lundi 26 octobre 2020

Après Samuel Paty

L’horreur de l’assassinat commis il y a une semaine, tellement étranger à ce que devrait être la France, a imposé à notre pays une réflexion salutaire sur la remise en cause de notre façon de vivre par les islamistes. Et si la mort horrible de Samuel Paty était le point de rupture permettant à notre pays d’en finir avec des accommodements devenus inacceptables ?

 


Une guerre contre ce qui fait la France

 

Qu’en France, en 2020, un professeur qui avait montré, avec beaucoup de précautions, les caricatures de Charlie Hebdo puisse finir décapité à proximité de son collège par un terroriste alerté par les réseaux sociaux, où Samuel Pati avait été mis en cause et menacé, est proprement sidérant. Le comportement de la hiérarchie du collège, qui avait accepté de recevoir un parent d’élève, accompagné d’un activiste islamiste, a probablement été à la fois bien complaisant aux demandes communautaristes, tout en ne soutenant pas le professeur menacé, malgré les dénégations de Blanquer. Sur RTL, dans une remarquable interview, Fatiha Agag-Boudjahlat pointait qu’il avait été abandonné à son immense solitude. Pourtant, après 266 victimes du terrorisme islamiste et la récente attaque contre des journalistes, ce qui se passait autour de Samuel Paty aurait sans nul doute dû alerter les autorités pour le protéger.

 

Le meurtre de Samuel Paty nous révèle que ce qui est en jeu aujourd’hui est loin d’être seulement un séparatisme. Dans les pays anglo-saxons, les islamistes n’ont pas seulement obtenu de pouvoir vivre différemment et de facto séparément, mais ils obtiennent de plus en plus que tous les autres restreignent leur liberté d’expression à l‘égard de leur religion, qui ne doit pas être critiquée ou moquée. En fait, outre le séparatisme, règne une forme de soumission à la volonté des islamistes. C’est sans doute logique pour des sociétés anglo-saxonnes très individualistes, et promptes au communautarisme : elles sont organisées sur la base d’un plus petit dénominateur commun. Mais cette conception de la société est totalement contradictoire avec la conception Française construite autour du plus grand dénominateur commun, en demandant à chacun un effort pour y parvenir, comme le pointait Malika Sorel.

 

Dans notre pays, et c’est ce qui fait que la France est la France, les religions sont strictement confinées dans la sphère privée. Le blasphème est un droit, longtemps surtout utilisé à l’encontre du catholicisme, par Charlie Hebdo ou les Guignols, mais aussi à l’encontre de l’islam aujourd’hui. On peut voir dans les lois contre le port du voile dans l’éducation nationale, ou d’interdiction du port de la burqa, des marqueurs forts, et incompris par les anglo-saxons, de nos valeurs et de notre vivre-ensemble, un refus ferme de l’évolution anglo-saxonne, plus compatible avec les exigences islamistes. Mais comme il est clair depuis 2015, les islamistes veulent faire plier la France et nous imposer une évolution communautariste et liberticide. Et les plus radicaux d’entre eux mènent une véritable guerre pour nous soumettre, qui a pris une tournure économique avec les appels au boycott de nos produits.

 

Déjà, les attentats contre Charlie Hebdo avaient marqué la tournure plus politique de la guérilla menée contre notre pays : les terroristes souhaitaient faire taire les journalistes. Heureusement, la France a résisté. Même juste après le massacre, nos média ont continué à exercer leur liberté d’expression et une large majorité des citoyens s’est dit Charlie. Le terrorisme islamiste n’a pas pu faire taire la France. Cinq ans après, les terroristes reprennent un combat plus politique en cherchant à faire taire journalistes et professeurs, avec l’attaque à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo, et le meurtre monstrueux de Samuel Paty. Mais face à cette menace mortelle, comme en 2015, beaucoup de journalistes et professeurs ont compris que l’essentiel était en cause, ont refusé de se soumettre, et ont choisi de maintenir le cap, tel le Figaro et Marianne, qui ont republié les caricatures.

 

Du déni à la prise de conscience

 

Bien évidément, il y a encore du déni. François Hollande a réagi en affirmant que « les terroristes tentent de nous diviser », à quoi Fatiha Agag-Boudjahlat, a justement repliqué : « Oui. En deux. La tête et plus loin le corps ». Ce n’est pas la division qu’ils recherchent, c’est la soumission de tous, par la terreur. Mélenchon a navigué à vue, affirmant dans son premier tweet sur le sujet que « l’assassin salit sa religion », considération plus que secondaire, et trop typique des plus complaisants à l’égard des dérives islamistes. Puis, nous avons eu droit à son incroyable sortie sur les Tchétchènes, qu’il a dit être une erreur depuis. Comment ne pas s’interroger sur la réaction qu’il aurait eue, si Marine Le Pen avait dit cela… Enfin, Clémentine Autain remporte la palme de l’indécence pour avoir osé demander « mais qu’est-ce que c’est que ce pays qui a perdu la tête ? » évoquant un « climat de haine »…

 

Mais au global, loin de faire reculer les Français, les horreurs de ces dernières années me semblent au contraire faire redécouvrir les valeurs de notre beau pays, où le blasphème est un droit et où la liberté d’expression est plus grande qu’ailleurs. La France, c’est aussi le pays où les droits des femmes passent avant les particularismes religieux, ce qui explique peut-être que les Marianne des temps modernes peuvent s’appeler Fatiha, Zineb ou Malika, comme Elisabeth. La confrontation brutale avec le terrorisme islamiste remet complètement en perspective le débat public en démonétisant le discours de ceux qui prétendent dénoncer l’islamophobie. S’il y a une phobie de l’islam, c’est bien la francophobie des islamistes, qui ne supportent pas notre façon de vivre et dont les plus extrêmes sont prêts à prendre les armes pour tenter de nous soumettre à leur vision théocratique et misogyne de la société.

 

Ainsi, la France pourrait même sortir par le haut de cette crise en ressoudant l’immense majorité autour de nos valeurs. C’est ce qui pourrait se dessiner quand on écoute, outre les habituels défenseurs de notre modèle comme Natacha Polony, Elisabeth Badinter ou Marcel Gauchet (cosignataires d’une tribune publiée par le JDD), les textes très justes de Sophia Aram sur France Inter, de Patrick Cohen sur France 5, de Bertrand Delais dans Libération ou de Pierre Jourde dans l’Obs. Mieux, on peut espérer que le déni des dérives communautaristes, contraires à ce qu’est la France, pourrait prendre fin. Certes, les alertes d’Elisabeth Badinter remontent à 1989, avec l’affaire de Creil, et les « Territoires perdus de la République » à 2002. Mais tuer des journalistes et un professeur est un acte éminemment politique qui impose à notre pays de faire des choix et je crois que la prise de conscience est là.

 

Que faire, demain ?

 

Parce que les Français découvrent de plus ne plus les passerelles entre les islamistes et les cercles communautaristes, les accommodements deviennent insupportables. C’est ce qui avait poussé Manuel Valls à adopter une ligne plus républicaine, comme la majorité actuelle aujourd’hui, qui avait pourtant fait du très communautariste Aurélien Taché une de ses voix. Des associations seront dissoutes, l’Observatoire de la Laïcité, qui semblait vouloir la faire reculer, devrait changer. Et si, à la rentrée, tous les collèges et lycées abordent pleinement la mort de Samuel Paty et la question de la liberté d’expression, point qui gagnerait à intégrer les programmes scolaires, avec les caricatures de toutes les religions de Charlie Hebdo, alors notre pays aura fait face, et refusé de plier face à la menace terroriste.

