lundi 13 décembre 2021

La gauche en pleine auto-destruction

C’est peu de dire que la gauche traverse une crise à l’approche de l’élection présidentielle. Son premier candidat pointe sous les 10%, à une peu glorieuse 5ème place, pour un total d’à peine un quart des sondés. Parmi ses cinq candidats, Arnaud Montebourg semble proche du retrait et Anne Hidalgo, après avoir refusé des primaires, a fini par en proposer, mais cela a été durement rejeté par le camp écologiste. Pire, aucune leçon ne semble tirée de cette complète déroute électorale.

 


Partisans dérisoires qui ont trahi leurs idéaux

 

La séquence de cette semaine est assez calamiteuse. D’abord Montebourg, sans doute lassé de ne pas décoler dans les sondages, a fait un appel à l’unité qui semble un moyen élégant pour lui de pouvoir retirer sa candidature. Puis, Anne Hidalgo, après avoir refusé une primaire à plusieurs partis, change complètement de position et vient en proposer une au journal de 20 heures. On pourrait louer son réalisme, son pragmatisme et une forme de modestie peu courante en politique, mais cette déclaration n’a pas vraiment suscité un concert de louanges…  Elle apparaît comme une tentative bien tardive, et un peu désespérée, de trouver une porte de sortie honorable, ou de relancer une campagne qui n’a jamais pris. Il faut dire que remettre le sujet d’une primaire sur la table à 4 mois du premier tour est tardif.

 

D’ailleurs, les autres partis de gauche auraient sans doute été mieux inspirés de s’en tenir à cet argument pour refuser la proposition de la maire de Paris, et même glisser un mot positif sur cette démarche plutôt que de réagir comme ils l’ont fait. Le refus était attendu de la part de La France Insoumise et Mélenchon et il n’y avait rien à y attendre. En revanche, les écologistes auraient pu davantage épargner leur partenaire naturel. Du haut de leur relative avance dans les sondages, il eut mieux valu a minima dire que cela venait peut-être trop tard et qu’ils étaient prêts à en discuter, ils auraient peut-être pu négocier un retrait de la candidate socialiste et un éventuel ticket qui aurait peut-être pu propulser un tel duo à la table des grands candidats, pllutôt que de rester dans la seconde division de l’élection…

 

De manière intéressante et très révélatrice, Cécile Duflot a fait une chronique sur France Inter affirmant que la France ne se droitise pas. Mais son analyse est un peu courte. Si elle souligne avec justesse que dans les sondages, bien des attentes des Français à l’égard de la société peuvent être qualifiées « de gauche », sur le service public, l’imposition, ou le rôle de l’Etat, réduire le paradoxe de sondages penchant très à droite à une simple imposition de thèmes de droite dans le débat public est bien court. En fait, cela permet de rejeter la faute sur l’autre, et de ne pas interroger les choix idéologiques de la gauche depuis plusieurs décennies. Car si les Français, et notamment les classes populaires, ont fini par déserter ces partis, c’est surtout du fait des choix de ces partis, illustrés par le mandat Hollande.

 

La gauche, ce devait être la justice sociale. Hollande n’a pas daigné accorder plus de 0,6% de coup de pouce au SMIC sur tout son mandat quand Boris Johnson l’a augmenté de 13% en 2 ans. Il a donné des dizaines de milliards au patronat pour améliorer illusoirement notre compétitivité, pris sur les services publics. Services publcs que cette gauche a laissé massacrer par les règles européennes effarantes, qui produisent une envolée du prix de l’électricité alors même que 70% est d’origine nucléaire dans notre pays, ce qui n’est guère de bonne augure pour le train… La gauche, c’était la république laïque. Suivant Terra Nova, elle penche aujourd’hui du côté du communautarisme anglo-saxon. La gauche, c’était l’ouverture et la tolérance. Aujourd’hui, ils sont les premiers à vouloir faire taire un opposant.

