mercredi 21 septembre 2016

Les arguments de ceux qui acceptent le burkini ne tiennent pas

Après avoir animé l’été, le sujet semble sortir du débat public. Le trop plein de l’été peut expliquer cela, mais en l’absence de la moindre décision du gouvernement, après avoir revu il y a quelques jours les arguments pour l’interdiction, et rappelé les prises de position d’intellectuels comme Salman Rushdie ou Malika Sorel, je pense qu’il est encore nécessaire de démonter les arguments de ceux qui l’acceptent.



Anarchie, amalgame et petit bout de la lorgnette

Le premier argument invoqué est souvent le rejet de toute remise en cause de la liberté de se vêtir. Vu sous l’angle de celles qui choisissent librement de mettre un burkini, angle aussi partial que partiel, sur lequel je vais revenir, l’interdiction du burkini représenterait une remise en question des libertés individuelles. C’est d’ailleurs un peu le raisonnement du Conseil d’Etat, qui évoquait les libertés fondamentales, ou le discours de Raphaël Enthoven. Mais on décèle derrière cet argument un fond très libertaire, pour ne pas dire quasi anarchique, un retour de « l’interdiction d’interdire ». La vie en société suppose d’accepter quelques petites restrictions à sa liberté, et ici, elle est d’autant plus limitée que le burkini est récent, et donc peu courant, et qu’en plus, il y a d’innombrables alternatives plus neutres.

Comme Enthoven, certains opposants à l’interdiction du burkini soutiennent que l’interdiction stigmatise les musulmans. Mais ce discours pose doublement problème. D’abord, pour que cela stigmatise les musulmans, il faudrait que le burkini soit utilisé par une grande partie d’eux, ce qui n’est pas le cas. En les assimilant à celles qui portent ce vêtement, ils suivent en fait le chemin des ultra-identitaires ou du FN, qui amalgament toute une population à ceux qui ont des comportements ultra-minoritaires. Comme quoi, les ultralibéraux sont bien les meilleurs ennemis des ultra-identitaires… Ce n’est pas parce que certains prêtres ont commis des crimes qu’il faut jeter l’opprobre sur toute la religion catholique par exemple. Pourquoi les musulmans qui ne portent pas le burkini se sentiraient concernés ?

Enfin, les opposants à l’interdiction évoquent volontiers le fait que cela permettrait à des femmes d’aller à la plage. D’abord, pour celle qui veulent, ou auxquelles on impose, une couverture totale de leur corps, il existe des alternatives. Ensuite, n’est-il pas choquant que les règles de nos sociétés se calent sur des pratiques qui ne respectent pas notre contrat social, où les femmes ne seraient pas libres de d’habiller comme elles le souhaitent. Demain, faudra-t-il autoriser le voile ou la burka à l’école sur des islamistes refusaient d’envoyer leurs filles sans cela ? Et ce raisonnement est extraordinairement partiel : comment ne pas admettre que le refus de l’interdiction peut pousser certains à imposer le burkini à des femmes qui allaient à la plage comme elles le souhaitaient. Et cela est totalement inacceptable.


Plus je m’y penche, plus je pense qu’il faut interdire le burkini. Les arguments de ceux qui refusent l’interdiction, comme The Economist, ne tiennent pas. Et l’interdire, ce n’est pas un recul des libertés, mais une protection de la liberté du mode de vie de notre pays, notamment pour les femmes.

23 commentaires:

  1. "Plus je m’y penche, plus je pense qu’il faut interdire le burkini"

    Vous penchez pas trop, vous allez tomber par terre.

    "n’est-il pas choquant que les règles de nos sociétés se calent sur des pratiques qui ne respectent pas notre contrat social, où les femmes ne seraient pas libres de d’habiller comme elles le souhaitent."

    Le contrat social est de pouvoir s'habiller comme on veut dans l'espace public, c'est vous qui voulez rompre ce contrat en interdisant.

    Il n'y a pas un mode de vie en France, le votre, mais plusieurs modes de vies. Ce n'est pas à vous d'imposer votre mode de vie aux autres.

    "pour celle qui veulent, ou auxquelles on impose, une couverture totale de leur corps, il existe des alternatives."

    Lesquelles, on attend votre réponse...

    "Ce n’est pas parce que certains prêtres ont commis des crimes qu’il faut jeter l’opprobre sur toute la religion catholique par exemple."

    En quoi le burkini correspond à un crime ?

    "faudra-t-il autoriser le voile ou la burka à l’école sur des islamistes refusaient d’envoyer leurs filles sans cela ?"

    La burka est interdite pour des raisons non religieuses et l'école n'est pas l'espace public, vous mélangez tout et n'importe quoi, méthode confusionniste classique des fachos.

