mercredi 29 juillet 2015

Hollande à la pointe du fanatisme des euro fédéralistes

Même si on y est totalement opposé, il faut lire le texte de François Hollande, publié il y a 10 jours dans le JDD, en hommage au 90ème anniversaire de Jacques Delors. C’est sans doute un texte de référence pour comprendre à quel point le fédéralisme européen tient de la religion plus que de la pensée.



Entre Orwell et les Bisounours

Ce texte, signé par le président de la République, est tellement mauvais qu’on se demande dans un premier temps s’il n’est pas l’œuvre d’un stagiaire fils d’un hiérarque des institutions européennes tant il cumule tous les clichés les plus rebattus et discrédités sur la construction européenne, tout en y mélangeant des contre-vérités plus évidentes les unes que les autres. On y apprend ainsi que Saint Jacques Delors aurait apporté à « la politique contractuelle pour redistribuer les fruits de la croissance (…) et la maîtrise des comptes publics, qu’il avait engagé au début des années 1980 ». Double carton rouge factuel : la part des salaires dans le PIB décroche justement au début des années 1980 et, alors que les comptes publics étaient équilibrés à son arrivée au pouvoir, ils les laissent en déficit marqué…

Ensuite, nous avons droit au roman classique des euro béats, entre une Europe « bloquée par les égoïsmes nationaux (…) capable de préserver la paix » et la dénonciation des « populistes » qui « ont peur du monde, parce qu’ils veulent revenir aux divisions, aux murs, aux grillages ». Il ose même écrire « l’Union ne peut se réduire à des règles, des mécanismes ou des disciplines », alors même que ses dernières réalisations (two pack, six pack, TSCG ou les plans pour la Grèce) ne sortent pas de ce cadre étroit. Nous avons droit à la tarte à la crème de la « puissance au service de l’équilibre du monde » avec le leitmotive classique sur « ce qui nous menace, ce n’est pas l’excès d’Europe, mais son insuffisance ». Il faudrait lui dire que plus les pays européens s’intègrent, plus la situation se déteriore…

Une illusion sur le point d’être brisée

Ce qui est frappant dans ce texte paresseux sur tous les aspects, c’est la faiblesse incroyable des lignes de défense des euro béats. Malheureusement, le fait qu’aucun pays n’ait voulu quitter l’euro s’est ajouté à leur panoplie argumentaire. Juste pour le principe, on pourra rétorquer que les « égoïsmes nationaux » n’ont jamais semblé aussi forts que dans le monstre qu’ils ont construit et que c’est leur chère monnaie unique qui a bien produit la pire des monstruosité en Grèce, divisions et murs entre peuples européens, s’insultant par presses interposées, ou grillages pour un peuple Grec qui se soumet à une répression inhumaine pour un rêve fou. Il est aussi incroyable de parler de puissance de l’Europe quand elle doit recourir au FMI et donc aux Etats-Unis pour aider un pays qui pèse 2% de son PIB…

Bien sûr, les euro béats ont toujours été habiles, retournant les catastrophes produites par leurs projets funestes pour les transformer en raisons d’aller toujours plus loin. On libéralise les marchés financiers ? La soumission des Etats aux humeurs des marchés monétaires justifie alors la monnaie unique. Cette monnaie unique provoque une crise plus grave qu’aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne ? On renforce les règles qui ceinturent l’autonomie budgétaire des Etats. Mais il ne faut pas trop s’inquiéter du projet d’avant-garde, de cette organisation renforcée qu’appelle François Hollande. Les soubresauts des dernières années ont calmé pour longtemps toute envie de cela outre-Rhin et sans l’Allemagne, rien ne se fera, si ce n’est de nouvelles règles pour renforcer les cadennas des politiques d’austérité.

Il ne faut pas oublier que Berlin a tué l’idée d’euro-obligations (la pourtant très diplomatique Angela Merkel ayant même déclaré qu’elles ne se feraient pas de son vivant) et grandement limité les programmes de rachat de dettes souveraines. On approche du moment où les illusions fédéralistes vont se briser, même s’il faudra sans doute attendre encore un peu trop longtemps…

52 commentaires:

  1. Comme dans les pays socialistes où l'on disait que si cela ne marche pas c'est qu'il n'y a pas assez de socialisme l'Europe, c'est pareil ! Si l'Europe ne marche pas c'est qu'il n'y a pas assez d'Europe. Voilà pourquoi cela fonctionne comme une religion dont il est impossible de déciller ses partisans, les eurobéats.

