. Le Royaume-Uni s'est constitué contre la volonté des peuples, tout comme le Canada, et est un Etat artificiel, constitué par le fait du prince. Contrairement à la France qui s'est affirmée pendant un long processus séculaire, par des alliances entre souverains mais aussi et surtout depuis le XVIIIe par l'adhésion sans cesse renouvelée du peuple, processus réaffirmé avec force par Napoléon Ier, Napoléon III et De Gaulle.
    Jamais les Ecossais n'ont eu à donner leur avis quand ils ont été intégrés de force par un simple vote de leur parlement et la volonté du roi d'Angleterre en 1701. Le Pays de Galles a été conquis par les Anglais par le glaive et le sang au Moyen-Age, sans parler de l'Irlande dont la partie nord subit toujours le joug britannique depuis les années 20, Londres ayant imposé par la menace d'une dévastation totale de l'île un traité de partition que le peuple n'a jamais accepté.
    Je terminerais en ajoutant que les marches orangistes, en Irlande, en Ecosse, et aussi au Canada français, en disent long sur le mépris et la haine qu'entretiennent les Anglais envers leurs peuples conquis et soumis, qu'ils soient celtes ou français!

    RépondreSupprimer
  5. C'est vraiment un billet totalement incohérent. Pinsolle met le jacobinisme gaulliste français au dessus de toute autre considération. L'Ecosse cherche son indépendance depuis bien avant la construction européenne, elle souhaite une autre gestion de son économie sociale, et c'est ça que Pinsolle assimile à du turbo-libéralisme.

    RépondreSupprimer
  6. Bruxelles encourage les régionalismes pour tuer les anciennes nations qui seule sont de taille à résister à sa politique et à sa mafia euromondialiste... La France aurait encore les moyens de décider de sortir du cadre économique actuel (protectionnisme et arrêt de la course sans fin à la compétitivité, fin de la libre circulation des capitaux, moratoire sur la dette et/ou création monétaire...) pour mettre en place une vraie politique Industrielle, écologique et sociale, une Bretagne ou un pays basque beaucoup moins... C’est en ce sens que ces indépendantismes me semble très dangereux !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout cela est incohérent.
      Il n'est pas question de l'indépendance du Pays basque, encore moins celle de la Bretagne qui n'est plus d'actualité depuis 1532, mais de celle de l'Ecosse.
      Tous les "eurocrates", "eurobéats" et autres ultra-libéraux européens sont farouchement opposés à l'indépendance de l'Ecosse ou de la Catalogne, tout en encourageant celle du Kosovo, un Etat mafieux et moribond qui ne vit que sous perfusion... Bruxelles n'encourage donc pas du tout l'indépendance des anciennes nations de l'Ouest (Ecosse ou Catalogne), c'est tout le contraire! Seule l'ALE (alliance libre européenne, alliée aux verts au PE) rêve d'une Europe éclatée en morceaux avec des mouvements indépendantistes aux intérêts divergents et contradictoires (il suffit de regarder la carte).

      Supprimer
  7. Je suis ce blog depuis plusieurs mois, et je le trouve plutôt pertinent. Merci M. Pinsolle.
    Mais là, je suis très étonné. Pourquoi persister dans ce raisonnement erroné de l'avis général ?

    RépondreSupprimer
  8. Voici ce que dit Gordon Brown de cette affaire dans le Huffington Post. Ancien premier ministre britannique, mais écossais et partisan du Non ; c'est à dire du maintien dans le Royaume Uni :
    "Nul autre groupe de nations n'a réussi à s'entendre sur un partage des ressources similaire à celui qui a cours dans chacune de nos quatre nations...Cette Union pour la justice sociale, un marché social où quatre nations bénéficient non seulement des mêmes droits civils et politiques mais aussi des mêmes droits sociaux et économiques, est unique au monde. C'est à cette Union qu'aspire en vain l'Europe."

    Voici donc l'exemple du Royaume Uni où les peuples partagent tellement de choses : la langue, un passé commun, deux guerres mondiales et tant de morts, mais aussi des prestations sociales et une monnaie. Tout ça est bien plus étendu, bien plus solide et surtout bien plus authentique que l'échafaudage européen.
    Et pourtant, l'un de ces peuples, l'une de ces nations va peut-être en partir, ou sinon aura bien été prêt de l'être.
    Nul besoin de complot des Eurocrates pour constater la volonté des nations de disposer d'eux-mêmes et de leur propre destin.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. D'accord avec vous.

