jeudi 21 février 2019

Merci à la commission d’avoir empêché le rachat d’Alstom par Siemens

Il faut bien des premières à tout. En douze ans de blog, je n’avais jamais pu approuver une décision des instances de l’UE. Mais là, la décision de la commission européenne d’interdire la « fusion » d’Alstom par Siemens me semble une très bonne nouvelle pour la France, même si les raisons qui ont présidé à cette décision ne sont pas celles pour lesquelles je me réjouis.


La concurrence au secours de notre patrimoine

« Erreur économique qui servira les intérêts de la Chine (…) faute politique » : Bruno Le Maire n’a pas maché ses mots pour dénoncer, par anticipation, la décision de la commission. Le ministre nous a servi tout le prêt-à-penser paresseux et éculé des euro-béats, sans craindre les contradictions. Il a ainsi osé dire que « le rôle de la commission européenne, le rôle des institutions européennes, c’est de défendre les intérêts économiques et industriels européens. Là, (elle) va servir les intérêts économiques et industriels de la Chine ». Il faut croire qu’il a oublié de lire les traités européens, pour qui toute préférence communautaire a été exclue au nom de la « concurrence libre et non faussée ».

Pour le coup, voir cet eurobéat geindre sur cette décision est d’une incroyable inconséquence. Les règles de l’UE, depuis des décennies, c’est justement de lutter contre toute préférence européenne ou nationale, même avec des pays qui la pratiquent chez eux. C’est ainsi qu’a été ouvert notre marché aux constructeurs automobiles asiatiques, sans la moindre réciproque, depuis près de 30 ans. Et tous les traités que Bruno Le Maire a soutenus refusent justement de défendre les intérêts européens, au nom du dogme de la « concurrence libre et non faussée ». Bref, le ministre se moque du monde en tenant un tel discours, entre propos électoralistes, mais aussi véritable démission nationale.

Car derrière ce rapprochement un peu trop rapidement présenté comme une fusion, c’était Siemens qui s’offrait le dernier morceau d’Alstom. En 2017, dans « Alstom, scandale d’Etat », Jean-Michel Quatrepoint nous avait déjà alertés en rappelant que Siemens devait prendre 51% de l’ensemble et que l’actionnariat français serait complètement dilué avec 49%, d’autant plus que Bouygues avait annoncé vouloir sortir. Bref, encore une fois, nos dirigeants s’apprêtaient à solder à bon compte nos intérêts, notre savoir-faire et nos emplois, sachant que les trop nombreux précédents devraient inciter à la prudence. Merci donc à la commission de l’avoir empêché, sans le vouloir directement.

C’est ce que Quatrepoint soutient sur PolonyTV. Ce qui est frappant dans cette histoire, c’est la mauvaise foi crasse des eurobéats qui appellent à la défense d’intérêts européens, jamais pris en compte par l’UE, au nom de la concurrence libre et non faussée. Au début des années 1970, quelques pays européens avaient lancé, en dehors de la CEE, Airbus, puis Ariane. Mais depuis que le nœud coulant des traités a été serré, rien. Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquaient, fournissant l’occasion de créer de nouveaux bébés industriels européens, dans le numérique ou l’économie verte. Sauf que cela est en contradiction complète avec la direction prise par ce monstre institutionnel qu’est l’UE.


Bruno Le Maire peut bien s’agiter. Il aura échoué, heureusement, à solder nos intérêts à l’Allemagne, et c’est heureux. Par un jeu de circonstances bienvenu, la religion de la concurrence de l’UE aura protégé les intérêts de notre pays, qui a tant investi dans cette filière qu’il aurait été scandaleux d’en abandonner le contrôle à trop bon compte à Siemens et ainsi parachever le dépeçage d’Alstom.

17 commentaires:

  1. Vous vous vantez de faire une Europe à la carte et présentez Airbus comme un modèle de coopération, mais avec Siemens-Alstom ça vous va pas, vous êtes totalement incohérent.

    Il y a des tas d'entreprises étrangères qui ont des sites de fabrication en France et y créent de l'emploi, ça vous en parlez jamais. Une entreprise peut être française et avoir son siège social en France sans que ça garantisse rien du tout en termes d'emploi en France, pas plus qu'une entreprise étrangère avec des sites en France.

    Vous êtes un grotesque clown qui ne comprend rien à l'économie.

