lundi 18 janvier 2016

De Raphaël Enthoven, de l’égoïsme et de l’extrémisme libéral-libertaire

Tous les matins, Europe 1 confie sa revue de presse à Natacha Polony, qui lui donne des accents gaullistes et progressistes. Mais elle donne aussi la parole à Raphaël Enthoven, qui s’est surpassé il y a quelques jours dans son sillon libéral-libertaire en évoquant la fable des abeilles.



Des abeilles et de l’égoïsme


Il est tout de même extraordinairement culotté d’y faire référence aujourd’hui, alors même que depuis trois ou quatre décennies dans nos pays, les riches vivent beaucoup plus confortablement qu’avant alors que la prospérité globale a diminué et que, loin de vivre aussi bien que les riches ne le faisaient auparavant, les pauvres vivent moins bien qu’il ne le faisaient il y a quarante ans. Leur pouvoir d’achat a baissé dans bien des pays, notamment aux Etats-Unis, quand celui des plus riches s’est envolé, en suivant, pourtant, les préceptes de ceux qui croient que la somme des égoïsmes produirait de l’intérêt général. Mais finalement, cette référence si ancienne n’est-elle pas le signe que les néolibéraux sont nus ? Faute de pouvoir défendre leurs idées par le réel, ils ont recours à des fables vieilles de 300 ans !   

Djihadiste néolibéral

Pour enfoncer le clou, cette fable soutient que quand les abeilles deviennent honnêtes, en tombant sous le charme d’une abeille défendant égoïstement la vertu, la catastrophe arrive : la honte remplace l’arrogance, les prix des denrées baissent de 100%, la mauvaise foi disparaît des procès, les innocents sont libérés, les médecins soignent les malades, qui cessent de les payer. Une seule personne abat le travail de quatre et la ruche est au chômage, s’appauvrit, puis disparaît. L’égoïsme serait une condition de la prospérité. Bref, pour lui, même s’il admet qu’une société égoïste est détestable, il parvient, par une pirouette rhétorique simpliste et qui ne repose sur absolument rien, à soutenir de facto qu’elle est préférable à l’honnêteté, vertu qui ne permettrait pas la prospérité et qui saperait la collectivité.

Pourtant, au contraire, plus nos sociétés deviennent égoïstes et individualistes, plus la prospérité semble s’éloigner, si ce n’est pour une petite minorité (dont Raphaël Enthoven fait sans doute partie). Mais le plus effarant dans le propos de cette fable, c’est son caractère exagéré et sans nuance, pas si éloigné, sans doute des discours djihadistes. Où est-il démontré que la somme des égoïsmes seriat plus intéressante pour la collectivité que la somme des honnêtetés ou des altruismes ? Il faut sans doute bien être un libéral libertaire quelque peu extrémiste pour arriver à faire de l’égoïsme le nombril du monde, en oubliant que la nature humaine, c’est aussi l’amour, l’amitié, l’altruisme, la générosité, l’aide, et pas uniquement de manière intéressée, comme cette fable semble refuser de l’envisager.


Bien sûr, une pincée d’égoïsme est sans doute nécessaire au bon équilibre de chacun, mais en faire une forme de ciment de nos sociétés, est une aberration qui ne peut être que le produit de personnes soit bien pessimiste sur la nature humaine, soit un peu trop centrées sur leur nombril.

20 commentaires:

  1. Il faudrait rappeler à ce personnage cette citation de Keynes : « le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde. »

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  2. Encore un pur produit du petit monde parisiano-parisien. Fils d'éditeur-romancier-journaliste-écrivain... Lycée Montaigne, Henri-IV, rue d'Ulm, ex de la fille de BHL, ex de la Carla de Sarko. Belle gueule, "belle âme", intello style mèche rebelle et engagée, n'en jetez plus, il est trop beau, il est trop intelligent, c'est trop pour un seul homme, un demi-dieu !
    Pistonné, garant de l'ordre établi, pseudo-philosophe nous balançant ses fables et autres gloubi-boulga pour tout relativiser et retourner les cerveaux, et pour se garder une place à la table où décidément les plats sont si bons.
    Il continuera à se taper les petites bourges délurées de la rive gauche en mal de beau révolutionnaire...
    Tant mieux pour lui, tant pis pour nous.

