dimanche 22 mai 2016

Uber et Airbnb : la dérisoire obole demandée à des barbares




La bien timide offensive des pouvoirs publics

Ce n’est pas la première fois qu’Uber croise le fer avec la France. Après une première passe d’armes très limitée, qui avait seulement abouti à la fin d’Uber Pop, tout en faisant une publicité extraordinaire à l’œuvre de barbares en cherche de rentes, subventionnés par des marchés qui parient sur un nettoyage du marché à pertes permettant dans un second temps de faire des profits colossaux, sur le dos des usagers comme des chauffeurs, c’est au tour de l’URSAAF d’incriminer Uber. Le raisonnement est le même que celui qui a fait vasciller l’entreprise en Californie, à savoir la requalification des chauffeurs de l’entreprise en salariés, ce qui imposerait le recouvrement de cotisations non payées. L’URSAAF attaque aussi pour travail dissimulé, comme avaient demandé les chauffeurs étasuniens en 2014.


Soit dit en passant, il feint d’oublier la forte baisse de la rémunération des chauffeurs parisiens pour mettre un coup d’arrêt à l’offensive de G7. Uber n’est-il pas bien plus libre que ces chauffeurs, avec le chômage de masse de notre époque ? Et cela sera plus vrai encore demain quand elle aura liquidé la compétition, ce qui est son but ultime. Enfin, n’est-il pas totalement injuste que les uns (les taxis), contribuent comme les autres à la collectivité à travers les cotisations sociales, alors qu’Uber exploite les failles de la réglementation pour s’en exonérer ? La concurrence est totalement déloyale, d’autant plus qu’Uber est outrageusement aidé par ses actionnaires qui lui permettent de perdre encore plus d’argent qu’il n’en touche, pariant sur la rente que devrait fournir demain l’élimination des concurrents

8 commentaires:

  1. "faisant une publicité extraordinaire à l’œuvre de barbares en cherche de rentes, subventionnés par des marchés qui parient sur un nettoyage du marché à pertes permettant dans un second temps de faire des profits colossaux, sur le dos des usagers comme des chauffeurs"

    Dans le genre vite fait, mal fait, il y a aussi internet lui-même.
    Ce réseau a été imposé par rapport aux autres architectures envisageables en allant vite, et en contrepartie chacun sait ses immenses défauts : pas de garantie de qualité de service, problèmes de sécurité, pas de contrôle par les Etats, et aussi...le champ ouvert à tous les prédateurs que vous mentionnez.

    L'Europe aurait dû proposer une architecture de réseau supprimant ces défauts, ce qui aurait été possible. Et elle n'a rien fait, trop occupée qu'elle était à privatiser les opérateurs de télécommmunication.

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    1. @Anonyme22 mai 2016 à 08:14

      Il faudrait surtout un internet émanant de nos institutions, et non d'un schéma américain. Nous avons toutes les compétences requises en France pour mettre en oeuvre un internet français. De même, il faut un moteur de recherche français, permettant de ne pas être obligé de passer par Google. L'indépendance c'est aussi l'indépendance "webmatique".

      L'Europe (UE) n'imposera rien, c'est soit une coquille vide soit une structure au service de l'idéologie du marché. De l'UE il n'y a rien à attendre de bon. C'est une structure qu'il faut abandonner, dont il faut sortir dans les plus brefs délais.

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    2. le terrain est préparé involontairement depuis la mise en place de l'auto entreprenariat.

      Avant son existence, il existait deux statuts pour se mettre à son compte : l'EURL à 1€ et la micro entreprise. Sur ce dernier statut, il y avait déjà l'équivoque du client unique, à ce point où on pouvait aisément tomber dans le travers de louer "des heures de travail" à un seul donneur d'ordres, on appelait déjà ce principe "l'essaimage"...

      l'auto entreprenariat, sous prétexte de simplification administrative, n'a fait qu'amplifier le phénomène uber (face émergente d'un iceberg..

      l'URSSAF ne fait donc que remettre à l'ordre du jour un principe existant depuis au moins...pffff l'existence de la micro entreprise et de l'EURL à 1€

      pour autant il faut rappeler :

      qu'UBER ne fonctionne bien que parce que le chômage est à un sommet et que chacun développe une stratégie de survie économique et matérielle..

      que ce nouveau "modèle internet" soumet totalement les personnes qui les rejoint par des règles unilatérales très dures découlant d'une asymètrie d'information évidente et naturelle créée par le système...

      dans une entreprise, vous reproduisez le principe de toute puissance d'un système uber, et vous prenez le personnel outré à juste titre dans la gueule

      Stan

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    3. j'ai dû me tromper dans la manip

      je ne réponds pas à anonyme 08:14 contrairement à ce que laisse supposer l'alignement ....


      Stan

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  2. Tant que le gouvernement francais ne dira pas aux politiciens allemands de cesser leur politique mercantiliste désastreuse, ce sera l'accroissement du chaos social.

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  3. "Vouloir les soumettre aux charges salariales et patronales d'un modèle dépassé est comme les vouer à disparaître sur-le-champ. Car aucune d'entre elles ne transformera les indépendants en salariés, aucune d'entre elles ne pourra recréer de l'emploi dans ces conditions ! Et donc de l'emploi sera détruit par cette procédure... "

    Messieurs les néolibéraux, merci pour cet aveu !

    Le modèle économique d'Uber repose donc sur la concurrence déloyale et non sur l'innovation technologique (s'il reposait sur l'innovation technologique il n'aurait rien à craindre d'une concurrence loyale)

    Et du coup, la conclusion est fausse : Uber ne crée pas d'emplois, puisqu'il ne se développe qu'en détruisant des emplois chez les taxis en place en leur imposant une concurrence déloyale.

    Ceux qui défendent ces entreprises ne croient donc pas eux-même qu'elles créent plus d'emplois, et ils ne se cachent même pas de vouloir en réalité accélérer la destruction de notre droit du travail :

    "Chère URSSAF, ne soyez pas extrémiste, ne soyez pas braquée : aidez-nous à écrire pour demain les règles de notre droit social.(...)

    Si Uber et tous les autres peuvent contribuer à faire évoluer un Code du travail, c'est tant mieux ! "

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/urssaf-contre-uber-le-choc-de-deux-modeles-572552.html

    Ivan

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  4. Avis à tous les citoyens de Loire-Atlantique qui vont être amenés à se prononcer sur l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

    Un site d'informations vient d'être lancé pour éclairer sur le besoin réel et les conséquences de la contruction d'un deuxième aéroport.

    Espérons que l'effort déployé sera suffisant pour contrebalancer la propagande simpliste de la coalition Vinci-CCI-UMPS:

    http://www.consultationnddl.fr/

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  5. @ Anonyme 8h14 & 9h18

    Très juste

    @ Stan

    C’est également juste

    @ Ivan

    Bien vu

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