dimanche 17 janvier 2016

In Memorian Bernard Maris : Lettre ouverte aux gourous de l'économie qui nous prennent pour des imbéciles (billet invité)

Billet invité de l’œil de Brutus


Il y a un an Bernard Maris tombait sous les balles des fanatiques. Quinze ans plus tôt il avait publié ce qui constitua dans mon apprentissage personnel de l'économie comme un ouvrage de référence : "Lettre ouverte aux gourous de l'économie qui nous prennent pour des imbéciles". Cet ouvrage, bref, concis, limpide, incisif, acheva de me dessiller sur l'imposture de la pensée dominante qui pourtant gouverne une bonne part des décisions économiques depuis quatre décennies. J'en remets donc ici mes notes de lectures.
Ciao Oncle Bernard. Tu nous manques.

A travers un court pamphlet de 140 pages, Bernard Maris nous livre une virulente dénonciation des dogmes vendus par les néolibéraux, ainsi que leurs tendances au totalitarisme. L’humour dont il fait preuve n’enlève rien au sérieux de la démonstration. Paru en 1999, cet opuscule s’avère aujourd’hui d’une saisissante actualité devant les ravages réalisés par la dérégulation et le « tout marché ».

Bernard Maris s’insurge en tout premier lieu contre la tendance à considérer l’économie comme une science exacte. L’économie en tant que science « dure » est un mensonge car elle repose sur deux axiomes totalement faux : la rationalité des acteurs et l’égalité de l’accès à l’information. Ce scientisme et cet utilitarisme poussés à l’extrême ont des effets ravageurs sur les sociétés humaines, d’autant plus que les économistes – contrairement à tous les autres responsables de la sphère sociale : médecins, ingénieurs … conducteurs de trains – ne sont tenus à aucune responsabilité vis-à-vis de leurs soi-disant prévisions (pages 14-15) (comment pourrait-on prévoir le comportement humain ? comment peut-on résumer celui-ci à des équations mathématiques, aussi complexes soient-elles ?). Deux points étayent de manière évidente ces effets ravageurs :
-          L’incompétence généralisée du FMI dans toutes les zones du monde où il est intervenu (Amérique du Sud, Indonésie, Russie, crise asiatique … etc.[1]) (pages 70-77). Le FMI est à ce point incompétent qu’il n’en arrive même pas à gérer ses propres comptes internes : ainsi Bernard Maris relève qu’en septembre 1998, Michel Camdessus  se plaint qu’il ne lui reste plus que 4 à 5 milliards $ en caisse. Après audit de la commission économique du Congrès américain (sic…), il s’est avéré qu’il restait encore 70 milliards $ (page 76).
-          La lamentable affaire LTCM (pages 63-70). LTCM était un fond hautement spéculatif crée par John Meriwether qui y embaucha deux prix Nobel d’économie : Myron Scholes et Robert Merton. Ces deux derniers, qui ont mis au point le modèle de Black et Scholes, prétendent décrire le comportement du marché grâce à des équations mathématiques. Les quelques succès enregistrés au départ font venir les fonds des principales banques d’investissement et encourage les traders de LTCM à prendre de plus en plus de risques, jusqu’à prendre des positions totalement ahurissantes pour un montant total de 1200 Mds$ (à l’époque l’équivalent du PIB de la France). Mais la propagation de la crise asiatique met LTCM au bord de la faillite, imposant une intervention de la Réserve fédérale américaine pour éviter une crise systémique. En 1998, LTCM avait donc déjà démontré les incommensurables risques de la finance mondialisée et incontrôlée.

3/ DEVELOPPEMENT.

Le paradoxe de Stiglitz (page 9) : si un marché est efficient du point de vue de l'information, autrement dit toute l'information pertinente est contenue dans les prix de marché, alors aucun agent n'est incité à acquérir de l'information sur laquelle sont fondés les prix. Mais si chacun n'est pas informé, certains agents paient pour devenir informés. Ainsi, un équilibre efficient au plan de l'information n'existe pas. Ce travail a exercé une influence considérable dans l'économie financière. Le dogme du marché efficient est donc un leurre.

