Déjà, dans
les années 1980, François Mitterrand avait sciemment utilisé le FN pour
affaiblir l’opposition de droite. Il semble que plus de 30 ans après, celui
qui était son conseiller à l’Elysée ait bien retenu la leçon et l’applique
consciencieusement, en
vue de préparer les élections de 2017.
Billard à
trois bandes politiques
Le moins que
l’on puisse dire, c’est
que la majorité instrumentalise le FN. Avant même le premier tour, de
manière totalement incongrue pour un parti qui a la majorité à l’Assemblée, le
Premier ministre avait évoqué publiquement la possibilité d’un retrait ou d’une
fusion des listes socialistes dans les régions où le parti de la famille Le Pen
est le plus fort. De telles déclarations contribuent à polariser le débat
autour du FN, et aussi à décourager les électeurs de son propre camp, qui
savaient avant même le 6 décembre qu’ils pourraient ne pas avoir de bulletin
socialiste à mettre dans l’urne au second tour. Bien sûr, on peut y voir un
moyen pour mobiliser son électorat, en leur faisant miroiter les conséquences
de leur absence de vote, mais
on peut aussi y voir une volonté de pousser les scores du FN.
En effet, le
PS peut voir un intérêt à ce que le FN soit très haut. D’abord, Hollande
pourrait alors affronter Marine Le Pen en 2017 au second tour, une candidate
plus facile à battre que ceux de droite. Ensuite, le fort score du FN
pourrait pousser les Républicains à préférer le plus droitier Nicolas Sarkozy
au plus modéré Alain Juppé, sans doute plus dangereux pour le président
sortant. Ensuite, les
résultats de dimanche dernier pourraient bien pousser les autres partis de
gauche à s’allier plus tôt avec le PS plutôt que de prendre le risque de devoir
choisir entre la droite et l’extrême-droite. Enfin, en sacrifiant des
régions entières, le PS parvient à la fois à polariser le débat sur le FN tout
en se positionnant comme son premier opposant, un autre outil pour marginaliser
les Républicains dans le débat.
La
machine politique infernale
En fait, le
PS façonne notre paysage politique à son avantage en promouvant un tripartisme
PS-exUMP-FN. D’abord, il
complique l’émergence de toute autre alternative puisque le parti de la
famille Le Pen est promu alternative officielle à l’UMPS. Et son fort rejet au
second tour, encore
illustré aux départementales, en fait une assurance vie pour les deux
autres partis. C’est plus commode qu’une oppostion de gauche ou patriote
modérée pour des socialistes. Ensuite, le PS déstabilise l’ancienne majorité, qui
peine à trouver sa place dans le débat politique tel qu’il se construit
aujourd’hui. Bien sûr, François Hollande joue un peu avec les allumettes,
mais les résultats de dimanche seront un bon baromètre pour mesurer la
pertinence de son calcul politicien. Malheureusement, il n’est pas malhabile.
Paradoxalement,
même si le FN gagne une ou plusieurs régions, le PS pourrait en profiter.
D’abord, cela divisera l’opposition et réduira le bilan des Républicains.
Ensuite, cela poussera le reste de la gauche à l’unité. Mais quels drôles de
« socialistes » que ceux qui jouent avec l’extrême-droite !
Hollande fait exactement l'inverse de Mitterrand en ce qui concerne le FN. Mitterrand avait effectivement instrumentalisé ce parti, c'est-à-dire qu'il l'avait fait monter pour gêner la droite. Notamment, il avait modifié le mode de scrutin avec la proportionnelle, ce qui avait permis au FN d'avoir des députés en 1986. Hollande, en retirant les listes PS pour faire battre le FN, fait le contraire.
RépondreSupprimerObjectivement, la montée du FN a fait beaucoup plus de tort au PS qu'à la droite. En 2002, Jospin a été éliminé à cause du FN arrivé devant lui. Et dimanche prochain, il n'y aura aucun élu PS dans au moins 2 régions.
