S’il
faut respecter le succès du « Suicide
Français » et s’il faut reconnaître que par certains aspects, son
analyse est intéressante, en revanche, le livre d’Eric Zemmour révèle une
conception de la société et de la condition féminine assez effarante, qui va
même au-delà de la nostalgie.
Mon père,
ce héros abattu
Bien sûr, une partie
de la critique a mis en avant l’indulgence de Zemmour à l’égard de Vichy pour
dénoncer son livre. Mais il y a un aspect qui a sans doute été
insuffisamment souligné : la vision absolument effarante et misogyne de
notre société, « ces vagues de
féminisation (qui) brisèrent les digues d’une France encore patriarcale ».
Pour lui, « les publicitaires,
sociologues, psychologues s’allièrent aux femmes et aux enfants contre les
pères qui contenaient leurs pulsions consommatrices (…) La quête du
bonheur devint la grande affaire de tous. Le père en fut la victime
expiatoire (…) La destruction de la famille occidentale arrive à son
terme. Nous revenons peu à peu vers une humanité d’avant la loi qu’elle s’était
donnée en interdisant l’inceste : une humanité barbare, sauvage et
inhumaine ». Difficile de comprendre en quoi nous serions revenus à la
situation d’avant l’interdiction de l’inceste…
Il poursuit
en affirmant que « les femmes sont à
la pointe de la révolution » du développement du divorce : « on troqua la monogamie avec adultère pour
une polygamie séquencielle. Les femmes sommèrent les hommes de s’aligner sur ce
nouveau modèle ». Mais il va encore plus loin en affirmant que « dans les années 1930, l’amour avait subverti
le mariage arrangé ». Il évoque la nostalgie des années 1960, « quand le jeune chauffeur de bus glisse une
main concupiscente sur un charmant fessier féminin, la jeune femme ne porte pas
plainte pour harcèlement sexuel. La confiance règne »… En somme, il
regrette l’époque où, après des mariages arrangés, les maris avaient des
maîtresses et allaient au bordel, leurs femmes n’ayant ni accès à l’argent du
ménage, la contraception ou l’avortement.
Pour lui,
avec l’avortement : « la raison
cède le pas à l’émotion, l’intérêt national au désir des individus, le
collectif au personnel », mais il ne daigne pas expliquer ce jugement
hâtif. Il avance une curieuse théorie selon laquelle « le rejet haineux du père est sans doute le
point commun fondamental entre une homosexualité narcissique (…) et un
capitalisme qui détruit toutes les limites ». Pour lui, les « hommes sont transformés à la fois en enfants
et en femmes », citant le cas d’Hélène et les garçons, rebaptisé
« Hélène et les filles ». Dans
son monde, « les drag Queens furent
à la mode »…
Le
curieux éloge de la virilité
Et ces
remarques de cour de récréation prennent une dimension assez inquiétante quand
il note que « les soldats allemands
qui défilent sur les Champs Elysées sont impressionnants de virilité
conquérante ». Et comment ne pas être gêné par une forme d’éloge de
l’islamisme radical quand il note qu’en France, « les hommes ne tiennent plus, ne possèdent plus leurs femmes »
alors qu’« avec le voile, puis plus
tard, le hijab, ces femmes rejettent l’injonction du désir, l’aliénation du
consumérisme, et pour tout dire, la loi du marché » et qu’il souligne
la virilité des jeunes de banlieue musulmans ?
Toujours
aussi étonnant, il soutient que le « Watergate
est une revanche sociologique et générationnelle. Contre Nixon. Contre le mâle
blanc, assimilé au red skin, raciste et marchiste (…) De l’intelligentsia, des
campus, des féministes, des minorités raciales, des médias conter le suffrage
universel (…) la défaite du peuple et de la la loi de la majorité, vaincus
par l’alliance des journalistes et des juges » sans même voir le problème
que cela posait. Il imagine que « Nixon
est le dernier président héritier de Roosevelt », alors
qu’il a largement amorcé le virage droitier des Républicains.
Cette
approximation surprenante pour ce féru d’histoire n’est pourtant pas la seule,
loin de là. C’est le point sur lequel je reviendrai demain : les nombreux
arrangements avec la vérité qui font de ce livre parfois plus un roman qu’un
véritable essai politique.