      L’Écosse est la preuve qu'aucune ressemblance, qu'aucun point commun et qu'aucune uniformisation ne peut dépasser le sentiment national si celui-ci demeure.
      Et la preuve que le projet de l'UE est un délire total qui ne mènera nulle part : une nation n'est pas une région. L'UE doit disparaître.

      Vive l’Écosse libre et indépendante!!

      Supprimer
  9. Prétendre que l'Europe est favorable à ces indépendantismes est complètement farfelu, un délire de paranoïaque...

    Ces indépendantismes constituent un risque économique pour les pays membres de l'UE que ça concerne, vu la situation économique actuelle.

    La commission ne souhaite évidemment pas rajouter de l'huile sur le feu avec des pays déstabilisés par ces séparations à risque.

    RépondreSupprimer
  10. Parce qu'une propagande forcenée des européistes béats veille au grain et empêchent nos concitoyens de comprendre! L'euro est au cœur de la crise de compétitivité actuelle du pays... lisez par exemple les très bons articles de Jacques Sapir ou de notre hôte sur le sujet.

    RépondreSupprimer
  11. Les anglais se sentent d'abord anglais et ensuite britanniques. C'est comme si les parisiens se sentaient d'abord franciliens et ensuite seulement français.

    Il n'y a pas d'équipe nationale de football ou de rugby britannique, seulement des équipes galloises, anglaises, écossaises et irlandaises.

    Je ne crois pas qu'on doive comparer avec le cas de la France.

    Ivan

    RépondreSupprimer
  12. Je ne vais pas rajouter une couche aux multiples commentaires precedents qui indiquent votre erreur d'analyse sur la nature du sentiment independantiste en Ecosse, surtout que je me suis deja fendu de longs messages dans le precedent billet sur le sujet.

    Mais je me dois quand meme de rappeler que, meme si le SNP est en effet un parti europhile, les elites bruxelloises font campagne CONTRE l'independance en rappelant à qui veut l'entendre que l'adhesion à l'UE de l'Ecosse n'aurait rien d'automatique. Par ailleurs, le SNP a une tradition anti-atlantiste (opposition à la guerre en Irak notamment). Il me parait donc extremement difficile de voir un complot eurocrate derriere tout cela.

    Pourquoi refusez-vous de voir que le royaume a toujours été uni bien plus par la raison que par le coeur ? Lors d'un match Angleterre-France en rugby, par exemple, tous les Ecossais soutiennent farouchement les Francais !

    Comment expliquez-vous que le Oui soit passé de 25 à 45 % en l'espace de deux ans, si ce n'est que l'alignement de Cameron sur son aile droite via la pression de l'UKIP a été la goutte d'eau qui a fait deborder le vase pour un peuple ecossais culturellement egalitaire et redistributeur ("politiquement scandinave") ?

    Si vous lisez le Telegramme, vous verrez en outre que les autonomistes bretons declarent eux-meme que la situation ecossaise a peu de choses à voir avec la leur (meme s'ils se rejouissent bien evidemment du principe d'auto-determination democratique). Je pense qu'appliquer une grille de lecture francaise, avec sa traditionelle opposition entre jacobins et girondins, à un pays qui n'a pas du tout la meme histoire, c'est une bien mauvaise idée !

    Talisker.

    RépondreSupprimer
  13. red218 septembre 2014 16:49

    Et alors, ils ont accès à l'info, Sapir n'est pas censuré et passe dans les médias. Les électeurs ont en moyenne 50 ans et ne veulent pas prendre le risque d'une sortie, point barre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien sûr. 99% des types qui passent à la télé nous promettent une invasion de sauterelles si seulement on imagine remettre en cause l'euro mais Sapir en 5 minutes va rétablir l'équilibre.
      Aucun problème.