    "on décèle derrière cet argument un fond très libertaire, pour ne pas dire quasi anarchique, un retour de « l’interdiction d’interdire »"

    Vous ne comprenez rien à l'état de droit, il s'agit de ne pas interdire tout et n'importe comme vous voulez le faire. Arrêtez votre petit sermon anti-soixante-huitard, nous ne vivons pas dans une société anarchique, il y a des tas de lois et d'interdictions en France, vous êtes grotesque doublé de malhonnêteté, un véritable escroc !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quel plaisir d'avoir des personnes qui ont envie de discuter, d'argumenter dans le respect de l'autre, sans insultes et ni condescendance. Pourquoi perdre votre temps à nous expliquer tout si ce n'est par altruisme. Merci et encore merci pour votre sagesse.

      Supprimer
    2. On attend vos arguments, pour le moment vous n'avez rien à dire, alors fermez là !

      Niveau respect des autres, Herblay est tout simplement un petit facho.

      Supprimer
    3. @ Anonyme 8h42

      1- Pas un argument
      2- Vous détournez le sujet en refusant de voir le problème posé par le fait défendre la liberté de porter un vêtement qui est un outil de privation de la liberté. Je ne veux pas imposer mon mode de vie. Je veux juste interdire un mode de vie que je juge contraire à nos valeurs.
      3- Une robe, un tee-shirt manche longue et un pantalon, une combinaison de surf…
      4- Je n’ai pas dit que le port du burkini est un crime. Toujours détourner le débat… Cela en dit long sur ce que vous pensez de la solidité de vos propres arguments
      5- L’école, pas un espace public ??? Ce serait un espace privé alors ? Pas mal comme n’importe quoi.
      6- Vos premiers arguments sont des illustrations parfaites de l’interdiction d’interdire…

      Supprimer
  2. A quoi sert cette polémique? A maintenir un état de peur?? Veut on nous convaincre que nous sommes en guerre? Que seul ceux qui sont alternativement au pouvoir peuvent nous protéger? Propagande!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est le propre des fachos que de désigner un ennemi intérieur pour détourner l'attention des vrais problèmes, chômage, pouvoir d'achat, écologie...

      En 1930 en Allemagne, l'ennemi intérieur, c'étaient les juifs. En 2016, l'ennemi intérieur, ce sont les musulmans.

      Herblay est un idiot dangereux à tous points de vue.

      Supprimer
    2. Je n'ai jamais désigné d'ennemi intérieur, veillant toujours à distinguer la grande majorité des musulmans des islamistes, contrairement à bien d'autres. Vos accusations sont ridicules et non fondées. Que je sache, il n'y a qu'une infime minorité de musulmanes qui portent le burkini.

      Supprimer
  3. D'un point de vue théorique, interdire le burkini n'a aucune justification, ni morale, ni d'ordre public (par opposition à la burka qui pose un évident problème de sécurité).

    D'un point de vue pratique, vous avez bien vu que ces images de policier obligeant une femme à se déshabiller (!) font de cette dernière une icône victimaire et sont du pain béni pour les extrêmistes.

    D'un point de vue plus léger, voyons le burkini comme la punition immanente de tous les imbéciles qui deouis des décennies hurlaient au fascisme quand le FN disait qu'il fallait stopper l'immigration (suivez mon regard). Vous avez voulu les musulmans? Vous les avez. Et maintenant vous vous plaignez qu'ils soient musulmans, et vous voulez nous foutre le feu. La Providence se rit de ceux qui déplorent les effets dont etc.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ Joséphine,

      Vous choisissez de ne pas répondre à un seul de mes arguments, pour déplacer le débat… Le burkini peut être interdit pour des raisons morales (outil de subordination des femmes, déclamant une différence de statut des deux sexes qui n’a pas sa place en France) et d’ordre public (l’ordre public que véhicule le burkini n’est pas celui de la France).

      Celles qui mettent un burkini peuvent venir avec des vêtements normaux couvrant. Et sur l’immigration, j’ai toujours été partisan d’un solde tendant vers zéro et dénoncé les raisons de leur arrivée (absence de frontières), y compris en plein polémique émotionnelle sur les migrants.

      Supprimer
    2. Ces femmes invoquent et invoqueront encore plus haut et plus fort leur liberté de se vêtir comme elles l'entendent. Plus vous les direz opprimées et plus elles crieront que c'est vous qui les opprimez.
      Un vêtement ne révèle pas une "différence de statut" des 2 sexes. Ou bien il faudrait interdire la jupe, ce qu'aimeraient bien d'ailleurs certains musulmans.