 


Bien sûr, il est difficile de faire confiance à ce gouvernement qui parlait seulement de « séparatisme ». Mais les circonstances lui imposent un vrai virage dans la lutte contre l’islamisme radical et le refus de tous ces accommodements qui ont ouverts la voie aux plus radicaux. C’est ce que semblent indiquer plusieurs décisions prises depuis dix jours, y compris par la justice. L’identité des deux derniers terroristes renforce aussi le besoin de freiner au maximum l’immigration. L’éducation nationale ne devra pas échapper à une vraie remise en question pour tourner la page du #pasdevague et enfin traiter les problèmes de la bonne manière, en refusant les accommodements inacceptables et en réaffirmant ce que sont nos valeurs. L’autorité des professeurs, c’est aussi, par extension, l’autorité de la France et il est important de la renforcer et de mettre l’administration du ministère à leur service, et pas l’inverse.

 

Nous devrions également davantage nous poser la question des réseaux sociaux. Il ne s’agit pas de remettre en selle la loi Avia, si critiquable, mais plutôt de regarder la réalité en face, à savoir que ces réseaux ont permis de faire de Samuel Paty une cible pour son assassin et de mettre en relation tous ceux qui se sont associés à sa mort. Pire, comment ne pas être révolté par le fait que l’assassin ait pu poster sur Twitter la photo de son acte, qui a pu circuler librement pendant un temps ? Il est d’autant plus inacceptable qu’un assassin puisse ainsi faire la publicité de ses crimes que cela contribue à l’audience du réseau, ce qui le rend complice de cette macabre mise en scène. Un tel post ne devrait pas être possible. Et si les réseaux sociaux ne parviennent pas à l’éviter, alors ne vaudrait-il pas mieux leur imposer un délai de publication pour toutes les vidéos et les photographies pour les rendre responsables ?

 

Comme le note Natacha Polony dans Marianne, nous devons faire bloc contre les islamistes et leurs alliés. Et dans notre pays, ce bloc peut rassembler largement, comme le montre l’imam Chalgoumi. Ces épreuves peuvent nous resouder autour des valeurs de notre pays, en refaisant aimer la France. Mieux, notre pays pourrait ainsi inspirer à nouveau le monde dans le combat pour la liberté.

53 commentaires:

  1. Ne vous faites pas d'illusions, le discours des médias se régule déjà. Dès qu'une opinion négative s'exprime sur l'islam, j'entends de nouveau de "mais tous les musulmans ne sont pas des islamistes et veulent vivre en paix". Le gouffre s'élargit entre le peuple et les "élites". Il faudra encore quelques décapitations pour que des mesures dures soient décidées. A l'instant le général Pierre de Villiers parle de "nos amis turcs..." "les musulmans sont les premières victimes...". C'est pas gagné !

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  2. On peut aussi enseigner la liberté d'expression sans montrer des caricatures quasi pornographiques à des élèves de 12 et 13 ans. Je doute que dans les années 60 de Gaulle aurait approuvé cette façon d'instruire.

    C'était assez maladroit de la part de cet enseignant surtout quand il propose aux élèves qui le souhaitent de sortir de la salle de classe, montrant bien qu'il avait conscience d'un risque vraiment inconsidéré quand on sait que le terrorisme est toujours prêt à surgir, ceci combiné avec les réseaux sociaux dans lesquels se répandent comme une trainée de poudre les polémiques.

    Vous préconisez donc d'inscrire au programme d'éducation nationale la présentation de caricatures au goût plus que douteux, au risque d'envoyer au casse pipe des enseignants ? Vous vous ne prenez aucun risque, facile de faire prendre les risques mortels aux autres, n'est ce pas ?

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    1. Absolument ! Et il ne serait jamais venu à l'idée d'un professeur de la 3ème République (qui a instauré l'école laïque en France) de montrer à ses élèves un dessin obscène (il en existait déjà à l'époque), qui plus est dans un cours de morale. Une telle initiative pédagogique aurait entraîné son renvoi, c'est une chose certaine.

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    2. Ca aurait pu aussi se terminer encore bien plus mal avec 3 terroristes munis de pistolets mitrailleurs, comme dans le cas Charlie, déboulant dans l'école et faisant de nombreux morts parmi les élèves et enseignants, ou comme les suprémacistes américains qui font ce genre d'attentats dans divers lieux publics.

      L'enquête le dira, mais je doute que les parents musulmans de ces élèves approuvent cet assassinat. Ils ont été râler auprès de la direction de l'école concernant l'affichage de ces caricatures, ils ont le droit de critiquer, ensuite la rumeur s'est répandue probablement via des connaissances en relation avec des réseaux terroristes qui ont ensuite lancé une "contrat" sur cet enseignant.

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  3. « Ces épreuves peuvent nous ressouder autour des valeurs de notre pays, en refaisant aimer la France. Mieux, notre pays pourrait ainsi inspirer à nouveau le monde dans le combat pour la liberté.»

    Désolé de doucher vos espoirs mais la doctrine de la France en matière de liberté d'expression n'inspirera personne en dehors de nos frontières. Il suffit de voir les réactions dans le monde au discours de Macron qui a suscité l'incompréhension (dans le meilleur des cas), la réprobation et la colère.

    Si tout ce que la France a désormais à offrir au monde en terme de combat pour la liberté, c'est la promotion de ces horribles dessins qui représentent le degré le plus bas et le plus toxique de la liberté d'expression, c'est vraiment triste.

    En tout cas, ne comptez pas sur moi pour faire bloc autour des ces "valeurs" incarnées par Charlie Hebdo qui ne seront jamais les miennes car, sans un minimum de respect des convictions d'autrui, le mot fraternité n'est qu'un vain mot (et c'est un athée "intégriste" qui vous le dit).


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    1. @ Anonymes

      En même temps, dire que tous les musulmans ne sont pas des islamistes est une réalité et une évidence. Une majorité des musulmans s’oppose aux islamistes.

      Le visuel de l’étoile n’était peut-être pas le mieux choisi. Celui-là ne me semble pas avoir vocation à finir dans un manuel scolaire. En revanche, je pense qu’il est important que face à cette menace, la France fasse bloc d’une manière tellement forte que nous montrerons aux islamistes que nous ne cèderons pas. Et je crois que si nous agissons tous, alors, ils ne pourront plus faire pression sur nous. Si une majorité s’auto-censure, alors la minorité est en danger. Si une immense majorité va dans le même sens, même si cela n’enlève pas tout risque, cela rend plus difficile l’action contre nous. Bien sûr, je ne suis pas celui qui prend le plus de risque. Après, j’ai publié et je continue à publier les caricatures sur mon blog et sur les réseaux et j’en prends donc plus qu’un commentaire totalement anonyme comme vous.

      « Les parents musulmans de ces élèves approuvent cet assassinat » : assertion ridicule qui ne repose sur rien. Il y a évidément quelques radicaux qui sont dans ce cas, mais c’est une infime minorité. La grande majorité des musulmans sont heureux d’être dans un pays comme le nôtre.

      @ Marc-Antoine,

      Le contexte n’est pas du tout le même. Aujourd’hui, des terroristes islamistes veulent nous soumettre et nous imposer leur morale, jusque dans les écoles. Je crois qu’il faut donc au contraire leur montrer que nous ne cèderons pas. Et quel meilleur moyen que d’inclure dans les programmes (et donc dans les livres) ces caricatures (non limitées à Mahomet). Ainsi, ils perdent, et nous gagnons.

      Pas du tout d’accord avec vous sur la France. Je pense au contraire que notre attitude va interroger beaucoup de monde hors de frontières sur la pertinence de cette « cancel culture » où les bornes de la liberté d’expression peuvent être définies par des terroristes. S’ils refusent les caricatures de Charlie, c’est le signe que ces caricatures sont un marqueur important de la liberté d’expression. Un pays où elles peuvent être publiées et où les citoyens se battent pour que leur publication soient possible me semble beaucoup plus libre qu’un pays où les susceptibilités des terroristes délimitent ce que l’on peut dire.

