mardi 15 novembre 2016

Quand une dictée contredit les résultats du bac



Année après année, les résultats du baccalauréat progressent. Cette année, nous avons atteint le chiffre de 88,5% d’admis (91,4% pour la filière générale), avec pas moins de 30% de mentions bien ou très bien, quand seulement 6% des bacheliers les obtenaient en 1989. Nous sommes nombreux à dénoncer ce bilan en trompe-l’oeil et déconnecté de la réalité depuis de longues années. Une simple dictée vient de démontrer que, loin des statistiques officielles, qui ont plus à voir avec celles de l’URSS finissante, le niveau baisse, en orthographe, et pas un peu. En 1987, les élèves de CM2, les élèves faisaient 10,6 fautes en moyenne à cette simple dictée de dix lignes. Vingt ans plus tard, ils en faisaient 14,3. Et en 2016, c’est l’explosion, avec 17,8 fautes, une dégradation aussi rapide en 9 ans que sur les deux précédentes décennies ! Un élève sur cinq fait 25 fautes ou plus, contre un sur vingt il y a trente ans. A quand le réveil ?

8 commentaires:

  1. "Année après année, les résultats du baccalauréat progresse"

    Non Laurent, t'as pas le droit ...

    ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me permets de vous conseiller un très bon livre sur le sujet : "L'enseignement de l'ignorance" de Jean-Claude Michéa. Il ne faut rien apprendre à ceux dont le libéralisme n'a que faire. Les robots et les algorithmes les remplaceront avantageusement. L'école actuelle, sous la houlette des Meirieu et assimilés, les prépare à ne rien savoir ou presque.