      Quant aux "alternatives", vous imaginez les pauvres pandores sur les plages face à un vêtement couvrant se demandant s'il s'agit d'une "alternative" ou d'un ersatz de burkini? Soyons sérieux. Par les temps qui courent ils ont autre chose à faire, ne serait-ce que de faire appliquer la loi prohibant la burka.
      Enfin, encore une fois, ne faisons pas des intégristes des victimes, c'est leur faire un trop beau cadeau. Ces photos de femme rougissante obligée de se déshabiller devant 2 gendarmes sont des bombes communicationnelles.

      Supprimer
  4. Un article du Canard Enchaîné paru cet été, qui a pris le parti de rire de cette polémique bizarre, qui est du pain béni pour les extrémistes de toute part :
    "Certaines féministes pensent qu'il humilie les femmes et qu'il faut l'interdire, d'autres que l'interdire est humiliant pour les femmes, qui doivent être libres de leur corps.
    Des musulmans pensent qu'il faut l'interdire car il permet aux musulmanes d'aller se pavaner sur les plages et que ça devrait leur être interdit. Dautres pensent au contraire qu'il leur permet d'exercer leur liberté de se baigner mais en respectant leur propre sens de la pudeur.
    Certains esthètes pensent qu'il est très érotique et moule agréablement les doux volumes féminins. D'autres qu'il est moche et ne vaut pas le bikini.
    D'autres encore qu'il permet aux moches de nous épargner un triste spectacle.
    Certains stratèges rappellent qu'on a failli interdire les seins nus sur les plages et qu'ils ont disparu tout seuls.
    Luc Ferry : 'Autorisons ici le burkini quand on autorisera le string en Arabie Saoudite'. Et les philosophes de comptoir d'applaudir.
    Il y en a qui sont contre le matin et se retrouvent pour le soir. Et inversement.
    Le monde entier rigole : 'Ils sont fous ces français :)'"

    ***Jacko***

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Luc Ferry est un crétin, ce guignol se présente comme philosophe et est payé par nos impôts pour étaler de telles sornettes, quel truanderie !

      Supprimer
  5. @Anonyme21 septembre 2016 à 08:42

    "Le contrat social est de pouvoir s'habiller comme on veut dans l'espace public"

    En peau d'êtres humains ? En tenue du Ku Klux Klan ? En officier nazi ? Avec une feuille de vigne sur le sexe ? Avec des t-shirts où il y a écrit "remigration pour les melons" ou "Gloire aux Kouachi" ou "nique les babtous" ?

    Va y avoir une ambiance dans l'espace public...

    RépondreSupprimer
  6. "En peau d'êtres humains ? En tenue du Ku Klux Klan ? En officier nazi ? Avec une feuille de vigne sur le sexe ?"

    Quel est le rapport entre le nazisme, le KKK et le burkini, SVP ? Vous êtes aussi enflé de grotesquerie que Herblay. Être francais n'implique pas d'être obligatoirement totalement stupide

    Tous ces cas sont déjà prévus par la loi, renseignez vous car nul n'est censé ignorer la loi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si vous êtes celui qui a posté le message du 21 septembre 2016 à 08:42 en tant qu'"Anonyme", alors je vous cite à nouveau :

      "Le contrat social est de pouvoir s'habiller comme on veut dans l'espace public"

      Votre phrase est fausse. Les exemples que j'ai énumérés vous le montrent.
      Point.

      Supprimer
    2. Les restrictions existent et sont relatives à des cas très précis d'incitation à la haine raciale, d'atteinte à la sécurité ou à la pudeur. Le burkini n'est pas une incitation à la haine raciale, ni une tenue indécente, ni une atteinte à la sécurité.

      Supprimer
  7. Le burkini, c'est comme le canabis. C'est de la merde, il faut lutter contre. Mais l'interdiction n'est pas la bonne méthode, car elle ne produit pas les effets escomptés.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'alcool aussi c'est de la merde, trop de sexe, c'est de la merde, l'addiction aux jeux (euromillions, machines a sous dans les casinos des villes d'eau, PMU...), c'est de la merde, manger trop gras, trop salé, trop sucré, c'est de la merde, continuer a voter pour des faire-valoir bourrés d'avantages qu'ils garderont de génerations en générations, c'est de la merde, continuer à obéir à son chef au boulot qui est le dernier maillon visible des gros cons, hypocrites, faillot, c'est de la merde, avoir un abonnement internet et/ou téléphone (niche trustée par tous les + gros enculés de la terre) c'est de la merde, regarder la TV, c'est de la merde, lire les journaux (trustés par les vendeurs d'armes, de parfums, de béton ou de couche-culottes), c'est de la merde, continuer à vouloir faire des gamins, pour leur infliger le monde de merde qui vient, c'est de la merde, continuer à penser que les pays occidentaux peuvent donner des leçons à tous les autres, compte tenu de l'Histoire (esclavage, colonisation, vente d'armes, rapports hommes-femmes, guerres provoquées, pillage des richesses, soutien aux pires dictatures pour préserver les acquis, hypocrisie généralisée, bonne conscience généralisée et dégoulinante...), c'est de la merde, etc, etc...

