samedi 10 novembre 2012

Rapport Gallois sur la compétitivité : surprises et lacunes



Un rapport mi-figue, mi-raisin

Tout n’est pas à jetter dans le rapport Gallois. Le constat, sévère, est intéressant. Il met des chiffres sur le désastre industriel français : plus de deux millions d’empois perdus en trente ans (dont près d’un million depuis dix ans). Il rappelle que le solde commercial hors énergie est passé d’un excédent à un déficit de 25 milliards d’euros en dix ans, que la part de l’industrie dans la valeur ajoutée est passée de 18% en 2000 à seulement 12,5% en 2011, contre 18,6% en Italie et 26,2% en Allemagne. Il donne une explication structurée de certains de nos problèmes et de leurs causes.

Mieux, même s’il ne dépasse pas les convenances du politiquement correct, il égratigne sévèrement la politique européenne en dénonçant une « stratégie industrielle européenne lacunaire ». Il critique le fait que « la politique de la concurrence domine toutes les politiques européennes ». D’un point de vue commercial, il appelle à une « ouverture équitable », ce qui, en creux, indique que l’Europe s’ouvre sans contre-partie aujourd’hui. Enfin, il appelle à mettre « la politique monétaire extérieure au service de la croissance » et dénonce le niveau élevé de l’euro (qu’il dénonçait déjà en 2008).

Mais s’il évoque rapidement les causes européennes de la crise productive française, ce rapport semble complètement ignorer le fait qu’en Asie, en Afrique du Nord ou en Europe de l’Est, les salaires sont cinq à dix fois plus bas qu’en France, ce qui le principal vecteur du déficit de compétitivité de notre pays dans cette mondialisation. Ce faisant, son constat reste très partiel. Certaines propositions sont intéressantes, mais elles semblent un peu dérisoires pour compenser les écarts salariaux qui existent aujourd’hui, comme je l’avais souligné il y a une semaine ou comme le soutient Attac.

La suprise du gouvernement

Comme prévu, il propose une baisse des cotisations sociales de 30 milliards (dont deux tiers pour les entreprises), financée 2 points de CSG en plus (ou la TVA) et une baisse de la dépense publique. Mais l’équipe au pouvoir, par la voix même du président, devant le trouble suscité par ces propositions, qui avaient fuité, avait indiqué qu’elle était hostile au choc de compétitivité préconisé par le rapport, lui préférant une trajectoire, qui serait soutenue pendant tout le quinquennat.

Effet des sondages désastreux ? En tout cas, les annonces du séminaire gouvernemental qui a suivi la publication du rapport Gallois ont surpris le petit monde politique puisque s’il refute toujours officiellement le « choc de compétitivité » préconisé par l’ancien patron d’EADS, la trajectoire a pris une courbe qui l’en rapproche. C’est ainsi que le gouvernement s’est engagé à baisser le coût du travail en augmentant la TVA (de 19,6 à 20% pour le taux normal, de 7 à 10% pour le taux intermédiaire, mais en faisant le geste de baisser de 5,5 à 5% le taux des produits de première nécessité).

Ce choix a désorienté une partie des soutiens du PS (et notamment de Thomas Piketty), qui y voient une mesure proche de celle décidée par Sarkozy début 2012. Dans les deux cas, une baisse des cotisations sociales financée par une hausse de la TVA. Même si la mécanique du nouveau gouvernement peut être présentée comme plus juste, elle n’en demeure pas moins proche dans l’esprit. Pire, on peut douter de son effet, car ce n’est pas en baissant de 2% le coût du travail en France que l’on changera grand chose. Jacques Sapir fait un sort aux mesures annoncées sur son blog.

Si le gouvernement a repris la main, pas sûr que cette décision soit très heureuse. Outre une lisibilité pour le moins compliquée, elle est largement insuffisante pour véritablement relancer la croissance, en oubliant protectionnisme, monétisation ou réforme d’ampleur du financement de la protection sociale.

20 commentaires:

  1. @ Laurent Pinsolles,

    Il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas que les salaires qui sont bien inférieur aux salaires français (ou européen en général), en Afrique, et dans beaucoup de pays d'Asie, les normes de sécurité et d'équipements obligatoires des ouvriers sont très légéres quand lesdites normes ne sont pas carrément inexistantes.

