jeudi 19 mai 2016

Hollande sur Europe 1 : riche en communication, allégé en réflexion

Mardi, le président de la République poursuivait sa campagne pour sa réélection sur la matinale d’Europe 1. Son argumentaire est déjà bien rodé, l’histoire destinée à essayer d’obtenir sa réélection est écrite, à défaut d’être surprenante ou totalement crédible. Une intervention d’une vacuité effarante, comme en avril.



Ni vision, ni réflexion, seulement des postures

Pour qui prend quelques heures de recul sur tout ce que le président de la République a pu dire, on finit par être pris de vertige par l’absence complète de vision ou de projet global porté par le locataire de l’Elysée. Il est impossible de trouver la moindre articulation d’une idéologie ou d’une pensée politique véritablement structurée et cohérente. Tout comme le précédent locataire de l’Elysée, l’actuel résidant se contente d’enfiler des postures politiciennes seulement destinées à raconter une histoire qui pourrait peut-être lui permettre de se qualifier au premier tour, puis de gagner au second.

François Hollande a eu réponse à tout, mais sans jamais articuler la moindre réflexion de fond. Il a répété que la France va mieux, postulat nécessaire à sa candidature, sans jamais être questionné sur le fait que cela est le fruit de circonstances conjoncturelles (euro moins cher, pétrole et taux d’intérêt au plus bas, ce qui ne doit absolument rien à sa politique). C’est ce qui lui permettra de légèrement baisser les impôts, car cette baisse des taux procure des économies très importantes, qui lui permettent de se transformer en père Noël en distribuant des fruits qui ne doivent rien à ce qu’il a fait, ce que les journalistes d’Europe 1 ont oublié de souligner. Sur la rémunération des grands patrons, il se contente de surfer sur l’actualité, sans proposer une analyse plus globale de la situation, pourtant intéressante.

Sur la loi travail, il a annoncé qu’il ne cédera pas, non pas pour des motifs idéologiques, qu’il a finalement éludés dans son argumentaire, mais pour une raison d’affichage de son autorité, pour apparaître comme quelqu’un qui ne cède pas, alors que l’on pourrait dire qu’il a énormément cédé au patronat depuis plus de deux ans et demi… Bien sûr, il s’est présenté comme un social-démocrate, mais encore ici, il n’y a aucune réflexion sur l’équilibre entre les forces du marché et l’Etat. Il s’agit seulement d’utiliser un terme qui soit assez rassembleur dans son camp, sans pour autant apparaître trop à gauche. Pour couper l’herbe sous le pied de ses opposants de l’intérieur, il a repris la paresseuse formule de la « gauche de gouvernement », qui signifierait que son aile gauche ne serait pas une alternative.

Au final, ce qui est frappant, c’est que celui qui ne se dit pas encore candidat a fini son intervention par des attaques contre les dits Républicains qui ressemblaient fort à des attaques de campagne électorale. Faute d’avoir la moindre vision de l’avenir de notre pays, il se raccroche à de la politicaillerie

6 commentaires:

  1. Hollande ne fait que suivre la politique de Giscard : l'Europe ! L'Europe ! L'Europe !

    Le 19 mai 1974 est une grande rupture dans l'histoire de France.

    Le peuple français choisit de faire une nouvelle expérience : la construction européenne.

    Le 19 mai 1974, le peuple français choisit un chef de l'Etat qui n'a plus comme priorité l'intérêt national.

    Pour la première fois de son histoire, le peuple français choisit un chef de l'Etat qui a comme priorité numéro un la construction européenne.

    L'élection de Valéry Giscard d'Estaing est une rupture historique : à partir du 19 mai 1974, tous les chefs de l'Etat auront comme priorité numéro un la construction européenne.

    De même, tous les premiers ministres auront comme priorité numéro un la construction européenne.

    Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, François Fillon, Nicolas Sarkozy, François Hollande : tous ces européistes sont les responsables de la décadence de la France.

    Ils ont été au pouvoir, on les a vus à l'oeuvre.

    Bilan de ces 42 ans de construction européenne ininterrompue : un échec total.

    La construction européenne aboutit à un échec économique, un échec financier, un échec environnemental, un échec concernant le « vivre-ensemble », un échec social, un échec démocratique, un échec moral, un échec politique.

    Dans les autres pays membres de l'Union Européenne, c'est pareil. Partout en Europe, les partis extrémistes explosent leurs résultats électoraux.

    http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2016/05/04/l-autriche-dans-la-nasse-populiste_4913685_3232.html

    Conclusion :

    En France, qui est le responsable de ce désastre ?

