dimanche 19 mars 2023

Taux : la BCE répète ses fautes de 2008 et 2011

Ce jeudi, en pleine crise financière mondiale, Christine Lagarde a annoncé que la BCE avait choisi, comme annoncé précédemment, de remonter son taux directeur de 50 points de base, à 3%, du fait de l’inflation. Un choix complètement aberrant alors même que ce sont les hausses de taux qui ont précipité la crise, et qui rappelle les erreurs chères payées déjà commises en 2008 et 2011.

 


L’inflation avant la croissance, l’emploi et la stabilité…

 

Malheureusement, on ne peut pas dire que le choix de la BCE soit totalement incohérent, même si le calendrier aurait sans doute dû retenir son geste. En effet, la remontée des taux bouleverse les marchés financiers de plusieurs manières. Ceux qui se finançaient à coût presque nul, comme les starts up, sont poussés à être plus économe, et donc à utiliser leurs réserves. Et la valeur des obligations émises quand les taux étaient au plancher s’est littérallement effondrée. C’est ce double phénomène qui a précipité l’effondrement de la banque de la Silicon Valley, piégée par une augmentation des retraits de fonds dormants des entreprises de la technologie, moins enclines à emprunter, et une baisse de la valeur des liquidités placées en bons du Trésor. Pour couronner le tout, KPMG avait validé ses comptes quelques jours avant sa déroute, qui a opportunément eu lui quelques jours également après le versement des bonus

 

Mais le problème dépasse la Silicon Valley Bank. En 2023, comme en 2008, la défaillance d’une banque semble pouvoir être le domino déclencheur d’une crise financière majeure, même en l’absence d’équivalent strict des subprimes, du moins comme il le semble actuellement. D’autres banques étatsuniennes ont été touchées et la Fed a ouvert un parapluie spectaculaire, en garantissant les dépôts dans leur intégralité, au-delà des limites légales ! Et cette crise étatsunienne s’est transmise en quelques jours au Crédit Suisse, qui était déjà en difficulté, au point que la banque centrale helvète a été contrainte de lui prêter la bagatelle de 50 milliards de francs suisses ! Dans un jeu de domino habituel, cela a poussé le cours de toutes les banques à la baisse. Dans ce contexte, fortement monter les taux directeurs était une décision hasardeuse, l’équivalent d’allumer une alumette dans une forêt en pleine sècheresse…

 

Et malheureusement, ce n’est pas la première fois que la BCE commet une telle faute de politique monétaire. Pour qui n’a pas la mémoire courte, il y a deux précédents. Mi 2008, la crise des subprimes avait déjà commencé et la Fed avait déjà baissé ses taux directeurs de 5,25 à 2% en 6 mois. Mais, face au rebond de l’inflation provoqué par la hausse du prix des matières premières, la BCE avait cru bon, non seulement de ne pas baisser les taux comme la Fed, mais de les remonter de 4 à 4,25%, à contre-temps complet, propulsant l’euro momentanément au-delà de 1,6 dollars. La logique de l’euro cher était encore à l’œuvre. Résultat, en 2008, fait trop peu connu, alors que la crise des subprimes venait d’outre-Atlantique, la zone euro est entrée en récession deux trimestres avant les Etats-Unis, du fait de la politique monétariste délirante de la BCE de Jean-Claude Trichet, qui a accéléré les désindustrialisations.

 

L’autre précédent, c’est en 2011, encore une fois dans un contexte de hausse conjoncturelle et temporaire de l’inflation. Déjà, début 2009, la BCE n’avait baissé les taux qu’à 1% au lieu des 0,25% de la Fed : la plus forte rémunération des fonds en euro avait poussé la monnaie unique autour de 1,3 dollars, nous rendant moins compétitif et pénalisant la reprise de l’économie européenne… Pour couronner le tout, alors que le prix des matières premières rebondit et pousse l’inflation un peu au-delà de 2%, elle monte les taux deux fois en 2011, au contraire de la Fed. Cette sévérité monétaire pousse le continent dans la crise des dettes souveraines et lui imposera par la suite de baisser les taux sous ceux de la Fed, mais le déficit de croissance a été perdu pour toujours, et n’a jamais été rattrapé. Bref, il est assez choquant que dans des circonstances proches, la BCE commette encore la faute d’une politique trop restrictive.

