samedi 2 février 2019

Ce Brexit qui rend l’UE encore plus détestable



Des angles-morts économiques et démocratiques

Rarement aura-t-on autant crier au loup. Pour qui se souvient de la campagne de 2016, il faudrait rappeler que le cataclysme économique était alors annoncé par les partisans du Bremain dès le vote du référendum. Manque de chance, depuis 2 ans, la croissance du Royaume-Uni n’a pas décroché : au troisième trimestre, elle était de 1,5% sur un an contre 1,6% en zone euro, légèrement plus que la France (1,4%) ou l’Allemagne (1,2%). Assez vite, devant l’absence d’impact à court terme, les opposants au Brexit ont affirmé que cela pénaliserait la croissance post-sortie, avec diverses études souvent de parti-pris. Aujourd’hui, le patron d’Airbus menace carrément de délocaliser ses usines.

Il est vrai que l’ambiance actuelle peut sembler très inquiétante. Boursorama parle de « cauchemar pour les entreprises », l’actualité charrie des annonces de délocalisations de postes dans la finance ou ailleurs. On pourrait être surpris du relatif démenti qu’est l’absence d’impact sur le PIB à date. Mieux, du fait du stockage supplémentaire qui devrait avoir lieu au 1er trimestre, il ne serait pas totalement surprenant que la croissance de la Grande-Bretagne accélère quand celle du reste de l’UE ralentit. Cependant, les entreprises préfèrent les chaines logistiques fluides et pourraient être tentées d’y réduire la voilure si la configuration post-sortie est trop complexe, imposant des délais et des surcoûts.

Et si ce Brexit était un nouveau bug de l’an 2000 ? Après tout, la Grande-Bretagne est un grand marché : beaucoup d’entreprises auront toujours intérêt à être implanté dans un des dix premiers marchés du monde. Les perturbations sur les chaines logistiques, si elles sont possibles, pourraient avoir été exagérées. Après tout, les normes et règles britanniques sont proches des nôtres, et l’UE est une zone très ouverte sur le monde entier. Il serait paradoxal qu’elle soit plus fermée à Londres qu’à d’autres pays non européens. Pour couronner le tout, le fort déficit commercial britannique à l’égard de l’UE donne un moyen de pression fort : l’Allemagne y vend des centaines de milliers de voitures.

La dernière ligne droite peut réserver bien des surprises, et c’est peut-être le pari de Theresa May, qui a bien trop cédé en novembre, que d’obtenir à la veille du départ de l’UE des arrangements. Mis les pieds devant le mur, les dirigeants européens pourraient devenir plus conciliants, sous la pression de leurs patronats respectifs. Mais ce faisant, l’UE aura à nouveau montré le visage peu réjouissant qu’elle avait montré en 2015 avec Tsipras. En refusant toute renégociation malgré le vote des parlementaires, l’UE montre à nouveau qu’elle n’a que faire de la démocraite, que ses règles sont à prendre ou à laisser, quelque que soit la volonté populaire. Il n’y a pas de démocratie dans l’UE.

Et quel est ce projet européen qui dit explicitement vouloir faire mal à un futur ancien membre ? Quel est ce projet européen où un de ses architectes, Jacques Attali, peut dire qu’il n’y a pas de sortie prévue, ou qu’elle est impossible ? L’UE apparaît une nouvelle fois comme une construction anti-démocratique et sa défense par les milieux patronaux montre bien a contrario qui sert cet ordre juridique et institutionnel. Et ce n’est pas les peuples et les citoyens, mais bien les intérêts des grandes multinationales qui veulent pouvoir déplacer les biens, les personnes et les capitaux sans la moindre contrainte. L’UE est une camisole démocratique au service des intérêts des plus riches et des plus puissants.


Pour toutes ces raisons, et du fait que tous ceux qui présentent le Brexit comme une calamité sont les mêmes que les Français ne croient plus, je ne suis pas si sûr que le feuilleton du Brexit pénalise tant que cela l’idée de la sortie de l’UE. Je ne pense que le machin européen en sorte grandi, loin de là, et je persiste à croire que l’impact économique sera bien moins fort qu’annoncé par certains.