      Bien qu’ayant été éduqué dans un environnement culturel catholique, j’ai ri aux Guignols qui se moquaient du Pape et des religions. Et je pense que c’est un marqueur important de liberté.

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    2. "Et quel meilleur moyen que d’inclure dans les programmes (et donc dans les livres) ces caricatures (non limitées à Mahomet). Ainsi, ils perdent, et nous gagnons."

      Vous êtes vraiment stupide, vous allez gagner quoi en présentant des caricatures avec des organes génitaux et des trous de balle dans les écoles à des gosses de 12-13 ans ? Le résultat ce seront des attentats sur les écoles avec encore plus de morts. Vous provoquez la criminalité de façon totalement irresponsable.

      Pendant que vous y êtes, montrons des films porno dans les écoles à des 12-13 ans pendant les cours d'éducation sexuelle.

      La liberté d'expression peut être enseignée via toutes sortes d'auteurs de l'histoire, Victor Hugo, Montaigne... pas besoin de caricatures pipi caca d'ados boutonneux de cours de récréation.

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    3. Il faudrait apprendre à lire avant de commenter. J'ai précisé que ce visuel n'avait pas vocation à intégrer un manuel scolaire et qu'il n'était pas adapté.

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    4. Laurent, vous avez raison de noter que la majorité des musulmans n'adhère pas aux thèses centrales de l'islam politique. Néanmoins, la frontière est floue et perméable. Tout indique (les sondages réalisés sur le niveau d'adhésion aux thèses fondamentalistes) qu'une forte minorité approuve l'essentiel de l'idéologie islamiste, en premier lieu l'idée de la supériorité des lois religieuses sur les lois civiles. Je vous rappelle que les nazis n'ont jamais été majoritaires dans les élections pour le Reichstag, leur score ne dépassant pas un tiers environ de l'électorat. Cela n'a manifestement pas suffit à empêcher leur arrivée au pouvoir.

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    5. « S’ils refusent les caricatures de Charlie, c’est le signe que ces caricatures sont un marqueur important de la liberté d’expression. Un pays où elles peuvent être publiées et où les citoyens se battent pour que leur publication soient possible me semble beaucoup plus libre qu’un pays où les susceptibilités des terroristes délimitent ce que l’on peut dire. »

      Le problème de votre raisonnement est qu'il conduit à chérir et à protéger tout ce que les "terroristes" (c'est à dire en l'occurrence les fanatiques musulmans) détestent. Or ces caricatures sont intrinsèquement détestables, indépendamment de ce qu'en pensent ces gens. Ainsi le dessin de Coco "une étoile est née" porte atteinte à la dignité humaine indépendamment du personnage qui est représenté, qu'il soit prophète ou pas, musulman ou pas. Si l'on suit votre raisonnement, il faudrait protéger la pornographie parce que les islamistes l'abhorrent et aussi chérir Israël parce que les islamistes ont ce pays et ses habitants juifs en horreur.

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    6. @ Marc-Antoine

      Vous faites des sophismes. C’est habile, mais cela ne marche pas. D’une part, il y a une démocratie où règne la liberté d’expression, notre pays. De l’autre, il y a des terroristes qui défendent une façon de vivre totalitaire où d’innombrables libertés sont niées. Aujourd’hui, il nous attaque sur la liberté de faire des caricatures sur la religion. Si nous cédons, ils s’attaqueront à d’autres de nos libertés. La France a très bien vécu avec des caricatures pas moins assaisonnées des chrétiens. Pourquoi faudrait-il faire différemment pour la religion musulmane et pourquoi des terroristes islamistes totalitaires pourraient imposer un recul de nos libertés ?

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    7. « La France a très bien vécu avec des caricatures pas moins assaisonnées des chrétiens. Pourquoi faudrait-il faire différemment pour la religion musulmane et pourquoi des terroristes islamistes totalitaires pourraient imposer un recul de nos libertés ? ».

      Que je sache, ces caricatures "pas moins assaisonnées" comme vous dites (c'est à dire satirico-pornographiques), on ne les montrait pas dans les écoles et c'est peut-être pour cela que la France a pu très bien vivre avec.

      Désormais le prosélytisme pro-Charlie sous couvert de cours sur la "liberté d'expression" est encouragé au plus haut niveau de l'Etat. Les professeurs qui utilisent des caricatures de Charlie Hebdo comme matériel pédagogique sont félicités et ceux qui en meurent (comme ce malheureux prof de Conflans) sont considérés comme des héros et décorés à titre posthume.

      Par conséquent, ne me dites pas qu'on fait avec l'islam la même chose que ce que la 3ème république a fait avec le christianisme, ce n'est pas vrai.

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    8. @ Marc-Antoine

      Encore une fois, comme je l’ai déjà dit deux fois, les caricatures à caractère pornographique ne me semblent pas avoir vocation à être montrées dans une école. Nous ne faisons pas la même chose car le contexte n’est pas le même. Nous en sommes à 270 morts en 8 ans. Soit nous nous soumettons, soit nous affirmons que la terreur ne changera pas notre mode de vie (ce qui est essentiel pour la suite, car si nous cédons là, les islamistes seront tentés d’utiliser à nouveau la terreur pour changer d’autres choses).

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    9. Votre raisonnement me fait irrésistiblement penser à la fameuse "théorie des dominos" : si nous cédons sur les caricatures, nous allons devoir céder sur tout le reste. C'est en suivant cette idée erronée que les Américains se sont engagés dans une fuite en avant au Vietnam qui les a conduits dans une tragique impasse.

      Or ces caricatures satirico-pornographiques non seulement n'ont strictement aucune valeur esthétique (elles sont laides et stupides) mais de plus elles nuisent gravement à la concorde civile : elles sont toxiques.

      Notez qu'on a bien renoncé à un certain type de caricature qui naguère faisait florès dans la presse satirique : les caricatures antisémites. Elles ont presque complètement disparu du paysage et la société ne s'en porte pas plus mal bien au contraire. Est-ce que vous diriez pour autant qu'en y renonçant la France s'est soumise aux juifs ?

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    10. Marc-Antoine, votre comparaison avec la caricature antisémite relève soit de l'idiotie, soit de la tartufferie.

      Il n'est absolument pas interdit en France de se moquer des croyances religieuses des Juifs, tant que l'on ne colporte pas des bobards haineux qui traînent dans l'imaginaire antisémite et ont été invoqués au cours d'une quantité innombrable de pogroms, comme la croyance au crime rituel, le complot judéo-maçonnique pour dominer le monde, etc. Encore Charlie-Hebdo ne s'est-il pas gêné pour caricaturer le rapport des Juifs à l'argent, sans que des Juifs ultra-orthodoxes se croient pour autant autorisés par leur dieu à aller exécuter en France des journalistes ou des chrétiens priant dans les églises. Avec ce type d'argument, vous vous placez au même niveau moral et intellectuel que les islamistes. Les caricatures de Charlie-Hebdo ne sont toxiques que parce qu'il y a en face des fanatiques bornés, obsédés de haine pour tout ce qui n'est pas eux. Moquez-vous de Moïse, d'Isaac et de Jacob, raillez les mizvot et ridiculisez les croyances juives autant que vous voulez si c'est votre truc : les Juifs de France soit en riront avec vous, par habitude de l'autodérision, soit hausseront les épaules, indifférents à l'opinion d'un goy. C'est tout ce que vous risquez.

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    11. « Encore Charlie-Hebdo ne s'est-il pas gêné pour caricaturer le rapport des Juifs à l'argent, sans que des Juifs ultra-orthodoxes se croient pour autant autorisés par leur dieu à aller exécuter en France des journalistes ou des chrétiens priant dans les églises. ».

