mercredi 3 mai 2017

Trump et Macron : pour les 1%, par les 1%

A la fin, ce sont toujours les mêmes qui gagnent, même quand ils ne soutenaient pas la personne qui arrive au pouvoir, comme dans le cas de Donald Trump. Dans cette époque où les profits des entreprises battent des records au point d’inquiéter The Economist, ce qui réunit Trump et Macron, c’est la volonté de fortement baisser l’impôt sur leurs profits, malgré l’explosion des inégalités.



La course sans fin au moins d’impôts pour les plus riches

Dire qu’il y a quelques décennies, le taux d’IS était à 50%. Aujourd’hui, alors que les profits des entreprises battent des records historiques, les entreprises parviennent à toujours payer moins, par la désertion fiscale permise par la liberté de circulation des capitaux, ou, malgré les baisses du passé, une course sans fin à la baisse de la fiscalité des profits des entreprises qui semblent rassembler tous les pays du monde. Donald Trump a annoncé vouloir baisser de plus de moitié la fiscalité des Etats-Unis, à seulement 15%, pour faire de son pays un gigantesque parasite fiscal. Emmanuel Macron, après déjà 50 milliards de baisses d’impôts, propose une forte baisse de l’IS en France, à seulement 25%.

Dans un contexte où les entreprises n’ont jamais fait autant de profits, il est tout de même effarant de baisser la fiscalité sur leurs profits, alors même que les Etats sont engagés dans des programmes de baisses des déficits, et donc de baisses des dépenses publiques. Bref, on coupe dans les dépenses pour les ménages afin de permettre aux multinationales de restituer toujours davantage aux actionnaires voraces. Et cela est d’autant plus choquant venant d’un président qui est un peu juge et partie aux Etats-Unis, ou d’un candidat, en France, qui semble décidément être le candidat du monde des affaires, comme l’a montré la tribune dans les Echos, que possède la première fortune de France… Pas étonnant que les bourses du monde entier soient bien orientées depuis les succès des deux… 


3 commentaires:

  1. Pour les 1% mais par les bien plus de 50% malheureusement.
    Je suis désolé, les gens votent et mettent leur bulletin dans l'urne, on ne leur met pas le pistolet sur la tempe.

    Je regardais "C dans l'air" hier, pour me refaire un petit coup de propagande. C'était sur le thème "Le FN et l'Euro, alors on sort ?".

    En invité, des gens comme Christine Kerdellant de l'Usine Nouvelle et l'inénarrable Philippe Dessertine, le pire vautour qui tourne actuellement dans les medias.
    Tous d'accord sur le fait que l'UE, c'est la paix, que l'Euro est une chance, une protection, que les réformes que Macron va faire passer va enfin libérer le travail et faire baisser le taux de chômage, amen !

    On n'en a pas fini.

    ***Jacko***

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    1. Moi je n'ai toujours pas compris pourquoi Joseph Stigltiz et ses 24 pairs ont tort quand ils nous expliquent que :
      "(...) la construction européenne est capitale non seulement pour maintenir la paix sur le continent mais également pour le progrès économique des Etats membres et leur pouvoir politique dans le monde, que les évolutions proposées par les programmes anti-européens déstabiliseraient la France et remettraient en cause la coopération entre pays européens, qui assure aujourd'hui une stabilité économique et politique en Europe, que les politiques isolationnistes et protectionnistes et les dévaluations compétitives, toutes menées au détriment des autres pays, sont de dangereux moyens d'essayer de générer de la croissance, qu'elles entrainent des mesures de représailles et des guerres commerciales, qu'au final elle se révéleront préjudiciables à la France ainsi qu'à ses partenaires commerciaux, (...) qu'il y a une grande différence entre choisir de ne pas rejoindre l'euro en premier lieu et en sortir après l'avoir adopté, et qu'il faut renouveler les engagements de justice sociale, et ainsi garantir et développer l'équité et la protection sociale, en accord avec les valeurs traditionnelles de la France, de liberté, d'égalité et de fraternité, mais que l'on peut et l'on doit parvenir à cette protection sociale sans protectionnisme économique (...)"

      Source = Le Monde, 19 avril

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  2. Oui, lundi prochain, nous aurons un nouveau krach à la hausse dans toutes les bourses. Affligeant. Je repense au livre de Vivianne Forrester" L'horreur économique" publié il y a une quinzaine d'années.

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