Comment pouvez-vous dire que le PS tire un avantage du tripartisme alors qu'il risque, comme en 2002, d'être éliminé du second tour en 2017 ? Le bipartisme est bien plus confortable pour le PS comme pour la droite puisqu'il assure à tous les coups à ces partis de revenir au pouvoir par un système de balancier.
RépondreSupprimerSur les LR sont coinces, entre une gauche virant a droite et le FN, ils n'ont plus rien a dire.
RépondreSupprimermais ou est le probleme ?
Si ils n'ont rien a proposer, qu'ils disparaissent, ils ne servent a rien.
Macron (future premier de Hollande ? en 2017) va echarper la droite europeiste
SupprimerSarko va probablement tenter d'extrême droitiser LR, il en est tout à fait capable, il ne faut pas le sous estimer, c'est la seule carte qui lui reste pour mettre à poil le FN et remporter les présidentielles.
RépondreSupprimerSarko va etre force de jetter l'eponge bien avant
SupprimerIl ne peut pas répéter le scénario de 2007. Eculé, il sera inopérant.
Supprimer@Laurent Pinsolle,
RépondreSupprimerJ'ai l'intuition, depuis le 21/04/2002, que FN et PS sont liés, et celle-ci a été corroborée par divers ouvrages, notamment celui de Pierre Péan et Philippe Cohen, consacré à Jean-Marie Le Pen, par des enquêtes et également, par la fréquentation d'anciens militants socialistes.
Le FN est un des legs de François Mitterrand laissé à la gauche pour se maintenir au pouvoir, c'est déjà archi-connu, mais ce n'est pas sans risque, comme ce qu'il s'est passé en avril 2002.
Si Hollande espère dépasser Sarkozy pour 2017, il en sera pour ses frais: je suis un sarkophobe devant l'éternel, et pourtant, Hollande et les socialistes ont un bilan bien pire que celui de Sarkozy, notamment en matière d'amateurisme, de palinodies et de pusillanimité...
En gros, Hollande n'a fait que du Sarkozy, mais en bien pire, et surtout, il n'a strictement aucun sens de l'Etat, et tellement une pâle copie de Mitterrand, il est prêt à sacrifier le PS pour se retrouver au pouvoir en 2017, y compris avec une cohabitation droite-FN...
CVT
Sarko a bien compris que le PS voulait le mettre dans la même soupe avec la combine du retrait où le PS est en faiblesse, il a donc intelligement refusé.
RépondreSupprimerIl ne reste plus qu'à LR de proposer l'interdiction pure et simple du voile dans les lieux publics, avec de sévères sanctions en cas d'infraction, pour renverser la donne, car rien ne hérisse plus les français que de voir s'étaler un peu partout ce néo-bigotisme vestimentaire musulmaniaque.
@LH,
RépondreSupprimerLes choses sont pourtant simples. Le FN présente un programme, une position politique prioritairement fondée sur l'autonomie politique et la maîtrise de notre destin. Il y a là une alternative constituée par une force qui ne cesse de progresser depuis 2011 et la Présidence de MLP, force qui de surcroît n'a jamais participé à la catastrophe politique de ces 15 dernières années (UMPS).
Ce que souhaite le PS dans tout cela est sans aucune importance. Il y a longtemps que le PS ne façonne plus rien. Les combinaisons politiciennes, de surcroît largement tributaires d'éléments électoraux non maitrisables (la complexité du réel), sont de court effet - voire désormais de nul effet.
Le FN existe donc par lui-même, par la singularité politique qui est la sienne (égalité citoyenne, refus du communautarisme, indépendance nationale, autonomie politique, validation d'une démocratie renforcée car référendaire) et le lien de confiance qu'il tisse chaque jour avec les français - Cf. les résultats de ces régionales dans les municipalités conquises récemment.
Bref, le cirque médiatico-politique actuel démontre qu'MLP est la seule alternative en 2015 et 2017 ; c'est bien cela ce que ne cesse de nous indiquer le monde idéologique, médiatico-politique, en place.