    Sans parler des normes de sécurité concernant le stockages des produits dangereux, inexistant ou à peine.

    Tout cela constitue des coûts en moins à répercuter sur le prix de vente des produits à ré-importer.
    (oui, parlons correctement, la "mondialisation", c'est pas du libre-échangisme plus ou moins réciproque, c'est de la production à l'étranger de bien commandés par des patrons locaux à destination du marché local = ré-importation)

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  2. La notion de "compétitivité" est l'une des plus confuses de la vulgate économique. Un pays est TOUJOURS compétitif pourvu qu'il établisse un taux de change adéquat. C'est-à-dire qu'il obtient l'équilibre de ses échanges commerciaux. Mais la compétitivité ne suffit évidemment pas ; la pénurie d'emploi a aussi des causes internes : croissance insuffisante, coût relatif trop faible du capital. Et la richesse d'un pays dépend de sa PRODUCTIVITÉ (pas de sa "compétitivité", le Sri Lanka est "compétitif et pauvre !). Par conséquent le rapport Gallois est totalement à côté des enjeux : rétablir l'indépendance économique du pays grâce à une monnaie nationale et un taux de change flexible, des protection et des financement pour les branches d'avenir, la réforme de la finance et une politique expansive de dépenses publiques pour soutenir la croissance. Rien de tout cela n'est abordé par Gallois. Pire : le basculement d'une partie des charges patronales sur la TVA serait désastreux dans le contexte actuel où c'est la demande qui est insuffisante.

    Les entreprises sont victimes d'une illusion d'optique compréhensible : en période de mauvaises affaires, ce sont les charges qui apparaissent comme la seule marge à récupérer, la seule bouffée d'oxygène à portée. Pour chaque entreprise, le gain microéconomique d'une baisse des charges est immédiat et tangible alors que les effets macroéconomiques demeurent lointains et incertains. Il n'en reste pas moins que les charges ne sont en rien la cause des difficultés actuelles, et que toute mesure qui déprimerait un peu plus la demande aggraverait les causes sous prétexte de reporter les effets. Les petites entreprises, plus dépendante de la demande intérieure, en seraient au final les premières victimes.

    Le gouvernement a cependant tiré de tout cela une petite combinaison utile à court terme, puisque les allégements de charges précèdent d'un an la hausse de la TVA... Comme le montre Sapir, cela pourrait réduire la récession dans les mois qui viennent dans l'espoir d'une reprise cyclique l'année prochaine. Mais si le miracle n'est pas au rendez-vous, les petites habiletés de 2012 nous retomberont dessus en 2013...

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    1. Commentaire intéressant à lire, qui remet bien les choses au point, et éclairant sur les supercheries et idées fausses en vogue qui traversent le débat économique actuel.

      Anonyme frontiste

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  3. En fait, ce qu'il ressort de ce rapport résume très bien l'état d'esprit de nos élites :

    - conscient que l'euro unique & fort ne marche pas pour beaucoup de pays, plombe notre compétitivité.

    Proposition ? Au lieu de proposer de le démonter => réformes libérales + aides publiques BPI (que j'approuverai surement si ces mesures étaient accompagnées de la reprise de notre monnaie et sa dévaluation, j'irai même plus loin dans la baisse des charges/impôts et des dépenses publiques).

    - conscient que le libre-échange est désastreux sur beaucoup de secteurs.

    Proposition ? Au lieu de proposer un protectionnisme ciblé => espoir qu'en tapant un peu du poing sur la table, l'OMC aidera à ce que les pays concernés s'ouvrirent à nous, respectent les normes européennes, cessent de magouiller leurs monnaies. (Ce que les USA, 1ère puissance au monde, cherche déjà a faire avec la Chine, en vain).

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  4. @ Flo Pat

    Très juste, maintenant, il faut passer aux actes. Cela fait au moins 20 ans que l'on parle des conséquences désastreuses du libre-échange sur notre économie. Il serait temps de passer enfin à l'action.

