lundi 6 juin 2016

Le hollandisme vire de plus en plus contre-révolutionnaire




Quand le Parti Socialiste vire thatchérien

Il y a trois ans et demi, l’intellectuel affirmait qu’après un début conventionnel, Hollande « devra opérer le tournant radical rendu inévitable par l’approfondissement de la crise ». Si Todd a bien anticipé le fait que les mesures prises en début de quinquennat allaient aggraver la crise, en revanche, il s’est lourdement trompé sur les conséquences politiques. Il disait alors qu’il y avait « deux conditions pour que la présidence socialiste ne soit pas un désastre : sortir de l’euro et déclarer que des secteurs d’avenir technologiques (…) doivent être protégés ». Trois ans et demi après, l’existence de la monnaie unique européenne semble être moins en danger qu’alors, la Grèce de Syriza ayant fait le choix de la soumission austéritaire et antisociale plutôt que de se libérer du joug de ses créanciers inhumains.

Et concernant les secteurs d’avenir technologiques, nous avons assisté à une véritable bérézina : Alstom a été racheté et dépecé par General Electric, Alcatel par Nokia, Lafarge par Holcim… Les Chinois font leur marché en France : PSA, Club Med et plus récemment Accor. Et, comme on pouvait l’anticiper, placé face aux conséquences désastreuses de ses politiques, Hollande n’a pas tourné casaque, comme l’espérait Todd à l’automne 2012. Bien au contraire, il va plus loin encore dans cette logique. D’où le choix de laisser-faire le dépeçage de notre industrie et la mise en place d’un contre-choc social, où il arrive à dépasser la droite par la droite en accordant 50 milliards aux entreprises et en déconstruisant le droit du travail. Nous arrivons à un point où il pourrait même tenir bon face à la contestation.


Non seulement le hollandisme ne s’est pas révélé révolutionnaire, ni même timidement socialiste. Mais Il pourrait au contraire marquer le passage de la France à une période contre-révolutionnaire, une sorte de moment thatchérien où un parti dit socialiste détruit le code du travail malgré les contestations et les grèves.

20 commentaires:

  1. @LH

    Le PS est évidemment une force thatchérienne de premier plan à la pointe de la dérégulation ; un organe de relai de la dérégulation UE. Moscovici n'est-il pas membre du PS ? Hollande est un homme de la droite économique dure.

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  2. Emmanuel Todd est un bon intellectuel mais un piètre politique. Mais il a (ou avait) une image de prophète depuis sa prédiction en 1976 de la chute de l'URSS. Il a eu le tort de vouloir utiliser cette réputation pour faire élire Hollande.

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  3. Les illusions de Todd sur Hollande, fils spirituel de Jacques Delors et de son club "Témoins" sont nombreuses. Comme le PS ne vire pas libéral, thatchérien mais il l'est en raison de ses engagements européens de cette nature d'où la fracture interne entre les réalistes et les "frondeurs" et celle de toute la gauche incohérente également qui ne tire aucun véritable enseignement de l'échec de Tsipras l'an dernier dans sa tentative de renégocier.
    Les socialistes en bons libéraux sont pour le laisser-faire laisser-aller en matière industrielle et économique depuis le cas Arcelor pris par le requin Mittal.
    La loi travail entre parfaitement ans le cadre des Grandes Orientations de Politique Economique dit GOPE de l'UE et tous les opposants de gauche favorables à l'UE ne sont pas crédibles, seul Mélenchon a des velléités de s'opposer à l'UE.

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    1. Melenchouille la fripouille ! La bonne blague.
      Un clown névrosé de plus qui finit sa carrière politique en se donnant des airs de révolutionnaire, toujours utile pour faire impression sur les jeunettes dans les bars du canal de l'ourcq.

      ***Jacko***

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  4. Mélenchon est la seule issue pour 2017, son score en sondage est élevé, mais pas encore suffisant.

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    1. Melenchouille la fripouille ! La bonne blague.
      Un clown névrosé de plus qui finit sa carrière politique en se donnant des airs de révolutionnaire, toujours utile pour faire impression sur les jeunettes dans les bars du canal de l'ourcq.

      ***Jacko***

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    2. Le chemin de Damas a été précédé d'épouvantables errements...

      Ceci dit Mélanchon n'est pas le seul à proposer de sortir la France de l'Europe et de l'OTAN

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  5. En devenant de simple larbin des mises en application des directives de Bruxelles, on ne peut être que contre-révolutionnaire! Le 49-3 et l'état d'urgence en facilite l'installation très démocratiquement!!

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  6. "Melenchouille la fripouille !"

    Qu'est ce qui vous permet de dire ca ? Quels sont vos arguments ?

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    1. Étranger à cette discussion, je peux témoigner que Mélenchon ne sert que de rabatteur à gauche pour le PS. En témoigne l'appel sans condition, lancé au soir du 1er tour à ses électeurs, à voter Hollande "pour battre la droite" bien sûr... Quelle blague ! Dire qu'il y en a qui y croient encore !!! On remet ça en 2017 ?

