mercredi 27 février 2019

Taxe carbone, automobile et empreinte CO2 (billet invité)

Billet invité de l’œil de Brutus


Une automobile diesel courante produit 92 grammes de CO2 par kilomètre[1]. On vous explique que cela est mauvais pour la planète et que ce doit donc être taxé. Soit.
Un aller-retour en avion Paris-New York produit 1 tonne de CO2 (par passager !)[2], soit 11 000 km d’automobile (ou, si vous pour reprendre le mode de calcul par passager, 44 000 km si vous voyager à 4). Mais son kérosène n’est pas soumis à la taxe carbone.

samedi 23 février 2019

Sur la construction européenne (Michel Debré) (billet invité)

Billet invité de l’œil de Brutus

Je mets en ligne ci-dessous un remarquable texte de Michel Debré sur la construction européenne (initialement publié par Theatrum Belli). Hors les questions de rapport entre la France et les colonies, ce texte, datant de 1953, demeure d'une incroyable actualité. On pourra également le mettre en parallèle avec les positions de Pierre Mendès-France (lire ici) qui, bien que d'un camp opposé à Michel Debré, se montrait très critique à l'égard de la construction européenne (mais cela la "gauche" bien pensante l'a bien oublié, comme les prétendus gaullistes de droite ont oublié ce texte de Michel Debré, ou plus généralement les fondements de la pensée du général de Gaulle).


Quand Démosthène mettait en garde les Athéniens contre Philippe de Macédoine, Démosthène avait raison ! Athènes était une cité, et l’âge venait de plus grands empires. Mais il était deux politiques : l’une qui permettait de les constituer par une alliance et dans la liberté, Vautre qui acceptait de les voir naître de la tyrannie. Nul ne doute, nul n’a jamais douté, que la thèse ardemment défendue par Démosthène fût la seule qui pût garantir l’avenir d’Athènes, celui de la Grèce et de la liberté, la seule qui fût en même temps conforme à l’honneur.  

La théorie du transfert de souveraineté.

mardi 19 février 2019

Le portrait de Dorian Macron (billet invité)


Billet invité de l’œil de Brutus


Il se voyait beau, jeune, flamboyant. Il prétendait incarner le « nouveau monde ». L’espérance de la réforme. L’émergence de la « start-up nation ». Et ils étaient nombreux à le voir ainsi.
Puis le portait s’est déchiré. Et il est apparu tel qu’il est. Narcissique. Arrogant et hautain. Méprisant avec les faibles et servile avec les puissants. Avec comme programme social le retour à un droit du travail du 19e siècle. Comme programme fiscal, le rétablissement de la taille et de la gabelle pour les plus pauvres et les exemptions d’impôt pour les privilégiés. Le plein représentant d’un monde ancien. A tel point qu’à force d’arrestations arbitraires et de projets de loi liberticides, on finira par se demander s’il ne finira pas par nous reconstruira la Bastille[1].

Inspiré du Portait de Dorian Gray du grand Oscar Wilde.