 

On pourrait même leur rappeler que, de Jaurés à Georges Marchais, elle a longtemps refusé l’utilisation de l’immigration par le patronat pour faire pression sur les travailleurs avant de sombrer dans un discours approuvé par le Medef. Et que dire de l’expérience du pouvoir des maires écologistes, qui ne cessent de vouloir rééduquer les Français et à faire table rase de notre histoire et de notre culture dans une logique toute orwellienne. Bref, la première raison de l’effondrement de la gauche, ce sont les choix de la gauche, de plus en plus repoussants pour une très grande majorité de Français. Il n’y a aucune manipulation derrière cette faiblesse dans les sondages, juste des choix, leurs choix.

 

Mais au final, le crépuscule des partis de gauche pourrait avoir ceci de réjouissant que cela pourrait faciliter la recomposition politique que j’espère, entre des mondialistes oligarchistes et des patriotes populaires qui pourraient même s’emparer positivement du terme populiste. Car pourquoi faire une politique pour le peuple devrait avoir la moindre connotation négative ? C’est peut-être cela qui a tué la gauche…

30 commentaires:

  1. C'est bien de critiquer la gauche, mais il faudrait peut-être commencer par balayer devant sa porte. Car si la gauche est à un niveau historiquement bas, que dire alors des souverainistes partisans du Frexit ou de la sortie de la zone euro ? Asselineau et Phillipot sont si bas dans les sondages qu'ils sont devenus invisibles. Ce qui rend votre souhait d'une recomposition à l'avantage des « patriotes populaires » totalement irréaliste.

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  2. Le problème Hidalgo, c'est d'abord qu'elle ne voulait pas vraiment être candidate. Elle s'est présentée à la demande d'élus locaux ayant gagné des villes et des régions durant le quinquennat Macron. Ceux qui ont eu cette idée n'ont pas mesuré le handicap structurel de son image parisianiste. Et ce n'est jamais une bonne idée de se présenter quand on ne rêve pas de l'Elysée depuis le berceau. De plus, de crainte de ne pas voir les frais de campagne remboursés, le PS ne l'aide pas financièrement. Et elle n'a pas de mécène fortuné pour compenser. Il y a enfin les séquelles des guerres fractricides socialo-socialistes. Elle n'a pas été tendre avec Royal du temps de sa superbe et encore moins avec Hollande au pouvoir. Du coup Le Foll rend la pareille en refusant de participer à sa campagne et Royal/Hollande ne se gênent pas pour la torpiller.

    La primaire maintenant... La dureté de l'accueil d'une proposition d'Hidalgo pourtant approuvée par les sympathisants raconte quelque chose : Jadot et Mélenchon espèrent chacun qu'il y aura des morts d'ici quatre mois et chacun espère être le survivant ramassant la majorité d'un corps électoral de gauche réduit à boboland. Peine perdue car Jadot manque de charisme et Mélenchon s'est tiré une balle dans le pied durant le quinquennat Macron. Certes, la guerre des Gauches a toujours existé : en 1968 Cohn Bendit et le PCF se regardaient comme des chiens de faïence. Mais dans le cas présent personne n'est en situation de gagner la guerre Verts/LFI.

    La déliquescence de la Gauche... L'ère Hollande n'a fait que rendre visible un décés qui s'était produit en 1983. Montée de la Chine, reaganisme triomphant et tropisme européiste des socialistes provoquant le remplacement du logiciel socialiste par un combo social-libéral/libertaire/européiste/immigrationniste réduisant son électorat aux grandes villes ayant pris le train mondialisé. Et en sus les divisions socialo-socialistes n'ont rien arrangé aux yeux des sympathisants et de l'opinion car perçues d'abord comme rivalités d'égos plus que d'idées. Etait-il raisonnable d'entendre Jospin et des strausskahniens parler d'une possible arrivée de Royal à la tête du PS comme si le fascisme était aux portes du parti? Etait-il sérieux de voir Hollande attaqué par des socialistes appartenant au même spectre idéologique social-libéral/européiste ? Enfin, le responsable de la déliquescence de la Gauche est... ce qui lui reste d'électorat, un public sacralisant l'Europe alors même que cette dernière sabote tout possibilité de politique sociale en France. Ou bien sont-ce les leaders de gauche qui n'ont pas su leur expliquer cette contradiction?