Source :
« Le suicide français »,
Eric Zemmour, Albin Michel
Suite demain
Zemmour a la carrure d'un jockey , un éternuement et il part en morceaux.
RépondreSupprimerCa doit être ça qui le travaille...
Il est finalement proche de Daesh :
Le complexe de Cendrillon est encore très présent, toute femme peut ressentir cette tension. Mais le tour de force du groupe Etat islamique (EI), ce n'est pas seulement de vendre un rôle de la femme au foyer ordinaire, c'est de le vendre comme étant celui d'une actrice révolutionnaire d'une société radicalement alternative.
http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20150409.OBS6796/pourquoi-des-femmes-rejoignent-elles-l-etat-islamique.html
Zemmour n'est pas un historien, pas plus que Lorànt Deutsch, il mélange tout et n'importe de quoi. C'est un "historien" de garde :
Depuis quelques années, chaque rentrée voit les historiens de garde reprendre leur offensive contre l’histoire scolaire. Il y avait eu en 2010 une pétition adressée à Luc Chatel, « Notre histoire forge notre avenir », lancée à l’initiative de Dimitri Casali, et signée entre autres par Max Gallo, Stéphane Bern et Eric Zemmour ; la sortie en 2011 de L’Altermanuel d’histoire de France du même Casali, qui avait bénéficié d’un impressionnant relais médiatique ; puis en 2012 les dossiers du Figaro Magazine et du Figaro Histoire, ce dernier appelant ouvertement au retour du roman national à l’école…tout en faisant la promotion du dernier Casali, L’histoire de France interdite.
http://www.leshistoriensdegarde.fr/nouvelle-offensive-historiens-garde/
Article remarquable. La lecture de votre blog me fait penser que vous pourriez peut-être vous rapprocher de NKM. Cette femme, talentueuse, m'apparaît être, au sein de la droite libérale, en pointe sur les sujets sociétaux.
RépondreSupprimerCa me choque un peu d'associer Nixon à Roosevelt, Nixon était au contraire a une charnière de l'Histoire c'est celui qui à commencé à rompre avec l'heritage Roosveltien.
RépondreSupprimerDu moins en économie, il a sapé certaines bases des trente glorieuses et c'est avec lui que le monde occidental à amorcé sa preference vers le néolibéralisme.
Et même sur le plan sociologique je me demande où Zemmour a vu que Roosvelt fut relativement reac pour les années 30 ( fallait se lever tôt le matin) comme Nixon le fut à la fin des années 60 ou les mentalités avaient fortement évolué.
Mes excuses, au lieu de "sociologique" il fallait lire "societal".
SupprimerJe n'ai pas lu le livre de Zemmour, mais je pose une question qui est, pour moi, essentielle et centrale aujourd'hui : peut-on discuter et remettre en question tous nos usages, coutumes et principes, y compris ceux qui, dans l'air du temps, deviennent les nouvelles références universelles ? ou doit-on se limiter à critiquer les coutumes, usages et principes qui sont considérés comme dépassés, obsolètes, faisant des nouveaux principes des vaches sacrées ? Sommes-nous ouverts et prêts de débattre de tout à condition de définir un cadre : avoir des arguments et respecter l'autre a minima ou ne sommes-nous que la caricature de ce que nous prétendons être ?
RépondreSupprimerSur le sujet d'aujourd'hui, je me permets de reprendre une contribution extraite du livre "la nouvelle économie psychique" de Charles Melman, Jean-Pierre Lebrun
"Une mutation matriarcale dans la transmission :
Déclin du nom-du-père :
Ces développements vont de pair avec le déclin du nom-du-père, ce nom propre qui est celui de l’ancêtre fondateur de notre lignée. Ce père rappelle la dette que nous avons à son égard, les devoirs qu’il nous impose, notamment la célébration de son nom, la prospérité d’une lignée. Il est à la fois l’invitation au franchissement d’une limite à condition de la respecter. L’économie libérale invite à se passer du père : il n’est même plus nécessaire à la reproduction. C’est un personnage devenu anachronique. En même temps que se délite la famille, on assiste au déclin du patriarcat, tandis qu’une forme de matriarcat familial s’étend au fonctionnement social. On assiste ainsi à une nouvelle idée de la transmission et de l’exercice du pouvoir et à sa féminisation."