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    1. Tout le monde, parmi ceux qui s'y connaissent un peu en économie, est loin d'être convaincu que la décision de la Commission est une erreur. :

      https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/fusion-rejetee-alstom-et-siemens-pourquoi-margrethe-vestager-a-raison-1630191.html

      https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/0600684460668-alstom-siemens-pourquoi-la-commission-a-raison-de-rejeter-la-fusion-2244154.php

      https://theconversation.com/les-lecons-du-rejet-de-la-fusion-alstom-siemens-111393

      https://www.marketwatch.com/story/why-the-eu-commission-was-right-to-derail-the-alstom-siemens-rail-merger-2019-02-08

      Ils n'ont pas forcément raison. Mais ils ont des arguments un peu plus solides que ceux que t'inspirent tes réflexes pavloviens. La seule motivation de ton intervention était de contredire l'article du jour, par principe. Ici, c'est toi l'histrion.

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    2. "Et puis quand on parle des intérêts des Européens, prend-on en compte celui des consommateurs ? La concurrence, défendue par la Commission du même titre, est normalement le gage de prix bas pour le consommateur. C’est bien au nom de cette concurrence que la commissaire européenne Margrethe Vestager a pris sa décision."

      https://theconversation.com/les-lecons-du-rejet-de-la-fusion-alstom-siemens-111393

      Oui, et pour le coup ce seront les chinois qui proposeront les plus bas prix vu que leur marché concerne au moins 1,5 milliards de personnes.

      Du coup des boites comme Alstom-Siemens séparées seront écrasées par la puissance de l'industrie du rail chinois qui ne se contente pas de copier mais maintenant innove.

      L'histrion débile pavlovien, c'est toi connard !

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    3. Hé he hé... L'appât était pas gros, mais il a fallu que tu mordes.

      L'argument que tu mets en avant est recensé par les sources que je cite, mais il y est très fortement relativisé. Comme d'habitude, tu piques la citation qui semble t'arranger en laissant de côté tout le reste, tu bâcles une réfutation à deux balles dans un micro-paragraphe péremptoire, et on est censé baver d'admiration devant la démonstration...

      Tu n'es même pas capable de comprendre que ton argumentaire est accablant pour l'incapacité des Européens à se défendre face à la menace chinoise, alors que la Chine n'ouvre que très partiellement son marché national et ne permet pas de prises de contrôle de ses entreprises par des capitaux étrangers.

      Si les Chinois créent un super-géant du secteur des transports encore plus massif que CRRC, de sorte que même une alliance Alstom-Siemens se révèle incapable de faire le poids (associées, les deux entreprises européennes n'auraient réalisé que la moitié du chiffre d'affaires de CRRC), tu proposes quoi ? Payer les ouvriers et ingénieurs français et Allemands comme des Chinois ? Avec les mêmes droits sociaux et les mêmes conditions de travail ? C'est un fait que le coût salarial unitaire chinois rattrape progressivement son retard sur celui de l'UE ou des États-Unis. Mais il y a encore énormément de marge, outre que la Chine garde la possibilité de délocaliser dans son immense arrière-cour d'Asie du Sud-Est et jusqu'en Inde.

      Toutes les fusions possibles et imaginables ne changeront rien au fait que tu constates sans en comprendre les conséquences, à savoir que le marché chinois est voué à demeurer plus gros que le marché européen : l'UE, Royaume-Uni inclus, c'est le tiers de la population Chinoise ! De ce fait, chercher à faire grossir les entreprises européennes n'est pas la solution miracle, tant que le marché chinois n'offre pas une accessibilité comparable au marché européen. Et si l'on se refuse à se protéger à l'échelle européenne, puisque même la préférence communautaire est rejetée au nom de la concurrence libre et non faussée, il faut songer à le faire à une autre échelle. Celle du pays.

      Mais comme il n'y a pas pour toi de "protectionnisme intelligent", tu ne peux pas pousser le raisonnement jusqu'à ses conséquences logiques ultimes...

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    4. "Toutes les fusions possibles et imaginables ne changeront rien au fait que tu constates sans en comprendre les conséquences"

      Abruti, dans des secteurs pareils, il faut une taille minimale sans quoi il est impossible de concurrencer des géants mondiaux sur le marché mondial. L'exemple d'Airbus montre bien que l'aéronautique UE n'aurait jamais pu concurrencer les US autrement.

      Des trous du cul dans ton genre, il suffit de taper dans une poubelle pour en voir dix qui sortent.