Oui, c'est la panique ; ils redécouvrent qu'en démocratie, le siège est éjectable. La notion d'UMPS ou de LRPS n'a jamais été aussi vraie et validée, les uns se retirant même leurs listes au profit des autres, alors que chacun n'avait de mots assez durs pour décrire son désaccord jusqu'au 1er tour.
Voilà la démonstration qui, quels que soient les résultats de dimanche, nous est encore clairement exposée. Voilà une des grandes vérités de ce scrutin.
@LH
RépondreSupprimerBonjour M. Herblay,
Je reste assez surpris de votre billet après votre invitation à voter contre le FN. Au final, si vous deviez voter socialiste du fait de la configuration régionale, vous ne feriez que renforcer la stratégie Hollande qui consiste justement à instrumentaliser le FN. Je me dis qu'au final vous devez réellement craindre le FN au point de voter potentiellement pour des gens aussi peu soucieux de déontologie démocratique.
Pour moi, ces partis traditionnels ne sont que des démocrates de papiers à la manière que ce que peut être la justice dans un état qui ne serait pas qu'un état de droit. En gros, un objet purement technique sans attache philosophique. Hollande favorise le concept de République à coquille vide. On a de jolis noms pour des institutions fonctionnelles mais elles ne sont plus que ça, des institutions évidées à force d'être utilisées à des fins politiciennes.
"pas un état de droit"
RépondreSupprimerEncore un article sur le FN !
RépondreSupprimerPourquoi ? Ils sont beaucoup moins intéressants et pertinents que les autres articles de LH. Je suis d'accord avec "Moi" là-dessus.
Il est trop tard pour imaginer un nouveau parti. Dupont-Aignan et Mélenchon ont clairement échoué parce que leur discours était ambigu et que beaucoup dans leur action montrait qu'ils n'étaient que des annexes de l'UMPS, prêts à rentrer dans le rang à la première occasion. Si le FN a pu être instrumentalisé par le PS sous Mitterrand, ce sont eux, aujourd'hui, qui le sont, parce qu'ils servent de caution pour faire croire aux électeurs qu'on leur propose encore un choix. On a bien vu en Grèce la grande utilité de Tsipras, qui a réussi à faire subir à son peuple bien pire que ce qu'il avait refusé, pour plus le grand bien du capitalisme néolibéral.
Guadet
Exact, sauf que le FN non plus n'affiche pas clairement la couleur (sortie de l'euro? sortie de l'UE? sortie de l'OTAN? quid des programmes économiques et migratoires si le pays reste dans l'UE?) et qu'il n'est pas du tout exclu qu'il ne soit aussi qu'un Syriza. On n'arrive pas au pouvoir pour faire un referendum pour savoir si on peut appliquer son programme.
SupprimerSur leur site ils annoncent clairement une sortie de l'euro, de l'OTAN, et une renégociation (terme un peu vaseux il est vrai) des traités de l'UE il me semble.
SupprimerAprès, les programmes et les promesses, ça n'engage que ceux qui y croient comme dirait l'autre.
hors sujet mais j'ai entendu sur BFM une remarque pas conne sur le prix du petrol.de memoire.
RépondreSupprimerA ce tres bas prix, c'est le plus grand transfert de richesse des pays pauvres (opec/Russie) vers les pays riches, c'est immoral et cela va peter fort car ces pays vont a la ruine rapide (Russie).
En 2017, ce sont aussi les marchés qui risquent bien de faire battre le FN avec une fuite massive des capitaux proportionnelle aux sondages en faveur du FN, ou alors ce dernier devra sérieusement revoir son programme d'ici là. Ca risque d'être très sport...
RépondreSupprimerEn plus il va y avoir les 7 plaies.
SupprimerAyez peur brave gens.
Boo
On va finir par parler de conspirationnisme qui n'est que le mélange des causes et des conséquences par rapport a un point de vue! Tout comme le dogmatisme qui n'est qu'une confusion entre "but" et "moyen"!