    ***Jacko***

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  3. Enthoven fait partie de ceux qui "surfent" sur la philosophie sans jamais l'approfondir. Sait-il seulement que la fable de Mandeville a été fermement combattue par Hutcheson, le père des "lumières écossaises" ?

    Hutcheson fut par la suite le créateur d'une école de pensée qui comptait parmi ses élèves un certain David Hume et un certain Adam Smith ...

    La fable de Mandeville est un temps essentiel de la pensée libérale : elle a marqué la différence entre libéralisme politique et libéralisme économique.

    Les premiers sont les héritiers de Kant, Beaumarchais, Smith, Tocqueville, puis Popper et Aron. Les seconds de Mandeville, des trusts économico-financiers du XIXème et XXème siècle, puis de Reagan, Thatcher, Pascal Salin ou Alain Minc.

    Les premiers sont de dignes penseurs ayant comme premier principe de toujours examiner plusieurs alternatives, puis de leur appliquer une discussion critique. Les libertés économiques ne sont qu'une retombée secondaire de cette première liberté, celle d'échapper à tout arbitraire en confrontant plusieurs points de vue complémentaires.

    Les seconds ont une logique de terroriste intellectuel, en ceci qu'ils ne tolèrent aucune alternative à la leur (TINA) et pensent avoir trouvé le schéma ultime et définitif de l'organisation sociale et économique. Les thuriféraires de l'UE en sont une illustration jusqu'à la caricature, dans leurs actes comme dans leur discours. Ils se ferment à toute discussion critique, tout en prétendant être les détenteurs de la "société ouverte".

    S'il faut expliquer la différence entre néo-libéralisme et libéralisme politique, l'on peut le résumer en disant que le néo-libéralisme est la victoire de Mandeville sur Hutcheson, jusqu'à la liquidation de l'héritage de ce dernier.

    Une association de malfaiteurs n'a jamais produit un bien commun, mais de la simple malfaisance. Le "bien commun" des néo-libéraux ressemble à celui d'Al Capone qui avait organisé des soupes populaires pour se racheter une conduite.

    La très fine Natacha Polony sait tout cela : elle s'est exprimée plus d'une fois sur le fait que son souverainisme n'avait rien de "réactionnaire", contrairement à celui d'un Zemmour, dans le sens où il ne sacrifiait rien de la raison critique héritée du libéralisme politique.

    Certaines interprétations autoritaristes du souverainisme ne doivent pas tomber dans ce piège, qui donne aux néo-libéraux la possibilité de nous traiter de "réactionnaires", voire pire.

    Natacha Polony est cet équilibre gracieux et nécessaire entre identité forte et liberté de discussion : nous pouvons grandement la remercier pour cela.

    Marc

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  4. L’opposition Riche et pauvre est récurant. En parler permettras t-il de résorber les chômages pour davantage produire et davantage se partager et dans ce partage faire davantage profiter les pauvres ?

    Il faut cesser de parler de ce qui ne permet pas le progrès pour aller à l’essentiel la création d’emplois

    Il est inutile de faire des analyses pour arriver à dire que les pauvres vivaient mieux il y a quarante ans.
    Il y a quarante ans parce que :

    03-Le Monde est fait de nations.
    VRAI – FAUX
    04-Une Nation est une communauté de citoyens.
    VRAI – FAUX
    05-Les citoyens d’une Nation recherchent à satisfaire leurs besoins.
    VRAI – FAUX
    06-Un citoyen consommateur satisfait ses besoins grâce aux productions des autres.
    VRAI – FAUX
    07-Un citoyen producteur actif produit les consommations des autres.
    VRAI – FAUX
    08-Dans une nation équitable un citoyen producteur doit, dans sa vie, produire pour les autres citoyens autant que lui, consommateur, consomme de productions produites par les autres.
    VRAI – FAUX

    Les besoins des pauvres comme ceux de tous le monde étaient ceux de cette époque et, en fait, peu nombreux ce qui demandait alors moins de temps que si des besoins étaient plus nombreux.

