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samedi 12 juillet 2014

UMP et Sarkozy : fête de la violette, défaite de la politique


Alors que les révélations les plus extravagantes suivent les plus triviales ou insignifiantes, une partie de l’UMP semble vouloir répondre à la tempète en se regroupant autour de l’ancien président de la République, comme l’a démontré l’extraordinaire fête de la violette d’il y a quelques jours.



La charge des groupies

Il faut vraiment lire le compte-rendu du Monde, qui laisse pantois. Guillaume Peltier, formateur bien payé d’élus du parti, a parlé de Nicolas Sarkozy comme d’un « homme violemment attaqué et persécuté » ! Rien que cela ! Rachida Dati a affirmé que « ceux qui empêchent le retour de Nicolas Sarkozy doivent savoir que l’on sera présents ». Geoffroy Didier, le coûteux conseiller de Brice Hortefeux, a accusé les barons du parti d’entretenir des « divisions mortifères ». Pour lui, « l’UMP, ce n’est plus les barons, c’est vous les militants ». De moins en moins nombreux cependant… Brice Hortefeux a conclu : « Nicolas Sarkozy ne renonce jamais ! Ceux qui cherchent à l’atteindre, en espérant que cela le fera renoncer se trompent. Cela ne fait que renforcer sa détermination ». Nadine Morano ose affirmer qu’elle ne voit pas de lien entre Bygmalion et la campagne du président sortant, malgré les évidences accumulées.

Bien sûr, dans l’adversité, il est réconfortant de pouvoir compter sur les siens, mais la ligne de défense sans nuance et sans la moindre admission d’une quelconque erreur du camp sarkozyste semble surréaliste. Que penser de soutiens, dont de nombreux anciens ministres de l’ancien président, qui semblent décrocher leur cerveau pour tenir un tel discours ? Bien sûr, la politique implique de savoir tenir sa langue et de défendre son chef, mais là, l’exagération discrédite leur parole pour toute personne qui n’est pas une groupie de l’ancien président ou un opposant tellement hostile à l’équipe actuelle au pouvoir qu’elle persiste, malgré le visage détestable présenté par l’UMP, à préférer l’ancienne majorité à l’ancienne. Et cela est d’autant plus effarant que certains de ses défenseurs trainent leurs casseroles.

Une vision tribale de la politique

jeudi 29 mai 2014

Geoffroy Didier et l’euro : allégé en réflexion, riche en communication


Trois jours avant le scrutin, le responsable de la droite forte tentait de convaincre les lecteurs du Figaro tentés par le vote FN que sur l’euro, Marine Le Pen se trompe. L’occasion de produire une tribune au degré zéro de la pensée politique, ne comptant que des slogans réfutables instantanément.



Eléments de langage euro béats

Dans ce pensum, Geoffroy Didier ne nous épargne aucun cliché de l’argumentaire euro-béat. Il commence en assenant « la grandeur de la France ne se construit pas avec des barbelés ». Cette première caricature est en contradiction complète avec ce que souhaite faire son parti pour la question de l’immigration. Puis, nous avons droit au cliché : « la jeune génération à laquelle j’appartiens vit la paix comme un acquis ». Bien évidemment, il ne donne aucune preuve du fait que construire l’Europe sur le modèle de l’UE aurait produit cette paix, et non d’autres facteurs. Ensuite, il a le culot de dire que « l’idée que l’Europe aurait asphixié la Grèce est une tromperie (…) sans la solidarité de l’Europe et l’euro comme amortisseur de choc, que resterait-il de la Grèce ».  Il lui faut s’acheter des lunettes et se renseigner un peu ou aller en vacances à Athènes pour saisir l’horreur qui y a été faite au nom de cette Europe. Il est tristement évident aujourd’hui que la Grèce se porterait mieux si elle avait suivi la voie de l’Argentine.

Geoffroy Didier ose même écrire que la crise « est venue des Etats-Unis et a vu ses méfaits limités par l’euro » ! Si ce discours pouvait vaguement tenir il y a 5 ans, aujourd’hui, il est totalement ridicule alors que tous les pays développés du monde ont plus de croissance que la zone euro depuis plusieurs années, démontrant par l’absurde que l’euro est un boulet pour nos économies et non un bouclier. Ensuite, nous avons droit à l’habituel couplet sur l’Allemagne, qui parvient à avoir un excédent commercial de 200 milliards et un taux de chômage plus bas. Un « argument » balayé par le fait que la stratégie allemande n’est pas réplicable à l’échelle de la zone euro, que le pays s’appuie sur une spécialisation industrielle ancienne, que sa démographie explique en partie le niveau de chômage (ainsi que l’absence de SMIC, jusqu’à présent) ou que la pauvreté s’est envolée depuis 10 ans, au-dessus de la France

L’économie par un nul