Pour fonctionner, le marché a besoin d’un élément exogène : « le crieur de prix », celui qui annonce le prix « d’équilibre » entre l’offre et la demande. Ce « crieur de prix » ne peut être interne au marché sinon celui-ci s’en trouverait faussé. C’est ce qui a nécessité initialement la création des Bourses, au départ institutions de Service public. Les Bourses sont indispensables pour fournir la « pertinence  de l’information ». Croire que le marché livré à lui-même est en soit efficient est donc un leurre : d’elle-même la Bourse est en fait un élément de régulation (pages 22-23) ! On peut par ailleurs se demander comment la privatisation des Bourses (et la concurrence entre elles que cela induit)  n’en arrivent pas à fausser le marché.

Walras, l’un des pères de la pensée néoclassique[2], admet l’indispensabilité de cet élément exogène et est parvenu a démontrer par axiomes que le marché parvenait à obtenir une équilibre stable entre l’offre et la demande. Mais, Bernard Maris relève que ses axiomes sont illusoires : ils reposent sur une égalité parfaite de l’accès à l’information des acteurs (impossible selon le paradoxe de Stiglitz), une parfaite méconnaissance par les acteurs des intentions des autres (page 31) et surtout sur leur parfaite rationalité (ce qui est purement chimérique). Si le raisonnement de Walras est peut être bon, comme ses données de départ sont fausses, son résultat ne mène à rien (pages 19-26). Par ailleurs, le système de Walras suppose un marché à 100% concurrentiel et néglige donc tous les secteurs naturellement à tendances monopolistiques ou oligopolistiques (sans même parler de l’action de l’Etat). Walras envisage donc le marché dans un rapport à la totalité : tout ou rien. Cette binarité est non seulement irréaliste, mais surtout elle souligne la tendance totalitaire de la pensée walrassienne (page 30).

            Ainsi, à l’image des théories de Walras, les économistes mathématiciens basent leurs théories sur des axiomes et des postulats qui finissent par être laminés par les mathématiciens de la génération suivante (page 34)[3]. Maris cite ainsi l’exemple des travaux de Maurice Allais qui a démontré (« le paradoxe d’Allais ») que plus les gains étaient aléatoires, moins les acteurs se montraient rationnels, ce qui contredit là aussi l’un des postulats de Walras. Par son paradoxe, Allais contredit également un autre Prix Nobel d’économie proche de Milton Friedman : Georges Stigler. Et lorsque l’économiste français teste avec succès son paradoxe sur le friedmanien, celui-ci lui fait la réponse hallucinante : « ce n’est pas la science économique qui est fausse, c’est la réalité » (page 35). Le « grand » Milton Friedman n’est d’ailleurs pas en reste sur ce type de raisonnement de gourou : dans un article de 1953 il n’a ainsi pas hésité à avancer la thèse selon laquelle une théorie ne devait pas être testée par le réalisme de ses hypothèses mais par celui de ses conséquences (page 36) !

            Bernard Maris en déduit finalement que ces économistes mathématiciens ne sont que de purs logiciens, coupés de la réalité et inaptes à fournir de réelles prévisions (page 40) : cette science n’en est pas une et la « loi économique » est un oxymore (page 42). Il en revient donc au concours de beauté de Keynes[4] : l’économie est avant tout faite de comportements humains, imprévisibles et généralement peu rationnels (pages 46-47). Dans ce contexte, les multiples appels à la « transparence » et à la « confiance » sont des non-sens : ce qui fonde justement le jeu boursier, c’est d’anticiper ce que feront les autres sans le leur dire (page 89).

            Bernard Maris s’insurge par la suite contre l’emprise des statistiques (page 93-99) qui, de même que le modèle de Walras, prétendent décrire la réalité en n’étant que de simples indications, potentiellement trompeuses.

            Rangé dans la catégorie des « penseurs », Alain Minc y prend également pour son grade. L’auteur ressuscite une de ses anciennes productions, Le Syndrome finlandais,  dans laquelle Minc annonce, en 1986, sûr de lui, la prochaine mise sous tutelle, à moins d’un énergique sursaut, de la France par l’Union soviétique (page 110). Dans La Mondialisation heureuse (1997), le thuriféraire des marchés n’a pas la plume plus heureuse (voir citation).

            Le libre-échangisme à tout cran n’est pas non plus sans fortes contradictions internes. Ainsi, par exemple, la quasi-position de monopole de Microsoft est une entrave au libéralisme, mais faire entrave à cette position est également une entrave au libéralisme … (page 115).