 

Ici, on touche sans doute au problème fondamental de cette monnaie unique, qui impose une cote mal taillée pour des pays trop différents pour partager une même monnaie. Que l’Allemagne, où l’inflation est bien pus forte, du fait du plein emploi et du marché de l’énergie, veuille monter les taux, pourquoi pas ? Mais les pays du Sud, à l’inflation plus basse, n’en ont pas du tout besoin. Comme toujours, cette monnaie unique est un boulet qui nous pénalise. La seule solution est d’en sortir.

13 commentaires:

  1. Au delà de l'erreur de la politique monétaire c'est le principe même de la hausse des taux pour arrêter l'inflation qui devrait interroger. L'inflation est avant tout le produit de la crise COVID qui a déstabilisé le commerce mondiale et de la crise énergétique. Une crise énergétique fruit d'un coté de l'imbécilité allemande et de l'abandon du nucléaire ainsi que de la crise avec la Russie qui a entrainé la hausse du gaz sont l'Allemagne est devenu dépendante . On ne voit pas en quoi la hausse des taux pourrait influencer ces problèmes.

    On a affaire à des réactions dogmatique de gens qui ne regardent pas ce qui se passe réellement, mais qui appliquent des recettes souvent erronée apprise à l'école ou ailleurs. On hausse les taux plutôt que de mettre fin au marché européen de l'énergie voilà la démonstration absolu de l'imbécilité de nos "élites".

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    1. Yann
      je crois que vous faites erreur.
      Comment voulez vous lier l'inflation à la "crise énergétique" alors que les prix du gaz naturel (après un court pic irrationnel dû à la guerre mondiale), sont retournés depuis 2 mois au niveau qu'ils avaient il y a 5 ans ? Et que les prix du pétrole ont chuté de la moitié en quelques mois ?
      Et comment expliquez vous la présence de la même inflation dans ces pays comme les USA ou la Norvège qui n'ont aucun souci d'énergie et n'ont rien à faire de votre "imbécilité allemande et autres abandon du nucléaire" ?
      Non, la poussée d'inflation mondiale est entièrement due à toutes les aides et allocations étatiques distribuées partout et sans compter face à la grippe Covid. Dans un premier temps entreprises et ménages les ont mis en banques, à cause des confinements et d'une précaution générale, puis une fois terminé la pandémie, ils ont commencés à les dépenser d'où l'inflation.
      S'il faut impérativement arrêter l'hémorragie d'aides et d'intervention étatique, il est malheureusement aussi nécessaire de relever les taux jusqu'à ce que le prêt redevienne rentable: actuellement il est loin de l'être et les banques ne sont pas spécialement intéressées de vous prêter à 3.5% (dernier taux BCE) ou à 4% quand l'inflation est à 6%.
      C'est plutôt cela qui bloque l'économie: les taux sont encore trop bas par rapport à l'inflation, et les banques ne prêtent plus. (voir la chute des crédits immobiliers)

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    2. Il y a une inertie au système économique. Les effets de l'inflation se répercutent maintenant. Du reste je ne vous parle pas que de l'énergie. J'ai bien précisé les effets du COVID ou plutôt des mesures anti-COVID notamment en Chine. Cela a créé de la rareté sur énormément de produits conduisant à des hausses de prix. Comme nous vivons dans une économie globalisée trop spécialisée, il n'y a pas eu de production locales pour palier au manque de produit chinois. Si vous avez de la mémoire vous vous rappelleriez que même les usines automobiles en Allemagne sont restés bloqués à cause du manque de produit semi-conducteurs chinois. Tout ceci a eu un impact fortement chaotique sur les prix. On vit les conséquences des mesures absurdes prises en Europe et surtout en Asie où se concentre la majeur partie de la production mondiale désormais. La hausse des taux d'intérêt n'aura aucun effet à part ralentir des économies européenne déjà à l'agonie.

      Après les taux étaient historiquement trop bas . Cela indique que nos économies sont profondément malades pour ne pas arriver à faire de la croissance même avec des taux proche de zéro.

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  2. Laurent Herblay21 mars 2023 à 22:57

    @ Yann

    En effet, l’ampleur du rebond de l’inflation est probablement purement conjoncturelle, du fait de la crise énergétique et la hausse des taux n’est pas une réponse vraiment appropriée, comme on le voit : cela va très fortement ralentir l’économie, ce qui amplifiera le contre-coup inflationniste qui va arriver mécaniquement dans quelques mois.