20 commentaires:

  1. À propos des conséquences du Brexit, un article de Bloomberg a prétendu dresser récemment un portrait sombre de l'économie britannique après la sortie de l'UE : https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-12-22/cornwall-pub-hand-shortage-shows-the-future-of-work-after-brexit. Par exemple, on observe déjà une pénurie de main-d'œuvre dans les Cornouailles, notamment dans le secteur de l'hôtellerie-restauration. Or, ce fait ne pourrait être qu’aggravé par les conséquences du Brexit, puisque le pays a décidé de se priver de la main-d'œuvre bon marché venue du continent, alors que les travailleurs autochtones n'ont pas toujours les compétences nécessaires.

    « Any prospect of recruiting cheap labor from the continent has dried up after the region voted along with the rest of the country to leave the European Union. More significantly, pubs and hotels are coping with an ageing, dwindling workforce that often doesn’t have the right skills. »

    Que la décision des Britanniques de sortir de l’Union européenne puisse éventuellement renforcer la « pénurie » de main-d’œuvre dans les villes touristiques des Cornouailles est une chose, répond l'économiste australien William Mitchell (http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=41264). Et cette proposition n'est d'ailleurs pas étayée par autre chose que des données anecdotiques.

    Mais surtout, note Mitchell, l’article signale aussi que les employeurs se sentent déjà contraints de répondre à cette évolution en investissant dans la formation professionnelle et l’amélioration des conditions de travail, en vue d'attirer et de retenir des employés plus exigeants, comme le confirme le directeur d'un hôtel :
    « "It’s a cultural change -- people are looking for more responsible employers" said Holden. "What is expected of us is increasing." ». Et l'article de reconnaître qu'effectivement les employés n'ont jamais été dans des conditions plus favorables pour réclamer une meilleure formation et de nouvelles perspectives de carrière, puisque les postes vacants ont atteint un record inégalé au cours des trois derniers mois d'octobre et que le chômage est au plus bas depuis les années 70. La conclusion inévitable que Bloomberg se répugne pourtant à en tirer est que la réduction prévisible de la main-d'oeuvre importée sera une bonne chose pour les travailleurs britanniques à faible salaire. Il se trouve que ceux-ci, en Cornouailles, ont voté pour ce résultat à 56,5 %...

    Ce que Bloomberg observe, sans vouloir réellement le nommer, est simplement que l'équilibre des forces dans le monde du travail est en train de pencher très légèrement en faveur des travailleurs, après des années d'évolution en sens inverse. La probabilité que ces potentialités liées au Brexit soient pleinement exploitées n'est certainement pas plus faible que les chances de voir se réaliser un jour l'UE plus sociale, plus juste, plus solidaire dont la promesse réitérée n'a servi jusqu'ici qu'à favoriser la survie de son exact contraire.

    YPB

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  2. "Manque de chance, depuis 2 ans, la croissance du Royaume-Uni n’a pas décroché "

    Forcément, la GB fait toujours partie de l'UE, ça semble vous avoir échappé, et montre que la croissance est possible en étant dans l'UE.

    " En refusant toute renégociation malgré le vote des parlementaires, l’UE montre à nouveau qu’elle n’a que faire de la démocraite"

    Vous êtes d'une bêtise et d'une malhonnêteté sidérantes. La GB veut le beurre et l'argent du beurre au frais des autres pays de l'UE, comme la France dont les contribuables n'ont pas à payer de leur poche pour les idioties des brexiters anglais.

    Vous prétendez vouloir le bien des français, mais vous n'êtes qu'un idéologue traître et borné.

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    1. La croissance de la GB dans le cadre de l'UE n'a rien de spectaculaire et ne peut certainement pas être invoquée comme la preuve des vertus de l'intégration à cet ensemble, mais plutôt comme une manifestation de l'intérêt à ne pas être membre de la zone Euro, puisque la croissance hors Eurozone a été régulièrement plus élevée qu'en son sein. David Blanchflower avait ainsi signalé en 2014 que la reprise post-crise du Royaume-Uni était la plus lente et la plus timide enregistrée depuis 1720 (https://www.independent.co.uk/voices/comment/britain-has-taken-longer-to-recover-from-recession-than-at-any-time-since-the-south-sea-bubble-9645218.html)...