      Je vous rappelle quand même que le dessinateur et chroniqueur Siné a été viré de Charlie Hebdo en 2008 pour avoir laissé entendre qu'une conversion au judaïsme était motivée par le goût de l'argent et que cela a tellement peu fait rire la LICRA qu'elle a poursuivi Siné en justice pour incitation à la haine et à la discrimination contre les juifs ! Effectivement, ces gens très civilisés ne tuent pas, ils se contentent de tuer socialement en vous marquant du sceau de l'infamie.

      Souvenez-vous aussi que le journal d'Edouard Drumont qui s'appelait (et ce n'est pas par hasard) "La Libre parole" a publié des centaines de textes et caricatures antisémites autorisées à l'époque en vertu de la loi de 1881. Par conséquent, il y a bien une forme toxique de liberté d'expression qui peut s'exprimer au travers de caricatures même si on n'en prend pas immédiatement conscience.

      Le fait qu'une caricatures obscène comme "une étoile est née" dont le message est transparent (pour qui veut bien le voir) incite des fanatiques à tuer ne lui confère aucune valeur et ne devrait pas conduire à la défendre.

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    12. Marc-Antoine, je n'ai jamais contesté le caractère obscène de beaucoup de caricatures de Charlie Hebdo ni défendu leur étude en classe. Votre insistance sur ce point dans la réponse que vous me faites est donc pure distraction par rapport à l'essentiel.

      L'affaire Siné prouve quoi ? Rien de ce que vous prétendez lui faire dire. Siné n'a pas été égorgé et la LICRA a été déboutée, ce qui n'aurait pas été le cas si elle avait l'influence que vous lui attribuez. Surtout, vous vous bercez d'illusions si vous vous imaginez que la communauté juive française se sent aujourd'hui représentée par la LICRA.

      Informez-vous par exemple des suites de l'implication de la LICRA dans le procès intenté à Georges Bensoussan pour des propos prétendument racistes et islamophobes tenus à la radio. Bensoussan en est sorti innocenté et la LICRA, dont Alain Finkielkraut a démissionné avec fracas, largement discréditée pour s'être associée à la plainte du CCIF (https://www.atlantico.fr/decryptage/2951392/et-ainsi-mourut-la-licra-benoit-rayski-).

      La LICRA n'est en rien de nos jours le porte-parole des intérêts juifs en France, pour autant d'ailleurs que cette notion ait un sens. Entre deux intellectuels juifs comme Georges Bensoussan et Esther Benbassa, quoi de commun ?

      Vous n'êtes même pas capable de vous empêcher de reprendre les clichés antisémites les plus éculés : « ces gens très civilisés ne tuent pas, ils se contentent de tuer socialement en vous marquant du sceau de l'infamie ». Ah, les méchants Juifs qui sont partout et tirent les ficelles dans l'ombre ! Ce mythe est décidément inépuisable...

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    13. Faites donc une petite expérience "amusante". Prenez le dessin de Coco "Mahomet : une étoile est née" qui a été montré à une classe de 4ème par Samuel Paty dans le cadre d'un cours de morale (ce fait n'est pas contesté). Remplacez le visage du personnage par celui d'une grande figure juive vénérée comme Simone Veil (sa dépouille mortelle repose au Panthéon). Remplacez le scrotum poilu du personnage par une vulve poilue et laissez bien visible la goutte d'urine qui sort du sexe ; enfin remplacez l'étoile jaune qui fait office d'anus par une étoile de David. Montrez cela à des collégiens pour illustrer la valeur de la liberté d'expression en France. Vous verrez si les Juifs de France en riront, par habitude de l'autodérision, soit hausseront les épaules par indifférence. Et si vous aurez le soutien du Président de la République. Certes, vous ne serez pas décapité pour ce "blasphème" mais la prison (ou l'exil) ne seront pas loin.

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    14. Vous êtes au courant que Simone Veil est un personnage réel de l'époque contemporaine, dont des proches sont encore vivants, tandis que Mahomet, au même titre que Jésus ou Abraham, sont des figures mythifiées ?

      Vous reconnaissez de plus vous-même que tout ce que vous risquez peut-être à faire la caricature que vous décrivez serait au pire de subir les foudres de la loi, soit une amende, pas d'être décapité (et même pas la prison ou l'exil, contrairement à ce que vous laissez supposer). En gros, vous affectez de ne pas voir la différence entre Dieudonné et Samuel Paty.

      Faites donc une petite expérience amusante : allez donc vendre votre antisémitisme et vos sophismes à deux balles ailleurs au lieu de polluer ce site.

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    15. « En gros, vous affectez de ne pas voir la différence entre Dieudonné et Samuel Paty.»

      Au contraire, je ne la vois que trop bien !

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  4. D'une part, ce ne sont pas les islamistes, mais l'islam. Nouvel exemple :

    https://twitter.com/GillesClavreul/status/1321043494702583808

    D'autre part, puisque vous parlez de déni dans le billet, commencez donc par balayer devant votre porte : le seul déni réellement à l'origine de nos problèmes, c'est le vôtre, et votre entêtement à prétendre que des lois de circonstances passées par des excités contre le catholicisme fin XIXe début XXe fourniraient aussi, miraculeusement, une manière de former un pays avec des gens opposés par la culture et par l'histoire.

    Votre prétendu modèle républicain n'est qu'une illusion, qui nous emmène dans le mur.

    Si nous ne nous étions pas embarqués dans une politique migratoire irréaliste, ce qui n'a pu avoir lieu que parce que des gens comme vous se sont bercés d'illusions sur leur "modèle républicain", nous serions dans une bien meilleur situation.

    Et s'obstiner dans l'erreur, en refusant de revenir à une politique migratoire réaliste, nous enlèverait toute chance de stabilisation.

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  5. @ Troll affabulateur

    Il se trouve qu’avant votre commentaire, j’avais fait un post sur la déclaration commentée par Gilles Clavreul.

    Je ne suis même pas sûr que vos mensonges répétés soient conscients. J’ai l’impression que vous êtes dans une forme de délire où vous affirmez péremptoirement, et sans jamais exhumer la moindre déclaration de ma part, des propos que je n’ai jamais tenus. Critiquer des propos qui n’ont pas été tenus, c’est tout de même une activité assez ubuesque et ridicule. Là, il y a un rapport avec mon papier, donc je ne supprime pas votre post, et vais y répondre rapidement :
    - Je ne vois pas où j’ai dit que la loi de 1905 pourrait tout régler. Une des deux fois où j’ai soutenu une mesure de Sarkozy, c’était pour l’interdiction de la burqa, un ajout significatif à notre appareil législatif pour limiter les dérives communautaristes
    - J’ai soutenu également l’interdiction du burkini
    - Plus globalement, j’ai toujours pris position contre le communautarisme depuis que je tiens un blog en 2007, dénonçant les accommodements des uns et soutenant les nouvelles actions quand elles apparaissaient nécessaires
    - Enfin, j’ai toujours défendu une forte réduction des flux migratoires

    Notre modèle républicain, il me semble, résiste, et même me semble se renforcer par la prise de conscience de ce qu’est l’alternative.

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    1. Il n'y a aucun mensonge de ma part, hélas. Je suis votre blog depuis assez longtemps, et je vous ai donc vu, dans différents billets et commentaires :
      - minimiser les flux migratoires et la proportion de musulmans en France ;
      - prendre position sur un solde migratoire proche de zéro au nom de considérations économiques, alors que le solde migratoire ne nous importe pas (c'est, à la rigueur, le solde depuis les pays musulmans qui pourrait nous importer) et que les considérations ne sont pas économiques mais bien celles mentionnées par Guilluy.

      Vous vous obstinez à nous bassiner avec un prétendu modèle républicain, qui serait la solution à tous les problèmes d'intégration.