    Moins d'accord sur baisse des charges / impôts et des dépenses publiques. Bien sûr, l'Etat doit veiller à être rigoureux (il y a sans doute du ménage à faire dans les collectivités publiques) mais je crois qu'une partie du niveau élevé de nos dépenses publiques vient tout simplement du fait que nous n'avons pas de croissance, donc beaucoup de chômeurs...

    @ Joël

    Merci pour ce commentaire très éclairant, qui se rapproche de la position de Sapir.

    @ Abd Salam

    Très juste également. Il n'y a pas que les salaires, mais aussi toutes les normes (environnementales, sécurité...) qui font que le libre-échange est une immense machine à promouvoir le moins disant en tout.

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  5. Bonjour,

    Bien que de gauche je suis regulierement votre blog, mais ne pose que rarement des commentaires. Voici neanmoins 2liens qui pourraient vous interesser:

    - sur le rapport Gallois, une critique de Jean Gadrey (style attac) qui repose le pb dans un contexte plus large:

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2012/11/07/ras-le-bol-de-la-competitivite-neoliberale/

    - j'ai note que vous faites souvent reference a P. Artus, et grace a votre blog (et celui de J. Sapir) j'ai lu ses notes de natixis, tres interessantes sur la zone Euro.
    Par moments, vous vous demandez ce qu'il pense reellement. Cette interview devrait vous interesser ou il explique sa vision pour l'Europe:

    http://www.xerficanal.com/patrick-artus-euro-la-crise-n-est-pas-finie-591.html?PHPSESSID=fc6184f7fd675e9797791cab2b968aa7

    Je ne suis pas du tout d'accord avec sa vision liberale, des avantages comparatifs. Je crois que pour l'equilibre interne et une certaine independance, chaque pays doit trouver un equilibre agriculture/industrie/services, et un "ideal europeen" ou le sud deviendrait semi-desertique (les travailleurs devant migrer vers le nord) et specialise dans des services peu qualifies (tourisme, maisons de retraite ?) me semble desastreux...

    Neanmoins, il me semble interessant (et effrayant) de noter que c'est peut-etre ce qu'une partie des "elites" est prete a accepter, de bonne conscience...

    Cela n'enleve pas le merite de P. Artus, on n'est pas oblige d'adherer a ses conclusions pour apprecier la lucidite de ses constats (c'est deja mieux que certains de ses collegues...).

    Bravo pour votre blog, et vos prises de positions qui depassent parfois les clivages...

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  6. "Certaines propositions sont intéressantes, mais elles semblent un peu dérisoires pour compenser les écarts salariaux qui existent aujourd’hui, comme je l’avais souligné il y a une semaine ou comme le soutient Attac."

    La TVA permet de réduire les coûts par rapport à des pays comme l'Allemagne qui représentent les deux tiers du déficit commercial. Ce n'est donc pas du tout dérisoire.

    Sinon, ce rapport ne parle jamais de ceux qui sont à l'origine de l'innovation, les employés salariés jamais récompensés en France. C'est la raison pour laquelle de plus en plus partent à l'étranger. L'éducation actuelle permet de maitriser suffisamment les langues étrangères pour partir ailleurs. Ce qui n'était pas le cas avant. Après quelques années, j'ai fait mes comptes, et je suis parti en Allemagne. Pouvoir d'achat doublé, pourcentage sur le CA de mes inventions, ambiance de travail et management agréable contrairement au sordide que j'ai connu en France. Pas plus tard qu'hier, j'ai trouvé une idée technique qui permet d'économiser, une de plus, sur la production de millions de produits. Ben...c'est l'Allemagne qui en profitera.

    Pour un salarié qui a des idées, il n'y a aucun intérêt de rester en France où les créatifs de l'industrie ne sont pas motivés. Je suis parti et ne le regrette pas un seul instant. Entre ce que je vis maintenant et ce que j'ai vécu en France, c'est le jour et la nuit.