      C'est notamment une conséquence de la politique austéritaire bornée d'un Osborne, politique qui a réussi à terme pour ce qui est de la croissance et de l'emploi, mais au prix d'une stagnation de la productivité, de l'investissement, comme du développement du précariat (un Britannique sur cinq vit sous le seuil de pauvreté). Il faut vraiment tordre les faits pour y voir une illustration manifeste de l'intérêt qu'aurait ce pays à rester membre de l'UE. On peut juste en conclure qu'un Brexit qui serait suivi de la mise en œuvre têtue des mêmes politiques que celles qu'ont menées les Tories comme le Labour de Blair aurait peu de chances de produire des conséquences économiques et sociales particulièrement vertueuses. Ce n'est pas cependant un argument contre le Brexit, mais un argument contre l'orthodoxie néolibérale.

      Ce que prouve néanmoins la persistance de la croissance depuis 2016, c'est que la crainte générée dans les milieux d'affaires relativement aux conséquences du Brexit n'est pas suffisante pour empêcher les affaires, même si elle les ralentit un peu. La banque d'Angleterre met régulièrement en avant la crainte des incertitudes liées au processus de sortie, parce que là réside le réel problème. La Grande-Bretagne n'a pas besoin de l'assurance de rester dans l'UE, mais de mettre fin au doute : la certitude d'une sortie lui conviendra tout aussi bien.

      YPB

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    2. "Si un référendum avait lieu aujourd'hui, 46% des Britanniques voteraient pour rester dans l'UE alors que 39% d'entre eux se prononceraient en faveur d'un retrait"

      https://www.lindependant.fr/2019/01/06/brexit-seuls-39-des-britanniques-y-seraient-favorables,7080395.php

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    3. Oui, les sondages confirment le lent reflux du camp du Brexit dans l'opinion publique. Il est clair que les Britanniques sont lassés et inquiets d'un processus de rupture qui traîne en longueur et n'est pas maîtrisé par leur classe politique. Quatremer, après d'autres, l'a dit : pour éviter l'effet de contagion, il faut que le départ soit douloureux, d'une pénibilité dissuasive. Dans un certaine mesure, cela se révèle efficace.

      Cette lassitude légitime n'est en rien la preuve de l'inanité du projet de sortie. Et dans cinq ans, dans dix ans, peut-on nous garantir que les Britanniques seront toujours aussi désireux d'être dans l'UE ? La démocratie, aux yeux des européistes enragés (tous ne le sont pas : en Grande-Bretagne, certains Remainers se sont prononcés contre un second vote), c'est un moyen de renforcer l'Europe ; si elle menace par contre d'un retour en force du principe de souveraineté nationale, on la nomme « populisme ».

      YPB

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  3. Je crois toujours que sur le long terme le Brexit sera une bonne chose pour le Royaume-Uni. Par contre à court et à moyen termes, il va y avoir des problèmes pénalisant pour les importations et exportations de marchandises, du fait de circonstances particulières (problème de la frontière irlandaise notamment). Il faut anticiper et tacher de faire face au mieux mais ça ne sera pas facile, en cas de Brexit sans accord. Toutefois une erreur serait sans doute de faire trop traîner les choses pour tenter d’obtenir à tout prix un accord avec l’Union Européenne, qui ne peut être qu’un accord de « capitulation » pour le Royaume-Uni.

    https://www.lfc-conseil.fr/brexit-le-compte-a-rebours-faq-brexit/

    Je suis d’avantage intéressé par la zone euro et les populistes eurosceptiques qui arrivent au pouvoir mais qui finalement décident de conserver l’Euro, une fois au pouvoir, comme en Italie. La question se pose si un gouvernement eurosceptique mais finalement pro-euro, une fois arrivé au pouvoir, peut faire mieux qu’un gouvernement ayant idéologiquement un amour inconditionnel de l’Euro, comme le gouvernement de M. Macron, qui par ailleurs est très médiocre dans la conduite de la politique économique de la France, en ne faisant que des bêtises à répétition :

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/macron-une-politique-economique-212194

    A mon avis, non seulement les eurosceptiques pro-euro ne font pas mieux mais ils font même pire du simple fait que des mécanismes économiques de défiance se mettent en place quand ils sont au pouvoir, comme la hausse des taux d’intérêt, la fuite des capitaux, l’aggravation des problèmes bancaires, etc. L’Italie est entrée en récession avec ce nouveau gouvernement, ça ne m’étonne pas et ça ne devrait pas s’arranger.