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  2. C'est une évidence que l'Europe fonctionne mal car n'ayant pas le niveau d'intégration comme celui des USA. Je ne vois comment vous pouvez contester ça ?

    C'est aussi aberrant que le type en pleine construction d'une maison dirait qu'il faut détruire ce qui a été construit sous prétexte que le vent rentre dans maison parce que les fenêtres n'ont pas encore été posées.

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    1. Et si on n'en veut pas de cette intégration ?

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    2. C'est pas vous qui décidez pour les autres ?

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    3. L'UE est construite en commençant par les canalisations et les europeistes espèrent que devant cette incohérence les égoïstes nations vont s'empresser de construire le reste.

      Les Etats Unis d'Europe sont une idée complétement irréaliste, une certaine homogénéité était assuré par un fort noyau WASP pour que les autres nationalités s'assimilent à cette nation.

      Il a fallu des siècles pour que la France se construise en tant qu'Etat nation, les kurdes n'ont plus d'Etat depuis des millénaires et leur nation existe encore. Il faut vraiment avoir de l'humilité par rapport à ça et ne pas surestimer le pouvoir des moyens de communication moderne.

      Si les européens ont besoin d'un modelè d'Etat multilingue il faudrait se tourner vers la Suisse qui est une sorte de mini Europe dans lequel aucune composante ne domine les autres. Le problème c'est que leur bon fonctionnement est probablement du à une démocratie avancée ce qui est un trop grand sacrifice pour nos bons gros notables.

      Il faut accepter l'existence des nations européennes plutôt que de les voir comme un obstacle, et s'appuyer dessus pour faire de la coopération.

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    4. Le fait que l'Europe ne constitue pas une construction historique de même nature que les États-Unis semble échapper à certains…

      YPB

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    5. Depuis l'empire romain, toutes les tentatives ont échoué, et ont abouti à la dislocation : Charlemagne, Charles-Quint, Napoléon, Hitler

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    6. Les États Unis fonctionnent encore a peu près car les Etats ont sans doute plus de liberté d'action que les États européens et l' Etats fédéral est peu prégnant hors politique extérieure et armée .

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    7. La Chine, la Russie, les USA, l'Inde... ont disparu, échoué ?

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    8. En quoi sont-ils mieux que nous ?

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    9. Euh… Cher anonyme de 15:59, vous êtes au courant que l'URSS a disparu ? Vous croyez vraiment que la Chine est une entité fédérale multinationale ? Vous avez oublié la partition de l'Inde et du Pakistan au moment de l'indépendance de l'Empire des Indes et la guerre qui a suivi ? Vous ignorez que les États-Unis ne sont pas une fédération d'États-nations ?

      C'est certain : à condition de ne tenir compte ni de l'histoire, ni de la géographie, ni de l'économie, ni des données culturelles, de ne pas regarder derrière soi, ni devant, et enfin d'être aveugle à ce qui se passe sur les côtés, on peut croire au mythe européiste…

      YPB

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    10. @ Anonyme29 juillet 2015 10:55 ;

      L'U.E. ne souffre pas de lacunes ! faut arrêter avec cette mythologie, sans doute rassurante mais erronée.

      L'U.E. souffre des règles de fonctionnement que l'on a créées. Ce sont les traités qui imposent une politique ultra-libérale, etc.

      Plus d'intégration ne servirait qu'à faire fonctionner l'ultra-libéralisme encore plus vite et encore plus loin.

      L'Union n'est pas conçu pour rendre es nations d'Europe plu fortes et plus solidaires. Mais pour détruire l'étatisme.

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    11. "C'est une évidence que l'Europe fonctionne mal car n'ayant pas le niveau d'intégration comme celui des USA."
      La comparaison avec les Etats-Unis est stupide pour une "union" (virtuelle) dont les économies sont complètement hétérogènes, les cultures totalement différentes, sans parler du niveau de développement. L'Union européenne est un rêve et même un idéal pour les européistes, un cauchemar pour ceux qui ont les pieds sur terre et n'ont pas les moyens FINANCIERS de rêver.

