jeudi 15 janvier 2015

Les conséquences politiques de l’euro 1ère partie (billet invité)


Billet invité d’Eric Juillot, dont j’ai chroniqué le livre « La déconstruction européenne »


La monnaie unique est entrée en crise ouverte au mois de mai 2010, lorsque les dirigeants des Etats européens ont dû élaborer dans l’urgence un « plan de sauvetage », dans l’espoir illusoire de résoudre le grave problème de solvabilité auquel la Grèce était déjà à l’époque confrontée. Jusqu’à cette date, le bilan de l’euro était seulement négatif. Il est, depuis, devenu catastrophique[1]. Mais cette catastrophe a eu au moins le mérite de précipiter la résurgence du politique au cœur d’un espace européen qui vivait depuis 20 ans au moins sur le mythe infantile de son extinction, et de révéler les insolubles contradictions qui grèvent le projet européen.

Le début des années 1990 a vu en effet l’européisme s’installer dans les esprits. Cette idéologie est difficile à circonscrire car ses contours sont flous et car les éléments de croyance qui la déterminent sont beaucoup plus puissants  que sa dimension rationnelle et argumentée. Celle-ci se résume généralement, y compris dans les ouvrages spécialisés, à une poignée de lieux communs peu soucieux du réel et de sa complexité, rapidement évoqués pour convaincre un lecteur éventuellement circonspect de la rationalité de la posture européiste. Point trop n’en faut cependant, car une analyse un tant soit peu aboutie conduirait fatalement sur la pente du doute, révélerait les contradictions, les impasses et même la dangerosité du projet, ce que tout une époque s’est employée à ne pas voir. Cette époque, ce moment de l’histoire communautaire qui correspond à sa phase européiste, s’achève aujourd’hui, un quart de siècle environ après son commencement. Quiconque veut bien faire, à propos des évolutions en cours, un effort de lucidité l’admettra aisément. Mais cet effort est d’autant plus difficile pour les partisans de l’européisme que la phase européiste de la construction européenne constitue simultanément le stade terminal du projet communautaire, au-delà duquel l’UE a vocation à disparaître progressivement du fait de son échec et même de sa nuisance. Pendant longtemps, la construction européenne n’a servi à rien ou presque, et elle aurait pu se poursuivre longtemps encore si elle était restée sagement inutile ; mais elle est devenue nuisible, et même dangereuse, et c’est pour cette raison qu’elle est condamnée à disparaître à terme.

Son principal aboutissement, et son échec le plus terrible, c’est aujourd’hui l’euro. Tout à son rejet du politique, la construction européenne est en effet parvenue à créer la seule monnaie acéphale de l’histoire, la seule devise qui ne soit pas associée et adossée à un pouvoir politique souverain qui permettrait de la maîtriser et d’en faire un instrument utile aux Etats et aux peuples. L’impossibilité d’une souveraineté monétaire européenne, que chacun peut constater depuis 1999, aboutit à une situation funeste et paradoxale où la politique de change, par exemple, est déterminée par l’Allemagne conformément à ses intérêts, mais aussi par les autorités monétaires américaines, chinoises et japonaises. Le vide politique européen dans le domaine monétaire est donc comblé par des pouvoirs souverains infra ou extra-européens, pour le plus grand malheur économique de la plupart des membres de l’eurozone.

Pour sortir d’une telle aberration, il suffirait  que l’européisme cesse de façonner l’entendement commun des responsables politiques. Ce n’est certes pas là chose évidente, si l’on observe le contraste saisissant qui sépare depuis longtemps un peuple qui n’a jamais été européiste dans ses profondeurs  et des « élites » qui ne veulent être rien d’autre.

L’européisme,  une idéologie funeste

 A quelles idées, à quelles croyances nos hommes d’Etat doivent-ils renoncer pour le salut de notre pays ? Répondre à cette question suppose d’examiner rapidement le contenu de l’européisme. En son fondement, une certitude inébranlable : la construction européenne, qui était originellement conçue comme un moyen au service des Etats, est aujourd’hui une fin à laquelle les Etats doivent se soumettre. Cette conviction, rarement exprimée pour des raisons électorales, dicte néanmoins toutes les prises de décision dans les domaines importants (c’est-à-dire dans les domaines où les citoyens ne sont en général pas consultés). Cependant, par delà cet idéal du sacrifice de l’intérêt national à la grande cause européenne, des différences essentielles séparent les européistes en deux grands courants.