    JZ

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    1. Mélenchon ne sacralise pas l'Europe.
      Et si le problème c'est l'Europe, pourquoi les électeurs continuent ils de voter pour la droite LR et LREM qui est encore plus pro-UE que la gauche ?

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    2. @Moi:
      Certes JLM est critique vis-à-vis de l'UE mais je le vois plus comme défenseur d'une Europe sociale impossible à réaliser que quelqu'un qui critiquerait réellement les fondements de l'UE. Un supranational porté par une idéologie autre que Berlin ne le dérangerait pas.

      L'Europe est un obstacle au social. Je ne vois du coup pas la contradiction car les électeurs LR et LREM ne veulent pas de social.

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    3. Dans les derniers sondages, Macron est à 24% et Pécresse à 19%. Total 43 %. Je ne pense pas qu'il y ait 43% d'électeurs qui ne veulent pas de social.

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    4. @Moi:

      Si on prend les retraités dont le nombre croît de plus en plus et un public type chefs de PME/traders/cadres sup du tertiaire je pense que 43% est atteignable.

      JZ

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  3. Laurent Herblay a retweeté un message d'Eric Rochant : « Il faudra quand même s’interroger sur la concomitance entre la radicalisation de la gauche (via les insoumis) l’importation du wokisme (qui se situe a gauche) l’abandon de l’universalisme, et son niveau historiquement bas dans tous les sondages. »
    Moi je m'interroge surtout sur la concomitance entre la droitisation du PS pendant le mandat de François Hollande et l'effondrement de la gauche depuis 2017. Mettre cet échec sur une « radicalisation » de la gauche est proprement stupéfiant alors que c'est exactement l'inverse qui s'est produit.

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    1. @Moi:
      1) La droitisation du PS ne date pas de Hollande, cf. 1983 et les privatisations Jospin. L'épisode Hollande n'est que l'aboutissement d'un long processus historique.
      2) Ce qu'oublie Rochant, c'est que le wokisme et l'abandon de l'universalisme sont tout aussi présents dans la Gauche social-libérale que chez les Insoumis.
      3) Dans ce que dit Rochant, les classes populaires ne sont nulle part. Mais si JLM ne parle pas aux classes populaires ce n'est pas à cause de sa "radicalisation" mais de son multiculturalisme.
      4) Rochant voudrait une Gauche à la fois républicaine et social-libérale mais le social-libéral poussera toujours vers le mondialisme.

      JZ

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    2. Je suis d'accord que la droitisation du PS date de 1983, mais elle a atteint des sommets sous Hollande.
      Entre les 35h de Jospin et la loi El Khomri de FH, il n'y a pas photo.

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    3. @Moi:
      Le caractère social des 35 Heures est très, très débattable. Son principe résulte déjà d'une capitulation idéologique : parce qu'a été seriné aux socialos les fameux ouvriers chinois payés au lance pierres, un gouvernement de gauche a préféré en temps de croissance s'occuper de partage du temps de travail plutôt que partage des richesses. De plus, le partage du temps de travail a bénéficié à ceux qui pouvaient joindre les deux bouts en fin de mois. Il n'était pas en phase avec les attentes des classes populaires et des travailleurs pauvres. Des réductions de charges ont été accordées aux entreprises pour une mesure déphasée des attentes de ce public.

      Et quoi qu'il en dise, en évitant une pression salariale à la hausse par temps de croissance, les 35 Heures ont servi les intérêts du MEDEF. De plus, elles sont indirectement (avec les problèmes de sexe de DSK) responsables de la candidature Hollande. Sarkozy ayant réussi sa drague des bas salaires en les attaquant, il était inconcevable pour les sympathisants de Gauche de choisir comme candidate l'exécutante de la mesure. Certes, Aubry c'est son papa plus les trémolos prolétariens donc ça aurait été la même soupe soclib. Mais elle aurait mieux "habité" la fonction (maigre consolation).