    @ Anonyme

    Yann a raison mais les mécanismes de fixation des prix de l’énergie semblent créer un effet retard entre la baisse des prix du gaz et la baisse du prix de l’électricité. Les USA et la Norvège ont aussi été affecté par la hausse du prix des matières premières (qui n’était pas limité au gaz), et dans le cas des USA, le très faible chômage fait que le rebond inflationniste est plus fort car la hausse des prix se transmet un peu plus aux salaires. C’est ce que l’on voit en Europe où les pays qui ont le chômage le plus bas ont l’inflation la plus élevée et inversement.

    L’inflation a été le produit de l’envolée du prix des matières premières, enclenchée par le rebond post-covid, et amplifiée par la guerre en Ukraine. Et à ses deux facteurs s’est ajoutée une capacité inégalée des grandes entreprises à monter leur prix, du fait de la consolidation des marchés des dernières années.

    Des taux plus hauts réduiraient encore la production de crédit des banques et jusqu’aux troubles de SVB, les banques étaient contentes de la hausse des taux et ne se plaignaient pas du niveau des taux directeurs. Elles ont pu être (très) profitables quand les taux étaient au plancher

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    1. @Laurent
      ne cédez pas, vous aussi, à la fausse propagande officielle.
      Vous dites que l'inflation est due à la hausse des prix de l'énergie. Quelle a été cette hausse ? Un pic du prix du Brent, de très courte durée, autour de $110, de février à juin 2022.
      Je vous rappelle que le même niveau de prix avait été atteint et dépassé, DURANT PLUS QUE 3 ANS, entre 2011 et 2014. L'inflation ? Elle baissa de 2% en 2011 à 0.5 en 2014, puis 0% en 2015 et 0.2% en 2016.
      Le prix de l'énergie ne peut avoir d'influence sur le niveau de l'inflation : ceci ne peut augmenter qu'en cas de hausse de la liquidité dans les mains des acheteurs et de leur volonté de la dépenser.
      les états ont fourni cette liquidité sous forme d'aides et allocations hors mesure lors du Covid, et sont responsables de l'inflation actuelle, et pas les prix de l'énergie.
      Encore un argument, si vous prenez la Suisse, qui a réagi au Covid de façon moins hystérique, vous ne trouverez aujourd'hui qu'un petit 3% d'inflation, ce qu'avait la France avant la guerre en Donbass, quand le pétrole était à $70.
      N'ayant pas inondé le pays de nouvelles liquidités générées par la dette étatique, les helvètes n'ont pas notre souci de faire disparaître cette masse de liquidité inflationniste, qui bloque absolument le prêt bancaire, parce que personne ne veut prêter à 3% ou 4% quand l'inflation est à 6%

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  3. Laurent Herblay26 mars 2023 à 10:57

    @ Anonyme

    Le facteur déclencheur de la montée de l’inflation a été la hausse du prix de l’énergie, et plus précisément, de l’électricité, pas tellement le prix du pétrole. C’est le prix du gaz, du fait du mécanisme effarant de fixation des prix de l’électricité dans l’UE qui a été l’étincelle qui a déclenché le feu. Et si ces mécanismes transmettent assez vite les hausses de prix, ils semblent plus lents à répercuter les baisses. Ce faisant, ce sont ajoutés des hausses de prix opportunistes de certaines entreprises, que l’on vient bien dans le niveau record du profit.

    La hausse de l’inflation en 2014 ? C’est justement avec la baisse du prix du pétrole. L’exemple Suisse me semble assez hasardeuse alors qu’ils se sont retrouvés contraints d’organiser le mariage de leurs deux plus grandes banques parce que la seconde était au bord du gouffre, le tout en prêtant des sommes considérables pour assurer la liquidité de l’ensemble.

    Ce ne sont pas tellement les banques qui ne veulent pas prêter que les emprunteurs qui sont refroidis par la hausse du coût du crédit pour des biens de la même valeur.