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    1. l industrie disparait en France, pourquoi voulez vous que les créatifs soient motivés.
      Contrairement aux allemands, les entreprises françaises ouvrent des centres d ingénieries dans les pays émergents : cette attitude indique que l on veut mettre la pression sur l ingénieur français.
      J ai plus d une dizaine de témoignages d’ingénieurs français allant former des roumains, indiens, chinois ou marocains au détriment de leur poste. Alors que le mobiliers de bureaux en France ressemble à de la récup chez Emmaüs , les émergents ont droits au derniers cri .
      Exemple :
      http://kbarryblog.wordpress.com/2011/11/28/le-centre-de-design-renault-samsung-motors/
      Renault Koleos ou Renault Latitude sont conçus et fabriquer en Corée.
      Je pourrais vous citez Thomson CSF , Faurecia ou Alcatel …..c est une chance pour les jeunes des pays où ces entreprises s’ implantent …ils ont un avenir et étant donner que ces structures sont nouvelles, une réel opportunité d évolution ( on dit ascenseur social en France ).
      En fait , nos entreprises font vivre nos années 60 aux autres pays .
      Je ne pense pas revenir travailler en France car ce que je fais a disparu …..peut-être un jour où la France se réveillera et voudra développer ses compétences chez elle.


      J ai plus d une dizaine de temoignage d ingenieurs francais allant former des roumains, indiens, chinois ou marocains; Alors que le mobiliers de bureaux en France ressemble à de la recup Emmaus , les emergents ont droits au derniers cri

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  7. Artus nous explique les coûts salariaux corrigés du niveau de gamme
    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=66900

    " Nous voyons que le salaire horaire y compris charges sociales, corrigé du niveau de gamme, comparable à celui de l’Allemagne (33 €) est alors de 46 € en France (et non 34 € qui est le salaire observé), de 34 € en Espagne (et non 22 €), de 32 € en Italie (et non 25 €) ; la France est extrêmement chère."

    Je pense que c'est à partir de cette donnée que devraient être calculées des parités.

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  8. Globalement d'accord avec l'article ; j'avais d'ailleurs plus ou moins écrit la même chose Mercredi.

    Il y a du bon et du moins bon dans le rapport. Certains tabous sont toujours là et plusieurs points sont assez inquiétants, mais il y a aussi de bonnes idées.

    La posture de Mélenchon, qui considère que "tout est à jeter", montre soit qu'il ne l'a pas lu, soit qu'il n'a rien de constructif à proposer.

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  9. La question de l'ouverture des frontières est fondamentale. Ce n'est pas juste un élément du débat. Tant que l'on n'aura pas su rompre avec les blocages psychologiques liés à la sacralisation de l'idéologie du libre-échange, rien ne sera possible. Une illustration des méfaits de cette doxa : l'interdiction faite aux douanes européennes de saisir les articles et produits contrefaits qui ne font que transiter par l’Union (http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/l-europe-freine-la-lutte-23-10-2012-2257113.php).

    YPB

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  10. Moi j'ai trouvé le rapport et la réponse du gvt tout simplement choquant.

    74 pages écrits gros pour traiter de la compétitivité industrielle en France, avouez que c'est léger.

    Le glissement sémantique généralisant les "solutions" aux 87.5% non-industriel est une escroquerie intellectuelle et n'aideront l'industrie que pour 12.5% du montant par construction. Il est assez évident que le but de tout ce sketch n'a jamais été un renouveau industriel.

    Pourquoi ne peut-on pas avoir des débats honnètes dans ce pays ?

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  11. Abdel

    Pour le mobilier de bureau, dans mon dernier boulot en France la table et le bureau c'était du bas de gamme type Ikea dans des open space ultra bruyants.

    C'est comme ça que ces abrutis de patrons français pensent motiver les ingénieurs.

    En Allemagne, le mobilier de bureau est très étudié, les tables sont réglables en hauteur, permettant de travailler debout ou assis.

    Tant que ne seront pas discutées les conditions de travail de ceux qui font l’innovation en France, il n'y aura pas d'avancées sérieuses.

    C'est pourquoi, les rapports de Gallois et les avis de Karine Berger ne peuvent qu'être que des coups d'épée dans l'eau, des paroles vides.

    Ni l'une, ni l'autre n'ont jamais fait un boulot d'ingénieur, ni jamais inventé quoi que ce soit, ils n'ont aucune compétence en termes d'innovation.