      JZ

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    4. Si les 35H ont servi le Medef, expliquez-moi pourquoi la droite et le patronat en ont fait leur bête noire pendant des années, et même encore aujourd'hui, accusant les 35 H de tous les maux, et pourquoi ils les ont détricoté depuis 20 ans.
      Le temps de travail aurait dû baisser avec les gains de productivité, mais cela n'a pas été le cas, les gens travaillent réellement toujours 39h par semaine.
      Le partage du temps de travail est une solution au chômage en période de faible croissance.
      Ce fut une avancée sociale, et pas seulement pour les cadres.

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    5. @Moi:
      Ils les ont détricotées mais pas ABROGEES. Car augmenter le temps de travail signifierait forcément poser la question des hausses salariales.

      JZ

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    6. Il y a bien, en même temps que l'abandon du social, une radicalisation vers les débilités sociétales et vers l'escrologie urbaine.

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  4. @ Moi,

    En effet, le souverainisme n’a pas le vent en poupe actuellement. On jugera définitivement dans 4 mois, même si 2022 ne semble pas devoir être notre année…

    Les 43% sont remporaires. N’oublions pas les scores de Fillon et Hamon juste après les primaires en 2016… Mais ce qui sera intéressant aussi, c’est la concurrence entre l’un et l’autre. Qui mangera l’autre ?

    La « radicalisation communautariste » est une des raisons de l’effondrement de la gauche, pas la seule, loin de là. On peut juger que les choix économiques et européens ont pesé plus lourd, mais le communautarisme a sans doute beaucoup joué.

    @ JZ

    Je partage largement votre analyse, très juste.

    Bien d’accord sur le fait que la droitisation a presque 40 ans et qu’elle a atteint un sommet avec Hollande. Idem sur les 35 heures, qui a sans doute davantage profité aux cadres

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  5. Disons que même en admettant que la Gauche soit réduite par ses choix idéologiques à 25% ne dépassant pas les frontières de Boboland on n'est pas non plus dans un cas où il faudrait rassembler Florange et Neuilly sur Seine. Je ne suis ps non plus sûr que les désaccords soient plus grands que quand Tonton mettait Chevènement et Rocard dans la même pièce. C'est simplement qu'il n'y a personne pour incarner un leadership sur ces 25% restants. Et ni Jadot ni JLM ne sont ce leader.

    JZ

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    1. « Je ne suis ps non plus sûr que les désaccords soient plus grands que quand Tonton mettait Chevènement et Rocard dans la même pièce. »

      Chevènement est souvent sorti de la pièce...

      Les marges de manœuvre sont plus minces qu'à l'époque de Mitterrand ou même de Jospin, à cause de l'euro. La gauche, si elle revenait au pouvoir ne pourrait plus faire les nationalisations, la retraite à 60 ans ou les 35h, sauf à sortir de la zone euro.

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  6. Il faut avoir une sacrée loupe pour voir une différence entre l’extrême centre dit de "gauche" et celui de "droite".

    La candidate du PS n'avait-elle pas dit qu'elle allait se consacrer (il y a peu de temps) à sa ville (endettée)?
    Montebourg parle de relocaliser mais en bougeant des virgules au cadre existant. Personne ne croit que la trajectoire économique actuelle puisse changer sans des changements majeurs.
    Ecologie et la dévotion simultanée à la sainte UE, là c'est un concept étrange qui semble avoir quelques adeptes dans les centres urbains. Le degré "d'en même temps" me dépasse.
    J'avais déjà du mal à suivre Alexis Mélenchon en 2017, mais là j'ai complètement décroché.

    Le souverainisme n'a pas peut-être pas le vent en poupe mais le Démos, par son abstention, doute fortement de son Kratos par l'élection. Et sans souveraineté, l'élection (et pas le vote car ce sont 2 choses différentes) devient une simple balade à la mairie ou l'école du coin. La démocratie et la souveraineté sont indissociables.