    Puis la productivité aidant il fallait moins de temps pour produire autant.

    Puis avec les progrès scientifiques le nombre des besoins de tous y compris des plus pauvres augmentent et la productivité permet de faire face, jusqu’à ce que la productivité s’estompe et là les besoins nouveaux désirables demandent de passer plus de temps de productions pour ces besoins désirables de tous y compris des pauvres, la plus part du temps exclus ou handicapé de la production.

    Il devient alors normal que les pauvres satisfasse moins ces besoins supplémentaires et deviennent plus pauvre par rapport à ceux qui le peuvent.

    Il faut donc davantage de solidarité envers ces plus pauvres :
    Faut-il le faire en partageant la ‘’pénurie’’ et de façon récurrente ?
    Faut-il produire plus pour offrir ce surplus aux plus pauvres et pour cela s’attaquer au chômage où se trouve majoritairement des sans emplois pauvres et là redonner de la dignité à ces pauvres sans emplois ?

    Et ne dites surtout pas qu’il n’y a pas d’emplois, c’est stupides dés lors que nous tous nous ne satisfaisons pas tous nos besoins.

    Tout est une organisation de la production dont l’objectif est possible en simplement produire pour plus exporter et moins importer à des prix compétitifs dont l’absence est facteur de chômage.

    Bien des fois j’ai donné la solution pour avoir des prix compétitifs.
    Vous n’en voulez pas ! bien !

    Vous qui savez tout : sauf écrire noir sur blanc comment faire : Comment VOUS pensez faire pour avoir des prix compétitifs : Répondez !

    Unci TOÏ-YEN

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  5. L'article de Laurent se rapporte à la philosophie libérale qui n'est pas neuve, la fameuse "main invisible du marché" d'Adam Smith jamais prouvée.
    Mais comme je l'ai déjà écrit chacun est libre de sa religion ou de "sa religiosité.
    Ce qui est plus gênant, c'est que ce dogme repris par les neolibéraux en vogue depuis Thatcher et Reagan est présenté comme une vérité absolue par beaucoup de médias. On comprend pourquoi quand on voit les propriétaires de ces médias. On en arrive à la question des chiens de garde et d'un contre pouvoir médiatique!

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  6. @André
    La fameuse "main invisible du marché" d'Adam Smith jamais prouvée.
    Doit-on prouver une expression imagée où le sens donnée à cette image ?
    Vous n’allez pas me dire que ce qui suit n’est pas prouvé : « dans un port quand le niveau d’eau monte: petit ou grand les bateaux s’élèvent. »
    Quand très égoïstement un patron met en place une production pour jouir des profit : il ne le peut que si ses productions trouvent des consommateurs qui en payent le prix et pour cela il est bien contraint de redistribuer une parti, la plus grande possible, à ses ‘’esclaves’’ pour qu’ils consomment le plus possible de productions qu’ils produisent ce qui permet à ce patron : d’égoïstement recueillir des parties minimes de leurs valeurs qui par le nombre représente un gros profit égoïste pour le patron mais peu s’il faut partager entre tous les esclaves.
    Donc l’égoïsme patronal permet de faire profiter aux ‘’esclaves’’ de ce qu’Adam SMITH dénommes ‘’ces choses agréables et utiles à la vie’’
    Gérard Filoche fait parti de ceux qui ne savent pas cela. Alors quand il s’en prend à ARNAULT il reçoit en réponse :
    Votre regard sur le richissime Bernard ARNAULT me laisse penser que vous ne suivez pas le conseil de Karl MARX : « La monnaie masque la réalité des rapports à la production et à la vitesse de sa circulation. »
    Vous ne regarder pas derrière la monnaie pour voir les réalités.
    Dans la réalité : le revenu de Bernard ARNAULT comme les revenus des employés de LVMH sont une partie du prix payé par les consommateurs des productions de son groupe : il ne peut donc pas être dit, en toute objectivité, que les employés travaillent pour ARNAULT.
    Compte tenu que vous ne pouvez pas ignorer :
    04-Une Nation est une communauté de citoyens.
    VRAI – FAUX
    05-Les citoyens d’une Nation recherchent à satisfaire leurs besoins.
    VRAI – FAUX
    06-Un citoyen consommateur satisfait ses besoins grâce aux productions des autres.
    VRAI – FAUX
    07-Un citoyen producteur actif produit les consommations des autres.
    VRAI – FAUX
    08-Dans une nation équitable chaque citoyen doit, dans sa vie, produire pour les autres citoyens autant qu’il consomme de productions produites par les autres.
    VRAI – FAUX
    Conclusion : Le citoyen producteur travaille pour satisfaire les besoins du citoyen consommateur.