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    5. Comme le signale Marketwatch, "big isn’t always beautiful". Mais là n'est pas l'essentiel. Il se trouve que la notion de "taille minimale" n'est pas l'argument mis en avant par Bruno Le Maire. Celui-ci a fustigé la décision de la Commission européenne en signalant qu'elle empêchait Alstom et Siemens "de fusionner pour avoir le même poids que le grand champion industriel chinois" (https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/alstom-siemens-la-commission-interdit-le-projet-de-fusion_2061028.html). LE MÊME POIDS.

      De un, il ne parle pas de "taille minimale", et de deux il a un problème manifeste avec les maths, parce qu'un chiffre d'affaires de 15 milliards d'Euros après fusion des entreprises européennes, ce n'est le MÊME POIDS que les 37 milliards estimés pour CRRC en 2018... Entre critiques de la décision de Bruxelles, vous devriez tenter de vous entendre, parce que là, ça fait un peu désordre.

      Mais à supposer que la fusion donne à la nouvelle entité une taille critique suffisante pour mieux se défendre, cela ne changerait strictement rien au problème d'échange inégal que pose le protectionnisme chinois sur un marché national captif qui est trois fois celui de l'UE, tandis que le marché européen reste ouvert à tous les vents.

      "... une étude du World Rail Market estime que si CRRC atteint ses objectifs sur tous les marchés, le vieux continent pourrait représenter 36 % de ses revenus internationaux en 2020, soit 2,5 milliards d'euros. Parallèlement, les constructeurs européens ont vu leur poids décroître en Chine, pour tomber aujourd'hui à 22 %. Une tendance qui semble assez inéluctable compte tenu des règles de plus en plus drastiques pour les étrangers mises en place par Pékin." (https://www.lopinion.fr/edition/economie/comment-futur-siemens-alstom-veut-resister-a-l-ogre-chinois-crrc-146764).

      CRRC peut afficher des prix 20 % à 30 % inférieurs à ceux de ses concurrents. Du fait de sa taille ? Pas le moins du monde : "CRRC n’a pas besoin d’être rentable, explique Agatha Kratz, chercheuse associée au Conseil européen des relations internationales, qui suit de près les stratégies d’export des TGV chinois. Le groupe touche énormément de subventions de la part du gouvernement." (https://www.lemonde.fr/economie/article/2017/09/27/crrc-le-titan-du-rail-chinois-qui-inquiete-les-europeens_5192196_3234.html).

      Soit les gens comme Le Maire n'ont rien compris, soit ils aimeraient rétablir une certaine forme de protectionnisme, ne serait-ce que pour lutter contre les Chinois à armes égales. Sauf qu'ils ne parviennent pas à l'assumer jusqu'au bout, puisque cela reviendrait à entrer de plain-pied en contradiction avec l'idéologie de la Commission... Qui est aussi en fait la leur ! Il ne leur reste plus qu'à bricoler de manière brouillonne pour créer l'illusion de l'action.

      Vas-y, saute encore sur ta chaise, que je rigole.

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    6. "Vas-y, saute encore sur ta chaise, que je rigole."

      Manifestement, c'est toi l'excité de service.

      "Le groupe touche énormément de subventions de la part du gouvernement."

      Et l'état français qui fait acheter des TGV Alstom pour rouler sur des lignes pas TGV, c'est pas une subvention ?

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    7. Résultat, Alstom peut baisser ses prix de 20 à 30 % en vendant à perte, percer à mort en Chine, connaître une croissance fulgurante, et jouir d'un marché européen largement fermé aux Chinois du fait des pratiques protectionnistes de la Commission européenne ?

      Ben non, rien de tout ça. Siemens non plus.

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    8. Big is beautiful ? Pas forcément, signalent deux économistes du think-tank pro-européen Bruegel :

      http://bruegel.org/2019/02/what-can-the-eu-do-to-keep-its-firms-globally-relevant/ (version française : https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/15/fusion-alstom-siemens-la-commission-europeenne-doit-permettre-aux-entreprises-d-affronter-la-competition-mondiale_5424071_3232.html).