    "Si les référendums ne servent plus à rien, si la grève est sans effet, si le Parlement est contourné et si la présidentielle ne consiste qu'à choisir entre des clones, il ne reste plus rien de la démocratie."
    Coralie Delaume

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  7. « La gauche, c’était la république laïque. Suivant Terra Nova, elle penche aujourd’hui du côté du communautarisme anglo-saxon. »

    La gauche, c'était la république laïque ... il y a très longtemps. Il est vrai qu'historiquement, la gauche a porté ce combat pour mettre les institutions de l'Etat à l'abri de l'emprise de l'Eglise catholique. Avec l'effondrement du catholicisme et la déchristianisation massive de la société au cours du 20ème siècle, elle a cru ce combat définitivement gagné : les militants de gauche ont négligé cette question qui ne semblait plus vraiment d'actualité (sauf pour le financement public de l'enseignement privé). Mais la montée en puissance de l'islam a changé la donne et la droite s'est soudain découvert une fibre laïque qu'on ne lui connaissait pas tandis que la gauche est embarrassée.

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    1. @Marc Antoine:
      Il y a eu les positions critiques de Marchais sur l'immigration qui ont été utilisées contre lui par les giscardiens. Il y a le fait qu'au moment où l'on commençait à voir la face noire de l'URSS certains intellectuels de Gauche ont cru voir en l'islam un communisme de substitution. Khomeyni n'avait d'ailleurs pas hésité à surfer sur les inégalités de l'Iran sous le Shah. Et l'islam rigoriste qui s'est développé grâce à la puissance financière des pétromonarchies a un point commun avec le communisme: sa prétention supranationale. Cette comparaison avec le communisme me semble plus pertinente que l'islamo-fascisme agité à Droite.

      JZ

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  8. « La gauche, c’était l’ouverture et la tolérance. Aujourd’hui, ils sont les premiers à vouloir faire taire un opposant. »

    C'est une vision très idéalisée de la gauche d'autrefois. Dans toutes les organisations de gauche que j'ai fréquentées dans mes années de jeunesse jusqu'à l'âge adulte, j'ai toujours rencontré nombre de militants très sectaires. Dès qu'on exprimait des opinions s'écartant quelque peu de la ligne officielle, les gens vous regardaient avec suspicion. C'est d'ailleurs pour cette raison que je me suis éloigné de ces organisations dont le sectarisme a fini par me rebuter.

    Sans doute les choses se sont-elles aggravées avec le déclin de la gauche, mais la tentation d'exclure les dissidents a toujours été très présente.

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    1. @Marc-Antoine:
      Il y avait deux Gauches. Le côté très caporalisé de l'extrême-gauche vs un PS confondant démocratie et chienlit. Les années Hollande incarnent à la perfection le deuxième point même si la chienlit du PS sous Hollande n'est rien par rapport au pataquès qu'étaient les Verts à une certaine époque.

      JZ

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  9. à gauche comme à droite, mais surtout à gôche, c'est un festival d'hypocrisie. Seule la place les intéresse, pour se goinfrer sur le dos des imbéciles et des gogos. Ce qui nous attend tous n'est pas rigolo mais au moins si on peut se les faire...

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  10. Dernier sondage BFM indiquant que Pécresse, deuxième au 1er tour, fait ses voix sur des segments voisins de ceux de Macron (plus de 65 ans, cadres sup). MLP est à un point derrière, plombée par Zemmour. En somme pour le moment Zemmour est l'idiot utile du système qui, en perdant la "primaire des populistes de Droite", permet un second tour de candidats de l'élite qui réjouira les médias bobos.

    JZ

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  11. @ JZ

    Pas faux. Nous ne sommes qu’au début de la campagne électorale : nous ne pourrons juger que le 10 avril, puis le 24 avril

    @ Moi

    Bien vu sur les marges de manœuvre de la gauche dans le cadre de l’UE

    @ Anonyme 21h59

    Largement d’accord

    @ Marc-Antoine

    Les militants étaient sans doute très sectaires, mais ils me semblent qu’ils portaient des valeurs de tolérance et d’ouverture, comme un Taddéï par exemple. Là, elle est gangrénée par ceux qui veulent faire taire : voir Cambadélis qui se fait vertement critiquer pour répondre à Livre Noir.