      Supprimer
  8. Avant d'interdire le burkini faisons au moins respecter l'interdiction de la burka :

    http://www.lavoixdunord.fr/region/lydia-guirous-roubaix-une-ville-qui-s-enlise-dans-le-ia0b0n2598525

    Il faut donc dire clairement aux forces de l'ordre que c'est une priorité, et que l'officier qui a laissé filer un dealer ou un consommateur pour pouvoir interpeller une porteuse de burka ne sera pas sanctionné.

    La manie française de pondre une nouvelle loi plus répressive quand l'ancienne n'est pas respectée est une catastrophe. Au lieu de se fixer des objectifs raisonnables qu'on a une chance de pouvoir tenir on s'engage dans une fuite en avant perpétuelle qui discrédite la Loi, le policier, le juge et finalement la République.

    Ivan

    RépondreSupprimer
  9. C'est le problème de la France, des tas de lois et un budget de la justice minimaliste par rapport à ses pays voisins.

    Beaucoup de gesticulations et de blabla pour pas grand chose de concret.

    RépondreSupprimer
  10. Défendre les libertés individuelles c’est être « libertaire » ou « anarchiste » ?
    Hum, comme vous y allez ! La Liberté est tout de même un des principes fondamentaux de la République – c’est même le premier énoncé ! – et le Conseil d’Etat qui a défendu cette idée n’a rien d’un club d’adolescents en goguette se laissant embarquer par de grands principes fumeux.
    Les libertés individuelles sont importantes car elles sont le pendant nécessaire du principe de souveraineté. Il faut relire les théoriciens du totalitarisme pour en comprendre le sens. Dans un régime totalitaire, le peuple exerce le pouvoir, mais il le fait au travers d’un guide qui définit ce qui est bon pour lui et de principes établis au départ et qui ne bougent plus après.
    L’absence de libertés individuelles est au cœur du fonctionnement des régimes totalitaires ; et ont tous été confrontés au même problème : la nécrose des idées et des mœurs, la difficulté à réagir aux temps qui changent.

    La liberté apporte la fluidité nécessaire à l’exercice de la souveraineté sans laquelle elle s’encroûte dans un ensemble de certitudes et de conformismes. Elles permettent l’évolution des mœurs et des techniques, et font entrer l’exercice de la souveraineté dans la réalité du temps. Certes, les libertés sont dérangeantes car l’évolution des idées n’emporte pas toujours notre adhésion, elle peut nous paraître choquante ou bizarre (j’imagine que plus on vieillit moins c’est facile) mais elles donnent cette souplesse nécessaire à la longévité des institutions.
    Le mariage pour tous est un bon exemple de cela. Qui aurait pu dire, il y a 50 ans, que l’homosexualité serait reconnue et même institutionnalisée par un mariage. Ce qui a été difficile à accepter il y a encore peu, est devenue une norme aujourd’hui. Proposer, confronter, faire évoluer est à la base même de l’idée de démocratie.

    Vous me direz, et vous aurez raison, que la liberté doit avoir des bornes. Mais celles-ci existent déjà dans la loi : la liberté doit s’adresser à tous et on ne peut pas nuire à autrui. Dans le cas que vous évoquez, ces bornes ne sont pas atteintes. Il n’y a pas de raison d’interdire.

    Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais les débats que vous soulevez sont toujours enrichissants.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ Jacko

      Je trouve que ce débat montre que notre pays est toujours le pays des Lumières

      @ Ivan

      Il faut faire les deux

      @ Paul Emile

      Défendre les libertés individuelles, ce n’est pas être libertaire. Mais défendre la liberté de porter un vêtement qui nie la liberté individuelle des femmes, n’est-ce pas tomber dans le libertarisme ?

      Interdire le burkini, ce n’est quand même pas une grande privation de liberté. Il n’existait pas il y a quinze ans et son port est très limité. En revanche, c’est un outil de privation des libertés, entre autres. Bien d’accord sur le mariage pour tous, que j’ai défendu, en étant minoritaire dans mon camp.

      La liberté de port du burkini peut nuire à beaucoup de femmes qui peuvent se voir imposer son port contre leur volonté.

      Supprimer
  11. Ce qui m'amuse dans cette histoire est que les mêmes qui vous expliquent que le burkini est un vêtement sans véritable signification, presque anodin, hurlent au "fascisme" dès qu'il est question de l'interdire. Preuve que le port de cet accoutrement n'est pas si anodin que cela ...

    RépondreSupprimer