lundi 24 février 2020

La globalisation : prochaine victime du coronavirus ?


Alors que l’évolution de la pandémie est devenue plus inquiétante avec les cas en Italie, en Iran et en Corée, le coronavirus expose de nombreux aspects problématiques de notre globalisation. Il pourrait bien apporter sa contribution à la remise en question du laisser passer et du laisser faire, qui produisent un monde profondément déséquilibré, accentuant toutes les crises.




Dangers du laisser passer et du laisser faire



Les récents développements en Italie posent en effet la question de l’absence de frontières dans l’UE. Ne faudrait-il pas mieux contrôler les mouvements de personnes entre la France et l’Italie ? Problème : cela est-il encore possible en l’absence de postes frontières ? Et en absence de contrôle et de traçage, il est plus difficile de mesurer les risques. Une personne qui serait allée dans une région touchée en Italie pourrait parfaitement ne pas être identifiée, volontairement ou pas. Où l’on découvre que l’espace Schengen peut  compliquer la protection sanitaire des citoyens. Dans le cadre d’une pandémie, la circulation des individus par delà les frontières sans le moindre contrôle n’est-elle pas dangereuse ?



A contrario, le choix de la Grande-Bretagne, avant même le Brexit, de conserver des contrôles aux frontières et de ne pas rejoindre l’espace Schengen, apparaît comme bien plus raisonnable. Et des contrôles aux frontières ne signifient pas fermeture, comme le montre notre voisin d’outre-Manche, qui accueille des flux de personnes très importants. Plus globalement, cette pandémie ne montre-t-elle pas que des frontières et des contrôles à ces frontières sont essentiels pour maîtriser son destin, par-delà les questions sanitaires ? Par-delà les besoins en terme de sécurité, Régis Debray a bien montré le besoin de frontières pour défendre notre mode de vie, mis en danger par l’absence de frontières.



L’autre question posée par la pandémie est la concentration excessive produite par le système économique actuel. Bien évidement, les média parlent de la « pénurie en vue dans les boutiques de prêt à porter », mais cela montre aussi que laisser faire cette concentration nous expose à tout problème dans le pays qui concentre un savoir-faire. Les Etats-Unis en jouent pour bloquer des pays ou des entreprises, avec le dollar ou certaines technologies, ainsi, le risque est tout autant politique qu’accidentel, ce qui devrait nous amener à remettre en question cette concentration. Le fait que 80% des principes actifs des médicaments viennent de 3 pays en devient encore plus choquant, dangereux et effarant.



Enfin, le cas chinois pose aussi la question des méfaits des régimes autocratiques dans la gestion d’une pandémie. La propagation de la maladie relativise plus que grandement la capacité de contrôle ou de construction express d’hôpitaux de la Chine. En effet, comme le rappelle The Economist, le régime chinois a a d’abord été sourd aux lanceurs d’alerte comme le docteur Li Wenliang, arrêté par la police, qui lui avait fait signer le 3 janvier un papier où il s’engageait à arrêter ses activités illégales (mettre en garde contre une nouvelle forme de pneumonie). Une chose importante à rappeler dans un monde où les crises tendent trop souvent à produire des remises en cause des libertés individuelles.   



En fait, la pandémie du coronavirus nous rappelle bien des déséquilibres du système économique actuel, également mis en lumière, de manière pas si anecdotiques, par le virus des tomates ou, avant, des oliviers. Il devient de plus en plus clair que le produit de la concentration, de l’uniformisation et du laisser-passer trop souvent anarchique de cette globalisation est dangereux.

11 commentaires:

  1. "Les récents développements en Italie posent en effet la question de l’absence de frontières dans l’UE"

    N'importe quoi, et vous croyez que les virus, les bactéries, les nuages tchernobilesques, les canicules, les sécheresses, les pluies diluviennes s'arrêtent aux postes de douane ?