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  12. La gauche aujourd'hui, ça ne donne pas faim...
    Outre, comme vous l'évoquez, l'abandon des classes populaires et la pseudo-écologie urbaine avec ses plants standardisés de chez Jardiland pour décorer le Boboland d'espaces verts factices, il y a la nouvelle connerie à la mode : la théorie du genre, l'écriture inclusive et les LGBT machins trucs.
    Cette idéologie est complètement hallucinante : changer de sexe comme on change de chemise. Cette débilité fait des ravages chez de plus en plus de collégiens, avec la complicité de l'Éduc-Nat et de profs à bas niveau intellectuels.
    Je ne comprends pas comment ce truc se répand. Cela n'a aucun sens, ne ressemble à rien ! Au moins, le communisme, ça ressemblait à quelque chose et ça avait du sens !

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  13. « Les militants étaient sans doute très sectaires, mais ils me semblent qu’ils portaient des valeurs de tolérance et d’ouverture, comme un Taddéï par exemple. »

    Taddéï représente l'exception qui confirme la règle. Cela dit, plus un courant d'idéees devient minoritaire et plus il montre un visage intolérant.

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  14. Petit ressenti sur le RU.
    1) Le problème n'est pas le Brexit en soi. Ce dernier n'a pas nettoyé au Karcher les acquis du Commonwealth et de la relation spéciale avec Washington.
    2) Le problème, c'est Bojo qui a soutenu le Brexit non par conviction mais par cynisme politicien. Il était aussi peu préparé à le piloter que les Socialistes à gérer la France en 2012. On parle quand même d'un type qui à la Mairie de Londres faisait sur les réseaux sociaux des vidéos se filmant mal jouer au tennis.
    3) Annoncer des hausses d'impôts quand on est Tory est aussi facile que faire du détricotage du modèle social quand on est socialiste (ce que la Gauche au pouvoir a toujours payé cash en France).
    4) Les zig zags de la gestion du COVID. Commencer par le cynisme (ne faisons rien et le pays s'autoimmunisera) avant de passer à une politique plus restrictive pas en phase avec une culture britonne qui est, quoi qu'on pense d'elle, plus individualiste que celle du continent. ​
    5) La fessée électorale dans un fief du parti et la démission de Frost sont utilisées, dans un pays au régime parlementaire, par des rivaux pour essayer de virer Bojo.
    6) Je ne crois pas aux sondages donnant le Labour victorieux. Outre les flirts de Corbyn avec des personnalités douteuses, le parti n'a toujours pas réussi à régler son débat sur le bilan des années Blair. Un peu à l'image du PS avec Hollande ou du SPD avec Schroder. Et ne parlons même pas de la tentation woke qui touche le Labour encore plus que la Gauche française, proximité culturelle avec les States oblige. De toute manière on parle d'un pays où l'accent a longtemps servi de facteur pour discriminer selon la classe sociale et où un Ecossais qui vit 20 ans dans une autre partie du pays sera toujours vu comme un Ecossais. Le terreau parfait pour le communautarisme.

    PS: On me dira que Scholz a gagné mais c'est uniquement parce que les cadres du parti ont décidé de mettre sous couvercle les divisions pour deux raisons: 1) le départ de Merkel et l'absence de chef charismatique étaient vus comme une opportunité d'alternance. 2) le parti a vu Scholz comme un candidat susceptible de mordre sur la Droite classique grâce à son aura de Ministère des Finances assez proche de celle du DSK d'il y a 20 ans dans l'hexagone. Une fois ceci dit, les quelques promesses sociales du SPD (hausse du salaire minimum, ISF) ont été jetées à la poubelle lors de l'accord de coalition avec les Libéraux. Scholz a malgré tout un avantage avec des alliés verts moins idéologues que leurs frères français.

    JZ

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