    Depuis le 19 mai 1974, le peuple français est le premier responsable de la décadence de la France, car il vote toujours pour des européistes.

    Aujourd'hui, nous avons la décadence de la France, car nous sommes devenus un peuple décadent.

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  2. @BA

    "Depuis le 19 mai 1974, le peuple français est le premier responsable de la décadence de la France, car il vote toujours pour des européistes."

    Parfaitement.
    Il faudra voir dans le cadre d'un second tour avec MLP, laquelle défend la position souverainiste très majoritaire dans le pays :

    1. Qui vote contre elle, dès lors pour un européiste (Juppé, et finalement tous les autres)

    2. Qui s'abstient, et dès lors ne vote pas pour un européiste - et ne reconduit pas l'impasse actuelle

    3. Qui vote pour elle

    Voilà ce qu'il faut trancher !

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  3. Tous se sont fait élire la main sur le cœur par un peuple crédule et tous ont retournés leur veste, une fois au pouvoir, en collaborant avec Bruxelles!

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  4. En fait plus on "communique" plus on n'a rien à dire !

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  5. Une lettre ouverte explosive :

    Lettre ouverte de dix grandes associations du monde combattant à François Hollande, président de la République.

    Monsieur le Président de la République,
     
    Non, contrairement à ce qu’a écrit monsieur le secrétaire d’État, ce n’est en rien par un « déferlement de haine, d’injures et de menaces » qu’elles condamnent en tout état de cause, que les associations du monde combattant signataires de la présente, qui répond au communiqué publié le 13 mai 2016, ont marqué leur ferme réprobation à la tenue d’un concert animé par le rappeur Black M à Verdun le 29 mai prochain.

    A nos yeux de combattants au service de la France, un tel spectacle, un tel jour et en un tel lieu,  constituerait une insupportable injure à la mémoire des centaines de milliers d’hommes, quelle que soit leur nationalité, leur origine, leur confession, qui ont souffert, versé leur sang, sont morts, sur cette terre de la Meuse.

    Nos associations, totalement apolitiques et non confessionnelles, s’élèvent avec vigueur contre tous les rapprochements, amalgames, insinuations et sous-entendus tendant à faire croire à quelque unité de vue avec quelque organisme que ce soit, étranger au monde combattant.

    Nous qui avons combattu pour la France, et bien souvent versé notre sang pour elle, nous respectons la Mémoire du « Combattant de Verdun » et nous n’acceptons pas qu’elle soit dégradée et salie.
     
    Nous avions donc pris acte de l’annulation de ce concert sans autre commentaire, avant de lire le communiqué qui exprime la « colère » du secrétaire d’État. Il y est souligné que « la liberté d’expression » est un « droit fondamental ». Devons-nous comprendre que le monde combattant ne pourrait pas l’exercer sereinement ?

    Il y est également rappelé très justement que « c’est pour les valeurs de la République que nos soldats, venus de toutes les origines sociales, de tous les continents, de toutes les religions, et jeunes pour l’immense majorité d’entre eux, ont combattu et sont morts voilà cent ans à Verdun ». Ce sont précisément ces vérités qui ont suscité notre absolu refus de la tenue ce soir-là, dans cette ville martyre, d’un concert animé par un chanteur aux antécédents bien connus.

    Monsieur le secrétaire d’État a jugé la demande d’annulation de ce concert « indigne de l’hommage solennel que la Nation tout entière rend, en cette année du centenaire de la bataille de Verdun, aux combattants de toutes conditions et de toutes origines qui sont morts pour la France ». Nous estimons très exactement le contraire. Et nous comprenons mal, dans cette démocratie dont vous êtes le garant,  que notre ministre de tutelle traite par un tel mépris, marqué de colère, l’expression des convictions d’anciens combattants et victimes de guerre, placés sous son autorité politique.
     
    Je vous prie de croire, en l’expression de ma très haute considération.

    André-Jean MERCORELLI,

    Secrétaire général du CE-GIG Elargi

    http://www.asafrance.fr/item/lettre-ouverte-de-dix-grandes-associations-du-monde-combattant-a-francois-hollande-president-de-la-republique.html

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  6. On ne communique pas pour informer le peuple mais pour informer Bruxelles de sa présence car seul Bruxelles a le secret du prochain programme de "notre" président!

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