RépondreSupprimerA l'époque de Mitterrand il y avait encore des différences entre la droite et la gauche. Trente ans après elles se sont évanouies d'où le succès du slogan UMPS dont Sarkozy s'est sorti habilement en se rebaptisant "Les Républicains" mais cela ne trompe pas grand monde. Après ces régionales il sera encore plus difficile de les différencier au point que leur commun dénominateur s'appelle Alain Juppé. Ce dernier fera consensus en 2017.
RépondreSupprimerQue d'explications tarabiscotées pour éviter de vous remettre en cause...
RépondreSupprimerLe FN n'est pas choisi par le PS, mais par des électeurs. Qui votent pour un parti se positionnant contre la préférence immigrée, le politiquement correct et la fuite en avant européiste.
Ces électeurs ne sont pas idiots : s'ils avaient eu cette alternative avec des hommes politiques expérimentés dans les années 1990, ce sont ces hommes politiques qu'ils auraient choisis.
Mais ils n'ont pas eu cette alternative, parce que des gens comme vous n'ont pas osé rompre les fatwas de la gauche à l'époque.
C'est aussi simple que cela. Donc vous devriez quitter votre névrose anti-FN et balayer devant votre porte : c'est vous et les vôtres qui vous êtes plantés à l'époque, par manque de courage.
Quand je vois que vous en êtes à nier l'authenticité de la fameuse citation de de Gaulle (celle qu'a cité Morano il y a quelques semaines) pour éviter d'avoir à en tirer les conséquences politiques, vous me faites bien rire avec vos théories alambiquées destinées à vous masquer à vous-même votre faillite.
Laurent Herblay jette le masque : dans un revirement spectaculaire, il appelle à voter sans réserve pour les partis du oui à Maastricht, et auréolé de son aura donne son onction – électorale – à Hollande pour reconduire sa politique eurolibérale et antisociale. C’est la fin d’une imposture de près de 10 ans, pendant lesquels il a réussi à tromper comme rarement ses lecteurs et followers, en se faisant passer auprès d’eux comme l’un des critiques occidentaux les plus virulents et déterminés des élites néolibérales actuelles. Il était une des figures de proue de la contestation, et il avait réussi à agréger autour de lui des dizaines de milliers de laissés pour compte.
RépondreSupprimerIl s’avère aujourd’hui que c’était du flan, et qu’il était un agent infiltré dans la dissidence chargé au moment des élections de faire la voiture-balai pour le système, qui n’avait en réalité jamais totalement rompu avec son parti d’origine l’UMP (ex-RPR).
Il apparaît en effet que Laurent Herblay était une des pièces maîtresses de la stratégie d’opposition contrôlée mise en place par le système, en charge de capter, drainer et récupérer les voix des mécontents pour les orienter dans des voies de garages et des impasses électorales, les empêcher d’identifier les vrais donneurs d’ordre et tireurs de ficelles (les atlanto-sionistes qui financent les campagnes électorales et possèdent les médias leur permettant de faire et défaire les réputations des hommes politiques) et les empêcher de se tourner et de porter leurs suffrages vers la seule véritable opposition, l’opposition nationale et identitaire (la seule qui fasse l’objet de la répression du système, qui se montre à l’inverse étonnamment bienveillant envers Laurent Herblay). Laurent Herblay fait partie de cette opposition factice servant de soupape de sécurité au système, et à donner l’illusion d’un choix démocratique. Il joue le même rôle que ces syndicats corrompus qui de manière rituelle et en guise d’exutoire jettent à intervalles réguliers et dans le cadre d’un cirque bien rôdé leurs troupes dans la rue, avant de les entuber en coulisses.