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  2. Il n'y a jamais de fusion 50/50.
    Dans un mariage économique à 2 il y en a toujours 1 qui se fait bouffer.
    Dans le cas Alstom/siemens, pour des personne qui travail dans ce secteur d'activité (et j'en fait partie), il est évident que 90% de l'emploi français aurait (aura?) disparu en 10 ans avec cette fusion.
    Pechiney, Rhône poulenc, usinor, alcatel, alstom énergie, Technip... à chaque fois on se fait baiser.
    Quand à l’éternel exemple Airbus, on oublie que c’était une coopération étatique à 3 (puis 4) pour maintenir, de force !, une activité aéronautique en Europe en dépits de la concurrence libre et non faussée. Depuis que cela est devenu une "société comme les autres" (Tom enders), l'objectif N°1 est de fabriquer le plus possible en zone dollars...
    La fusion des nations européennes dans un état défendant ses intérêt est une chimère. Pendant ce temps là notre industrie s'effondre.
    Pas grave, c'est juste la base de notre richesse depuis 200 ans...

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    1. "Quand à l’éternel exemple Airbus, on oublie que c’était une coopération étatique à 3 (puis 4) pour maintenir, de force !, une activité aéronautique en Europe en dépits de la concurrence libre et non faussée."

      Et pourquoi pas la même chose pour le ferroviaire ?

      Les abrutis souverainistes passent leur temps à parlotter d'état stratège alors qu'ils n'ont pas un seul échantillon de stratégie à montrer, juste des paroles vides et creuses.

      Pour une fois que l'Allemagne et la France sont d'accord sur le ferroviaire, ces crétins souverainistes font la gueule, c'est dire si ils sont stupides, prêts à flinguer les intérêts français pour soutenir leur idéologie de débiles mentaux.

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    2. C'est toi l'abruti obsédé de platitudes. Tu choisis de prendre le parti de ce qu'il y a de plus bête en Europe, Le Maire et consorts, sur la base d'arguments vaseux (celui de la taille minimale, que tu me sers au bout de ton troisième message, est réfuté par des dizaines d'économistes que je cite dès ma première intervention, mais tu ne t'es pas donné la peine de les lire...) et tu réclames ensuite des autres qu'ils te pondent des stratégies géniales, que tu t'empresseras de dévaloriser aussitôt qu'elles auront été exposées ?

      Une coopération inter-étatique à trois ou quatre, cela n'a rien à voir avec ce qui était proposé pour Alstom-Siemens. Comparer la fusion des deux entreprises à la création d'un "Airbus du ferroviaire" était de la poudre aux yeux et ne pouvait pas déboucher sur les résultats escomptés, du fait des différences fondamentales entre les secteurs aérien et ferroviaire. Marc Ivaldi, professeur d'économie industrielle appliquée, et notamment spécialiste des industries de réseaux, l'avait fortement argumenté dans une tribune du Monde de novembre dernier : https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/11/16/fusion-alstom-siemens-la-constitution-d-un-airbus-du-ferroviaire-sera-t-elle-favorable-pour-le-consommateur-europeen_5384167_3232.html.

      Faire face au géant chinois ? Mais avec quelle stratégie dans le cadre de l'Europe actuelle ?

      Comme le signale Dominique Seux, "les Etats et l’Europe ont les moyens de se protéger contre la Chine, en contrôlant l’accès aux marchés publics, en exigeant la réciprocité, en contrôlant les investissements. Ils ne le font pas beaucoup. " (https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-eco/l-edito-eco-07-fevrier-2019). Bien évidemment, ils ne le font pas... Depuis le traité de Lisbonne, c'est la Commission européenne qui décide de la politique commerciale et douanière des États membres. Et elle est engagée dans une logique de fuite en avant sur la question du libre-échange qui est devenue son idéologie officielle (https://www.politis.fr/articles/2018/12/europe-libre-echange-la-machine-infernale-39708/).

      Une autre approche des politiques industrielles que celle qui prévaut en Europe serait nécessaire. Cela suppose en fait une Europe des coopérations entre États souverains. C'est-à-dire une autre Europe que l'Europe actuelle. Les souverainistes ont à l'évidence raison de ne pas soutenir une démarche industrielle à laquelle même les économistes de l'autre camp, les eurolibéraux, déclarent ne pas croire. Il n'y a que les gogos comme toi pour s'y laisser prendre.

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    3. Quand les crétins souverainistes se revendiquent du crétin Dominique Seux, c'est qu'ils sont aux abois...

      Tes articles sont payants pour l'accès, mais pour ce que j'en ai lu ils ne démontrent rien quant au facteur d'échelle. Résultat, il y aura un géant ferroviaire chinois face à des nains européens.