      DemOs

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    12. @ Demos,

      Le paradoxe, c'est que les USA qui sont UNE seule nation dans 50 Etats ont prévu des procédures qui permettent à des Etats membres de l'Union de refuser d'appliquer sur leur territoire des lois fédérales. (ce qui peut dégénérer en guerre... ou comme dans les années 60, l'obligation d'envoyer des fonctionnaires fédéraux exécuter les décisions du gouvernement fédéral de force -concernant les droits des Noirs-)

      Alors qu'en Europe, nous avons 28 nations de 28 Etats qui n'ont pas le droit de refuser ou d'adapter les décisions eurocratiques aux particularités nationales.

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  3. Sauf que si les fenêtres ne sont jamais posées, votre "type" comme vous dites, n'habitera jamais sa maison. Personne ne conteste qu'une fédération ne puisse pas fonctionner. Le constat qui est fait est que ceux qui veulent un Etat fédéral n'ont pas les moyens financiers de le faire et ceux qui auraient les moyens ne veulent pas le faire car ils n'y ont aucun intérêt

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    1. Comment ça pas les moyens financiers ?

      C'est pas l'argent qui manque en ZE, l'épargne y a rarement été aussi importante.

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    2. L'épargne ce n'est que la concrétisation des dettes.

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    3. Quel est l'imbécile qui construirait une maison en s'apercevant que réaliser les travaux en suivant les plans donnerait un édifice aussi bancale qu'inhabitable ? A priori, il y a en a au moins un, qui nous gratifie de comparaisons ridicules, absurdes.

      DemOs

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  4. @anonyme,

    "C'est aussi aberrant que le type en pleine construction d'une maison qui dirait qu'il faut détruire ce qui a été construit sous prétexte que le vent rentre dans maison parce que les fenêtres n'ont pas encore été posées."

    OK si tu prends l'exemple des fenêtres...

    Par contre si les types qui construisent une Maison - ou un Immeuble on va dire, parce qu'il faut quand même caser pas mal de monde hein ;) - se rend compte à un moment donné que le terrain se révèle être en fait inconstructible (oups), que les fondations sont pourries et mal pensées (re-oups) et qu'il y a de moins en moins de monde qui vit bien dedans et/ou qui a encore envie d'y vivre (c'est un peu embêtant non ?)...
    Alors là oui, ça pourrait être bien qu'ils se posent quelques questions non, ces types ?... peut-être évacuer de façon concertée avant que tout ne s'écroule ?
    A moins que quelques types (parmi ceux qui "construisent" là) n'aient en fait tout à gagner à ce que ça soit bien pourri, voire même qu'à un moment tout s'écroule...
    Ça ne serait pas le premier exemple dans l'Histoire.

    ***Jacko***

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    1. Ouaip, c'est encore un coup des Illuminatis, faut pas chercher plus loin...

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    2. Cher Anonyme du 29 juillet 2015 17:43.
      Juste avant de cliquer sur "publier" je me suis relu et je me suis dit, mince, il y en a qui vont me prendre pour un infame "complotiste", rapport aux 2 dernières phrases...
      Et puis j'ai quand même cliqué parce que l'auto-censure et le coup du "complot", ça commence à me fatiguer.

      Si tu veux rentrer dans ce jeu là, je pencherais plutôt sur un coup tordu des Vénusiens qui ont infiltré toutes les têtes pensantes USA (style cheval de Troie) pour un jour envahir notre bonne vieille Terre.
      On n'en parle pas assez, voire jamais, c'est louche non ?

      ***Jacko***

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  5. @ Anonyme 8h58

    Très juste

    @ Anonyme 10h55

    La comparaison est inopérante car il y a le poids de l’histoire (cela ne m’étonne pas qu’un troll eurobéat ne s’en rende pas compte), plusieurs langues… etc

    Même une intégration très forte ne peut pas corriger cela : voyez le cas de la Tchécoslovaquie : après 70 ans d’intégration, ce petit territoire n’était pas devenu une Zone Monétaire Optimale. Alors, à l’échelle de la zone euro…

    @ TeoNeo

    Merci pour votre réponse

    @ YPB, Toutatis

    Merci pour vos réponses

    @ Jacko

    Merci pour votre argumentation, dont certains extraits me semblent bien inspirés ;-)

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  6. Hollande, le chef de guerre qui décide seul, même pas en demandant l'avis de l'Assemblée Nationale française, ne veut PAS du fédéralisme.