Le premier d’entre eux est d’essence fédéraliste. Il entend faire de l’UE une puissance dotée de tous les attributs classiques de l’influence, du rayonnement et du pouvoir dans les relations internationales. Dans sa dimension réaliste, cette ambition s’articule aisément avec l’espoir pré-européiste d’une Europe communautaire facteur de puissance décuplée pour les nations du continent. Elle s’en éloigne en revanche franchement, bien que de manière subreptice dans les discours, en supposant ultimement la disparition des Etats-membres dans un ensemble fédéral englobant qui les viderait de leur contenu politique spécifique. Espérer plus de puissance par l’Europe est une chose, se fondre dans cette Europe pour la rendre puissante en est une autre. C’est pour cela que cet européisme n’a du réalisme que l’apparence : il souhaite construire une entité fédérale avec des dizaines de peuples différents et dont aucun ne souhaite mourir politiquement, là où le fédéralisme n’est viable qu’à l’échelle d’un peuple (Etats-Unis, Allemagne etc). La fédération des peuples européens ne serait pas un facteur de puissance, mais au contraire la geôle de leur impuissance collective, et même à terme leur tombeau. Une telle construction politique souffrirait en effet d’un insurmontable déficit de légitimité, même si elle était de nature démocratique, puisque la démocratie suppose l’existence d’un peuple et d’un seul, au sein duquel le pouvoir délégué temporairement par l’élection est un pouvoir incarné. Sans cette dimension d’incarnation (d’une identité collective), un pouvoir même issu des urnes n’est pas réellement légitime, et sa capacité à agir pour peser sur le cour des événements s’en trouve singulièrement affaiblie, pour autant qu’elle ne soit pas nulle. Cela, les fédéralistes européistes ont fini par le comprendre : dès 2005 pour les plus lucides d’entre eux (avec le rejet du TCE par les peuples français et hollandais), au cours de ces derniers mois pour les plus engourdis, la crise de l’euro ayant démontré de manière spectaculaire l’impossibilité d’accomplir le grand saut fédéral espéré.

La seconde grande version de l’européisme est plus difficile à saisir que la précédente. Rarement formulée explicitement, jamais assumée pleinement, elle imprègne cependant bien des jugements, sous-tend bien des prises de position à un degré ou à un autre. Elle constitue en tout cas une version radicalement idéaliste de la construction européenne, ce qui fait sa force souterraine dans bien des milieux. Elle procède du libéralisme contemporain, dans la mesure où elle aspire à débarrasser du politique un continent, l’Europe, qui en a beaucoup souffert. L’UE doit aboutir dans cette perspective au dépassement et à l’extinction du politique par l’association harmonieuse du marché et du droit. Cet européisme est donc porteur d’une utopie antipolitique, qui pousse à l’extrême la logique du libéral-individualisme actuel. Il faut insister sur la dimension pernicieuse de cette option idéologique : tout ce à quoi elle aboutit concrètement se révèle à l’usage nuisible et dangereux. Le vide crée par la destruction du politique a été rapidement comblé par une technocratie hors-sol en mesure de prendre des décisions lourdes de conséquences pour des millions de personnes sans disposer de la légitimité requise, celle que confère l’élection par un peuple souverain. Le rêve d’une Europe post-politique débouche en fait sur la dictature d’une caste irresponsable, sur le despotisme faussement éclairé d’une technostructure d’autant moins acceptée qu’elle ne peut pas incarner « l’Europe » sans ruiner les fondations du projet (puisqu’un pouvoir incarné est d’essence politique), et  de toute façon parce qu’il n’y a rien à incarner qui serait pleinement, authentiquement, spécifiquement européen[2].