    Si Bernard ARNAUD encaisse 3 388 000E pour un CA de 30, 6 milliard le risques maximum de spoliation du consommateur représente moins d’un dix millième. Faite votre calcul : combien avez vous dépensé cette année pour acquérir de biens produit par LVMH ? 4000E maximum spoliation 0.40E.
    Et pour la totalité du CA en France : 338 800E .

    Un élément me manque : mais vous allez palliez mon ignorance combien s’élève l’impôt sur le revenu dans les 3 388 000E de revenu de ARNAULT : n’est-il pas plus que les 338 800E ‘’spoliés’’ au Français ? Auquel cas : ARNAULT rapporte plus aux Français que ce qu’ils les ‘’volent’’.

    Si on suit votre faux raisonnement et qu’il y est ‘’spoliation’’ des employés : elle se limite à 28E 23 par an et par employé. Mais alors demandez aux 5000 employés Français, avec leurs 28E 23 leur cote part d’impôts sur le revenus que ne payeras plus ARNAULT. ( pour 1 800 000E d’IR : 360E ) .

    Karl MARX avait bien raison la monnaie cache la réalité !

    Il me semble qu’il y d’autres sujets plus prioritaires que celui-ci : par exemple, le chômage causé par notre manière idiote de concocter le prix de nos exportations pour ne pas être compétitif et créer du chômage.
    Peut être répondrez-vous comme Filoche :
    « Répondre a des questions aussi biseautées et sans sens est impossible
    elles ont toutes un préjugé faux, économiste atterrant
    c’est un quizz des mandarins réacs de Dauphine ? »
    Pour masquer l’absence de savoir faire, pour avoir des prix compétitifs ?
    Unci TOÏ-YEN.

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    1. @ Unci TOÏ-YEN

      Le libéralisme n'est pas la solution, c'est le problème, celui au sein duquel aucune solution ne sera trouvée. Le réel est là, devant nous. Il n'y a pas d'autre libéralisme.

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  7. @ Uncitoyen

    J'ai très bien compris votre conception des choses et votre idéologie. Vous me parlez de Filoche et du partage des richesses, alors oui il y a un vrai problème de partage des richesses sur cette planète, tous les instituts indépendants le reconnaissent. Oxfam vient de sortir un rapport qui montre que cet écart s'est encore accru ces dernières années et que cela va à l'encontre du développement des PED.
    Mais le billet de Laurent ne parle pas de cela, il est lié à la théorie jamais prouvée et pour moi fausse d'Adam Smith selon laquelle la somme des égoismes individuelles ferait le bonheur de tous, chacun recherchant son intérêt.
    Pour moi la nature humaine et la vie sociale et réelle sont plus complexes que dans les théories même libérales.
    Comme indiqué à chacun ses croyances: Jesus, Mahomet, Boudha, neolibéralisme etc...
    Je suis tout seul capable de faire mon opinion dans tous ces domaines et je n'ai pas de cours à prendre de vous-même ou d'autres, pas besoin de professeur et de vos quizzs.