      Supprimer
    2. Pourriez-vous nous dire ce que veulent les électeurs qui ont 49 ans ou 72 ans ?
      Je pose la question car, si j'ai bien compris, l'âge de 50 ans serait un âge-clé auquel les hommes et les femmes prendraient soudain conscience qu'ils ne faut pas remettre en cause l'euro pour ne pas risquer de perdre leur canapé, leur télé ou leur livret A et qu'ils auraient loupé leur vie s'ils n'avaient pas de Rolex.

      Cette manie de fixer des bornes, de classer, de faire des regroupements aussi artificiels qu'infondés est stupéfiante. Ah, quel grand bonheur de disposer de certitudes bien établies !

      Demos

      Supprimer
    3. A ma connaissance Sapir ne passe que sur BFM business.

      Supprimer
    4. @ Teoneo
      France24.

      Supprimer
  14. Et bah qu'il confirme.

    Mais si je suis d'accord sur l'intérêt que peuvent avoir les plus âgés de profiter de la rente que procure une monnaie comme l'euro, je disais juste que les sondages qu'on sort à tord et à travers n'ont que très peu (voire aucune) de valeur scientifique dans la manière dont ils sont faits et présentés.

    Donc ou on organise des votes ou on arrête de sortir des sondages tout le temps pour faire croire que la population peut s'exprimer.

    Maintenant je ne crois pas qu'on sortira de l'euro par un quelconque référendum.
    Ou on en sortira en votant pour quelqu'un de sensé (et il y a des chances que ça se passe bien) ou, plus probablement, il explosera parce que cette construction est tout simplement absurde et il y a alors beaucoup de risques que ça se passe très mal.

    RépondreSupprimer
  15. Et vous, contrairement à Laurent Pinsolle, vous représentez à vous seul(e) l'ensemble des Français ! Surprenant que, dans ce cas, vous ayez voté contre le TSCG il y a quelques années et que vous teniez ce genre de discours aujourd'hui. Un trou de mémoire peut-être ? Une erreur d'analyse plus sûrement.

    Demos

    RépondreSupprimer
  16. Merveilleuse époque dans laquelle ce sont les instituts qui ne disent ce que nous pensons en se trompant dans la plupart des cas. Comme les experts en expertologie.

    Demos

    RépondreSupprimer
  17. Comme en Allemagne vieillissante, à 50 ans, que ça vous plaise ou pas, les gens sont moins entreprenant et cherchent à conserver leur épargne.

    Le dernier sondage du Credoc montre bien aussi la tendance actuelle des mentalités en France. Regardez les français comme ils sont maintenant, et si ca vous plait pas, allez en Argentine.

    En quoi vous êtes plus qualifiés qu'un institut pour savoir ce que pensent les français ? Même Pinsolle cite régulièrement des sondages.

    RépondreSupprimer
  18. @ Pinsolle
    Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a salué aujourd'hui le "non" à l'indépendance de l'Ecosse lors d'un référendum historique, une décision "bonne pour l'Europe".

    "Je salue la décision du peuple écossais de maintenir l'unité du Royaume-Uni. Ce résultat est bon pour l'Europe unie, ouverte et plus forte que soutient la Commission européenne", a indiqué M. Barroso dans un communiqué.

    RépondreSupprimer
  19. Tout a été dit dans les commentaires (Écosse plus sociale et plus progressiste que l'Angleterre, opposition des eurocrasseux à son indépendance, affaiblissement de l'anglo-atlantisme)...

    J'ajouterai toutefois que j'ai entendu ce matin jean-claude juncker se féliciter de la victoire du non.

    Non, Laurent, on ne peut pas transposer notre analyse négative du régionalisme valable pour la France au cas de l’Écosse.

    RépondreSupprimer
  20. Si les français veulent garder l'Euro, c'est qu'ils sont généralement risquophiles, d'où l'ambition pour de nombreux français d'être fonctionnaires.

    RépondreSupprimer
  21. Sapir passe aussi sur CSOJ :

    https://www.google.fr/#q=sapir%20ce%20soir%20ou%20jamais

    donc faut pas raconter d'histoires, le public a accès à ses thèses qui ne le convainquent pas. La promotion des thèses de Sapir passent aussi par le FN, dont Aloïs Navarro qui a été publié dans le Monde, SVP...