Laurent Herblay révèle sa vraie nature d’idiot utile du système, lui servant de caution démocratique et lui permettant de se perpétuer. Il appartient à la race des tièdes qui finissent toujours par trahir et par revenir dans le giron du système après avoir eu des velléités de s’en émanciper, c’est un indécis incapable de savoir ce qu’il veut et de jamais choisir, il n’aime pas Hollande mais il n’aime pas non plus Poutine (et au final choisit l’atlantiste Hollande), c’est un opposant en peau de lapin dont le mot d’ordre initial « Ni système ni extrême », qui était évidemment intenable et dont il était facile de comprendre qu’il voulait dire « Mi-système mi-extrême », a comme c’était écrit fini par commuter en « Ni extrême ni extrême ». Il a suffi que le système agite l’épouvantail de la menace fasciste pour que Laurent Herblay, apeuré, marchant encore 13 ans après l’entre-deux tours de 2002 aux vieilles ficelles éculées de l’antifascisme dont Jospin lui-même avait dit que c’était du théâtre pour se maintenir au pouvoir, remise au placard toutes ses critiques et se réfugie comme un pleutre dans les jupons du système. Laurent Herblay : opposant, mais pas trop.
.../...
C’est ce qui s’appelle renier ses convictions. Se rallier avec armes et bagages et se jeter par haine du FN (et sans rien négocier en contrepartie ni au moins poser pour la forme quelques conditions) dans les bras de partis dont on a fustigé souvent à juste titre pendant des années et jusqu’à hier sur ce blog les choix politiques et les orientations idéologiques, et pour lesquels pendant des années et jusqu’à hier toujours sur ce blog on n’a pas eu de mots assez durs, c’est méprisable et c’est pitoyable, de sorte qu’on peut légitimement douter de la sincérité et de la fermeté de vos convictions antilibérales et de votre opposition à Maastricht (qui prétendiez-vous avait motivé votre engagement en politique), vu la facilité et la célérité avec lesquelles vous vous asseyez dessus et les enterrez (« sans états d’âme », allez-vous jusqu’à vous vanter – les chômeurs et les précaires seront donc heureux d’apprendre que vous les sacrifiez « sans états d’âme » à votre vendetta anti-FN et à la politique « euro »-libérale et antisociale du gouvernement).
SupprimerCa rappelle Mélenchon qui à 20h05 le soir du 1er tour des dernières élections présidentielles appela piteusement à voter sans condition pour Hollande, celui-là même sur lequel il était tombé à bras raccourcis et qu’il avait accablé de son mépris pendant toute la campagne (« capitaine de pédalo »). A l’évidence votre haine du FN était plus forte que vos convictions, et l’a emporté sur ces dernières, qui dans l’épreuve se sont révélées bien friables. Comment voulez-vous qu’on vous prenne au sérieux désormais ? Vous n’êtes plus crédible. Normalement quand on a des convictions, des vraies, sous aucun prétexte on ne transige avec, on tient bon dessus quels que soient les événements et on ne les jette pas par-dessus bord au moindre coup de semonce. Une chose inacceptable un jour ne devient pas acceptable le lendemain. Il faut vraiment n’avoir aucun honneur pour se renier comme ça, et jeter aux orties toutes ses analyses antérieures.
Si la politique « euro »-libérale et antisociale du gouvernement vous faisait aussi horreur que vous le prétendiez, si elle vous était réellement insupportable et allait à l’encontre de vos convictions profondes, vous ne pourriez pas voter pour les gens qui la portent et vous vous abstiendriez, de la même manière qu’Arlette Laguiller avait refusé en 2002 de choisir entre l’escroc Chirac et le « facho » Le Pen.
Détester le FN au point de renier ses convictions, ça interroge sur votre santé mentale, ça relève de la psychanalyse, c’est le signe d’une certaine immaturité. Ce parti a l’air de vous rendre totalement chèvre et de vous faire perdre toute lucidité, il vous fait perdre totalement les pédales.