4/ CITATIONS.

BANQUE
« Nous aurions du nous battre plus tôt pour la surveillance du secteur bancaire. »
            Michel Camdessus (directeur du FMI), Le Monde, 5/10/98, cité page 81.

ETATS-UNIS / PRISON
« La prison est l’allocation chômage américaine. »
            Robert Solow (prix Nobel d’économie 1987), cité page 51.

EXPERT
« En économie comme partout, l’expert est le raté ou le paresseux de la profession. Si quelqu’un ne réussit pas quelque part, il peut toujours s’y faire expert, en mobilier, tableaux de maîtres, ou fluctuations boursières. L’expert n’est là que pour justifier celui qui le paye. Seul le falsificateur et l’ignorant, pour des raisons différentes, ont besoin de l’expert. »
            Page 100.

FMI
« Tout le monde est d’accord pour dire que la gestion du Fonds est catastrophique. Mais le Fonds reviendra, avec toujours la même recette : laminer les classes moyennes, exploiter les pauvres, payer les riches. »
            Page 72.

LANGAGE
« Toutes les théodicées politiques ont tiré parti du fait que les capacités génératives de la langue peuvent excéder les limites de l’intuition ou de la vérification empirique pour produire des discours formellement corrects mais sémantiquement vides. »
            Pierre Bourdieu, Ce que parler veut dire, cité page 94.

MAIN INVISIBLE
« La main invisible, ruse hégélienne de la raison, raison dominant la raison des hommes, est un avatar du Saint-Esprit. »
            Page 130.

MARCHE
« Je ne sais pas si les marchés pensent juste, mais je sais qu’on ne peut pas penser contre les marchés. »
            Alain Minc, La Mondialisation heureuse, cité page 110.

NEOLIBERALISME / TIERS-MONDE / ECOLOGIE
« Les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico. Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays moins avancés. Une certaine dose de pollution devrait exister dans les pays où les salaires sont les plus bas. Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déches toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable. »
            Lawrence Summers (ancien chef économiste de la Banque mondiale, conseiller économie de Barack Obama), The Economiste, 08/02/92, cité page 10.

STATISTIQUES
« Les fabuleuses statistiques continuaient à couler du télécran. »
            Georges Orwell, 1984.


[1] Et maintenant la zone euro …
[2] Walras a été fortement critiqué par Keynes mais aussi par une partie des écoles d’obédience libérale, notamment l’école de Vienne, qui réfute l’intervention d’éléments extérieurs au marché.
[3] On est frappé de constater comment la plupart de ces économistes mathématiciens semblent négliger les principes du théorème d’incomplétude.
[4] Dans le concours de beauté de Keynes, on présente des photographies à des concurrents qui doivent noter chacune d’entre elles. Le gagnant doit trouver la note moyenne donnée par l’ensemble des concurrents. Pour Keynes, ce type de jeu, où l’on agit en fonction de ce que l’on croit être l’opinion moyenne ou probable, décrit bien le comportement des marchés boursiers. 

6 commentaires:

  1. bernard maris a écrit aussi les fameux "anti manuel d'économie" qui sontde la même veine.

    juste pour préciser que depuis un économiste vaut la peine d'être lu avec "imposture économique" c'est stève keen. C'est raide à lire par moment mais c'est aussi un démontage en règle de nombre de principes qui fondent le foutage de gueule en cours

    de toute manière quand la raison ne veut plus suivre, il ne reste plus qu'à enclencher la foi.



    Stan

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  2. A tyitre posthume, Bernard Maris a encore raison. Une seule petite chose,: il parle du "foutage de gueule" mais il ne dénonce pas l'oligarchie financière qui, elle, tire partie de tous ces faux théoriciens. Car, en définitive, l'argent se retrouve toujours quelque part, non? Expliquer les crises, c'est bien mais les prévenir, surtout quand elles sont le résultat de la cupidité et de la perversion, c'est mieux. Que quelqu'un me vole de l'argent au travers d'une escroquerie ou le prenne directement sur mon compte, quelle différence pour moi?
    Pourtant, seule l'escroquerie peut être poursuivie et condamnée.