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/09/15/non-la-dissolution-de-l-euro-n-entrainerait-pas-un-cataclysme-financier_4487407_3232.html


    Cet Aloïs Navarro est lié au FN et correspondant régulier sur tweeter de Sapir dont il reprend tous les arguments :

    http://www.collectifmarianne.fr/author/alois-navarro/

    Il ne faudrait pas prendre les français pour plus bêtes qu'ils sont, ils ont accès à l'information et Sapir, ni Lordon aussi médiatisé, ne les convainquent d'une sortie de l'Euro. Faut arrêter le discours victimiste des français écrasés par la propagande et subissant la censure d'une dictature. C'est exactement le discours pendant des décennies de Le Pen.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Donc si on fait un débat et que j'ai 99% du temps de parole, que je passe sur TF1, FR2-3-4-5, M6 et C+, dans Le Monde, Le Figaro, Libération, Le Nouvel Obs', L'Express, Le Point alors que vous vous avez 1% du temps de parole sur BFM Business et dans Marianne, vous jugerez que c'est équitable?

      Alors aucun problème en effet.

      Supprimer
    2. Il ne s'agit pas que de convaincre, Sapir et ses amis ont simplement raison sur le rôle négatif de l'euro et cette réalité nous amènera à sortir à un moment ou a un autre.

      Supprimer
  22. Sur le net?? Wahoo!! Comme tout le monde quoi...

    Vous avez oublié dans la réalité aussi. On peut le croiser dans la rue de temps en temps...

    RépondreSupprimer
  23. bip19 septembre 2014 15:15

    Et le FN, dugland, il a pas de temps de parole ? Le FN défend et diffuse en permanence les hypothèses de Sapir et de Philippe Murer qui a rejoint le FN.

    Tu commences à nous les briser menu avec ta mauvaise foi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous êtes plusieurs dans ta tête? Je comprends que ce soit un peu le bordel alors...

      Supprimer
  24. bip19 septembre 2014 15:15

    Dis donc Dugland, et le FN, il a pas de temps de parole ?

    Le FN diffuse en permanence les hypothèses de Sapir et de Philippe Murer qui a rejoint le FN.

    Alors arrête de nous les briser menu en racontant des sornettes pathétiques à dormir debout.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. le FN reste un repoussoir pour une majorité de la population... Et son soutient à la sortie de l'euro n'est donc pas qu'un avantage.

      Supprimer
    2. Et pas un pour se souvenir avoir posté le même message 3 min avant?
      C'est vraiment le bordel...

      Supprimer
  25. red219 septembre 2014 16:18

    Peut être mais qu'on ne vienne pas dire qu'il n'y a pas débat, ni d'information, concernant l'Euro. Avec les moyens d'information actuels, quasiment tout le monde à accès aux arguments et si les gens ne font pas l'effort de s'informer, alors ils méritent leur sort. Une démocratie ça demande aussi un peu d'effort de réflexion de la part des électeurs. Je pense que ceux-ci connaissent le débat et les démonstrations. Si il il ne voulaient plus de l'Euro et ne pas voter FN, il leur reste DLR, manifestement ils ne votent pas beaucoup en faveur de DLR. Par conséquent, la majorité des français, gauche ou droite, veulent garder l'Euro tout en reprochant aux gouvernements UMPS de mener la seule politique économique possible dans le cadre de l'Euro, ce qui est totalement incohérent.

    RépondreSupprimer
  26. Les écossais ont finalement décidé de rester au sein de l'Union britannique. Je ne connais pas suffisamment la culture écossaise, et plus généralement, la culture et les relations britanniques pour émettre le moindre jugement sur la valeur de ce référendum.
    Mais je constate simplement 2 choses :

    1 - A priori, le débat s'est déroulé dans de bonnes conditions, les médias locaux ayant permis aux 2 points de vie de s'exprimer ;

    2 - Le Royaume-Uni de Grande Bretagne démontre, une nouvelle fois, son attachement à la démocratie. Voir un tel référendum se dérouler au "pays de Tatcher" montre le bon côté du pragmatisme britannique.

    Ici en Europe continentale, les référendum sont devenus inexistants, interdits (se rappeler le pauvre Papendreou en Grèce, sommé de ne pas le faire en Grèce) voire méprisés (Merci Sarkozy...).