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    1. A quoi sert un fédéralisme dans lequel les transferts sont interdits ?

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  7. Herblay le troll Souverainobéat qui prétend que le poids de l'histoire est un obstacle alors que de nombreux pays actuels, et pas des moindres, sont des recompositions et agglomérations de pays, duchés, royaumes... France, Allemagne, Italie, GB, Espagne, Inde...

    Faut ouvrir des livres d'histoire, le troll souverainiste, avant de sortir des énormités sur le poids de l'histoire.

    Quand aux langues différentes, la Suisse fonctionne très bien sans que les Suisses parlent tous, loin de là, le français, l'italien ou l'allemand en seconde langue.

    Bien avant que le français soit parlé partout en France, la France n'en était pas moins une puissance économique, c'est vrai pour d'autres pays.

    Quand on prétend se référer à l'histoire, il serait de bon ton de ne pas la falsifier par ignorance.

    Ce qui fait une zone optimale, c'est un fort budget fédéral comme aux USA, pas vos salades à base d'histoire révisionniste.

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    1. Les pays actuels sont le résultat d'homogénéisations forcées à la hache.

      Mais les eurocrates ne veulent pas créer une union fédérale, avec des peuples "intégrés". Ils veulent mettre en oeuvre une politique du moins-disant économique.

      Ne vous leurrez pas sur la question du budget fort comme aux USA ! il suffit pas d'avoir un gros budget, il faut aussi que les traités permettent des transferts.

      Et les transferts, c'est le cauchemar des ultra-libéraux. Et en plus, ça permet pas de forcer les pays membres à s'aligner sur le moins disant économique et le moins disant fiscal.

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    2. @ Anonyme 29 juillet 2015 19:01

      Pour rappel :
      Pour Mundell, les quatre critères nécessaires à mettre en place pour adopter une monnaie unique sont :
      •La mobilité des travailleurs : Ces derniers doivent être prêts à travailler dans n'importe quel pays de la zone,
      •Un mouvement libre des flux de capitaux,
      •L'économie doit être diversifiée,
      •Un système fiscal doit exister afin de transférer des capitaux d'un pays à un autre.

      Si ces 4 critères ne sont pas réunis entre les pays et que ces derniers ont des réactions différentes aux chocs extérieurs, Mundell préconise aux pays de garder leurs monnaies nationales.

      Alors, soit tu es un imbécile arrogant et tu gagnerais à te cultiver tout en faisant preuve de modestie, soit tu es un menteur et tu peux passer ton chemin. Je te laisse cocher la bonne case, sachant que, dans tous les cas, on se passera volontiers de tes contributions dogmatiques d'une bêtise confondante, de tes attaques intuitu personae vulgaires et de tes comparaisons à trois balles, à trois euros, plutôt.

      DemOs

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    3. @ Demos,

      A signaler qu'une Z.M.O. est une "théorie" qui tient beaucoup de la vue de l'esprit que l'on projette sur la réalité !

      Par ex, aux USA, il y a peu de mobilité des travailleurs... alors qu'il n'y a pas la barrière de la langue ; pas de barrière des diplômes (il y a un barrière de classes concernant les diplômes, mais pas une barrière légale) ; pas de barrière culturelle (un habitant de Philadelphie ne sera pas dépaysé par l'organisation institutionnelle de San Francisco ou Chicago).

      L'année record de "mobilité des travailleurs" a vu une migration de 280 000 travailleurs sur 360 millions d'habitants aux USA, c'est peu ! très peu.

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    4. Ce ne sont pas des institutions qui suffisent à faire vivre un budget fédéral, une union de tranferts. C'est d'abord le consentement des gens à ce qu'une partie de leurs impôts aille payer les dettes ou soutenir le développement d'autres régions. Sans ce consentement, aucune construction institutionnelle visant de tels transferts fiscaux ne demeure longtemps légitime.

      Là où un sentiment de solidarité suffisant s'est créé entre des populations, parfois très différentes, mais unies par un sentiment d'identité plus fort que ce qui les sépare, ces transferts peuvent s'opérer. Tel ou tel État des États-Unis accepte, non sans de profondes réticences des contribuables parfois, d'alimenter le budget fédéral pour aider au développement d'un autre État, parce qu'il est peuplé de compatriotes américains. Ce n'est pas l'existence d'une fédération qui a fondé ce sentiment de solidarité, mais l'histoire, l'adhésion à un projet collectif qui a rendu possible une structure fédérale. Là où ce projet collectif n'existe pas ou s'est affaibli, les forces centrifuges dominent.