Considérez-vous que tout ce qui remet en cause l'ordre établi peut être écrit et dit ou pensez-vous qu'au motif qu'"il ne faut pas stigmatiser" (expression incontournable) telle ou telle catégorie ou ensemble, il faut se taire et faire semblant ?
DemOs
Quelques extraits d'un article de la revue l'Histoire, écrit par un biographe de Nixon (novembre 2008).
RépondreSupprimer"De façon révélatrice, Nixon se convertit, selon sa formule, au keynésianisme au cours de son mandat, estimant que ses attaques répétées dans le passé contre l'Etat providence étaient une erreur !
Le système d'assistance sociale l'occupe dès son arrivée à la Maison-Blanche. Les mesures adoptées par ses prédécesseurs pour lutter contre la pauvreté ont démontré leur idéalisme idéologique comme leur inefficacité politique.
(...)
Au mois d'aout 1969, il fait une annonce spectaculaire : la création d'un revenu minimum garanti d'un montant de 1 600 dollars par an pour une famille de quatre personnes qui vit en dessous du seuil de pauvreté fixé par le gouvernement fédéral.
Cet activisme social, Nixon l'étend aux relations raciales. (...) En matière de droits civiques, Nixon joue les équilibristes : aider à l'émergence d'une petite bourgeoisie noire tout en rassurant la classe moyenne blanche. Il demande en 1969 à son administration de mettre en oeuvre à Philadelphie une expérience locale en matière de discrimination positive (...) les entreprises du bâtiment sont dans l'obligation de recruter des apprentis afro-américains et de leur garantir des conditions d'avancement identiques à celles des ouvriers blancs. S'il fonctionne, ce plan pourrait être étendu à l'ensemble du pays."
Suite à une décision de la Cour suprême sur le busing, qui est refusée par la population, Nixon intervient pour l'empêcher et rétablir l'équilibre par des nominations de juges.
"Les Indiens, eux aussi, bénéficient de son attention. Il facilite le développement de l'éducation dans les réserves et fait procéder à des distributions de terres."
etc
Conclusion de l'auteur (Huret, le cas Nixon, presses de Sciences-Po) :
"Les recherches actuelles tempèrent un jugement souvent fondé sur le seul épisode désastreux du Watergate. Nixon a tenté de refonder le contrat social américain dans la lignée de ce qu'avait accompli Franklin Roosevelt avec son New Deal dans les années 1930.
En s'emparant des idées défendues par ses adversaires démocrates, en essayant d'améliorer l'efficacité de l'Etat providence, en travaillant à l'avénement d'une bourgeoisie afro-américaine, Nixon a cherché à établir un nouvel équilibre politique et social après le tumulte des années 1960.
Mais, dès sa démission le 9 aout 1974, la majorité silencieuse se tourne vers les candidats conservateurs qui promettent pour leur part une rupture profonde.
L'échec de Nixon a préparé le terrain à Ronald Reagan et ses successeurs conservateurs à la Maison-Blanche."
Zemmour est franchement un imbécile qui s'y croit en voulant instaurer son ordre moral, de quoi se mêle ce petit avorton qui voudrait comme un ayatollah expliquer aux autres comment ils doivent vivre.
RépondreSupprimerLe plus comique c'est qu'il reprend des termes psychanalytiques, tout comme Démos, alors qu'il n'entrave que couic à ce qu'est la psychanalyse qui est l'exact contraire d'un ordre moral surmoïque.
Que ce petit cureton rétrograde dégage...
Moi, je ne suis pas plus un promoteur des idées de Zemmour qu'un donneur de leçons. Je pose la question de savoir si dans cette société, qui se croit si évoluée, nous avons le droit d'aborder tous les sujets en sortant des clichés et des lieux communs et je salue le fait que Laurent, comme d'autres rares blogueurs, abordent des thèmes multiples dont nul ne débat ailleurs avec ses convictions, mais avec pondération.
SupprimerJ'en ai, comme beaucoup de nos concitoyens, marre que certains nous disent qui est bien et qui est bon pour l'abattoir.
DemOs
que Laurent ..... aborde des thèmes multiples ...
SupprimerDemOs
"Pour lui, avec l’avortement : « la raison cède le pas à l’émotion, l’intérêt national au désir des individus, le collectif au personnel », mais il ne daigne pas expliquer ce jugement hâtif. "
RépondreSupprimerça n'est quand même pas bien compliqué à comprendre.