      Supprimer
  2. Vécu(vrai de vrai) dans l'école de mon fiston :
    réunion de début d'année avec les institutrices, questions sur l'aspect apprentissage des élèves (méthodes, livres, exercices etc...). Un papa demande si les dictionnaires, le Bescherelle ou encore le Bled ou tout autre ouvrage de ce style sont utilisés. Réponse collégiale de l''équipe des institutrices : "Nous interdisons formellement aux parents à la maison d'utiliser le Bescherelle ou le Bled pour les leçons de conjugaison et d’orthographe. Ça, c'est la méthode à Grand-père ou grand-mère.Aujourd'hui, vous verrez nous utilisons des méthodes plus intuitives et moins rébarbatives."
    Mon fils en CE2 commence la conjugaison de verbes 1er groupe présent, passé composé et futur (ah...oui prière de ne plus classifier 1er, 2ème ou 3ème groupe mai verbe finissant en ER ou IR et OIR, IR, RE etc...). Méthode intuitive dont je serai incapable de vous reproduire tellement c'est alambiqué (bac + 5 j'ai rien compris. La honte!)! Mon fils: impossible de retenir les conjugaisons parce que tout un cheminement intellectuel... Bon...je ne me démonte pas je lui achète un Bescherelle (il y en a des adaptés aux classes de la primaire très bien) et je lui dis "Les conjugaisons c'est comme les paroles des chansons que tu aimes, faut apprendre par cœur et réciter". Il a appris par cœur via le Bescherelle (la conjugaison en elle-même et l'orthographe en épelant "bêtement" les terminaisons à chaque personne). Magique ! Il a parfaitement intégré les conjugaisons des verbes du 1er groupe présent, passé composé, futur. Il a parfaitement compris l’orthographe de ces temps.Il fait un contrôle, 10/10 (sur les notes par contre...elles sont pour le maintien de la note chiffrée ou classée type A-, B+, B-, C+,C-, D+, D- et E). L’institutrice le félicite. Il lâche qu'il a bien appris avec le Bescherelle. Bingo : je suis convoquée par l'institutrice ! Et là, je me fais sermonner comme si j’avais 10 ans : oui...nous avions donné des consignes lors de la réunion de début d'année, me semble-t-il, pas de Bescherelle, pas de Bled. Il faut vraiment suivre les consignes hein ? Vous comprenez que c'est important les consignes car votre enfant ça le perturbe. Or, c'est nous qui devons gérer cette perturbation car nous passons plus de temps avec lui que vous dans la journée.
    Réponse: je vous le dis une fois gentiment et c'est la dernière fois que je vous le dis, chez moi je fais ce que je veux. Donc si c'est le Bescherelle, ce sera le Bescherelle et vous n'avez pas à dire les livres que l'on doit avoir dans nos bibliothèques ou non. Et dernière chose: si jamais je constate que les notes se mettent à baisser sans raison apparente car cela ne vous convient pas la façon dont cela se passe à la maison. Vous allez m'avoir sur le dos toute la journée!Mon travail à moi : le contentieux toute la journée. Donc...". Depuis...plus rien ! et dès que mon fils ne comprend une méthode intuitive, la bonne vieille école à Grand-père et ça repart ! Plus de convoc' de l'institutrice, pas de changement dans les notes ni de comportement vis à vis de mon fils. Donc comme quoi, le Bescherelle ou le Beld, c'est comme la boîte de petits pois...Faut toujours en avoir un chez soi ! Et encore, le mien n'est pas trop gauche et capte pas mal à l'école. Je plains les élèves qui ont de réelles difficultés !
    bonne journée
    Sylvie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La boîte de petits pois...:-))))))))))
      Jolie touche d'humour :-)))))))) ! j'ai adoré la chute de votre commentaire.
      Même déconvenue que vous concernant mes jumelles mais pour les mathématiques. Je me rappelle en classe de ce1 elles ont commencé à apprendre les grandes additions (genre 50+22 ou 101+30 etc...). Alors on ne disait plus poser les additions au moment de leur passage en ce1(ou soustractions ou multiplication) vous savez en colonne. Consigne stricte de l'instituteur car "c'est dépassé" dixit ses propos lors de la réunion du début d'année. Sauf que mes gamines la méthode employée, comprenaient rien de rien. Moi je m'énervais "c'est quand même pas compliqué". C'est ma compagne qui a pris le relais. La bonne vieille addition posée en colonne avec le trait tracé à la règle, la retenue entourée etc...:-)
      Un soir à l'étude, mes filles ont appliqué la méthode à Maman (addition posée en colonne avec le trait tracé à la règle etc..)elles se sont pris un coup de stylo rouge sur leurs additions par l'instituteur et une soufflante car "mais on n'a pas appris comme cela. Si un jour vous êtes instit', vous ferez ce que vous voudrez avec vos élèves, pour l'instant je donne les consignes. Donc pour moi c'est faux! ". Alors que le résultat était bon ! Là, je me suis déplacé et j'ai littéralement chopé instituteur et pareil que vous, je l'ai vertement remis à sa place. Faut pas dé*****r. Après cette entrevue...plus de problème ! et l'année suivante en CE2, mes filles ont appris à...poser toutes les opérations. Méthode utilisée jusqu'au CM2 ?!
      Perso', je ne me suis pas senti très bien après avec l'entrevue avec leur instituteur. Je m'en suis voulu d'avoir été sec et autoritaire à son égard sur le moment. Car il était jeune, sympathique et bon. Mais comme vous l'écrivez chez nous on peut encore faire comme on le sent avec nos enfants. Les parents sont devenus compliqués, interventionnistes pour pas grand chose auprès des professeurs. Je le conçois mais je l'avoue j'ai eu (et j'ai encore mais beaucoup moins au lycée) du mal avec les discours des professeurs empiétant sur votre chez-soi et ce qui s'y passe, surtout lorsqu'il ne s'y passe rien d'alarmant voire de délictuel.
      David - bsm

      Supprimer
  3. Il faut être de son temps, voyons ! Le Français, comme l'Histoire ou la Philosophie, ne servent plus à rien dans notre merveilleux monde globalisé. En Anglais et dans les matières techniques ou commerciales, le niveau est plutôt bon : c'est le principal… ;-)

    Guadet

    RépondreSupprimer
  4. @ Sylvie & David - bsm :
    Intéressants ces témoignages. Vos enfants sont scolarisés dans le public ou dans le privé ?

    RépondreSupprimer
  5. @ Anonyme

    Pas le droit, en effet (mais vite corrigé)

    @ Chichourne

    Merci pour la suggestion

    @ Sylvie & David

    Un grand merci pour ces témoignages

    RépondreSupprimer