      Les Écossais veulent contrôler une part plus grande de leurs impôts. Barcelone, malgré une autonomie déjà poussée, ne veut plus de la tutelle de Madrid. En Italie, au sein pourtant d'une même nation, le Nord a éprouvé de profondes réticences à payer pour le rattrapage économique du Mezzogiorno. Non sans motifs, puisque ce rattrapage n'a été que très partiel. En Europe, les Allemands ne veulent pas payer indéfiniment pour soutenir la Grèce, le Portugal ou l’Italie. Il est douteux que les peuples méditerranéens accepteraient par ailleurs de se serrer très longtemps la ceinture pour aider les Allemands dans d'éventuelles difficultés. Parce qu'il n'existe pas un peuple européen, une nation européenne, mais des peuples européens, des nations européennes.

      Dans quelques siècles peut-être, cela existera. Mais pas nécessairement. L'histoire n'est pas que le récit du mouvement des peuples pour se rapprocher et s'unir ; elle est jonchée d'empires brisés, d'unions défaites, parfois pacifiquement (la République tchèque et la Slovaquie), souvent dans la tragédie.

      Les européistes invoquent l'histoire, notamment celle des guerres européennes, mais ne veulent construire l'Europe que pour la faire échapper justement à l'histoire, pour la faire sortir du tragique. Le mythe européiste, c'est le mythe du « bonheur par l'Empire », l'un des plus anciens de la pensée politique : réaliser la paix et la prospérité par l'effacement des frontières, des barrières entre les peuples, par la fusion politique. Paradoxalement, il s'est révélé aussi l'un des plus belligènes…

      Ceux qui sautent sur leur chaise en criant que l'Europe c'est la paix (ils osent de moins en moins dire que c'est la prospérité…) devraient se souvenir, puisqu'ils prétendent connaître l'histoire, que Kant, dans son Projet de paix perpétuelle (1795), ne préconisait que des liens fédéraux très lâches entre libres États, ainsi qu'un droit cosmopolite réduit aux conditions de l'hospitalité universelle, car il croyait à la force des différences culturelles et à la nécessité de préserver le concept de souveraineté. C'était plutôt bien vu.

      YPB

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  8. Si la langue était un problème, on se demande bien pourquoi il y a et a eu autant immigrations en Europe. Italiens, Portugais, Espagnols, Polonais en France. Turcs, Polonais, Ukrainiens, Espagnols, Grecs... en Allemagne. Hispanophones, Allemands, Italiens, Polonais, Grecs, Slaves, Chinois... aux USA, la liste est longue.

    La langue n'a jamais constitué un obstacle, preuve en est les flux migratoires récents, mais aussi depuis la nuit des temps.

    Ah, c'est vrai qu'à l'époque, il n'y avait pas Herblay pour leur expliquer que c'est pas possible.

    Ce sont vos arguments de pacotille qui ne tiennent pas la route. En tous cas, c'est pas le poids de l'histoire qui vous étouffe, vu votre ignorance démesurée la concernant.

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    1. Réfléchis un peu avant d'écrire, mais surtout apprend l'économie au lieu de prendre des exemples bêtes à pleurer. Plus tu écris, plus tu t'enfonces dans le ridicule. Tu devrais te fournir un argumentaire plus solide parce que, là, ton travail de sape est complètement improductif. J'espère pour toi, le nigaud, que tu n'es pas payé à la ligne par l'UE et un de ses sous-traitants et, puis, tu risques fort de rejoindre le bataillon des futurs chômeurs qu'Oh L'Andouille ! va sauver avec ses petits bras musclés et ses discours lénifiants.

      DemOs

      DemOs

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  9. Herblay

    Ouvrez des vrais livres d'histoire, pas ceux de Lorànt Deutsch...