      Or, non seulement ce n'est pas le cas (cf ci-dessous) mais cette invocation d'un "modèle républicain" vous sert essentiellement de prétexte à une politique de l'autruche, à refuser de voir ce qui n'entre pas dans votre prétendu modèle.

      Les gens de la IIIe république, qui ont expulsé sans états d'êmes les mineurs polonais dans l'entre-deux guerre, et qui sont même qualifiés par certains auteurs de République xénophobe, seraient sans doute bien en peine de s'entendre avec vous sur le sujet. Sauf à faire référence aux lois de laïcité, qui toutefois de concernaient pas l'islam, très différent des autres religions et qui n'est pas religion historique de la France.

      Lamartine, figure clef de la IIe République, avait tenu à l'Assemblée nationale en 1847 un discours dans lequel il proclamait l'impossibilité de la fusion entre Algériens et Français pour demander qu'on ne poursuive pas la colonisation de l'Algérie.
      Et il en va de même pour le fondateur de la Ve.

      Il vous reste, à la rigueur, la IVe (le contexte révolutionnaire étant très différent du nôtre) ; encore faudrait-il y regarder de près.

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    2. https://www.causeur.fr/ecole-laicite-samuel-paty-separatisme-185957
      " Le recours aux « valeurs de la République » est inopérant dans un tel contexte. Si un certain nombre d’élèves n’étaient pas Charlie en 2015 et ne le sont toujours pas, c’est parce qu’ils ne se sentent pas Français – et la République n’a pas grand-chose à voir dans cette désaffection : ce n’est pas la République qu’ils n’aiment pas, c’est la France qu’ils haïssent. La République est un mot creux qui recouvre des réalités bien différentes, puisqu’il existe des républiques (islamiques, communistes) qui sont des dictatures, et des monarchies qui sont des démocraties… et sa seule invocation ne peut soulever les cœurs. Qu’y a-t-il de commun entre la Troisième République et la nôtre ? Les hussards noirs de la fin du XIXème siècle auraient bien du mal à reconnaître dans l’école de la Cinquième République la rigueur de leurs exigences et le patriotisme qu’ils étaient censés transmettre. Que peuvent signifier la République et ses valeurs, que peut signifier la laïcité, si leur incantation devient un mantra vidé de substance et déconnecté de l’âme, de l’esprit et de la chair de ce pays ? Il est significatif qu’Emmanuel Macron, lors de l’hommage à Samuel Paty à la Sorbonne, ait insisté sur la création de citoyens par l’École, comme si l’identité française se limitait à une simple appartenance républicaine. Le gavage citoyen sans l’amour de la France, l’adhésion mécanique à des valeurs abstraites sans la transmission d’un génie français incarné, restent des coquilles vides. Mais en tant que professeur, comment transmettre l’amour d’un pays qu’on a soi-même renoncé à aimer ? L’islamisme qui tient lieu de tout peut prospérer dans ce désert des cœurs et des esprits. "

      Salutations herblayblicaines.

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    3. @ Troll affabulateur

      Je note que, bien évidement, vous n’incriminez aucune citation préciser et n’indiquez aucun lien. C’est toujours plus facile de caricaturer les positions que l’on dénonce en travestissant la réalité :
      - Minimiser les flux migratoires : FAUX. La seule chose que j’ai indiquée, c’est que les flux migratoires dans notre pays sont moins forts que dans la majorité des pays comparables.
      - Proportion de musulmans : je ne vois pas, à quel texte précis faites-vous référence ?
      - Solde migratoire : je parle depuis 2007 du communautarisme, donc il est à nouveau FAUX de dire que je ne me préoccupe que des considérations économiques. Soit dit en passant, j’ai consacré de longs papiers aux livres de Guilluy en m’opposant à ses détracteurs
      - Modèle républicain : ce que vous dites est à nouveau FAUX. Je n’ai jamais dit que le modèle républicain serait la solution à tous les problèmes d’intégration puisque je parle depuis 2007 du communautarisme

      L’argument selon lequel je m’entendrai pas avec les gens de la 3ème République est ubuesque

      Papier intéressant de Causeur

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    4. « Lamartine, figure clef de la IIe République, avait tenu à l'Assemblée nationale en 1847 un discours dans lequel il proclamait l'impossibilité de la fusion entre Algériens et Français pour demander qu'on ne poursuive pas la colonisation de l'Algérie. »

      Napoléon III a tenu le même discours et on sait que c'était le point de vue du général de Gaulle.

      Donc il serait temps que les héritiers de l'OAS reconnaissent que l'Algérie française n'a jamais été qu'une illusion. Cela rendrait leur prétention à s'ériger aujourd'hui en professeurs de lucidité, défenseurs de toujours de l'intérêt national, un peu moins grotesque...

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    5. Tatanka,

      Ne reniez pas vos propres actions, SVP. J'ai autre chose à faire que de relire votre prose passée pour y retrouver des "citations précises" ; je me souviens par exemple de l'article qui vous avait valu ce surnom, dans lequel vous affirmiez que la notion de grand remplacement n'avait aucun sens car la population musulmane augmentait moins vite que la population totale (or, entre temps, il y a eu le livre de Fourquet donnant des statistiques sur les prénoms, qui montre que c'est l'inverse).
      Et votre volonté de minimiser se retrouve dans la comparaison, que vous confessez aujourd'hui, avec les autres pays européens (quel intérêt de les mentionner, sinon ?).

      Vous avez bien dit et pensé que le modèle républicain était la solution à tout les problèmes, et vous avez même supprimé de votre blog plusieurs commentaires, vous donnant des citations d'articles en ligne de Malika Sorel, disant que beaucoup de jeunes gens obtenant la nationalité n'avaient en fait aucune envie d'abandonner leur identité pour devenir Français (ce qui implique aussi que votre solution ne marchera pas).

      Vous vous entendriez sans doute avec les gens de la IIIe, puisque vous avez tendance à vous entendre avec l'opinion consensuelle du moment sur ces sujets. Je vous explique simplement que votre supposé modèle républicain n'existe que dans votre tête, que c'est un mot dans lequel vous mettez vos illusions et ce qui vous arrange, nullement l'état d'esprit des gens de la IIIe.

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    6. @ Troll affabulateur

      FAUX : je n’ai jamais dit que la population musulmane augmentait moins vote que la population totale.

      Dire que l’augmentation de la proporition d’immigrés est moins forte que chez nos voisins, c’est juste remettre en perspective (et contredire, alors, les mensonges de MLP). Mais aucune augmentation n’est justifiable depuis bien longtemps… Je le mentionnais en réponse à votre précédent commentaire.

      Sur le modèle républicain, ce que vous dites est à nouveau FAUX, un travestissement chronique de ce que je dis. Malika Sorel, j’ai chroniqué son premier livre dès sa sortie en 2007, je relais ses papiers, alors…

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  6. @Laurent Herblay:

    Dans le monde anglo-saxon, personne n'a "obtenu" moins de droit à la critique des religions. Pour prendre le cas ricain: 1) le prez jure sur la Bible, c'est one nation under god, l'athéisme est minoritaire et la concept de politique étrangère de "destinée manifeste" supposait que Dieu avait choisi le pays pour répandre la liberté dans le monde. 2) Qu'une partie des pères fondateurs ait été des protestants persécutés conduit à une sacralisation de la liberté religieuse. Deux choses expliquant pourquoi la critique des religions y est peu répandue.

    Point de rupture? Pour l'opinion il est là depuis longtemps. Pour les élites c'est plus compliqué car au niveau mondial la France est "encerclée" par des pays puissants et influents dont le rapport au religieux est différent du nôtre. Les States, sa puissance et son influence culturelle. Les pétromonarchies qui ont su transformer leurs pétrodollars en outil de propagande d'un rapport rigoriste à l'Islam. Les pays à "chefs d'Etat autoritaires" qui font du religieux une rente de situation électorale (Turquie, Russie...). Contrairement à d'autres domaines, les Français semblent attachés à la défense de ce particularisme national enfant d'une histoire où la République s'est édifiée contre l'influence de l'Eglise.