La suite dans les prochains jours


[1] De 2002 à 2008, la zone euro était la région du monde affectée par la plus faible croissance (en dépit des mirages irlandais, espagnol et grec, et à l’exception du Japon). Aujourd’hui, l’ampleur du désastre économique est connue de tous. Quelques chiffres à propos de la Grèce suffisent à son rappel : Ce pays comptait 27% de chômeurs à la fin de l’année 2013 (60% chez les jeunes) ; son PIB a chuté de 24% depuis 2008, ses importations de 50%, son investissement de 66% ; la dette publique quant à elle, n’a jamais été aussi élevée, puisqu’elle dépasse les 170% du PIB.
[2] Pour de plus longs développements sur l’européisme, voir E. JUILLOT, La déconstruction européenne, Ed Xénia, 2011.

11 commentaires:

  1. "la seule monnaie acéphale de l’histoire, la seule devise qui ne soit pas associée et adossée à un pouvoir politique souverain qui permettrait de la maîtriser et d’en faire un instrument utile aux Etats et aux peuples."

    C'est tout simplement faux, car la FED est aussi indépendante. La différence d'avec la BCE c'est que son mandat concerne aussi la croissance et l'emploi.

    "La Fed est une banque centrale indépendante : ses décisions ne sont pas sujettes à l'autorisation du Président des États-Unis ou d'une autre partie du gouvernement fédéral, elle ne reçoit pas de budget du Congrès, et les mandats des gouverneurs sont beaucoup plus longs que ceux des élus fédéraux."

    http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_f%C3%A9d%C3%A9rale_des_%C3%89tats-Unis

    Deuxièmement, une banque centrale ne suffit pas à relancer une économie par la politique monétaire qui est inefficace sans politique budgétaire qui dépend des gouvernements dans la zone Euro.

    Le problème de la zone Euro est avant tout le pacte de stabilité budgétaire qui empêche toute politique keynésienne contracyclique.

    Le budget US dépend d'un vote du congrès pas d'une règle arbitraire.

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  2. Le signe le plus évident du caractère aberrant de l'euro se trouve dans ses billets où ne figure aucune symbolique politique de cette présumée union de peuples désunis.
    Il s'agissait dans l'esprit des européistes soit de créer un pouvoir politique en faisant le détour par la monnaie et l'économie soit de dépolitiser la monnaie et de se contenter de gérer les choses. De redoutables illusions qui sont en train de s'effondrer sous le poids de leurs contradictions, la réalité historique, économique, sociale, et culturelle des peuples et des nations rattrape les européistes qui en sont encore dans une phase de dénégation du réel en faisant peur aux citoyens comme aux Grecs pour le 25 janvier en leur bâtissant un scénario catastrophiste. Mais la catastrophe c'est eux et comme dans les pays socialistes quand la peur aura disparu le système s'effondrera d'autant plus rapidement.
    La reconstruction d'un système viable et humain sera d'autant plus facile s'il y a des gens préparés à cela donc avec un programme économique et politique précis. En Grèce Syriza avec un programme de simple réforme du système est prêt à accéder au pouvoir mais même cela est-il suffisant ou trop réformiste pour les européistes et la Troïka : FMI-BCE- Commission de Bruxelles sous la férule de Madame Merkel.

