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mercredi 13 février 2013

L’Islande continue à défier la finance internationale


Tous les pays européens adaptent leurs politiques aux désidératas des marchés financiers et des grandes banques. Tous ? Non, un petit pays fait de la résistance depuis quelques années : l’Islande. Et il vient de gagner une grande bataille juridique contre Londres et Bruxelles.

Astérix contre la mondialisation

On ne parle pas assez de l’Islande. Pourtant, l’histoire récente de ce pays est particulièrement instructive. Comme d’autres, il avait cédé aux excès de la financiarisation, laissant ses banques se développer au-delà du raisonnable, notamment en Grande-Bretagne et au Pays Bas. Mais alors que tous les pays de la zone euro en crise ont choisi le même cocktail de soutien indéfectible aux banques et d’austérité pour les peuples, l’Islande, après de nombreux votes, a pris le chemin inverse.

En 2008, avec la faillite d’Icesave et les demandes de la Grande-Bretagne, qui voulait que l’Islande protège les ressortissants de la Couronne trompés par cette banque, le gouvernement a proposé par référendum un projet d’accord étalant les paiements jusqu’en 2024. Chose inédite en Europe, les Islandais ont refusé de payer pour les excès des banques, provoquant une immense crise politique, qui a ouvert la voie à une refonte de la Constitution et un grand changement politique.

Un second plan, moins coûteux, a également été refusé. Ce petit pays de quelques centaines de milliers d’habitants a intéressé Paul Krugman qui a souligné qu’elle « a fortement dévalué sa monnaie et imposé un contrôle des capitaux. Il s’est alors passé quelque chose d’étrange : bien qu’elle ait traversé la pire crise financière de l’Histoire, elle a été bien moins lourdement santionnée que d’autres nations », comparant notamment la potion islandais à la potion irlandaise.

Une belle victoire juridique