    https://www.bfmtv.com/economie/l-italie-est-entree-en-recession-fin-2018-1623686.html


    Saul

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    1. @ Saul

      La sortie de l'euro ferait tres mal et n'est (pour le moment) pas souhaitee par la population, les mouvements populistes tel que celui d'Italie n'a donc pas mandat pour amorcer la sortie.
      En plus ils sont effectivement pressurises par les pouvoir financiers de l'UE et n'ont pas de latitude dans la depense budgetaire, la reconquete de la souverainete ne peux etre qu'un combat progressif qui porte deja ses fruit au niveau de l'immigration pour les pays en question.
      En plus quand ont voit le massacre que Mr super pro-EU fait en France (dilapidation des champions nationaux: Alstom..., taxation), comment ne pas choisir l'alternative de ceux qui traivaillent pour le peuple?

      Julot_Fr

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    2. « Julot_Fr » il se peut que vous sous-estimiez la gravité de la situation de l’Italie (et peut-être aussi celle de la France). L’Italie ne tiendra pas éternellement pas comme cela avec la seule satisfaction d’avoir un peu réduit l’immigration. Selon une étude savante de natixis ce pays a maintenant besoin d’un supplément de croissance de 0,9 % pour éviter une crise autoréalisatrice de la dette publique. En l’absence de ce supplément de croissance il est raisonnable de supposer que l’Italie sera tôt ou tard concernée par une nouvelle crise des dettes souveraines dans la zone euro dont elle a le grand honneur de faire partie ou alors ce nouveau gouvernement va devoir faire du serrage de ceinture au maximum comme en Grèce, il a déjà commencé à prendre ce chemin du reste. Mais ce n’est que le début car il va devoir aller beaucoup plus loin dans l’austérité s’il veut maintenir le pays dans la zone euro.

      https://www.research.natixis.com/GlobalResearchWeb/main/globalresearch/ViewDocument/a0Aklejla4VCdq7QAe8Lrw==

      Le royaume-uni a sa propre monnaie et n’a pas de problème de dette publique, les deux faits sont liés. La Banque d’Angleterre fait du quantitative easing et monétise la le déficit public depuis 2012, en versant les revenues des ses quantitives easing au trésor britannique, en violation de l’article 123 de l’UE :

      http://www.agefi.fr/asset-management/actualites/quotidien/20121112/tresor-britannique-beneficie-manne-banque-d-108904

      Mais là avec le Brexit il va avoir un problème de circulation des marchandises achetées et vendues aggravé par le fait que le Royaume-Uni a un gros déficit commercial. Par exemple une voiture est fabriquée au Royaume-Uni avec une bonne parts de produits importés d’Europe dans un contexte où les entreprises britanniques travaillent à flux tendu. Cela dit si, pour le punir, on veut mettre des battons dans les roues au commerce que nous faisons avec le Royaume-Uni, les entreprises françaises comme les entreprises italiennes vont en souffrir dans un contexte où ces deux pays n’ont vraiment pas besoin d’ajouter des difficultés à leurs difficultés qui sont déjà énormes.

      Saul

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    3. @ Saul
      Il ya beaucoup a dire en reponse, le point de depart serait pour vous de visionner la video ci-dessous. La dette est l'outil d'asservissement des peuples utilises par les oligarques qui nous demandent de ceder notre souverainete nationale a l'UE. Sans souverainete nationale, il ne peut y avoir de solution au probleme de la dette.
      https://www.egaliteetreconciliation.fr/Vincent-Lapierre-Trois-minutes-pour-comprendre-le-pouvoir-des-banques-49894.html

      Julot_Fr

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  4. Le Brexit sera une bonne chose pour le RU s'il a vraiment lieu.