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  7. Si Hollande, et Sarko avant, a un tel pouvoir de destruction, c'est à cause de la constitution de la Vème et de de Gaulle qui a concocté cette catastrophe :
    http://www.dailymotion.com/video/xheg50_pour-une-vieme-republique-formation-pg-par-charlotte-girard_news

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    1. Ah bon ? Et comment a fait la vraie Thatcher, alors ?

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  8. Anonyme6 juin 2016 à 13:36

    Le paysage politique et économique de la GB à l'époque de Thatcher n'est pas comparable à celui de la France. Un régime parlementaire en France ne permettrait pas de passer en force à coups de 49.3, Valls n'aurait jamais osé cette loi travail ou alors il aurait fini par démissionner.

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  9. Emmanuel Todd a fait le bon diagnostic en disant qu'il fallait prendre un tournant radical. Pour le reste, il a "tiré des plans sur la comète" en faisant preuve de la plus grande naïveté. Comme nombre d'électeurs de gauche. Pourtant, il aurait suffi de jeter un regard sur le passé proche : qu'ont fait les socialauds en 2005 lorsqu'il s'est agi de se prononcer sur le traité consitutionnel ? qu'ont fait ces mêmes socialauds sous Jospin, DSK et consorts si ce n'est d'appliquer une idéologie de droite dogmatique conservatrice en privatisant à tour de bras et en en finissant avec l'Etat providence ? Qu'avaient ces mêmes socialauds dès 1983 en s'alignant sur le tatchérisme ?
    Il serait temps d'ouvrir les yeux et de passer à l'action. Que faisons-nous d'autre que de regarder les trains passer ? Que faisons-nous que de nous plaindre, entre nous, en petit comité, pendant qu'un pouvoir anti-démocratique s'apprête à mettre en oeuvre une loi scélérate contre le travail ? Au lieu du mythe des "lendemains qui chantent", nous pourrions bien avoir "de la sueur, du sang et des larmes".


    DemOs

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    1. Complètement d'accord Demos !

      Et pour répondre à Anonyme de 12:09 qui voit en Mélenchon le nouveau messie, le Mélenchouille s'est rendu compte de tout cela seulement en 2008, à 57 ans, après 3 mandats de sénateur PS (27 ans quand même) après avoir fait partie du gouvernement Jospin (cf. argument de Demos), après avoir voté pour Maastricht, en continuant à encenser la raclure Mitterrand...

      Ou il a du retard à l'allumage et est le pire des ingénus, ou alors, on peut parler de fripouille non ? en restant plutôt sympa, pour ne pas utiliser d'autres termes.

      *Jacko***

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    2. Toujours cette citation "de la sueur, du sang et des les larmes..."
      Mais pourquoi ?
      Il est totalement stupide de verser sueur sang et larme pour rien.

      Mais Winston nous le dit pourtant à la fin de son discourt (partie totalement oubliée...) : "You ask, what is our aim? I can answer in one word: VICTORY. VICTORY at all costs — VICTORY in spite of all terror — VICTORY, however long and hard the road may be, for without victory there is no survival.Let that be realized. No survival for the British Empire, no survival for all that the British Empire has stood for, no survival for the urge, the impulse of the ages, that mankind shall move forward toward his goal.

      I take up my task in buoyancy and hope. I feel sure that our cause will not be suffered to fail among men. I feel entitled at this juncture, at this time, to claim the aid of all and to say, "Come then, let us go forward together with our united strength."

      Donc OUI, de la sueur du sang et des larmes, mais pour le plein emploi, l'amélioration de notre niveau de vie, de notre sécurité sociale, de l'éducation... bref, pour l'unité et la survie de notre Nation (hou la la le gros mot) !!!.

      DemOs, ne JAMAIS oublier la fin de cette citation au risque de finir avec l'ex-UMP qui réclame de la sueur du sang et des larmes à la majeur partie de la population pour de la sueur du sang et de larme...et accessoirement l'enrichissement éhonté 1/1000 de la population.

      Laurent MICHEL

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    3. @laurentMichel

      Churchill est toujours plaisant a lire.

      Ils vont avoir un choix : sauver l'euro ou sauver la France (ses jeunes surtout), au vu de leur passif j'ai peur qu'ils choisissent l'Euro

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    4. @ Laurent Michel.
      Je vais être plus clair si ce que j'ai écrit ne l'est pas suffisamment.
      Je ne demande pas "du sang, des sueurs et des larmes ", mais je me contente de dresser le constat de la déliquescence de notre société politique et des résultats que produisent les choix anti-démocratiques réactionnaires qu'opèrent les socialauds. La situation me révolte et m'écoeure. Aussi la vraie question, qui vaille, reste toujours posée : que faisons-nous pour qu'apparaisse et que se développe une vraie alternative politique ?

      DemOs

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  10. "Mélenchouille s'est rendu compte de tout cela seulement en 2008, à 57 ans"

    Et alors, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis... C'est NDA ou Le Pen ton messie ?

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    1. ben non, pourquoi, ce sont les tiens ?

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