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    1. Et encore, il est très possible que la pensée d'Adam Smith ait été sortie de son contexte et sur-interprétée de façon à en faire un éloge du laisser-faire.

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    2. @ André
      Oui je suis d’accord avec vous ‘’ oui il y a un vrai problème de partage des richesses sur cette planète’’ si moi je vous explique pourquoi et je vous donne une solution pour faire en sorte que les pauvres vivent mieux : Vous où sont vos solution ? elles nous aveuglent par leurs absences !
      Si vous n’avez pas de cours à prendre de moi ou des autres et vous n’avez plus besoin de professeur : alors Mr le professeur démontrer par des arguments que ma solution ne marche pas ; que le quizzs que je vous propose n’expose pas des réalités de notre vie sociétale.

      Si vous n’avez rien à apprendre de moi : j’ai tout à apprendre de vous. Et dites moi comme faite-vous pour avoir des prix compétitifs parce que sauf à le nier : nous n’avons pas des prix compétitifs pour exporter plus et faire préférer nos productions nationales à des importations, sans quoi vous créez du chômage et appauvrissez ces derniers et les plus pauvres.
      Quand à SMITH pour ma part je ne retiens de lui que cette réalité : « Le Travail annuel d’une nation est le fond primitif qui fournit à sa consommation annuelle toutes les choses nécessaires et commodes à la vie ; et ces choses sont toujours ou le produit immédiat de ce travail, ou achetées aux autres nations avec ce produit »
      Bien sur si vous me démonterez, par des argumentations, que ceci n’est pas une réalité, je suis prés à renier cette citation.
      Tout compte fait pour que vous puissiez faire avancer votre idéologie, peut être, que pour votre égo trouvez des solutions serait négatifs ? Je ne peux le croire ! Mais votre réponse me confirmera si je dois renier mon doute.
      Unci TOÏ -YEN

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    3. La main invisible du marché est efficace pour assurer à chaque consommateur l'approvisionnement en biens et services...qu'il peut se payer.

      C'est déjà pas mal.

      Demander à cette main invisible par contre de décider elle-même de la répartition des revenus entre les citoyens, c’est demander à la main de faire le travail du cerveau, de décider elle-même ce qu'elle doit faire.

      Cela n'a pas de sens, c'est forcément une entourloupe de la part des cerveaux qui veulent se déguiser en mains (plus facile si elle sont censées être invisibles)

      Ivan

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  8. @Unci TOÏ -YEN

    Vous décrivez un univers machiniste où l'homme fonctionne ; cela illustre parfaitement ce qu'est l'anthropologie libérale.

    L'Homme est un être métaphysique. Le culte de la raison est une impasse.

    L'entropie est l'essence même du libéralisme. Le libéralisme est pour moi un mouvement de retour à l'état de nature. Le libéralisme c'est la machine et son fonctionnement implacable, froid, abstrait.

    Le libéralisme n'est pas la liberté, si ce n'est de quelques-uns. Il n'y a pas pas des libéralismes, mais un seul, là, devant nous.

    Le marché du travail, terme malheureusement consacré, a fait du citoyen une unité de production, une chose.

    A quel point le paysan du 17ème, qui ne connaissaient pas les droits formels du XXème siècle, n'était-il pas plus libre dans son quotidien que ne l'est le salarié ?

    La modernité est un leurre ; la technique, la technologie, un bluff (Ellul). Voire également Bernanos "La France contre les robots".

    Le stress est une affection du 17ème ?

    Le salariat en 2015 c'est la liberté ?

    Pour qui ?

    Le libéralisme est en bout de course. Ce n'est plus une pensée pertinente après plus de deux siècles d'expérimentations. Quel bilan humain du 18 au 21ème siècle ?

    Bien sûr il restera toujours l'antienne habituelle, celle du libéralisme idéal, qui n'existe pas, n'a jamais existé, n'existera jamais, et n'est pas sans rappeler le communisme idéal.