    Je pense qu'il y aura peut être un changement de langage à visée électoraliste du politique mais doute qu'il soit suivi dans les faits.

    JZ

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  7. @ JZ

    Mais n’y-a-t-il pas notamment dans le milieu universitaire anglo-saxon une omerta sur la critique des religions ? Il y avait eu le cas de l’annulation d’une réunion sur Charlie, offensante pour les musulmans notamment. J’ai l’impression que les susceptibilités des uns et des autres restreignent de plus en plus la liberté d’expression.

    L’espoir que j’ai, c’est que ce qui se passe dans notre pays éveille les consciences dans le monde entier sur les enjeux de ce qui se passe et fasse de notre pays de plus en plus un modèle.

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    1. @ LH:

      Peut être y a-t-il omerta mais elle me paraît en l'espèce quelque chose de plus ancré et profond que la récente vague politiquement correcte : un rapport identitaire au religieux aussi puissant que le poids de la laïcité dans l'histoire de France. Un autre exemple: le voile n'est pas du tout un débat aux States, pays où, comme le montrent les classiques de Scorsese et Coppola, l'idée de voir les communautés "vivre comme au pays" fait partie du décor. Il y a dans l'identité nationale ricaine des éléments tout à fait compatibles avec l'islam sauce pétromonarchie.

      Que notre pays soit un modèle? Pas sûr dans une période où le religieux sert de rente de situation électorale (Trump, Erdogan, Poutine, Netanyahou...). J'estime que la France doit assumer un cavalier seul. Nos élites nous serinent qu'on ne ressemble pas assez aux Allemands ou aux Ricains et elles feraient mieux de revendiquer notre particularisme national, une exception française à laquelle le pays est attaché.

      JZ

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    2. Notre pays n'est nullement perçu comme un modèle sur ce thème, c'est au contraire la risée de l'Europe de l'Est et de l'Asie.

      Quant à l'Europe de l'Ouest et aux US, la France leur ressemble beaucoup plus qu'elle n'en diffère, sur ce thème précis.

      C'est la dérive de longue date sur l'idolâtrie des minorités qui existe dans tous les pays touchés par mai 68, version bloc de l'ouest.

      Que cette idolâtrie des minorités soit associée à la laïcité ou au communautarisme, c'est vraiment tout à fait secondaire.

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    3. Cela montre, d'ailleurs, qu'en plus d'être héritier spirituel des pieds-noirs qui affirmaient pouvoir transformer tous les musulmans d'Algérie en Français, vous êtes un atlantiste dans l'âme : vous ne cessez ne vous situer par rapport aux US, au lieu d'envisager les choses pour elles-mêmes.

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    4. "mon Dieu mon Dieu, qu'en pensent les Etats-Unis ? Peut-on les convaincre de faire comme nous ?" ressasse l'atlantiste Herblay.

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    5. @ Troll affabulateur et délirant

      Héritier des pieds-noirs : premier délire
      Atlantiste : deuxième délire
      On est proche du psychiatrique dans votre cas

      Je me fiche de ce que pense les Etats-Unis, je ne cesse de dire que nous devrions nous en éloigner. Ce que nous faisons parle pour le monde entier, comme je le notait dans mon précédent commentaire.

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    6. Il n'y a aucun délire, mais des comparaisons qui soulignent le caractère absurde de votre position.

      Tout comme les pieds-noirs prétendaient transformer les musulmans d'Algérie en Français pour ne pas voir remise en cause leur situation politique, vous prétendez pouvoir faire de gens qui majoritairement n'ont aucune intention de devenir français des Français, pour éviter de vous remettre en cause.
      On peut remarquer (et la suite l'a hélas largement prouvé) que les pieds-noirs risquaient gros, alors que vous ne risquez que votre égo démesuré.

      De même, vous êtes obsédé par la comparaison avec les US sur ce sujet. Vous ne cessez d'en parler.
      Pour vous éviter d'y revenir, voilà ce qu'on peut en dire : il n'y a rien d'évident à une supériorité d'une manière de faire sur l'autre ; mais, même si c'était le cas, les US sont supérieurs à nous sur ce critère, pour la raison suivante.
      Eux n'ont pas eu le choix, puisqu'à leur création le problème de minorités était déjà là. Alors qu'en France, le problème aurait pu (et du) être évité, et n'existe que suite à la prétention de gens partageant votre rigidité idéologique.

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    7. « L’espoir que j’ai, c’est que ce qui se passe dans notre pays éveille les consciences dans le monde entier sur les enjeux de ce qui se passe et fasse de notre pays de plus en plus un modèle. »

      Le moins que l'on puisse dire est qu'on n'en prend pas le chemin ! Le monde musulman nous tourne le dos, stupéfait (et indigné) que la France puisse brandir des caricatures obscènes de Mahomet comme étendard de la liberté. Quant à la fameuse "politique arabe" du général de Gaulle, elle n'existe plus depuis longtemps.

      Les morceaux seront bien difficiles à recoller. Par la faute de l'imprudence bravache de Macron, je crains que la France soit moralement et durablement discréditée dans une bonne partie du monde, sinon dans le monde entier.

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    8. @ Troll affabulateur

      « Des gens qui majoritairement n’ont aucune intention de devenir Français » : je ne suis pas d’accord. Je pense qu’une majorité le souhaite, profondément. Je vous renvoie à Malika Sorel, qui explique cela très bien. Ou l’Imam Chalgoumi. Beaucoup de musulmans comprennent parfaitement tout ce qu’apporte notre pays et peuvent finir par être des défenseurs plus rigoureux et forts encore des valeurs de notre beau pays.

      Après, bien sûr, il y a une minorité non négligeable qui ne s’intègre pas, mais cela pas, mais cela, je l’ai toujours admis.

      Intéressant que vous trouviez les USA supérieurs à nous sur le sujet, alors que je pense le contraire, mais dès lors, c’est vous l’atlantiste, non ?

      @ Marc-Antoine,

      Il faut distinguer l’écume de la vague. Certains musulmans soulignent que la position de la France connaît aussi un certain écho dans les pays musulmans car nous sommes l’étendard de la liberté.

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    9. Désolé, mais ce n'est pas du tout ce que dit Malika Sorel. Je vous en donne quelques citations ci-dessous.

      De plus, même parmi ceux qui en apparence sont assimilés, les exemples ne manquent pas pour montrer que cette assimilation n'est pas réelle.
      Malika Sorel, encore elle, parle par exemple dans ses livres de gens ayant réussi à un haut niveau gouvernemental en France, qui finissent pourtant par servir leur pays de coeur, le Maroc notamment. Elle regrette même explicitement que l'Etat ne s'applique pas les mêmes règles de filtrage qu'elle a constaté dans les grandes entreprises françaises en tant qu'ingénieur.
      Autre exemple, le chef d'entreprise que Sarkozy avait nommé pour mettre en oeuvre la discrimination positive. En apparence parfaitement intégré, j'avais pu constater lors d'une émission de radio l'expression d'un fort ressentiment contre la France.

      Telle est la réalité, et cela montre bien que j'ai raison : vous êtes dans le déni.

      Enfin, une nouvelle fois : si je vous fais la remarque que je vous ai faite sur les USA, ce n'est nullement par atlantisme. C'est uniquement pour attirer votre attention sur l'absurdité de vos positions :
      car vous en êtes réduit à vous comparer, de manière obsessionnelle, aux USA sur le mode de résolution d'un problème qu'un peu plus de sagesse de votre côté aurait permis d'éviter.