    Bien que le RU-GB apparaisse atlantiste par les actions de ses élites, il démontre une nouvelle fois son atypisme, et un vrai sens de la démocratie.

    Cameron a promis un référendum sur les traités UE aux britanniques avant 2017. Je pense que Barosso et consort, pour le coup, vont se ronger les ongles. Et d'ailleurs, la réaction de la commission européenne révèle surtout son inquiétude sur ce référendum à venir.

    Olivier

    RépondreSupprimer
  27. Et dans le même temps, la leçon écossaise aura été retenue. En Belgique, en Espagne, les séparatistes avancent leurs pions. L'histoire montre que les obstacles économiques à la séparation peuvent toujours être contournés, pour peu que la volonté de séparation soit bien présente et que les coûts n'en soient pas prohibitifs. Mais elle montre aussi que le processus de séparation peut facilement dérailler, et tourner au conflit ouvert. L'histoire des séparatismes n'est certainement pas terminée.

    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2014/09/19/lecosse-et-la-taille-des-nations.html

    RépondreSupprimer
  28. http://www.pauljorion.com/blog/2014/09/19/referendum-ecossais-un-severe-avertissement-pour-leurope-par-jean-michel-naulot/

    RépondreSupprimer
  29. @ Fiorino

    Beaucoup de partisans de cette Europe y étaient favorables au contraire, cf cette carte. Je n’ai pas dit, tous les eurocrates

    @ Le Germe

    L’histoire de l’Ecosse ne me semble pas du tout comparable à celle de la France : trois siècles de vie commune au sein de la Grande-Bretagne…

    @ Anonyme

    Ici, je regrettais la possible fin d’une union de trois siècles, qui avait préservé les particularismes écossais

    En même temps, vu que les partisans de l’euro font de Marine Le Pen la représentante des opposants, cela n’est pas surprenant.

    @ F Blgr

    Cette carte vient des Verts et les partisans de la charte des langues régionales n’en sont pas loin. Et après, la Catalogne… Dire que tous les eurocrates sont contre est une généralisation abusive. Certains y sont très favorables.

    @ Red2

    Très juste

    @ Bip, Demos et Ivan

    Merci

    @ René

    C’est logique, mais je reste peu positif à l’égard de certaines logiques de ce référendum (ce sur quoi je reviendrai).

    @ Talisker

    Il y a les éléments classiques et légitimes de demandes d’indépendance, mais deux points me posent problème :
    - les forces déchainées par le néolibéralisme ont poussé la quête d’indépendance
    - on oublie aussi un peu trop ce que représente 3 siècles de vie commune, qui ne semble pas compter dans la logique de notre époque

    @ Olivier

    C’est juste

    RépondreSupprimer
  30. Vous racontez absolument n'importe quoi. S'il y a une chose que les réactions internationales à ce réferendum ont révélée, c'est que la fable des anti-libéraux sur l'Union européenne qui pousserait à l'éclatement des nations, afin de les affaiblir, le tout sur l'ordre de Washington, est un mythe néo-marxiste basé sur absolument rien du tout.

    Toutes les prises de position des responsables européens, à Bruxelles et dans les pays membres, ont consisté à dissuader les Ecossais de voter pour l'indépendance, et à les prévenir que contrairement à la propagande du Scottish National Party, le maintien d'une Ecosse indépendante au sein de l'Union n'allait pas de soi, que l'Ecosse devrait mendier son admission à partir de zéro, que cela prendrait de longues années, et même qu'il n'était pas du tout certain qu'elle soit acceptée.

    Même l'OTAN a dissuadé l'Ecosse de demander son indépendance.

    Même Obama a pris position contre la sécession de l'Ecosse !

    Il serait bon que vous vérifiez, de temps à autre, si votre théorie correspond aux faits. Je sais bien qu'en France, quand la théorie est contraire à la réalité, c'est la réalité qui a tort, mais là ça se voit vraiment beaucoup, figurez-vous...

    RépondreSupprimer
  31. @ LP,

    " préservé les particularismes écossais"

    Je croyais que l'Ecosse c'était une nation, un grand peuple, une histoire millénaire. Alors là vraiment je ne comprends plus. Et Orwell dans tout ça ?

    RépondreSupprimer