    Communisme et libéralisme sont des matérialismes, des économismes. Une période se finit. Nous sommes en train de tourner la page du libéralisme. L'Amérique est une puissance déclinante. Les nouveaux modèles se construisent ailleurs.

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  9. @ Yvan
    @ Anonyme 19 janvier 5h32
    Il ne faux pas tenter de chercher une existence à l’invisible : la main invisible ne peut donc faire ce qui est demandé au cerveau humain.
    Personnellement d’Adam Smith je me contenterais d’une seule citation qui reste d’actualité : « Le Travail annuel d’une nation est le fond primitif qui fournit à sa consommation annuelle toutes les choses nécessaires et commodes à la vie ; et ces choses sont toujours ou le produit immédiat de ce travail, ou achetées aux autres nations avec ce produit »
    Quand vous regarder cette citation : elle ne répond pas à votre attente : ‘’décider de la répartition des revenus entre les citoyens’’ Notre vie sociétale de la communauté de citoyens que nous sommes n’a pas pour finalité de se partager des revenus mais de se partager des consommations nationale. C’est pour cela que je ne retiens de Karl Marx que la citation qui suit : « La monnaie masque la réalité des rapports à la production et à la vitesse de sa circulation. » c’est la encore une invitation à voir l’essentiel que la monnaie (le revenu) nous cache.

    Pour ne pas tomber dans les entourloupes, il ne faut plus aller chercher dans les recueils de nos élites présents ou passés des références. Les deux citations ci-dessus suffisent c’est pourquoi personnellement : libéralisme, communisme, néo je ne sis quoi, n’ont aucun sens, puisque votre regard sur les réalités de notre vie sociétales se faisant à travers ces loupes en ‘’ismes’’ sont perpétuellement déformées et 50% voie rouge et 50% blanc.
    Ce qui à du sens c’est l’observation de notre vie sociétale et son organisation : Une vie sociétale où :
    03-Le Monde est fait de nations.
    VRAI – FAUX
    04-Une Nation est une communauté de citoyens.
    VRAI – FAUX
    05-Les citoyens d’une Nation recherchent à satisfaire leurs besoins.
    VRAI – FAUX
    06-Un citoyen consommateur satisfait ses besoins grâce aux productions des autres.
    VRAI – FAUX
    07-Un citoyen producteur actif produit les consommations des autres.
    VRAI – FAUX
    08-Dans une nation équitable un citoyen producteur doit, dans sa vie, produire pour les autres citoyens autant que lui, consommateur, consomme de productions produites par les autres.
    VRAI – FAUX
    09-Dans un monde équitable chaque nation doit, bon an, mal an, produire pour les autres nations autant que les autres nations produisent pour elle.
    VRAI – FAUX
    10-Quand une nation produit autant pour les autres nations que les autres nations produisent pour elle : elle a une balance commerciale équilibrée.
    VRAI – FAUX
    11-La consommation d’une nation est égale à sa production, moins ses exportations, plus ses importations.
    VRAI – FAUX
    12-A balance commerciale équilibrée la valeur des productions d’une nation est égale à la valeur de ses consommations nationales.
    VRAI – FAUX
    13-A balance commerciale équilibrée : valeur des consommations égale valeur des productions : une Nation n’a pas besoin d’emprunter.
    VRAI – FAUX
    14-Une Nation qui emprunte consomme plus qu’elle ne produit.
    VRAI – FAUX
    15-Si une Nation consomme plus qu’elle ne produit : elle consomme le surplus produit par d’autres nations qui consomment moins qu’elles ne produisent.
    VRAI – FAUX
    16-Une nation avec un déficit commercial doit emprunter et rembourser son emprunt avec le produit financier d’un surplus de production au profit des autres nations.
    VRAI – FAUX

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  10. suite
    Il suffit donc de remplacer tout les ‘’ismes’’ du passé par des réalités de notre vie sociétales, sur lesquelles nous sommes en consensus et s’apercevoir que l’économie de l’avenir est celle qui a toujours existé mais comme dit Marx était masqué et dénaturé par la monnaie, si bien que notre cerveau était déformaté pour ne plus voir la réalité matérielle des productions que nous nous partageons pour satisfaire nos besoins ici bas et ne garder que la fonctions métaphysique du cerveau où la réalité est remplacée par les idéologies et leurs diables : les bouc émissaires.