Tous les pays d'Europe sont en sous-natalité, ce qui conduit la Commission à réclamer une politique d'immigration massive, avec les problèmes que nous commençons à constater.
(Même s'il est vrai que la France est presque à un niveau de renouvellement)
Donc, sans remettre en cause les nouvelles possibilités techniques, il faut bien constater qu'il y a un problème relevant de l'intérêt général qui se pose, et que ce problème ne pourrait sans doute même pas être sereinement discuté dans le contexte individualiste et bien-pensant actuel.
"Et ces remarques de cour de récréation prennent une dimension assez inquiétante quand il note que « les soldats allemands qui défilent sur les Champs Elysées sont impressionnants de virilité conquérante ». Et comment ne pas être gêné par une forme d’éloge de l’islamisme radical quand il note qu’en France, « les hommes ne tiennent plus, ne possèdent plus leurs femmes » alors qu’« avec le voile, puis plus tard, le hijab, ces femmes rejettent l’injonction du désir, l’aliénation du consumérisme, et pour tout dire, la loi du marché » et qu’il souligne la virilité des jeunes de banlieue musulmans ?"
Ce n'est ni un éloge du nazisme, ni de l'islamisme, mais une simple description.
Et il est vrai qu'il y a un certain ramollissement des standards.
L'intox selon laquelle il faudrait une immigration massive pour pallier à une prétendue sous-natalité en Europe ne résiste pas à l'examen.
SupprimerIl reste encore (officiellement !) 24 millions de chômeurs à embaucher dans la seule UE avant qu'on manque de main-d’œuvre, autrement dit ce n'est pas demain la veille qu'on pourra accuser la prétendue sous-natalité de freiner en quoi que ce soit l'activité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%B4mage_dans_l%27Union_europ%C3%A9enne
Le problème est ailleurs : comme il est impossible de faire baisser le chômage sans faire monter les salaires (de même qu'il serait impossible de résorber la pénurie de logements sans faire baisser les loyers et dégonfler la rente immobilière) la Commission est prête à tout pour empêcher le chômage de baisser, y compris à faire venir de la main-d’œuvre du tiers monde pour tuer dans l’œuf tout mouvement de hausse des salaires en cas de reprise économique, encore très improbable d'ailleurs.
Ivan
Cela fait longtemps qu'on nous prédit un manque de main-d’œuvre à cause de la prétendue sous-natalité, et même en Allemagne certains commencent à s'étonner de ces prédictions qui ne se réalisent jamais, mais sont quand même sans cesse renouvelées (all.) :
Supprimerhttp://www.spiegel.de/karriere/berufsleben/fachkraeftemangel-warum-die-ingenieurluecke-doch-nicht-kam-a-1027793.html
Ivan
Zemmour défend une bien étrange conception de la virilité. Nixon a été acculé à la démission pour avoir été pris en flagrant délit de mensonge dans une affaire d'espionnage illégal du parti démocrate, par des agents payés avec l'argent du contribuable, sur ordre de la Maison Blanche.
RépondreSupprimerCertes les enregistrements ont aussi révélé qu'il jurait comme un charretier, mais cela ne suffit pas à faire du type qui écoute aux portes et ment quand il se fait prendre un modèle crédible de virilité.
Il serait plus constructif de s'interroger sur le fait que Reagan qui a fait bien pire dans l'affaire Iran-Contras n'a jamais été menacé de destitution. Le Watergate fut aux USA le dernier scandale dans le sens ancien du terme, quand le scandale pouvait prêter à conséquence, et c'est en cela qu'il marque un tournant.
Debord pensait que dans la société du spectacle il n'y a plus de scandale. Marx que l'histoire livre le même scenario successivement sous deux versions : d'abord une tragédie, puis une farce. Difficile de ne pas comparer le Watergate avec le lamentable faux scandale Clinton-Lewinski.
(Pour le coup Clinton a totalement manqué de virilité en s'excusant publiquement à plusieurs reprises pour des faits anodins qui ne regardaient que lui, son épouse et sa maîtresse, une chose qui aurait été inimaginable à l'époque de Kennedy et encore à celle de Nixon.