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  5. @ YPB

    Un grand merci pour le démontage de cet article de Bloomberg qui montre qu’en cette matière également, nous avons affaire à une guerre de religion, et non à un discours rationnel, et encore moins démocratique

    @ Troll

    Sauf que les Bremainers annonçaient une catastrophe dès l’annonce des résultats du référendum en cas de Brexit… Soit dit en passant, la croissance est plus forte pour les pays européens qui ne sont pas dans l’UE, et plus forte pour les pays européens hors euro par rapport à ceux qui sont dans l’euro il me semble…

    La GB est prête à beaucoup de concessions (trop selon mon opinion). Le point est que quand la situation bloque, l’accord signé avec May n’ayant pas de majorité à l’Assemblée, la réponse de l’UE, ce n’est pas de négocier quelques petits ajustements qui permettraient d’arriver à un accord (la seule question de la frontière irlandaise semble rester sur la table), l’UE dit « c’est à prendre ou à laisser », une position profondément anti-démocratique.

    Les sondages ne sont pas inintéressants, mais le résultat après une campagne électorale pourrait être différents.

    @ Saul

    Merci. Après, même si le commerce est significativement affecté, si cela affecte plus les importations que les exportations, la Grande-Bretagne sera gagnante. Sans doute bien vu malheureusement pour les eurosceptiques qui ne veulent pas sortir de l’euro…

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    1. Troll

      "Sauf que les Bremainers annonçaient une catastrophe dès l’annonce des résultats du référendum en cas de Brexit"

      Certains, donc pas tous, il y a aussi des idiots chez les Bremainers, mais moins que chez les Brexiters comme vous.

      "la croissance est plus forte pour les pays européens qui ne sont pas dans l’UE, et plus forte pour les pays européens hors euro par rapport à ceux qui sont dans l’euro"

      Ah, lesquels ?

      De plus, corrélation n'est pas causalité, ça vous êtes incapable de vous le rentrer dans votre crâne de moineau.

      " l’UE dit « c’est à prendre ou à laisser », une position profondément anti-démocratique"

      Ah bon, la GB vote Brexit, l'UE leur dit OK barrez vous, où donc est ce pas démocratique ? Je vous signale que seuls les anglais ont voté, pas les populations des autres pays, maintenant l'UE dit à la GB d'assumer son choix, point barre. Les nationalistes, vous êtes comme les zozos du RN, toujours en train de se faire passer pour des victimes et de pleurnicher pour un oui ou un non, des vrais mauviettes.

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    2. Quasiment TOUS les partisans du Remain un peu intéressés à l'économie (gouvernement Cameron, Banque d'Angleterre, think tanks économiques), ont brandi la menace d'un choc économique très brutal voué à survenir inéluctablement dès le lendemain d'un éventuel vote en faveur du Leave.

      Voir, par exemple, les déclarations alarmistes du Gouverneur de la BoE Mark Carney, en mai 2016, suivies à quelques jours près par celles, non moins tonitruantes, de George Osborne, Chancelier de l'Échiquier, déclarant qu'un vote Leave provoquerait « an immediate and profound economic shock » (https://www.bbc.com/news/uk-politics-eu-referendum-36355564).

      Les think tanks européistes ont multiplié les mises en garde sur la base d'anticipations catastrophistes destinées à se réaliser dès le lendemain du référendum en cas de mauvais choix. Le National Institute of Economic and Social Research alertait, en mai 2016 sur les conséquences à court terme du Leave : « Inflation would jump dramatically as sterling depreciates, investment would plummet and consumer spending would be hit by lower real incomes. » (cité par le Guardian du 10 mai 2016, https://www.theguardian.com/business/2016/may/10/eu-referendum-top-economic-thinktank-warns-of-post-brexit-shocks).

      Banque d'Angleterre, Chancelier de l'Échiquier, think tanks réputés... S'il y a des idiots chez les partisans du Remain, il faut croire qu'on arrive à les recruter à très haut niveau... Cela fait plus de deux ans que ces fausses prophéties sont régulièrement ridiculisées, au regard de l'évolution de l'économie britannique, comme des performances comparées des membres de l'UE et de la Grande-Bretagne.

      En juin 2017, bien que déjà échaudé par l'absence de catastrophe immédiatement consécutive au scrutin de jion 2016, le Guardian croyait pouvoir encore tirer la sonnette d'alarme et titrait « UK economy falls to bottom of EU growth league », estimant que c'était le prix à payer pour le vote de 2016 : « The UK economy was the worst performer in the European Union in the opening months of 2017 as the Brexit vote took its toll » (https://www.theguardian.com/business/2017/jun/08/uk-economy-falls-to-bottom-of-eu-growth-league). Sauf que la tendance s'est clairement inversée depuis (https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/9378018/2-14112018-BP-EN.pdf/b4fd131d-8938-4ef6-9cb5-9c2f73d2809d)...