Pour ma part jamais je ne renierai mes convictions européistes et identitaires soit pour me faire élire soit pour faire perdre un concurrent même honni. Ca revient toujours à faire gagner les idées de ses adversaires. Laurent Herblay nous le montre, le FN également qui à force de céder sur ses fondamentaux, de renoncer à certaines de ses propositions les plus emblématiques (comme l’inversion des flux migratoires) et de faire des concessions idéologiques prétendument dictées par des considérations tactiques le temps d’une campagne électorale ou la nécessité de se dédiaboliser le temps d’accéder au pouvoir, s’est complètement normalisé jusqu’à être plus à gauche que l’ancien RPR (sans pour autant avoir réussi à obtenir l’agrément médiatique qu’il recherchait) et à ne viser plus qu’un solde migratoire de +10 000 (ce qui est une véritable trahison). Il est donc devenu inintéressant de voter pour le Front National, vu qu’il fera au pouvoir la même politique que ses adversaires et qu’il est illusoire de penser qu’il reviendra à son ancien programme après s’être fait élire sur celui de ses adversaires. Quand on cède une fois, on cède définitivement.
.../...
Les morts de Lybie, de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan, victimes des guerres d’agression de Sarkozy et Hollande, les 130 morts du 13 Novembre, tués par des immigrés qu’ont importés du Maghreb et d’Afrique ceux qui se sont succédé au pouvoir ces 40 dernières années, le bilan effroyable en terme de meurtres, d’agressions, de viols, d’incivilités de la folle et criminelle politique d’immigration poursuivie depuis 40 ans par le PS et l’UMP, les dramatiques échecs économiques de ces deux partis qui ont précipité dans le chômage, la misère et la pauvreté des millions de Français, le saccage de l’école publique, l’immigration qui tue, choquent et scandalisent visiblement beaucoup moins Laurent Herblay que les dérapages verbaux dont se rendraient régulièrement coupables à ses yeux le FN et ses électeurs, qui ont pourtant de légitimes raisons d’être excédés par des immigrés arrogants, vindicatifs, n’ayant aucune volonté de s’intégrer et imposant leur mode de vie importé du bled sans respect pour la culture du pays et du quartier d’accueil, se comportant comme en terrain conquis et n’ayant même pas la reconnaissance du ventre, et dont l’arrivée s’est traduite pour les populations autochtones par une dégradation considérable de leurs conditions de vie, et par des insultes et des nuisances quotidiennes inconnues jusqu’alors, les obligeant quand elles en avaient les moyens à déménager et à changer leurs enfants d’école.
SupprimerPour Laurent Herblay, le Français devrait encaisser et subir en silence (sous peine d’être traité de raciste), il est coupable de se rebiffer et de ne pas totalement se soumettre ; il ne faut surtout pas contrarier l’immigré, notoirement susceptible.
Je trouve à l’inverse qu’il faudrait plutôt se féliciter de la patience et de la mesure dont a fait montre le peuple français au vu de tout ce qui lui ont fait subir les immigrés depuis 40 ans, et qu’il faut qu’il soit singulièrement dénué de racisme (au point que ça confine à l’émasculation) pour qu’il ne se soit pas depuis le temps révolté et livré à des ratonnades en représailles, et qu’il se soit borné à des mots d’humeur lâchés de temps à autre, mais qui étaient déjà de trop pour notre censeur et redresseur de torts professionnel Laurent Herblay. On aimerait savoir comment Herblay réagirait s’il était à la place de ces Français, en butte au racisme et à l’hostilité des immigrés, coincés dans leur HLM faute de revenus suffisamment élevés pour pouvoir déménager et quitter la cité, et lâchés et trahis aussi bien par leur maire (soucieux de ne pas faire de vagues et de ne pas s’aliéner ses admininistrés d’origine immigrée au moment des élections) que par toute la classe politique, hormis le Front National et la mouvance nationaliste et/ou identitaire.
Laurent Herblay vit sur une autre planète et est complètement déconnecté des problèmes des Français pour s’attacher plus aux mots (du FN) qu’aux actes (de l’UMPS), il a un sérieux problème de hiérarchisation des problèmes, il est capable de monter en épingle et de donner une importance démesurée à des détails insignifiants, qui n’intéressent en rien les Français et sont à mille lieues de leurs préoccupations. Le bilan catastrophique de l’UMPS, c’est finalement pour Laurent Herblay chose vénielle en comparaison des « incartades » verbales du FN. Il y a une obscénité certaine aussi bien chez Herblay que chez ces acteurs gavés de fric à donner des consignes de vote depuis leurs ghettos de riches alors qu’ils ne vivent pas les problèmes des français, c’est une manie insupportable.