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    10. Citation de Malika Sorel (puisque vous la mentionnez), dans son livre Immigration intégration :

      " La distance culturelle s’est considérablement accrue avec les populations des derniers flux d’immigration, d’origine essentiellement extra-européenne. Or, plus elle est importante, plus l’appropriation des codes socioculturels est longue, difficile et souvent conflictuelle. Les migrants européens possédaient quant à eux une identité qui plonge ses racines dans le même patrimoine culturel
      que les Français (civilisations grecque et romaine, christianisme, Renaissance, Lumières). Pourtant, malgré cette grande proximité culturelle avec les Français, une majorité de migrants italiens ont manqué leur intégration et sont repartis vivre en Italie. Ainsi, comme nous le rappelle l’historien Daniel Lefeuvre,
      « si l’on peut estimer à 3 500 000 l’effectif des migrants transalpins qui ont pris, entre 1870 et 1940, le chemin de la France […], le nombre de ceux qui ont fait souche ne dépasse guère 1 200 000 ou 1 300 000 personnes », soit seulement un sur trois ! Ce qui montre, une nouvelle fois, que le processus d’intégration est un processus à l’issue non prédictible. Comment expliquer que l’on tente depuis des
      décennies de convaincre les Français que, malgré leur forte distance culturelle avec eux, les migrants extra-européens et leurs descendants pourraient, eux, tous réussir leur intégration, et que cela ne serait
      finalement qu’une question de temps ou d’argent ?"


      Malika Sorel dit donc d'une part que moins d'un tiers des immigrés italiens ont réussi à s'intégrer à la France, et d'autre part qu'il est plus dur aux non européens qu'aux européens de s'intégrer. Qu'en déduisez-vous, Herblay ?

      Autre citation du même livre :
      " Notre système éducatif doit aider les plus faibles sans pour autant se désintéresser de tous ceux qui détiennent un fort potentiel. Trop d’enfants se voient aujourd’hui négligés, que ce soit dans les quartiers sensibles ou ailleurs. Pour leur donner la possibilité d’exprimer la plénitude de leur talent, il est nécessaire de créer des classes d’excellence au sein des établissements scolaires et ce, dès le CM1. Cela permettrait de les soustraire à ceux qui les dissuadent de s’investir en classe au motif que réussir, ou même simplement faire preuve de curiosité intellectuelle, c’est déjà vouloir être français – ce qui est jugé inacceptable par une très grande proportion d’enfants de l’immigration. Voilà une réalité qu’on a occultée depuis trop longtemps et qui a empêché d’agir sur la source des difficultés."

      Remarquez bien sa dernière phrase, et essayez, si possible, d'en tenir compte avant de rédiger des billets à tort et à travers. Car on va vers des difficultés bien plus importantes que cela, parce que vous ne voulez pas tenir compte de la réalité, comme je vous l'ai dit à longueur de commentaires lors de cet échange.

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    11. @ Troll affabulateur

      Il en faut des échanges pour que vous daigniez débuter un semblant d’échange un peu plus argumenté. Cela devient un peu plus intéressant.

      Je ne vois pas d’écart entre ce que je dis et ce que dit Malika Sorel. Je persiste : il y a une majorité d’immigrés ou d’issus d’immigrés qui veulent devenir Français, qui adhèrent à nos valeurs et les défendent parfois encore plus fortement que des natifs. Malika Sorel en est un exemple emblématique. On peut évoquer Fatiha Agag-Boudjahlat, Zineb El Rhazoui et bien d’autres. Hier, sur CNews, l’Imam Chalgoumi a mieux défendu nos valeurs que le père présent sur le plateau en défendant notamment le droit au blasphème et à la caricature sans mettre de réserve. Je pense que l’assimilation est réelle pour une majorité.

      En revanche, point parfaitement souligné par Malika Sorel, et moi, dans la citation que vous avez faite d’un de mes commentaires, il y a une minorité très significative qui ne souhaite pas aujourd’hui s’assimiler et qui peut poser de graves problèmes.

      Je serais dans le déni si je disais que l’assimilation se passait toujours bien. Mais ce n’est pas du tout ce que je dis, moi qui parle du problème communautariste depuis le début du blog, en 2007.

      Dans le déni de quoi ? Vous ne pouvez pas dire déni des problèmes d’intégration : j’en parle depuis les débuts du blog.

      Comparaison obsessionnelle ? Il se trouve qu’il y a deux grands modèles d’intégration : le modèle communautariste anglo-saxon et le modèle assimilationniste, à la française. Il est donc logique de comparer ces deux modèles.

      « Un peu plus de sagesse de votre côté aurait permis d’éviter » : je n’ai jamais été au pouvoir.

      Merci pour les citations de Malika. J’ai également écrit plusieurs fois que l’intégration était plus difficile pour les immigrés de culture plus différente de la nôtre, y compris dans la seule citation de mes propos antérieurs que vous avez été capable de trouver…

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    12. Il se trouve qu'il y a un autre modèle d'intégration, celui d'à peu près tous les pays raisonnables : s'en tenir à la population native du pays, sans immigration de masse.

      Seuls les lobotomisés dans votre genre pensent qu'il est normal de faire venir une masse de gens d'une autre culture, et de passer un temps infini à régler les innombrables problèmes que cela induit.

      "« Un peu plus de sagesse de votre côté aurait permis d’éviter » : je n’ai jamais été au pouvoir."

      Sur ce sujet, vous êtes clairement du côté du pouvoir, et dans des orientations clairement nocives à notre pays.
      Votre responsabilité, et l'absence de sagesse avec laquelle vous l'exercez, sont donc patentes.

      Les citations de Malika Sorel, comme le montre également facilement la lecture de ses livres, indique qu'elle ne partage pas votre avis, et qu'en fait elle considère votre attitude actuelle comme dangereusement irresponsable, pour le dire avec modération (et elle l'écrit explicitement).

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    13. @ Troll affabulateur

      Je me suis toujours opposé à l’immigration de masse : quand je passais sur France 24, j’étais d’ailleurs invité comme représentant de ce point de vue. J’ai été responsable de l’élaboration d’un programme présidentiel qui s’y opposait fermement. Vous ne pourrez pas trouver un écrit de ma part qui défend l’immigration…

      Encore une fois, vous êtes dans le délire.

      Du côté du pouvoir ? Dans vos délires peut-être, mais uniquement là.

      Ne vous avancez pas trop sur l’avis de Malika Sorel. C’est totalement ridicule. Il se trouve que je la connais depuis longtemps.

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  8. Herblay,

    En dépit de votre doux blabla, les faits sont là :

    https://twitter.com/SICPCommissaire/status/1321585754351566849

    conséquence de votre déni sur le sujet.

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  9. Vous avez joué sur les mots et sur les concepts pour nier la réalité, qui est la forte augmentation de la population de culture musulmane :

    http://www.gaullistelibre.com/2018/09/exces-dimmigration-nest-pas-grand.html
    " Mais, outre le fait de caricaturer outrageusement tout étranger, et souvent sa descendance, en un bloc hostile et voué à rester étranger à la France, les réalités chiffrées condamnent le discours sur le grand remplacement. Sans nier la plus grande difficulté d’assimilation des cultures qui nous sont plus lointaines, seule une petite minorité refuse cette assimilation (on peut l’estimer aux 28% d’ultras parmi les 50% d’immigrés qui sont musulmans, soit 14% des immigrés). Ensuite, il faut rappeler que la démographie infirme cette théorie, puisque notre population croît nettement plus par son solde naturel que son solde migratoire, sans fermer les yeux sur la fécondité plus forte des immigrés.