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  10. Un grec de Syriza montre en quoi les souverainistes ne veulent que revenir au système de classes dirigées par les bourgeoisies nationales :

    En général, les souverainistes reprennent à leur compte la fable monétariste qui nous raconte que les pays ensoleillés de l’Europe sont en déficit parce qu’ils manquent de compétitivité (taux de change réel surévalué). Ces génies assortissent leur propos d’un schéma Centre-Périphérie de facture assez grossière, d’après lequel la méchante Allemagne exploiterait la Grèce, l’Espagne, l’Italie ou le Portugal, qui ne pourraient se développer qu’en quittant la zone Euro. On retrouve là l’abrutissant mode de pensée nationaliste qui consiste à projeter le schéma de la lutte des classes dans l’arène des relations inter-étatiques, tout en la niant à l’intérieur de chaque pays.

    Il n’est pas difficile à John Milios d’écarter d’un revers de main cette sous littérature économico-politique.

    https://ecointerview.wordpress.com/2015/07/27/john-milios-le-marxiste-pro-europeen-de-syriza/

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    1. La seule manière d'être pro-U.E. ; c'est d'être pro ultra-capitalisme (que l'on appelle habituellement le "libéralisme").

      John Milios le pro ultra-capitaliste.

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    2. Le capitalisme nationaliste n'a bien entendu jamais existé...

      Pauvre cloche, le capitalisme s'est construit sur des décennies de nationalisme, ouvre des livres d'histoire, bachibouzouk.

      Le ferment du capitalisme inégalitaire ce sont les nations depuis 200 ans au moins. Tu peux rajouter les monarchies avant, toutes autant capitalistes et nationalistes.

      Le capitalisme nationaliste inégalitaire prospère très bien en Chine et en Russie. Ton nationalisme souverain a montré depuis des siècles qu'il n'est pas une solution aux inégalités, et toi t'as toujours pas compris.

      Tout ce que tu veux, c'est que tes maitres exploiteurs parlent français, du moment que le fouet qui te frappe la tête est made in France, tout va bien et tu iras lécher ses pieds.

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    3. Aïe, aïe, alors là, c'est trop fort, camarade. Quand tu écris, "le ferment du capitalisme inégalitaire ce sont les nations", dois-je comprendre que "l'Union" européenne, cet espèce de bidule anti-démocratique, aussi inefficace que brutal, qui ne satisfait que ses concepteurs et les multinationales, va changer les choses ? Ceci dit, nous sommes nombreux à préférer prendre des coups de nos élus que nous pourrons toujours mettre dehors plutôt que par des technocrates, qui pilotent nos Nations avec des ratios et des calculettes, planqués derrière des traités qu'ils imaginent éternels. Libre à toi de lécher les bottes de Mme Merkel ou les pieds de M. Juncker, qui feront de la France une colonie de l'UE.

      DemOs

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    4. @ Demos,

      Sans oublier qu'au mieux, l'U.E. a vocation a être un... Etat. Un Etat fédéral, donc un Etat, avec "une" nation.

      L'U.E. serait donc le ferment du capitalisme inégalitaire en tant que "nation".

      @ Anonyme29 juillet 2015 21:02 ;

      Pourquoi inventer des propos que je n'ai jamais exprimés ?

      Dire que l'U.E ultra-capitaliste n'est pas une solution à la guerre des riches contre les pauvres... ne peut en aucun cas signifier que la domination des pauvres par les nantis n'existait pas avant la création de l'U.E.

      Dire que l'U.E. est l'arme absolue des riches contre les pauvres ne peut en aucun cas signifier que c'est la seule arme des riches.

      Et si le "nationalisme français" n'est pas une solution contre les inégalités ; pourquoi le "nationalisme fédéraliste européen" serait la solution ?

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    5. Et surtout, l'U.E. est l'internationalisme des riches.

      Pas le cadre de solidarité entre les pauvres.

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  11. "Des « populistes » qui ont peur du monde, parce qu’ils veulent revenir aux divisions, aux murs, aux grillages." Hollandouille et l'art de la rhétorique ou comment accuser les autres de ce que l'on fait pour les empêcher de le faire à juste titre. Je m'explique : il faudrait signifier à cet imbécile que ce sont les européistes comme lui et ses semblables, qui créent des divisions, posent des grillages, des camisoles.
    Il est incroyable de voir autant de mauvaise foi et de bêtise réunies chez la même personne. Un vrai champion du monde !

    DemOs

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    1. Le pire, c'est que ce n'est même pas de la mauvaise foi.