    Tout ce que vous pouvez faire c'est mettre des zones de foyers épidémiques en quarantaine, pas un pays entier.

    Si vous aviez un peu de culture vous sauriez que les épidémies de peste, grippe espagnole... ont décimé les populations et venaient d'autres pays qui n'étaient ni dans l'UE ou la mondialisation actuelle. C'est pas vos douaniers avec leur képi qui représentent une quelconque solution, ce sont les progrès technologiques et médicaux qui traitent ce genre de problèmes, pas votre souverainisme bas du front.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sombre crétin, des contrôles sanitaires aux frontières seraient possibles. Il n'y a que les imbéciles comme vous qui ont la haine des frontières.

      Supprimer
  2. "A contrario, le choix de la Grande-Bretagne, avant même le Brexit, de conserver des contrôles aux frontières et de ne pas rejoindre l’espace Schengen, apparaît comme bien plus raisonnable."

    Ben voyons, comme si la GB n'avait pas aussi des cas de corona virus alors qu'elle n'est pas dans Schengen, pareil pour l'Iran qui est le 2ème pays contaminé après la Chine. Si vous pouviez un jour arrêter de raconter des trucs idiots...

    RépondreSupprimer
  3. Ce n'est pas un problème de frontières puisqu'en Chine, l'état a pu prendre des mesures de quarantaine pour limiter la propagation de l'épidémie à l'intérieur même de ce vaste pays. C'est surtout que de telles mesures ne seraient pas acceptées dans nos pays occidentaux, même à l'intérieur des frontières d'un pays comme la France. Mais n'assiste-t-on pas à une psychose démesurée, puisqu'en fin de compte cette épidémie fera moins de victimes que la grippe, mais son caractère de nouveauté en fait quelque chose d'aussi effrayant qu'une épidémie de peste au XVIème siècle !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cette psychose est créée de toutes pièces par les médias. Cui bono ?

      Supprimer
    2. "Mais n'assiste-t-on pas à une psychose démesurée"

      Oui et non.

      Oui car le taux de mortalité n’est pas très différent d’une grippe normale.

      Non car c’est pas souvent qu’on a un virus sans vaccin aussi contagieux.

      Supprimer
  4. @ Troll 11h27

    Je n’ai jamais dit que la remise en place des frontières règlerait tout, mais simplement que cette remise en place aiderait dans la lutte contre la propagation de la pandémie, ce qui semble tout de même évident.

    Si ce que je dis ne vous semble pas pertinent, pourquoi perdre du temps à me lire et à commenter ? C’est peut-être votre travail ?

    @ Moi

    Bien sûr, ce n’est pas qu’un problème de frontières, mais les frontières sont des sas qui permettent de mieux maîtriser ce qui passe ou pas. Psychose démesurée ? La mortalité est annoncée dix fois plus importante que pour la grippe. C’est aussi la première pandémie post révolution numérique, où l’information va si vite…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "pourquoi perdre du temps à me lire et à commenter ?"

      Parce que je trouve utile de détecter, dénoncer et détester votre propagande cousue de fil blanc, ne vous en déplaise.

      Supprimer
    2. @ Laurent Herblay,
      Non, ce n'est pas la première pandémie : il y a eu le SRAS qui était plus sévère que le coronavirus.
      https://sante.lefigaro.fr/article/le-coronavirus-est-il-plus-dangereux-que-la-grippe-le-sras-ou-ebola/

      Supprimer
  5. @ Troll

    Rectification : vous trouvez utile de déformer, éructer et prêcher votre foi irrationnelle

    @ Moi

    Je parlais de la première pandémie post révolution numérique : le SRAS, c'était avant le smartphone, qui a changé notre rapport à l'actualité.

    RépondreSupprimer
  6. Termine suas dificuldades de dinheiro com minha oferta de empréstimo. Eu ofereço 5000 a 200 000 000 € com um 3% interesse um e-mail de ano: danielagrosu1976@gmail.com

    RépondreSupprimer