vendredi 4 mars 2016

La crise des migrants révèle l’impasse de l’UE




L’espace Shengen façon puzzle

La libre-circulation des personnes en son sein est un objectif majeur de l’UE. Pourtant, la non appartenance de la Grande-Bretagne à l’espace Schengen n’y freine guère la circulation des personnes. En quelques mois, l’afflux des migrants a fait vasciller cette construction idéologique et dogmatique, les pays annonçant les uns après les autres un retour des contrôles aux frontières. Il faut dire que sans frontière intérieure, pour les migrants, l’entrée dans un pays devient une forme de passeport pour tout l’espace. Et comme la Grèce n’a pas les moyens de bien contrôler sa vaste frontière avec les maigres moyens laissés par l’essorage budgétaire européen, elle est le point faible du dispositif, qui a permis l’entrée de plus d’un million de migrants en 2015, sous les applaudissements du patronat.

Il faut dire qu’après des années d’austérité, un fort chômage et une baisse du pouvoir d’achat dans bien des pays, additionnés à l’inquiétude existante sur la préservation de nos valeurs face à l’avancée de l’islamisme, il est légitime que les citoyens souhaitent faire une pause. Pire, il est totalement aberrant de mettre en place une politique unique pour des pays aux situations si différentes, tant d’un point de vue démographique que du marché du travail. Mercredi, l’UE est parvenu à se mettre d’accord pour un plan dérisoire de 300 millions d’euros en 2016 pour essayer de reprendre le contrôle de la frontière de la Grèce, mise en difficulté par la fermeture récente de la frontière avec la Macédoine. Mais ceci n’est qu’un bricolage dérisoire qui ne règle rien, montrant que l’UE n’est pas la solution mais bien le problème.


Non seulement, les projets fous de l’UE sont largement responsables de la crise actuelle, en faisant peser le poids du problème des migrants sur Athènes, mais on voit aussi qu’une solution commune n’est pas possible à atteindre. Ici encore, l’UE créé les problèmes et empêche de les résoudre.

9 commentaires:

  1. Un très bon éditorial du mensuel RUPTURES :

    « Triste tropisme »

    http://ruptures-presse.fr/varoufakis-reves-federalistes-gauche-radicale/

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  2. C'est effarant cette situation, qui mêle cynisme, hypocrisie, incompétence, égoïsme, envie de faire iech son "pote voisin", focalisation sur les effets et pas sur les causes...
    Et la Grèce, qui n'avait vraiment pas besoin de ça, en prend une nouvelle fois plein la tête.
    Pathétique "Union", ça ne sent pas bon en tout cas.

    ***Jacko***

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  3. "l’UE n’est pas la solution mais bien le problème"

    Plus je lis des articles , plus cette conclusion devient evidente. Voici un dernier exemple :

    http://supersonique.blogs.challenges.fr/archive/2016/02/26/la-commission-europeenne-allie-objectif-de-spacex-110024.html

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  4. @ BA

    Merci

    @ Jacko

    Peut-être le début de la fin en juin

    @ Abdel

    Je pense qu’un discours de rupture devient de plus en plus nécessaire

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  5. Herblay le souverainiste dogmatique borné qui prétend dénoncer le dogmatisme de l'UE, mouarf...

    Le mec qui se noie dans goutte d'eau et c'est lui qui va nous expliquer la vie, quel crétin prétentieux.

    Arrête tes conneries, Herblay. 1 million de migrants sur 300 millions d'européens n'est pas un raz de marée.

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  6. Ce qui est inquiétant c'est que l'Europe n'as jamais connu de tels scenarios.

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  7. En recherche des solutions en aval sans se poser de question sur l'amont du problème dont les "occidentaux" en sont la cause! Cela était prévisible et donc voulue!

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  8. L'Union Européenne …

    La … quoi ?

    L'Union ?

    Quelle Union ?

    Où ça, l'Union ?

    Face à l'arrivée des migrants, tous les pays d'Europe centrale ont décidé de reprendre le contrôle de leurs frontières nationales.

    Il n'y a pas d'Union Européenne.

    L'Union Européenne, c'est un rêve rêvé par les doux rêveurs.

    Ce n'est pas une réalité.

    Dimanche 6 mars 2016 :

    Vienne refuse le système des quotas de réfugiés de l'UE.

    « L'Autriche ne prendra aucune part au système des quotas visant à répartir les réfugiés entre les pays membres de l'Union européenne. Elle a déjà suffisamment contribué dans la gestion de cette crise », estime un ministre autrichien à la veille du sommet UE-Turquie.

    Plus divisée que jamais

    Les 28 doivent rencontrer lundi midi à Bruxelles le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, alors que l'arrivée de 1,25 million de demandeurs d'asile divise comme jamais l'UE. Celle-ci va faire pression sur Ankara, consciente que la Turquie détient la clé pour l'aider à maîtriser la crise migratoire.

    La situation reste néanmoins préoccupante. Plus de 30 000 migrants sont bloqués en Grèce, dans des conditions misérables, depuis la fermeture successive des frontières des pays des Balkans et d'Europe centrale par lesquels ils ralliaient l'Allemagne et la Scandinavie.

    http://www.romandie.com/news/Vienne-refuse-le-systeme-des-quotas-de-refugies-de-lUE/682789.rom

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  9. Vendredi 11 mars 2016 :

    Face à l'arrivée des migrants, tous les pays d'Europe centrale ont décidé de reprendre le contrôle de leurs frontières nationales.

    Même les pays scandinaves renforcent leurs frontières pour bloquer l'arrivée des migrants.

    http://www.lesechos.fr/medias/2016/03/06/1204963_refugies-les-europeens-essaient-de-barricader-leurs-frontieres-web-tete-021745104490.jpg

    Chaque pays ne pense qu'à se protéger.

    Chaque pays n'a qu'un seul instinct : l'instinct de survie.

    Cette carte ci-dessus, c'est la carte de la mort de l'espace Schengen.

    Il n'y a pas d'espace Schengen.

    Il n'y a pas d'Union Européenne.

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