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  3. Le BILLET du JOUR résume L’euro à cette phrase
    La construction européenne est en effet parvenue à créer la seule monnaie acéphale de l’histoire, la seule devise qui ne soit pas associée et adossée à un pouvoir politique souverain qui permettrait de la maîtriser et d’en faire un instrument utile aux Etats et aux peuples.
    Cette phrase, à elle seule,démontre le degré d’ignorance en économie de son auteur.
    Vous qui lisez ceci n’êtes vous pas plus réaliste que cet ignorant acéphale ?
    Dans votre portefeuille avez-vous le sentiment que la monnaie qui s’y trouve est là par une volonté acéphale ? Non elle s’y trouve (sauf si elle a été volée) pour une des trois raison suivante.
     Etre la récompense de l’effort fait par vous, lors de vos moments d’activité, pour produire les besoins en biens et services des autres.
     Etre votre rémunération d’un de vos moment d’inactivité auquel vous avez droit pour acquérir des biens et des services que les actifs produisent et réservent pour vous, lors de vos moments d’inactivité.
     Etre une avance faite (emprunt) avant de toucher la récompense de votre effort fait ou la rémunération d’un de vos moments d’inactivités vous permettant de consommer biens ou service avant d’en avoir les moyens. Mais, dans ce cas, vous avez obligation de rembourser vos emprunts dés réception de la récompense de votre effort fait ou la rémunération d’un de vos moments d’inactivités auquel vous avez droit.
    Le pouvoir politique souverain dans la présence de votre monnaie dans votre portefeuille n’est-il pas manifeste ? N’est-ce pas celui de vouloir donner un revenu à des temps d’inactivité pour que ces temps d’inactivités permettent de donner du pouvoir d’achat à ceux qui ne sont pas en activité et pour pouvoir consommer une partie de la production élaborée par les seuls actifs qui n’en consommeront, eux même, qu’une partie pour laisser l’autre aux inactifs ?
    La monnaie dans votre portefeuille qu’elle soit en euro, en dollar, en rouble, n’est-elle pas, dans tout les cas, un instrument utile aux Etats et aux peuples, pour récompenser ceux qui produisent.
    La monnaie dans votre portefeuille n’est elle pas l’instrument ou outil utile à rendre possible la solidarité des actifs envers les inactifs à qui les actifs offrent une partie de leurs productions ?
    La monnaie n’est qu’instrument qui permet la circulation des biens et services dans la production puis vers la consommation. Reste à régler uniquement l’équité des valeurs à donner à un bien ou un service, puis dans le partager entre actifs et, ou, ou, inactifs.
    Adam SMITH nous dit : La véritable richesse d’une nation c’est la totalité des besoins qu’elle produit pour satisfaire ceux de sa population.
    Aucune planche à billet ou de nom donnée à cette monnaie ne remplacera la production de nos besoins.
    Voilà la réalité de notre économie : le reste n’est que littérature d’acéphale pour acéphale.
    Unci TOÏ-YEN

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  4. Anonyme 9:59 :
    "Sans rentrer dans le détail des très étranges statuts de la banque centrale des États-Unis, il suffit de rappeler que les banques privées nationales ont l’obligation d’être actionnaires, à hauteur d’un montant défini par la loi, d’une des douze banques régionales de la Fed [3], que ces actions ne sont pas transférables, ne comportent pas de droit de vote et ne donnent droit qu’à un dividende statutaire de 6% du montant investi. Par ailleurs, la politique monétaire est décidée au sein du FOMC qui est composé de douze membres dont sept (le Board of Governors) sont désignés par le Président des États-Unis et confirmés par le Sénat. La Fed n’est donc pas plus privée que notre Sécurité sociale : c’est bien une agence fédérale réputée – je dis bien réputée – indépendante."
    http://www.contrepoints.org/2013/09/19/139625-lindependance-fed

    Unci Toi-Yen :
    Non.
    La monnaie se trouve dans ma poche uniquement pour le troisième item :
    "Etre une avance faite (emprunt)"

    En aucun cas je ne peux me procurer de la monnaie par mon travail !

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    1. Bravo! si l'argent dans votre portefeuille provient uniquement de l'emprunt et n'est pas une valorisation d'un effort de travail, ou la pension de retraite n'est qu'emprunt: Il est à se demander pourquoi je ou vous travaillez ou avez travaillé et d'autres travaillent aujourd'hui ?

      Le nombre d'acéphale est suffisant pour laissez croire que ces travailleurs sont aussi acéphales.

      Nous avons une richesse réelle la production de biens et de services.
      Nous avons une richesse imaginaire notre PIB et de la monnaie qui ne sont qu'instruments utiles pour la circulation des biens et des services dans la production et la consommation.