Et c'est un pornographe en chaise roulante, Larry Flint, qui a repris le flambeau des valeurs viriles et sauvé l'honneur de la démocratie américaine en dégommant les uns après les autres les Tartuffes qui voulaient destituer Clinton, jusqu'à ce qu'ils lâchent prise)
Ivan
On entend citer fréquemment l’exception des États-Unis, où Nixon avait fini par pâtir un jour d’une série de dénégations trop cyniquement maladroites; mais cette exception toute locale, qui avait quelques vieilles causes historiques, n’est manifestement plus vraie, puisque Reagan a pu faire récemment la même chose avec impunité. Tout ce qui n’est jamais sanctionné est véritablement permis. Il est donc archaïque de parler de scandale. On prête à un homme d’État italien de premier plan, ayant siégé simultanément dans le ministère et dans le gouvernement parallèle appelé P. 2, Potere Due, un mot qui résume le plus profondément la période où, un peu après l’Italie et les États-Unis, est entré le monde entier: «Il y avait des scandales, mais il n’y en a plus. »
RépondreSupprimerhttp://olivier.hammam.free.fr/imports/auteurs/debord/com-soc-spec-tot.htm
Ivan
Le mot "virilité" est construit sur le radical latin "vir", qui forme également le mot latin "virtus", désignant l'ensemble des qualités qui font la valeur d'un homme.
RépondreSupprimerEn français, "virtus" se comprend comme les vertus constitutives de la nature d'un être, telles que les vertus cardinales ou les vertus d'une plante, ses capacités internes.
Le terme ayant permis de dériver le mot "vertu" au sens moral, ceci nous renseigne utilement sur la conception que les romains avaient de la "virtus" : fait preuve de "virtus" celui qui démontre sa maîtrise de lui-même, ses qualités à la fois morales et de détermination.
Tandis qu'en français, "la vertu" a acquis une connotation mièvre, comme si le choix ne nous était laissé que d'être moraux mais fades ou immoraux et affirmés.
Les romains avaient de ce point de vue une bien meilleure vision des qualités d'un homme : la "virtus" et donc la virilité se manifestaient par la maîtrise de soi n'empêchant pas une grande affirmation et non par la vulgaire énergie de sauter sur tout ce qui bouge, de se comporter comme un prédateur. Le déclin d'une civilisation se mesure à son oubli de la notion de force intérieure, pour lui préférer la prédation clinquante et bruyante. Toute la différence entre un De Gaulle et un Sarkozy, entre la force authentique et la frime.
Il faudrait donc laisser tomber cette notion narcissique de "virilité", pour lui préférer la "virtus" romaine, intérieurement forte comme l'est la vertu médicinale d'une plante.
Enfin, et ceci va dans le sens de la critique de Laurent vis-àvis de Zemmour, AUSSI BIEN LES FEMMES QUE LES HOMMES SONT CAPABLES DE "VIRTUS" !
Marc Rameaux - "L'Orque"
Dans ce que note l'article, Zemmour se montre très provocateur, parfois douteux, mais certains problèmes qu'il pose existent vraiment et je trouve un peu rapide de les éluder en le condamnant comme "misogyne des cavernes" parce que ça ne correspond pas au prêt-à-penser actuel.
RépondreSupprimerLe droit à l'avortement ou l'uniformisation des sexes font partie intégrante de l'idéologie néolibérale. Je ne vois pas comment lutter contre cette idéologie sans accepter au moins de les remettre en question.
Guadet
@ TeoNeo
RépondreSupprimerMerci
@ Démos
Non, on doit pouvoir débattre de tout cela, mais cela n’empêche pas de critiquer telle ou telle prise de position également. Je n’ai jamais réclamé la censure de Zemmour.
@ Anonyme
Attention sur Nixon. Une mesure n’en fait pas l’héritier de Roosevelt…
Il est un peu rapide de conclure que la suppression de l’avortement permettrait une plus forte natalité. En revanche, j’ai dénoncé le mythe du besoin d’immigration en Europe plusieurs fois.
Libre à vous de ne pas être gèné. Moi je le suis.
@ Ivan
Merci pour ce rappel
@ Marc
Merci pour toutes ces précisions, utiles.
@ Guadet
Je me fiche complètement du prêt à penser moderne. On peut discuter de la théorie des genres sans tomber dans les excès dans lesquels il tombe tout de même (cf citations)