Alors
que les révélations les plus extravagantes suivent les plus triviales ou
insignifiantes, une partie de l’UMP semble vouloir répondre à la tempète en
se regroupant autour de l’ancien président de la République, comme
l’a démontré l’extraordinaire fête de la violette d’il y a quelques jours.
La charge
des groupies
Il faut
vraiment lire le
compte-rendu du Monde, qui laisse
pantois. Guillaume Peltier, formateur bien payé d’élus du parti, a parlé de
Nicolas Sarkozy comme d’un « homme
violemment attaqué et persécuté » ! Rien que cela ! Rachida
Dati a affirmé que « ceux
qui empêchent le retour de Nicolas Sarkozy doivent savoir que l’on sera
présents ». Geoffroy Didier, le coûteux conseiller de Brice
Hortefeux, a accusé les barons du parti d’entretenir des « divisions mortifères ». Pour lui,
« l’UMP,
ce n’est plus les barons, c’est vous les militants ». De moins en
moins nombreux cependant… Brice Hortefeux a conclu : « Nicolas Sarkozy ne renonce jamais !
Ceux qui cherchent à l’atteindre, en espérant que cela le fera renoncer se
trompent. Cela ne fait que renforcer sa détermination ». Nadine
Morano ose affirmer qu’elle ne voit pas de lien entre Bygmalion et la campagne
du président sortant, malgré
les évidences accumulées.
Bien sûr,
dans l’adversité, il est réconfortant de pouvoir compter sur les siens, mais la
ligne de défense sans nuance et sans la moindre admission d’une quelconque
erreur du camp sarkozyste semble surréaliste. Que penser de soutiens, dont de
nombreux anciens ministres de l’ancien président, qui semblent décrocher leur
cerveau pour tenir un tel discours ? Bien sûr, la politique
implique de savoir tenir sa langue et de défendre son chef, mais là,
l’exagération discrédite leur parole pour toute personne qui n’est pas une
groupie de l’ancien président ou un opposant tellement hostile à l’équipe
actuelle au pouvoir qu’elle persiste, malgré le visage détestable présenté par
l’UMP, à préférer l’ancienne majorité à l’ancienne. Et cela est d’autant plus
effarant que certains
de ses défenseurs trainent leurs casseroles.
Une
vision tribale de la politique