    On ne remplace pas une population native en progression, y compris dans des départements avec très peu d’immigrés. Un département ne fait pas la France. Et si leur taux de natalité peut être supérieur, l’écart est de plus en plus faible. Et comme je le répète depuis des années, le solde migratoire de la France est resté faible depuis près de 20 ans, plaçant la France en queue de peloton des pays occidentaux, avec une hausse de la part des immigrés dans la population, à 12,2%, en hausse de moins de 2 points de 2000 à 2017, contre une hausse de 3 points aux USA, de près de 4 points en Allemagne, de plus de 5 en Grande-Bretagne, de plus de 6 en Italie ou de plus de 8 points en Espagne.
    "


    Vous êtes donc bien dans la minimisation et le déni de ce qui se passe.

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    1. @ Troll

      Je ne vois pas un élément de cette citation où je nierai la moindre réalité. Merci de scier la branche sur laquelle vous êtes

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    2. Vous niez la réalité, puisque votre raisonnement dit que tous les natifs sont assimilés, ce qui n'est pas le cas.


      Vous niez également la réalité, puisque vous niez la forte augmentation de la proportion de prénoms musulmans dans les naissances, ce qui nous conduit, contrairement à ce que vous dites, à une situation où les musulmans seraient majoritaires.

      Et vous niez ces éléments dans un but bien précis : endormir vos lecteurs, et éviter d'être confronté à vos incohérence et à votre lâcheté intellectuelle.

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    3. @ Troll affabulateur

      FAUX encore : je n’ai jamais dit que tous les natifs seraient assimilés.

      Musulmans majoritaires ? C’est une assertion qui se base sur rien. Moi, au moins, je me base sur des faits et des chiffres dans mes raisonnements. Vous, ce sont des impressions qui ne reposent sur rien, le tout venu d’un anonyme. Le poids de vos assertions est bien léger.

      Il n’y a nul besoin d’exagérer et mentir pour dénoncer la politique migratoire des dernières décennies. La réalité suffit. S’encombrer de mensonges et exagérations disqualifie tout discours visant à réduire l’immigration. Vous êtes l’idiot utile du Medef et des communautaristes.

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    4. "FAUX encore : je n’ai jamais dit que tous les natifs seraient assimilés."

      Je reprend votre raisonnement : " Ensuite, il faut rappeler que la démographie infirme cette théorie, puisque notre population croît nettement plus par son solde naturel que son solde migratoire, sans fermer les yeux sur la fécondité plus forte des immigrés.

      On ne remplace pas une population native en progression, y compris dans des départements avec très peu d’immigrés. "


      Cela suppose bien que la population native ne peut pas prendre part au remplacement.
      Donc, cela suppose que la population native, y compris les natifs ayant un parent musulman, est parfaitement assimilée.
      Donc, cela signifie que tous les natifs sont assimilés.

      C'est le sens de votre raisonnement, et si vous convenez que c'est une erreur de formulation, alors le résultat de votre précédent billet ne tient plus : on peut en effet remplacer (ou changer la nature) d'une population native en croissance, si elle est déjà constituée d'une part importante de descendants d'étrangers de la même origine, qui ne s'assimilent pas tous.

      Et c'est bien ce qui se passe, comme le montre la statistique sur les prénoms.

      "Musulmans majoritaires ? C’est une assertion qui se base sur rien. Moi, au moins, je me base sur des faits et des chiffres dans mes raisonnements. Vous, ce sont des impressions qui ne reposent sur rien, le tout venu d’un anonyme. Le poids de vos assertions est bien léger."

      Je vais donc, ci-dessous, vous montrer par une nouvelle citation de Malika Sorel que ces préoccupations sont partagée par elle.

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    5. Citation de Malika Sorel, dans son livre Décomposition française, début du chapitre 9 (dont le titre est : "le poisson pourrit par la tête", M. Herblay...).

      "Le fait que l’intégration culturelle se soit soldée par un échec pour une proportion non négligeable d’enfants de l’immigration signifie que, au-delà d’un certain niveau d’immigration et de taux de natalité des immigrés non assimilés – par rapport à celui des autochtones, et ce, dans la mesure où le code de la nationalité attribue la qualité de Français sans respecter l’obligation d’assimilation prévue pourtant par le code civil –, l’on est bel et bien en présence d’un phénomène de mise en minorité progressive du peuple autochtone sur ses propres terres. C’est le simple jeu de l’arithmétique, et cela, les élites politiques le savent.
      Lorsque le jeu démocratique se fait sur le nombre, c’est-à-dire sur la simple arithmétique, être mis en minorité signifie se retrouver en position de céder le pouvoir de décision, ne plus avoir prise sur le projet de société. Cela encore, les élites politiques, et pas seulement en France mais partout en Europe, le savent parfaitement. Et si elles continuent de s’enfoncer dans le déni et le mensonge alors même que subsiste une petite fenêtre pour l’action, c’est pour les raisons que j’ai pu indiquer, la principale étant qu’il leur est impossible de dire la vérité sur ce processus de perte de souveraineté qu’elles ont elles mêmes participé à enclencher. "


      Salutations herblayblicaines.

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    6. @ Troll affabulateur

      Merci de détailler les circonvolutions de vos délires. Je laisse les lecteurs (très patients et sans doute très peu nombreux) juges. Je n’ai jamais dit que les tous les natifs sont parfaitement assimilés, même si on peut partir du postulat que l’assimilation progresse avec les générations.

      Sur les musulmans majoritaires, pour le coup, je ne suis pas d’accord avec Malika Sorel. Tous les chiffres que j’ai pu consulter, y compris ceux de Michèle Tribalat, me semblent totalement l’infirmer. Après, on peut toujours construire un modèle avec des hypothèses qui aboutissent à ce résultat, mais cela me semble un fantasme.

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    7. Vous avez donné un raisonnement, qui pour être correct suppose que tous les natifs sont assimilés (ou qu'ils le sont en grande majorité, etc).

      Comme ce n'est pas le cas, votre raisonnement ne tient pas, et vous êtes donc bien, volontairement ou pas, dans la désinformation.

      Cet exemple n'est d'ailleurs qu'un échantillon minime de cette attitude de votre part.

      Que les musulmans ne soient pas encore majoritaires, nul n'en doute.
      Mais nul ne peut nier non plus, contrairement à ce que vous avez écrit, que leur pourcentage dans la population est en forte augmentation, et qu'à terme ils seront majoritaires si rien ne change.

      Comme l'écrit Malika Sorel, cela a un impact sur la vie politique française, qui se voit d'ailleurs dès maintenant.

      Les chiffres donnés par Fourquet sur le pourcentage de prénoms musulmans dans les naissances sont éclairants, ils confirment d'autres chiffres qu'on trouve sur le site de Tribalat (elle parle de 30% ayant au moins un parent hors UE dans les nouvelles naissances, dans l'un des commentaires de son site) ou avec ceux que je vous avais fourni venant de l'INSEE, que vous avez comme à votre habitude tout fait pour minimiser.

      Pour conclure, vous pouvez continuer à faire le malin, avec mauvaise foi, en ne tenant pas compte des arguments qui vous sont donnés y compris par les personnes que vous citez vous-même en référence. Mais, au regard de l'histoire, vous avez tort ; et ce que vous faites est grave.

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    8. @ Troll affabulateur

      Mon raisonnement, c’est que, même si elle est loin d’être complète, l’assimilation progresse avec les générations. Et cela suffit amplement pour soutenir mon raisonnement.

      Soit dit en passant, votre raisonnement ne repose sur rien. Vous n’avancez jamais le moindre chiffre pour justifier vos peurs / vos fantasmes. Il n’y a pas le moindre calcul. Vous prenez un fait, opérez des raccourcis effarants, qui en disent potentiellement long sur votre idéologie.

      J’ai consacré suffisamment de temps à débattre avec vous. Je clos donc le débat.

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