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  3. Une grande majorité à une vision sur l’Economie :

    « L’économie en tant que science « dure » est un mensonge car elle repose sur deux axiomes totalement faux : la rationalité des acteurs et l’égalité de l’accès à l’information. »

    Je crains que cette maxime n’ait aucun sens. Si elle en avait nous pourrions dire :
    « Les mathématique en tant que science « dure » est un mensonge car elle repose sur deux axiomes totalement faux : la rationalité des acteurs et l’égalité de l’accès à l’information. »
    Car que ce soit les Mathématique ou l’Economie elles sont pratiquées par les mêmes acteurs qui peuvent ne pas être rationnel et les mêmes accès à l’information de ces acteurs. Il est vrai que l’économie rationnelle n’est pas enseignée, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’existe pas.

    L’économie a pour système de mesure la monnaie mais l’économie enseignée n’est pas celle d’une économie rationnelle appliquée à la réalité de notre vie sociétale.

    L’économie enseignée est celle de préjugées où nous considéons comme essentiel la constitution des valeurs qui seront matérialisée par de la monnaie, alors que la réalité de notre vie sociétale a pour essentiel l’usage qui est fait de ces valeurs qui matérialisées par de la monnaie permet le partage des 100% des consommations des citoyens d’une nation, entre ses actifs ( seuls producteurs) et ses inactifs puis le partage par ces actifs et ces inactifs, de ces mêmes100% de consommations nationales, entre trois usages : familial, mutuels, collectifs.

    En considérant l’économie comme un outil nécessaire pour le partage d’une RICHESSE REELLE : les biens et les services produits par les acteurs de notre vie sociétale : nous pouvons écrire le principe de l’économie rationnelle.

    Notre Economie irrationnelle d’aujourd’hui vient de l’imaginaire idéologique qui fixe le prix des choses.

    43-Puisque l’usage de la valeur des choses est essentiel et la technique de composition des prix des choses, comme vu ci-dessus, est accessoire : nous n’avons plus besoin aujourd’hui des ‘’néologismes’’ comme : cotisations salariales, cotisations patronales, cotisations sociales, prélèvements, charges, impôt sur le revenu, TVA, impôts sur les sociétés, TLE, Taxe d’habitation, taxe foncière, taxe sur la fortune, contribution sociale généralisée, remboursement de la dette sociale, taxe sur les hydrocarbures, taxe professionnelle (qui par simplicité a été remplacée par quatre taxes), cfe, ifer,…, , les pataquès et les j'en passe, pour construire le prix des choses :
    VRAI- FAUX
    44-Quand on sait que le prix des choses a pour usage un partage entre actifs et inactifs et que ce prix des choses est payé à 100% par les consommateurs : il est débile de dire qu’une partie est payée par le salarié ou le patron et pire encore : payé par l’entreprise.
    VRAI – FAUX
    45-A partir du moment où le prix des choses a pour usage et finalité le partage des biens et services, produits par les seuls actifs, entre actifs et inactifs : il est débile de dire qu’un ouvrier agricole ou un petit exploitant qui a considérablement produit des choses agréables et utiles à la vie, ait moins droit à la retraite parce qu’il n’a pas suffisamment cotisé, contrairement à un employé de la SNCF qui aurait plus cotisé et moins longtemps ou un député qui a produit …. et aurait énormément cotisé.
    VRAI - FAUX