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    4. Ouais, t'as raison, la zone euro est le trou noir de l'économie mondiale, la France s'enfonce dans le marasme économique et la crise sociale, la Grande-Bretagne se barre (et si elle y renonce, la fureur des floués sera telle qu'elle se retrouvera dans la plus grande crise politique intérieure de son histoire depuis la Glorieuse Révolution), l'Allemagne stagne, tandis que l'Italie est en récession. La construction européenne a le vent dans les voiles et vogue vers un avenir radieux... Tremblez, souverainistes et populistes, votre fin est proche ! Quelle blague...

      C'est sûr que si tu ne lis que ceux qui te donnent raison, ou juste l'introduction des articles qui démontent tes thèses, tu ne risques pas de te sentir réfuté... Je m'en fiche de te convaincre. Les démonstrations qui réfutent ton argumentaire existent que tu les lises ou pas. Seux ? C'était la première fois que je lisais un truc de lui. Je n'ai repris que ce qui relevait du bon sens élémentaire. Tu ne me reproches pas d'avoir cité Ivaldi, qui approuve pourtant, le rejet de la fusion ? Forcément, puisque c'est un cador en ce qui concerne l'économie des transports (ce qui ne veut pas dire que j'adhère à sa conception de l'économie).

      On prétend faire jeu égal avec une entreprise chinoise de 37 milliards de CA, issue d'un pays où le salaire moyen est inférieur de moitié à ce qu'il est en France, subventionnée au point de casser de 20 à 30 % les prix sur tous les marchés où elle intervient, de plus adossée à un marché national difficilement accessible aux étrangers, en créant une entreprise qui aura moins de la moitié de son poids, adossé à un marché européen ouvert à tous les vents... C'est juste risible. Tellement que Le Maire est obligé de faire dans la propagande hyperbolique en expliquant que l'enjeu est de créer une entreprise de "même poids" que le géant chinois...

      "Résultat, il y aura un géant ferroviaire chinois face à des nains européens" ?

      Non. Résultat, il y aura deux entreprises de taille moyenne pour faire concurrence à un géant chinois. Et c'est mieux qu'une seule entreprise européenne un peu plus grosse mais toujours très inférieure en poids à CRRC. Rien ne permet d'affirmer aussi péremptoirement que tu le fais que l'atout décisif, essentiel de CRRC est son poids. Même une entreprise européenne aux dimensions de CRRC ne pourrait pas pour autant pratiquer des prix comparables, à moins de fonctionner à la chinoise (mêmes salaires, mêmes droits sociaux, mêmes subventions massives, etc.). Même à poids égal, un boxeur serait fou d'affronter un adversaire dotés de gants plombés.

      Le Maire et d'autres s'en rendent compte. Mais que faire ? Demander à l'Europe de renoncer carrément à la religion de la concurrence libre et non faussée pratiquée dogmatiquement ? Revenir sur le traité de Lisbonne ? Reconnaître en gros que l'on s'est engagé dans un piège à cons ? Il ne peut pas. Alors, il ne reste plus que des expédients du genre "créer des champions européens"...

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  3. @ Anonyme 9h07

    Ce que vous feignez de ne pas voir, c’est que le rachat d’Alstom par Siemens, ce n’est pas une coopération européenne, c’est seulement le rachat d’une entreprise française par une entreprise allemande, et cela aurait surtout été une bonne opération outre-Rhin étant donnée la réussite d’Alstom. Et étant donné que les Allemands n’ont pas nos états d’âme internationalistes, cette prise de contrôle ne l’aurait pas été pour servir un trop théorique intérêt européen, mais bien le leur, uniquement. En clair : transfert technologique, d’emplois et possibles délocalisations…

    En général, le caractère français d’une entreprise est une bien meilleure garantie, comme le montre ce qui est arrivé à la partie turbines d’Alstom une fois passée dans le giron de GE.

    Siemens-Alstom n’avait donc rien à voir avec Airbus. Ce n’est pas une coopération, c’est l’un qui mange l’autre

    Et la Chine qui va nous écraser, c’est un peu court. Ils ne dominent pas tout. Voir ce qui se passe dans l’automobile alors pourtant qu’ils ont le premier marché du monde…

    @ Anonyme 10h26

    Merci

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  5. Si De Gaule était là la France se porterait mieux, aucun doute là-dessus.

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