    L’économie du futur consiste à revenir au bassement matériel pour l’adapter à une solidarité des citoyens entre eux parce que l’égalité est une utopie et les individus par leurs capacités inégales et le circonstanciel de leur environnement ne peuvent pastoujours produire pour les autres autant que les autres produisent pour lui assurer un niveau de vie acceptable.

    Notre futur est l’organisation sociétale nationale et mondiale où le bassement matériel doit être adapter à une solidarité des citoyens entre eux et des nations entre elles.

    Cette organisation peut, à mon sens, s’exprimer en 81 réalités consensuelles qui attendent les critiques capables de démontrer que ces réalités sont fausses où attendent d’autres réalités que vous pouvez proposer au consensus des autres.

    Unci TOÏ-YEN

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  11. Mardi 12 janvier 2016 :

    Le ministre allemand du développement : « 8 à 10 millions de réfugiés sont en route. »

    « Seulement 10% des réfugiés en provenance de Syrie et de l'Irak ont atteint l'Europe jusqu'à présent, et 8 à 10 millions d’entre eux sont encore sur le chemin. »

    Cette déclaration, c’est celle du ministre allemand du Développement, Gerd Müller (CSU), auprès du journal Bild am Sonntag.

    http://www.bild.de/politik/inland/dr-gerd-mueller/erst-zehn-prozent-der-fluchtwelle-ist-bei-uns-angekommen-44081514.bild.html

    Mardi 19 janvier 2016 :

    Le temps presse pour maîtriser la crise migratoire, selon M. Tusk.

    « L'Union européenne (UE) n'a pas plus de deux mois pour maîtriser la crise migratoire. Passé ce délai, elle devra tirer un trait sur l'espace Schengen de libre-circulation », a déclaré mardi le président du Conseil européen, Donald Tusk, devant le Parlement européen.

    Donald Tusk a également mis en garde contre le risque d'échec du "projet politique" européen si l'ensemble communautaire ne parvient pas à exercer un contrôle efficace à ses frontières extérieures.

    L'Europe est confrontée, depuis l'année dernière, à la plus grave crise migratoire qu'elle ait connue depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

    http://www.romandie.com/news/Le-temps-presse-pour-maitriser-la-crise-migratoire-selon-M-Tusk/668185.rom

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  12. Dans ce laisser faire permettant aux meilleurs de -faire fonctionner l'économie- on y retrouve en fait l'ébauche peut être de la théorie évolutionniste qui veut que les espèces animales les plus durables dans le temps et l'espace dont l'homme soient en celles en mesure de s'adapter et de maîtriser leur environnement. Ce qu'aussi les abeilles à leur échelle auraient réussis à faire et non plus les dinosaures aujourd'hui.

    On a vu aussi chez certains dans la fable des abeilles, les traces de la conception chrétienne de la providence déterminant la bienveillance de Dieu envers les individus les plus créatifs ou ingénieux. Le libre arbitre des chrétiens devant toujours s'associer aux entreprises les plus bienveillantes en termes de prospérité même si elles devaient à la source être la voie d'une sorte de malice égocentrique.

    L'évolutionnisme de Darwin donnant le darwinisme social hyper capitaliste au 19ème siècle favorisant la seule valeur des -meilleurs-. On peut trouver dans ce type de fable politique et économique donc la matrice de l'eugénisme qui consistait à favoriser tous ceux qui ont les meilleures chances dans la vie.

    On a d'abord favorisé les races à travers la sélection des personnes, on a éliminé la reproduction des déficients mentaux au début du 20 ème siècle, ce siècle qui est aussi celui de Hitler, du nazisme et de sa politique raciale.

    Cette fable est bien plus perverse que l'on ne croit.