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    1. Bien sur, il existe en France des entreprises où " il fait bon vivre" comme l'Oréal à Levallois.

      Mais le prestige de ces entreprises vient de l' image du luxe parisien.

      De même pour les entreprises d' armements comme le leader européen des missiles MBDA Plessis Robinson.

      Une des caractéristiques de ces entreprises est de n' être pas facilement délocalisables

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  12. Ce qui m’esbaudis c'est que le politicard umps arrive au pouvoir avec sa bite et son couteau et on arrose les copains avec des rapports qui occupent l'espace médiatique pour au final ne rien faire

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  13. Bonjour à tous

    Je fais partie de ceux qui estiment que le coût du travail n'est pas le problème en France, on a donc une divergence à ce sujet.
    Mais, je veux faire remarquer que la solution prise par le gouvernement est la plus compliquée, ce crédit d'impôt est une vraie usine à gaz bien technocratique. Cela générera des contrôles fiscaux, du contentieux bref beaucoup de temps et d'énergie dépensés au profit des avocats fiscalistes.

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  14. Abdel

    Pour les armées c'est mal en point :

    La situation financière critique du ministère de la Défense recoupe également le problème des délais de paiement (9 à 18 mois en moyenne) aux PME de Défense (qui ont souvent pour seule clientèle l’Etat). La conséquence est que les PME n’ont pas les fonds de roulement nécessaires pour survivre à de tels délais et que la crise faisant, les banques ne prêtent plus.

    http://www.lenouveleconomiste.fr/armee-francaise-la-ruine-en-heritage-16546/

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    1. Trés bon article....je ne sais pas si Laurent Pinsolle a fait un billet sur l' Armée ?

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    2. Presque partout en Europe, les politiques à courte vue de restrictions budgétaires ont fait des ravages dans le domaine militaire.

      Par exemple : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/11/09/97001-20121109FILWWW00495-l-armee-belge-a-la-derive-rapport.php (sur un rapport d'officiers anonymes qui dressent un bilan catastrophiste de l'état de l'armée belge).

      OU encore : http://www.lemonde.fr/international/article/2012/10/23/l-armee-francaise-peine-a-recruter-et-fideliser-ses-troupes_1779430_3210.html (on apprend notamment dans cet article que l'armée de terre ne trouve plus qu'1,5 candidat au recrutement pour 1 poste disponible ; autant dire qu'on prend à peu près n'importe qui).

      Voir surtout l'article récent de Georges-Henri Bricet des Vallons dans Le Nouvel économiste : http://www.lenouveleconomiste.fr/armee-francaise-la-ruine-en-heritage-16546/

      YPB

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  15. @ Anonyme

    Merci pour tout. Je suis bien d’accord sur la compétitivité : c’est une quête sans fin qui pourrait provoquer une grande déconstruction de notre modèle. Artus est trop libéral pour moi clairement, mais je me demande malgré tout s’il ne cherche pas à mettre en cohérence son discours avec le maintien de l’UE et de l’euro (tout en reconnaissant tous ses disfonctionnements). Bien d’accord sur le caractère désastreux de cette « vision ».

    @ Olaf

    L’Allemagne, c’est 1/3 de notre déficit il me semble, mais je ne suis pas sûr que cela permette de renverser la vapeur. Ce serait trop limité. C’est juste. Il y a des oublis. Je crois que votre expérience montre qu’en France, nous avons un peu trop tendance à tout attendre du haut et à ne pas suffisamment valoriser les initiatives prises par la base.

    @ Abdel

    C’est triste.

    @ A-J H

    Merci pour l’information

    @ Yohann

    Complètement d’accord. Il faut être capable de prendre du recul sur le sujet.

    @ YPB

    Complètement d’accord.

    @ André

    Bien d’accord sur le crédit d’impôt. C’est un mécanisme qui permet surtout de repousser à plus tard les prélèvements supplémentaires mais c’est encore inutilement compliqué.

    @ Olaf & Abdel & YPB

    Merci pour ces informations. Je n’ai pas encore écrit sur le sujet mais cela me donne de la matière.

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