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    1. @Laurent Herblay
      Il est très difficile de discuter avec quelqu'un qui méconnait la réalité des faits et des chiffres.
      GAZ:
      1° Le prix du gaz est depuis 3 mois proche de ses minimums historiques;
      2° Toute hausse des prix de gaz et électricité suite aux sanctions appliquées à la Russie a été mitigée en France par l'intervention étatique du bouclier énergétique
      3° Pendant la plus grande partie de 2008, les prix du gaz étaient supérieurs et parfois même doubles du plus haut pic atteint pour quelques jours en 2022. Ils auraient du déclencher une inflation bien supérieure. L'inflation en 2008 ? 2.8% et 0.1% en 2009.
      Le prix du gaz en 2008 est donc un premier contre-exemple évident à votre théorie de l'inflation causée par l'énergie chère

      PETROLE EN 2011-2014:
      Le prix du pétrole est resté sans interruption supérieur à $100 de janvier 2011 à septembre 2014. (presque 4 ans) En comparaison, ce même niveau de prix n'a été maintenu en 2022 que de janvier à septembre 2022 (9 mois). Or, l'inflation en 2011-2014 a été toujours inférieure à 2%, en touchant même 0.5% en 2014 après 3 ans de pétrole compris entre $108 et $125 (en 2022 le prix n'a légèrement dépassé le $107 que pendant un mois). Les prix du pétrole aux années 2011-2014 sont donc un deuxième contre-exemple évident à votre théorie de l'inflation causée par les prix de l'énergie.

      SUISSE
      Vous changez complètement de sujet en parlant des difficultés de Crédit Suisse liées à leurs spéculations sur les obligations. Si j'ai parlé de la Suisse c'est pour vous montrer que face à une hausse des prix de l'énergie qui frappe toute l'Europe continentale (pas les producteurs de pétrole anglais et norvégiens), donc aussi la Suisse, leur inflation est restée à 3%, soit le niveau d'inflation français avant les hausses des prix de l'énergie dues aux sanctions appliquées aux russes. Le fait que ces hausses n'ont pas provoqué d'inflation n Suisse constitue les troisième contre-exemple évident à votre théorie de l'inflation provoquée par l'énergie chère.

      Cette théorie fallacieuse est par ailleurs très utile au gouvernement qui, accusant la méchante Russie, peut se soustraire à la grave responsabilité d'avoir provoqué une forte inflation par des distribution de fonds sans aucune retenue lors de la grippe Covid.

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    2. Laurent Herblay29 mars 2023 à 20:35

      @ Anonyme

      Je ne vois pas où je méconnais la réalité des chiffres.
      1- Bien sûr, je sais que les prix du gaz ont beaucoup baissé, mais pour l’instant, cela ne se traduit pas concrètement dans les prix de l’électricité par exemple
      2- Oui, il y a eu bouclier énergétique, mais le prix de l’électricité a grimpé de 40% en 3 ans, ce qui est énorme. Et encore, je ne parle que des particuliers. Pour les éntreprises, les prix ont momentanément montés de plus de 100%
      3- Bien d’accord sur le fait que le pic inflationniste est plus fort aujourd’hui. J’ai même écrit sur le sujet en soulignant qu’il y avait une boucle prix / profits, des effets d’opportunités de hausse des prix pour les grands groupes en position forte sur leur marché. Les marchés étaient moins concentrés en 2008 et les multinationales pouvaient moins passer leur hausse de prix

      En effet, j’ai fait une erreur dans ma réponse. Je voulais dire « la baisse de l’inflation en 2014 » et non la hausse (d’ailleurs, vous donniez des chiffres qui le montrent bien). De 2011 à 2014, les prix du pétrole sont relativement stables, il était donc logique que l’inflation soit limitée. Et elle chute en 2014 du fait de la baisse du prix du pétrole en 2014, comme je le soulignais alors :
      http://www.gaullistelibre.com/2014/12/la-chute-de-leuro-et-du-petrole-au.html

      Sur la Suisse, bien d’accord qu’il est possible d’avoir une inflation plus basse. Sans le mécanisme fou de fixation du prix de l’électricité de l’UE, nous aurions eu sensiblement moins d’inflation. En Suisse, le prix de l’électricité n’a pas suivi le prix de l’UE.