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  12. Pour Herblay qui s'imagine benoitement que la sortie de l'Euro est un chemin paisible en raison d'autres fins d'unions monétaires antérieures, comparaison n'est pas raison, ni opérante :

    L’éclatement de la Zone Euro serait également un fait sans précédent dans l’histoire des dissolutions d’unions monétaires. Dans l’ensemble, les exemples historiques concernent des économies de petites tailles, avec des marchés financiers moins développés et moins intégrés que peuvent l’être ceux de la Zone Euro (comme dans le cas des anciennes puissances coloniales avec leurs colonies par exemple). Surtout, ces unions monétaires diffèrent par leur construction institutionnelle, moins aboutie que celle de la Zone Euro où tout le pouvoir monétaire appartient à la banque centrale européenne, indépendante.

    http://www.bsi-economics.org/index.php/macroeconomie/item/522-reflexion-disparition-zone-euro

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    1. Si la construction institutionnelle de la zone €uro était si solide, les eurocrates n'auraient pas combattu les velléités grecques avez des armes équivalent à la bombe atomique !

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    2. Tu comprends jamais rien de rien. Personne te dis que c'est solide, on t'explique que sont les thèses simplistes de la sortie qui ne sont pas solides.

      En gros, pour te parler aux tripes, une sortie de l'Euro va te molester grave, ton boulot, ton chomdu ou ta retraite et de même pour ceux que tu fréquentes.

      Ce jour là, tu vas couiner au lieu d'éructer des foutaises, et c'est pas Herblay qui viendra remplir ta gamelle vide.

      Mais ça sera trop tard, et tu pourras manger ton chapeau faute d'autre chose.

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    3. Hou là, là, j'ai vraiment peur de ce qui va se passer si on sort de l'UE : chômage qui augmente, pauvreté qui explose, pression sur les modestes, cadeaux fiscaux aux riches et aux multinationales ....
      En fin de compte, ce serait donc pareil qu'avec l'UE, c'est ça ?

      DemOs

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    4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    5. BSI Economics ?

      "BSI Economics est une association apolitique et non partisane. Un réseau de 50 économistes professionnels et académiques : la structure regroupe 50 profils académiques et professionnels évoluant au sein d'établissements publics (Direction du Trésor, Ambassade de France, Ministères), institutionnels (Banque de France, Caisse des Dépôts, Banque Centrale Européenne, Agence Française de Développement, OCDE, FMI Banque Mondiale, Banque Européenne d'Investissement) ou privés (Crédit Agricole, Société Générale, Natixis, LCL, Euler Hermes). Un tiers de nos contributeurs évolue au sein de centres de recherche (TSE, HEC, Paris Panthéon Sorbonne, CERDI, IESEG)."

      Apolitique et non partisane ?
      Il n'y a qu'à lire les noms des organismes pour lesquels ils travaillent pour en être convaincus. Il y a des gens, qui ne doutent de rien.

      DemOs


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    6. @ Demos 29 juillet 2015 22:55 ;

      Toujours la même rengaine... nous menacer de l'enfer si on quitte l'enfer qu'est l'U.E.

      Bouh, que ça fait peur. C'est terrifiant même !

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  13. Anonyme29 juillet 2015 22:34

    Ton problème, c'est que tu ne présentes aucun argument contradictoire crédible.

    Tous mes arguments sont fondés historiquement, et c'est ça qui te fait chier, te troue le cul de ton imbécile ignorance, tu sais plus quoi dire à part des inepties de crétin borné.

    J'en déduis que tu es dans les cordes, au taquet, un gros beauf sans intérêt.

    T'inquiètes pas pour moi, je suis pas au chômage et pas près de l'être.

    En revanche, te concernant, vu ta connerie indécrottable, je m'inquiéterais à ta place. Tous les mecs susceptibles de t'employer doivent te flairer comme un abruti encombrant, aucun risque qu'ils t'embauchent. Ta place à paul emploi est toute prête.

    En fait, t'es un putain de clown à la con qui fait marrer tout le monde.

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    1. @troll européïste,
      tu as au moins l'art de l'autoportrait, à défaut d'être sérieux...

      CVT

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  14. Le plus remarquable est que le même jour il demandait de consommer de la viande française...

    Fédéralisme dans le JDD et protectionnisme pour amadouer les paysans et les français

    C'est juste énorme

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