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    1. Ici c'est de nouveau anonyme 18.13.

      La décision d'une banlieue de Détroit aux É.U de casser un contrat approvisionnement d'eau potable pour des raisons d'économie financière empoisonnant la population par une consommation de plomb depuis quelques mois n'a rien de quoi nourrir les métaphores de la main invisible de Smith ou de la fable des abeilles de Mandeville.

      Depuis la crise économique de 1929, nous savons que le capitalisme retrouve son aplomb justement par l'économie de guerre produit par l'État américain pendant 1941-1990, de la seconde guerre mondiale à la guerre froide, le complexe militaro-industriel. Tout comme la protection sociale géré par les États a permis une consommation plus soutenue chez les pauvres mais aussi dans la classe moyenne ayant besoin d'une assurance santé publique pour ne pas se ruiner par les grandes chirurgies ou traitements médicaux au fil des années.

      Comme précédemment premièrement abordé, l'idée libérale économique qui veut que l’égoïsme crée les conditions de l'économie se nourrit de nouveau de l'échec des économies planifiées en termes de longue durée. Et évidemment, au delà d'un tiers de population de grande pauvreté sacrifiée partout dans les pays riches moindrement dans les pays scandinaves, le développement industriel accéléré entre 1945 et le début de l'an 2000 a frappé l'imagination de tous.

      Néanmoins, il faut savoir que le capitalisme même pendant les trente glorieuses a toujours expulsé des populations de son champ de prospérité malgré que la protection sociale était mieux soutenue à cette époque que de nos jours puisque nous sommes en pleine régression par le néolibéralisme à connotation darwiniste.

      La publicité abrutissante chante l'économie mais la voie du tout marché s'est construite depuis des siècles sur la célébration de l'égocentrisme, des conditions paradoxales et sacrificielles de l'économie comme la fable des abeilles dit l'essentiel.

      Le libre arbitre chrétien trop moralisateur au premier niveau par sa division sans sociologie ni psychologie entre le bien et le mal chez les individus a préparé la table pour séparer les gens entre ceux qui sont utiles et ceux qui sont inutiles. L'utilitarisme typiquement britannique d'abord a fait le tour de l'Europe et du monde avec ses bons côtés comme ses côtés fourbes consistant ici a inventer une notion de mérite ou de méritocratie séparant les individus productifs des improductifs.

      Le libéralisme dans sa part d'orbite issue du christianisme notamment protestant a développé oui la conscience personnelle ou intérieure quoique en même temps un mécanisme perfide qui a pu rendre possible entre l'économie et le début de la biologie et de la psychiatrie un processus de qualification ou de disqualification de personnes ou de catégories de personnes.

      L'eugénisme autour du quotient intellectuel des individus a perverti l'estime de soi des personnes ou selon les races a perverti le sain patriotisme en l'amalgamant ici au racisme du fait de la monstruosité nazie qui a foudroyé l'humanité.

      Le capitalisme et son hyper libéralisme ne sont pas plus purs en soi et par leurs origines causales que n'importe lequel autres systèmes de vision du monde.

      Le libéralisme pour le meilleur et le pire est travaillé pas seulement par la première ingéniosité grecque de l'Antiquité mais aussi par les critères moraux du christianisme et ses avatars dénués de scientificité.

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  13. @ Moi

    Un grand merci pour la citation

    @ Marc

    Merci

    @ André

    Pas faux. Il y a une vraie réflexion à apporter sur la sphère médiatique. Merci pour vos réponses à qui vous savez

    @ Ivan

    Merci

    @ Anonyme 5h32

    Un grand merci

    @ Anonyme 18h13

    Un grand merci également

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  14. ... et d'ailleurs les abeilles sont en voie d'extinction.

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    1. Philippe de Villier en parle dans son dernier bouquin. Bien que ne sois pas d'accord avec la moitié de ses idées, je le recommande.

      Je n'ai pas eu trop de mal à démêler les faits des opinions. Sur ce point je trouve les écrivains de gauche en général plus retords.

      Ivan

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