      Ce n’est pas la faute de la Russie s’il y a un rebond de l’infaltion, c’est la faute de l’UE (et nos dirigeants qui l’ont accepté) qui a mis en place un mécanisme de fixation de prix complètement fou et des sanctions contre la Russie qui semblent nous faire plus de mal qu’ à l’économie russe…

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    3. Vous écrivez que la basse inflation entre 2011 et 2014 était due à la stabilité des prix du pétrole.
      Donc pour vous une forte inflation ne serait pas autant provoquée par le niveau des prix du pétrole (supérieur à $100 entre 2011 et 2014) mais par sa hausse.
      Or, entre août 2010 et avril 2011, le pétrole a grimpé de $68 à $120. Selon votre théorie, cela aurait du provoquer une forte inflation. Eh bien non, un petit 2% à peine en 2011-2012, puis encore moins. Bien loin du 6% ou 7% actuel.

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  4. Laurent Herblay1 avril 2023 à 10:34

    @ Anonyme

    Des prix hauts, mais stables (comme de 2011 à 2014), cela ne produit pas de hausse de l’inflation, comme le montrent les chiffres que vous avez donnés.

    Le rebond d’inflation en 2010/2011 a été léger car la hausse du prix du pétrole, si elle était forte, a été bien moins forte que lors du bond du prix du gaz en 2022, qui a entrainé dans son sillage le prix de l’lélectricité dans l’UE avec le mécanisme complètement aberrant de fixation du prix de l’lélectricité. En outre, les multinationales avaient une moindre capacité à passer des hausses de prix qu’aujourd’hui, ce qui a ajouté une boucle prix / profits en 2022/2023

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  5. HERBLAY
    si alors pour vous c'est le prix du gaz à déclencher l'inflation comment expliquez vous que:
    1° les hausses (bien plus importantes qu'en 2022) de 2005 et de 2008 n'ont pas donné d'inflation ?
    2° cette fois-ci l'inflation s'est produite aussi aux USA où il n'y a aucun mécanisme de fixation du prix de l'électricité sur le gaz

    Non, le gaz n'y est pour rien. Tout simplement, les états ont distribué de l'argent lors de la grippe Covid, et les gens dépensent cet argent.

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  6. Laurent Herblay9 avril 2023 à 18:32

    @ Anonyme

    En 2005 et en 2008, le mécanisme de fixation du prix de l’électricité de l’UE n’était pas encore en place. Maintenant, il y a une courroie de transmission de la hausse du prix du gaz qui démultiplie son impact sur l’économie en le transmettant au prix de l’électricité. En France, cela a fait exploser le prix de l’électricité, alors que l’impact de la hausse du prix du gaz était négligeable sur le prix de l’lélectricité alors.

    Aux USA, si cela a bien moins affecté le prix de l’électricité, la hausse des prix de l’énergie a été plus qu’amplifiée par le fait que ce pays consomme proportionnellement bien plus d’hydrocarbures que les pays européens. En outre, avec un taux de chômage au plancher, les salaires suivent un peu plus. Enfin, comme déjà mentionné, les entreprises ont passé des hausses de prix supérieures à leurs hausses de coût.

    « Les gens dépensent cet argent » : ce n’est pas le cas en France, où la consommation des ménages a reculé au dernier trimestre 2022, et devrait à nouveau reculer en ce début d’année, comme l’indiquent les chiffres des grandes surfaces…

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  7. herblay
    vous continuez avec vos contre-vérités en contradiction avec les chiffres:
    vous dites que l'inflation USA est due non pas au méchant mécanisme de fixation des prix de l'électricité mais à la forte consommation d'hydrocarbures.
    Or, le Danemark consomme 18% d'hydrocarbures et l'Islande 0%, et pourtant ces pays ont un taux d'inflation respectivement de 7.6 et 9.8, beaucoup plus que la France

    Vous dites que la consommation a reculé légèrement en France en 2022. Certes, après avoir augmenté de 10% au cours de 2021 suite aux distributions d'argent public qui ont aggravé le déficit public, qui était 73 milliards en 2019 et 248 milliards en 2020. En 2021 le déficit est redescendu à 161 milliards, (moins d' aumône publique) et en conséquence, la consommation 2022 a baissé, ce qui fait à son tour baisser l'inflation en 2023.
    La corrélation entre cadeaux étatiques, consommation et inflation est parfaite, alors que celle entre prix de l'énergie et inflation, que vous défendez, est illisible et contredite par les chiffres.

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