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  4. suite
    47-La valeur (imaginée) d’une chose (réelle) agréable et utile à la vie est matérialisée par de la monnaie papier ou une écriture comptable.
    VRAI – FAUX
    48-La valeur donnée aux choses, en cours d’élaboration, est la somme des récompenses des actifs physiques, financiers, intellectuels du premier jusqu’au dernier intervenant juste avant que la chose deviennent consommation, soit dans la nation productrice ou soit dans une autre nation : la valeur des choses est alors une valeur de circulation et là : la monnaie qui matérialise cette valeur a aussi la fonction de circulation.
    VRAI – FAUX
    49-Quand les choses agréables et utiles à la vie deviennent des consommations : la valeur de ces choses change pour devenir la valeur qui revient aux actifs majorée, afin que la majoration devienne le revenu des inactifs pour acquérir la part de consommation que les actifs ne vont pas consommer mais leurs laisser. C’est la solidarité des actifs envers les inactifs.
    VRAI – FAUX
    50-Dans ce cas de valeur majorée est une valeur dite de ‘’partage’’ et non de ‘’circulation’’: sa matérialisation en monnaie, confère à cette monnaie la fonction de ‘’partage’’.
    VRAI – FAUX
    52-Une entreprise et (ou) l’Etat ne sont que des outils aux services des citoyens, inopérants, sans le secours des bras et des têtes des citoyens. Les citoyens actifs produisent, les citoyens consommateurs consomment. Etat ou entreprises ne sont que leurs outils.
    VRAI - FAUX
    53-La valeur des choses ayant une fonction de circulation ou de partage entre actifs et inactifs : il serait débile de considérer un impôt sur les entreprises ( paiement d’une dépense collective) inclus dans le prix des exportations et prendre le risque que le prix des exportations manque de compétitivité, oblige à l’optimisation fiscale, pire , à la délocalisation alors que le prix de nos exportations doit se faire en valeur de circulation : échange de production entre nation non impacté par des valeurs servant de partage entre actifs et inactifs des consommations nationales.
    VRAI – FAUX
    54-Les consommations nationales étant celles qui se partagent dans la nation entre les actifs et les inactifs : la valeur des consommations nationales est en valeur de partage : chacune des nations est souveraine pour déterminer le % à répartir entre ses actifs et inactifs sans affecter la compétitivité, auquel cas les échanges entre nations se font en valeur de circulation.
    VRAI – FAUX
    55-Si statistiquement les partages actifs inactifs sont 40% / 60% en France et 50% / 50% en Allemagne : en France la valeur de partage est de 250% de la valeur revenant aux actifs et en Allemagne elle est de 200% : soit pour une même production, une valeur, en France de 25% au dessus de l’Allemagne. Il est alors débile de comparer leurs PIB en valeur de partage comme nous le faisons aujourd’hui et non en valeur de circulation.
    VRAI – FAUX
    56-A revenu moyen du temps d’activité comparable entre nations si les échanges des productions entre nation se font en valeurs de circulation: il n’est point besoin de recours à des taxes protectionnistes.
    VRAI- FAUX
    57-Le revenu moyen des temps d’activité est le seul élément du coût du travail : La valeur de partage servant de revenu à la fois pour des temps d’activité et temps d’inactivité démontre que les revenus pour temps d’inactivité ne sont pas un coût du travail.
    VRAI – FAUX
    58-La valeur d’une chose dont l’usage est, en finalité, le partage entre actifs et inactifs ou entre usages familiaux, mutuels ou collectifs, des consommations nationales : la recette et la dépense sociale n’existent pas seules les participations à la solidarité ou aux dépenses mutuelles ou collectives existent.
    VRAI – FAUX
    59-Une augmentation ou une baisse de la valeur moyenne du temps d’activité (coût du travail) est sans incidence sur le partage des consommations entre actifs et inactifs mais à une incidence sur la compétitivité de la nation qui pratique ces modifications. Ce principe ne fait pas partie du logiciel de l’éducation nationale.
    VRAI – FAUX

    Unci TOÏ-YEN

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  5. "Le libre-échangisme à tout cran n’est pas non plus sans fortes contradictions internes. Ainsi, par exemple, la quasi-position de monopole de Microsoft est une entrave au libéralisme, mais faire entrave à cette position est également une entrave au libéralisme …"

    Ce n'est absolument pas une contradiction du libéralisme...

    L'idée d'auto-régulation du marché est un précepte-excuse pour justifier et imposer que l'Etat s'abstienne d'intervenir.

    Il faudrait être totalement naïf pour penser que les riches se battent vraiment pour mettre ne place un système juste... alors qu'ils se battent juste pour mettre en place un système qui leur donne les pleins pouvoirs.

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  6. En avril 2014, l'économiste Bernard Maris comprend qu'il a eu tort de soutenir la monnaie unique européenne.

    En avril 2014, soit 22 ans après avoir voté « OUI » au référendum sur le traité de Maastricht, Bernard Maris comprend enfin que l'euro est un échec total.

    22 ans après Maastricht, Bernard Maris déclare que la France doit sortir de l'euro.

    Lisez cet article de Bernard Maris intitulé « Je vire ma cuti » :

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2014/04/18/bernard-maris-vire-sa-cuti-1/

    Article de Bernard Maris publié dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo, mercredi 9 avril 2014, page 6.

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