      L'emprunt, dans tout ça, n'est là que pour permettre une
      anticipation de consommation avant que la production et sa vente n'est été venu alimentée votre porte monnaie pour rembourser l'emprunt. L'anticipation d'une dépense n'est pas emprunt mais dette.
      Tout raisonnement demande de la rigueur pour ne pas faire partie du nombre d'acéphale comme ceux qui pensent que les entreprises payent l'impôt sur les société alors que ce sont les consommateurs qui seuls payent et l'entreprise ( simple outils de travail) ne fait que redistribuer la monnaie qu'elle reçoit en particulier les prélèvements des Etats que les entreprise répercutent, ont répercutées ou répercuterons, comme la tva, dans le prix de leurs productions.
      Unci TOÏ-YEN

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  5. Raphaël15 janvier 2015 13:23

    Le président de la BCE :

    Il est nommé, comme le vice-président et les quatre autres membres du Directoire pour un mandat de huit ans non renouvelable, d'un commun accord entre les chefs d'État ou de gouvernement des États de la zone euro, sur recommandation du Conseil de l'Union européenne et après consultation du Parlement européen et du Conseil des gouverneurs de la BCE.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9sident_de_la_Banque_centrale_europ%C3%A9enne

    "Le processus de prise de décisions au sein de l'Eurosystème est centralisé au niveau des organes de décision de la BCE, à savoir le Conseil des gouverneurs et le Directoire."

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_centrale_europ%C3%A9enne#Organisation

    "Depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, le gouverneur de la Banque de France est nommé par décret du président de la République : les commissions des finances de l'Assemblée nationale et du Sénat peuvent exercer leur droit de veto à la majorité des trois cinquièmes."

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouverneur_de_la_Banque_de_France

    Donc la constitution du directoire de la BCE dépend des gouvernements de l'Euro et ne sort d'un chapeau.

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  6. Unci Toi-Yen
    Je maintient.
    Je peux travailler autant d'heures que je veux, créer autant de richesses que je veux, si quelqu'un n'a pas INITIALEMENT emprunté la monnaie, personne ne sera en mesure du m'échanger mon travail avec.

    "et de la monnaie qui ne sont qu'instruments utiles pour la circulation des biens et des services dans la production et la consommation."

    Oui, reste le problème que ce n'est pas le travail qui fabrique cette monnaie, et que sans monnaie la production ne circule pas.
    ... Et si la production ne circule pas les entreprises font faillite...
    Faut arrêter de croire que l'argent vient de Mars.

    Anonyme :
    Oui, et ?
    FED = une entité inféodée à une nation clairement définie, avec un budjet public et des transferts au sein de cette nation.
    BCE = une entité inféodée a la zone euro, sans aucun budjet commun (1%) donc aucun transfert entre états, aucune uniformité...

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    1. @ Raphael
      Vous êtes formidable. Alors que nous pourrions avancer vers des consensus pour se tourner vers l’avenir, vous rétropédalez pour revenir à mathusalem. Ne perdons pas notre temps à faire de la sémantique ou à chercher qui de la poule ou de l’œuf…. Les deux existent c’est l’essentiel. L’important est d’avoir la poule au pot dans chaque foyer de France et de Navarre et de pouvoir faire des omelettes et pour cela que des éleveurs élèvent e des consommateurs produisent les besoins que les autres désirent.
      Nous sommes en 2015 et dans le porte monnaie de n’importe qui, en négligeant qui a imprimer le billet, qui a fabriqué le papier, inventer l’encre et confectionner la machine : la présence de ces billets dans SON portefeuille ne peut avoir qu’une des trois origines décrites dans le commentaire n°3.
      Dans l’économie réelle : entre le terrassier et ses outils, la pelle et la pioche, c’est avant tout le terrassier qui crée les biens et services et non les outils inutiles s’il n’est pas là.
      Pour le billet qui n’est aussi qu’outil : sa présence n’est pas obligatoire, le troc, la monnaie or, les assignats l’on démontré par le passé et aujourd’hui l’écriture comptable et le porte- monnaie électronique peut enregistrer des transactions compensable le démontre aussi.
      Avançons et cessons les discutailler.
      Unci TOÏ-YEN

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  7. Unci TOÏ-YEN:
    Il ne s'agit pas de sémantique mais bien d'un désaccord profond.
    Vous prônez la neutralité de la monnaie.