Charles
Avantageux pour le PS ou pas, là n'est pas l'essentiel.
RépondreSupprimerLes Français ont mal au moral. Le système craque de partout. Et le seul parti mis en avant comme alternative est un ramassis d'opportunistes (j'ai encore écouté Philippot ce matin sur France Inter, un habile politicien c'est tout).
Le FN est surtout le dernier subterfuge en date pour prolonger un système honni.
Il sert de repoussoir. Et si cela ne suffit pas et que le FN accède au pouvoir, nous passerons seulement de la technocratie soft au capitalisme autoritaire.
La question de fond qui doit nous tarauder et nous rassembler pour agir, c'est: quelle autre alternative politique doit-on créer pour être au diapason des attentes de notre peuple et des enjeux de notre époque?
Une démocratie assainie, les connivences de nos politiciens avec le monde des affaires doit nous pousser à de sérieuses réformes d'indépendance et de transparence.
Une souveraineté nationale réaffirmée dans un océan néolibéral
Un protectionnisme intelligent mais assumé
Une république plus assimilationniste, sans angélisme mais sans préjugés et soucieuse de mixité sociale
Un cap écologiste fort, pour un virage structurel de notre économie vers la sobriété énergétique
Amitiés républicaines
"Un protectionnisme intelligent mais assumé"
RépondreSupprimerLe problème c'est qu'il n'y a pas plus de protectionnisme intelligent que de libéralisme, nationalisme, internationalisme, communisme... intelligent. Tout ca c'est du vent de chapelle idéologique à côté de la plaque pour la simple raison que l'humain est fondamentalement stupide et ignorant, avec de surcroit d'être souvent véreux et malhonnête.
Ceux qui pensent le contraire sont des aveugles qui se font une bien trop haute image d'eux même et qui n'ont jamais lu Socrate, alors qu'ils présentent la Grèce comme fondatrice de leur "culture" qui n'est qu'une inculture des origines de la philosophie grecque.
@ Laurent Pinsolle
RépondreSupprimerLa stratégie terranova n'a pas tellement fonctionnée, les musulmans soit ils se sont abstenus, soit ils ont voté pour un parti musulman qui a Mantes-la-jolie fait même 5%.
@ Moi
RépondreSupprimerVerdict dimanche, et en 2017…
@ CVT
Difficile d’en juger un pire que l’autre… Je ne regrette pas mon vote blanc (au contraire de 2007)
@ Anonyme 10h36
Réponse aujourd’hui. On verra dimanche (on avait déjà vu aux départementales)
@ Thomas Moreau
D’accord avec vous. Je suis d’accord pour dire qu’ils sont, en partie, des démocrates de partie, mais ils restent des démocrates dans le sens où il est possible de changer radicalement de politique à la fin de leur mandat (chose dont je ne suis pas convaincu pour le FN)
@ Guadet
Je pense que l’issue viendra par un nouveau parti
@ Anonyme 11h46
Le vote des marchés ne serait peut-être pas suivi par les électeurs…
@ Cording
Je ne crois pas trop que Juppé pourrait s’imposer
@ Charles
Je n’ai jamais caché cette opinion. Mon papier du jour explique pourquoi
@ Jauresist
Assez repoussant pour ne pas gagner mais pas assez pour être marginal et donc laisser de la place aux autres. Amitiés républicaines.
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerAhah sympa de lire ce billet et les commentaires 3 ans après. @cording en effet Alain Juppé a tenté de se placer. Mais au final impossible de faire des prévisions, c'est un inconnu Macron qui a prix le gros lot. Est-il de droite ou de gauche ? voir les 2 en fait ...
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