lundi 22 juillet 2019

Fatiha Agag-Boudjahlat dénonce les dérives effarantes des communautaristes (2/3)

Si l’auteur fait d’abord de son livre un décryptage des abus de langage des communautaristes, « Le grand détournement » est l’occasion pour Fatiha Agag-Boudjahlat de revenir très concrètement sur les dérives effarantes des communautaristes. Des faits qui rendent son combat tout aussi nécessaire que remarquable tant cela l’expose parfois à la violence des islamistes.


Complaisance coupable pour la barbarie

L’auteur prend un exemple effarant : « l’excision est assimilée aux mœurs, ce qui permet d’interroger notre manque d’ouverture à l’autre plutôt que l’acte en lui-même. Il y a donc une inversion. Cette notion fumeuse d’islamophobie procède de la même logique. La personne et son état d’esprit sont remis en cause, non la pratique religieuse traditionnelle. Ce retournement conduit à un chantage moral : condamner cette pratique en elle-même revient à faire preuvre d’intolérance ». Elle dénonce ainsi les propos d’Alain Caillé, qui faire un parallèle entre excision, circoncision et percement des oreilles, « tous mis sur le même plan… moral, celui de la tolérance ». Sa façon de penser revient à demander « ai-je le droit d’imposer à autrui mon mode d’inscription abstraite dans la société moderne ? ».

Mais le raisonnement d’Alain Caillé, pour qui, « au nom de la tolérance, les personnes devraient être jugées non sur leurs actes et selon la loi en vigueur sur le territoire, mais d’après le cadre mentale de cette communauté ethnique ou culturelle à laquelle elles appartiennent, ou plutôt à laquelle nous les assignons », revient à « s’interdire de les considérer comme nos égaux en droits et en devoirs », une « allochronie, c’est-à-dire le refus de partager une temporalité et une historicité communes ». Pour elle, cela revient à « construire de toutes pièces une altérité ontologie. On enfeme, ce faisant, nos compatriotes dans des capsules spatio-temporelles ». Pour elle, ce relativisme « revient à renoncer à l’universalité des droits, qui ne consiste pas, redisons-le, à exporter notre droit et nos valeurs aux quatre coins de la planète, mais à en faire bénéficier toutes et tous sur le territoire. Ce gage d’égalité est devenu, aux yeux des indigénistes, une insupportable discrimination (…) Pour les indigénistes, l’égalité n’est pas une valeur universelle, mais un prétexte à une sujétion », menant à « la différenciation ethnique des droits », qui repose sur une étanchéité entre communautés, favorisée par la pratique religieuse.

Elle cite Alain Renaut : « reconnaître des droits collectifs consiste à introduire un autre sujet de droit que le sujet individuel et à mettre la reconnaissance de ce dernier en concurrence avec celle d’un autre porteur de droits (la communauté de culture et de traditions) vis-à-vis duquel il devient possible de relativiser la valorisation absolue des libertés individuelles ». C’est ainsi qu’il n’y a pas de communauté sans allégeance et donc, sans emprise communautaire. Elle poursuit : « par une inversion stupéfiante, les nouvelles féministes soumettent l’égalité en droits des femmes, leur dignité et leur visibilité dans la sphère publique et politique, à une dispense culturelle en même temps qu’à une lecture raciale. Elles ont renoncé à condamner des éléments objectivement oppressifs et rétrogrades ». Elle dénonce « l’orientalisme et l’assignation à résidence identitaire » des communautaristes. Pour elle « nous tolérons pour les femmes orientales ce que nous ne tolérerions pas pour les femmes blanches ».

Dans un prélude à son nouveau livre, « Combattre le voilement », elle note que « ce nouveau féminisme se réduit à cautionner l’exigence des hommes orientaux de voir leurs femmes être vierges, pures, pudiques (…) avec ce lien entre voile et pudeur, les religieux inversent la charge de la preuve et de la responsabilité ». Pour elle, la femme voilée « est l’instrument d’une pression collective et met en danger celles qui ne le portent pas (…)  le voile fait des femmes des êtres ‘enfermés dehors’. Même dans la rue, elles ne sont, ni physiquement ni symboliquement, libres. Elles sont autorisés à sortir pour des raisons utilitaires, et seulement utilitaires ». Elle rappelle de manière très utile aujourd’hui qu’« un voile, même façonné par Hermès, est un symbole d’infériorité », rappelant les jugements de la Cour Constitutionnelle Turque qui condamnait l’imposition du port du voile, il y a quelques années…

Il faut à nouveau remercier Fatiha Agag-Boudjahlat pour son combat contre ce communautarisme islamiste qui cherche à revenir sur des décennies de progrès dans la condition féminine, avec l’appui d’une partie des intellectuels et des politiques, comme je le rappellerai en conclusion de cette série.


Source : « Le grand détournement », Fatiha Agag-Boudjahlat, Editions du Cerf

2 commentaires:

  1. Voici deux vidéos récentes :

    https://twitter.com/DamienRieu/status/1150678266803564544

    https://twitter.com/DamienRieu/status/1154414740468314112

    dont la deuxième est le descellement de la statue de De Gaulle, à Evreux.

    Les gens qui ont fait cela l'ont-ils fait par communautarisme islamiste, ie sont-ils dans les 25% de l'institut Montaigne dont vous parlez régulièrement ?

    Ou y aurait-il quelques autres petits facteurs que vous auriez oublié de prendre en compte ?

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