    Je répète en citant :
    Nous sommes en 2015 et dans le porte monnaie de n’importe qui, en négligeant qui a imprimer le billet, qui a fabriqué le papier, inventer l’encre et confectionner la machine : la présence de ces billets dans SON portefeuille ne peut avoir pour origine que l'endettement (de lui ou d'un autre), et se produit de façon totalement indépendante de la richesse réelle.

    Pour approfondir, un texte de G.Galand (défenseur des tva sociales &cie)
    http://www.chomage-et-monnaie.org/1995/07/01/503/

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    1. @ Raphael
      Vous êtes conscient qu’il existe une richesse réelle (les biens et services produits) que vont se partager nos concitoyens (après des échanges entre nations que nous admettrons être équivalent) mais vous prétendez que l’existence des billets est «totalement indépendante de cette richesse réelle ».
      Le billet n’est pas richesse, seule la valeur est richesse. Si vous connaissez les nombre complexe en mathématique : vous savez alors que les nombre complexe ont pour particularité d’avoir une parte réelle et une partie imaginaire.
      Le principe de notre économie nationale est identique :
      Nous avons une richesse réelle les biens et les services produits et nous avons une richesse imaginaire la somme des valeurs que nous donnons à chacun des biens et des services produits qui sur une année est appelée PIB.
      Nous voyons bien que la valeur donnée au biens et au services peut prendre toutes les valeurs imaginables que nous voulons ( valeur imaginaire donc richesse imaginaire) Quel que soit le billet qui va matérialiser ces valeurs : il en demeure pas moins que ces valeurs ne dépendent que de ces biens et de ces services qui leurs donnent naissance donc dépendent de la richesse réelle et de ce fait la matérialisation de la valeur c’est-à-dire du billet dans le portefeuille dépend, pour celui qui le détient, de la richesse réelle, l’origine du billet n’a plus de sens.
      L’on comprend alors qu’avec la somme ( richesse imaginaire) des valeurs données aux bien et services ( richesse réelles) quelque soit le mode de valorisation avec cette « richesse imaginaire » il ne pourra être acquis que l’équivalant en « richesse réelle » et c’est cela l’économie réelle d’une nation qui à pour finalité : la production de bien et de service en vu se son partage pour être consommer ou user quelque soit le modèle de valorisation ou de nom donné à la monnaie.
      Pour faire diversion à votre manque de réalisme vous tentez de détourner la conversation sur la tva sociale. Nous somme en plein sur le sujet de la valorisation des biens et des services où en plus de mille et une composante du prix ( chages cotisation, tva impôts et j’en passe, vous ajouter une composante en plus. Vous êtes un vrai Français : « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqués »
      La valorisation d’un bien ou d’un service, par la somme de mille et une composantes qui en finalité sera payée par les seuls consommateurs, sera en finalité, par l’intermédiaires des entreprises qui réceptionneront ces valorisations (en cascades) répartie uniquement entre quatre caisses et pas 36000 milles.
       La rémunération des actifs (physiques, intellectuel financier) pour leurs temps d’activité.
       La rémunération des temps d’inactivités des ayants droits à ces temps d’inactivités.
       Le financement de caisses qui organisent les usages et consommations mutualisés pour des ensembles de citoyens.
       Le financement de caisses qui organisent les usages et consommations collectifs pour l’ensemble des citoyens.
      Il va de soi que l’ensemble des productions qui deviendront consommations vont se partager au prorata des répartitions décidés entre ces quatre destinations de la valeur des biens et des services.
      Vous voyez, si vous arrivez à comprendre la finalité de nos productions, toutes les possibilités de simplification de notre vie sociétale économique et de notre fiscalité.
      Unci TOÏ-YEN

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  8. "Le vide crée par la destruction du politique a été rapidement comblé par une technocratie hors-sol". Le billet pointe très justement la volonté (vaine et dangereuse) d'évacuer le politique. Mais l'actualité vient de nous rappeler que la technocratie n'est pas la seule à prétendre combler ce vide, le totalitarisme religieux est aussi un candidat bruyant, bien armé et bien financé.

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