      YPB

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  6. L'EU est le joujou des oligarques pour asservir les peuples europeen au dictat de Bruxelles.
    Theresa May fait biensur parti de leur club et fait donc tout ce qu'elle peut pour faire derailler le Brexit.
    Vu sous cette loupe, ne comprend-t-on pas mieux ce qui se passe ?

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    Réponses
    1. B Johnson et N Farage auraient pu se proposer pour négocier ce Brexit, ils ne l'ont pas fait, ce qui montre que les politiciens Brexiters sont des
      irresponsables infantiles, tout casser et demander aux autres de venir réparer la casse.

      Supprimer
    2. Vous raisonnez comme si le pouvoir avait été à ramasser au lendemain du référendum de 2016, comme s'il avait été l'équivalent d'élections générales offrant le pouvoir sur un plateau aux tenants du Leave, lesquels l'auraient refusé par caprice infantile. Ce n'était absolument pas le cas. Ce sont à la fois les équilibres politiques à l'intérieur des partis et le vote des électeurs aux élections de 2017 qui ont décidé.

      Johnson n'était pas initialement un leader de la campagne pour le Leave et ne s'y est officiellement engagé que tardivement (https://www.theguardian.com/politics/2016/feb/21/boris-johnson-joins-campaign-to-leave-eu), en ne dissimulant pas avoir longuement hésité. Les Tories étaient par ailleurs loin d'être tous des partisans du Brexit, encore moins des soutiens de Johnson, et celui-ci ne s'est jamais trouvé en position d'être majoritaire dans le parti après l'échec de Cameron.

      UKIP n'avait obtenu que 12,6 % des voix aux élections générales de 2015, ce qui était une très forte progression mais n'en faisait que le troisième parti du pays et il n'a pas reçu de mandat des Britanniques pour gouverner le pays à la suite du référendum. Il n'avait d'ailleurs pas de véritable programme de gouvernement, en dehors d'aspirer au Leave : le parti s'est délité et l'intérêt des électeurs pour ses propositions s'est effondré aussitôt que l'objectif qui était le cœur de son programme a semblé avoir été atteint. Theresa May a siphonné le programme de l'UKIP en axant sa campagne sur la promesse d'un Brexit dur et cela s'est révélé payant à court terme (https://www.theguardian.com/politics/2017/may/06/ukip-election-tories-brexit-coalition).

      YPB

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  7. @YPB
    L'UKIP de Farage n'a eu que 15% des votes precisement parce que Farage a force la main de Cameron pour organiser un referendum ce qui permettait a Cameron de recuperer des voix de l'UKIP. Donc Farrage est le hero qui a forcer le referendum sur le Brexit.
    Terresa May etait initialement favorable au Bremain, mais les agents des elites (dont fait parti B. Johnson) se positionnent comme necessaire pour faire leur sale job, elle a donc tourner en faveur du Brexit a mi-chemin mais ses maitres (les oligarques qui tirent les ficelles au RU) ne sont en aucun cas favorable au Brexit, donc elle non plus. Ceci est parfaitement reflete par sa gestion du Brexit deal: elle se focalise sur des non problemes: la frontiere Irlandaise, Gibraltar, payments a Bruxelle, accords commerciaux... alors que la seule raison du Brexit est la recuperation de la souverainete nationale.
    Comment peut-on reprocher a Farrage de ne pas gerer les negociations du Brexit ? Il n'est pas en charge du ministere.

    Julot_Fr

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  8. Si ça ne dépendait que de l’Allemagne le Royaume-Uni ferait son Brexit sans problème majeur. Mme Merkel appelle, en effet, à trouver une solution pragmatique sur l’épineux problème de la frontière irlandaise. Bien évidemment elle pense avant tout à l’intérêt national allemand dont l’économie, basée sur l’exportation, souffre actuellement de la guerre commerciale initiée par le Président des Etats Unis, et ne veut pas voir un autre marché important se refermer.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/04/97001-20190204FILWWW00083-brexit-il-faut-faire-preuve-de-creativite-merkel.php

    Saul

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