samedi 19 mai 2018

En soutien aux grévistes de la SNCF !



Non à la déraison et à la course au moins-disant social

D’abord, il faut répéter, encore et toujours, qu’il est absurde de libéraliser le transport ferroviaire, sans doute un des monopoles naturels les plus évidents. En effet, pour permettre cette ouverture à la concurrence, il a fallu dans un premier temps couper la SNCF en deux, en séparer la partie réseau, RTT, qui restera un monopole. Difficile de ne pas y voir une nouvelle illustration du dogmatisme de ce projet européen, qui veut partout faire reculer l’Etat. Pourtant, il est clair que le train est un service public, par les investissements à long terme qu’il nécessite, tout comme son rôle dans l’aménagement du territoire, tous deux peu compatibles avec la recherche de profit à court terme.


En outre, les expériences de libéralisation du transport ferroviaire en Europe ne démontrent pas vraiment la pertinence de cette évolution. Il y a deux mois et demi, je rapportais déjà le fait qu’une étude du BCG, en 2015, affirmait que la France disposait du 3ème système ferroviaire le plus performant d’Europe. En revanche, la Grande-Bretagne, qui avait choisi la privatisation, était mal classée, résultat d’autant plus significatif que la forte densité du pays et sa géographie créent un cadre très favorable au transport ferroviaire. Outre-Manche, la privatisation, ce sont des tarifs plus élevés et pas de grande vitesse sur les lignes intérieures, et, ironie du sort, les lignes déficitaires doivent y être nationalisées !

Quelle situation ubuesque que de voir la SNCF démanteler devant l’échec si fréquent de ces privatisations ! Même en Suède, le bilan est mauvais, entre hausse des prix et baisse du service. Alors, merci aux cheminots de se battre pour défendre notre bon service public, dont les limites actuelles doivent plus au manque d’investissements imposé par l’Etat et aux règles européennes. Merci d’autant plus qu’ils protègent le statut des futurs employés au prix de leurs revenus actuels, dans un geste d’un altruisme si peu souligné car on oublie trop souvent que le gréviste n’est pas payé. Heureusement, même les lecteurs du très libéral Point, étaient près de 60% à les soutenir récemment !


Bien sûr, je ne me fais pas d’illusion sur l’issue du conflit tant le gouvernement lie son destin au passage, aussi en force soit-il, de cette loi devenue symbole. Mais cette loi restera surtout le symbole du dogmatisme et de l’autisme de dirigeants qui mènent des réformes dont tant d’expériences passées nous montrent qu’elles sont mauvaises, et ferment les yeux sur cela.

30 commentaires:

  1. Malheureusement , l'opposition la plus nul du monde ne fait rien pour aider nos cheminot...
    Appeler à la "convergence des luttes" est d'une incroyable bêtise, car il n'y aura jamais une majorité pour soutenir les "zadistes" et des étudiants libertaires...
    Une multiplication des luttes serai à mon sens beaucoup plus utile , mais c'est malheureusement le gouvernement qui l'applique.

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  2. "le transport ferroviaire, sans doute un des monopoles naturels les plus évidents."

    Le monopole géographique concerne les voies férrées, pas ce qui roule dessus. Tout comme les autoroutes sont un monopole géographique, mais pas ce qui roule dessus.

    "les limites actuelles doivent plus au manque d’investissements imposé par l’Etat"

    Pas du tout, une grosse partie de la dette SNCF provient de lourds investissments dans des lignes TGV souvent inutiles et ne profitant qu'à une petite partie de la population, tout ça sur la demande des élus locaux qui veulent tous leur gare TGV dans leur ville.

    "En outre, les expériences de libéralisation du transport ferroviaire en Europe"

    Au Japon, il y a eu privatisation et c'est l'un des meilleurs réseau du monde, qualité, ponctualité.

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    1. Arrete avec le Japon ce n'est pas le modele proposes par l'Europe ou Macron.

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    2. Avant de citer en exemple la privatisation du réseau au Japon, il faudrait peut-être se renseigner sérieusement sur les raisons et les limite de son succès :

      « Privatization was a boon to railways in Japan's dense metropolises, and especially Tokyo, but it's revealed weaknesses elsewhere. As America also learned during its post-war urban exodus, declining population and rising car ownership are a recipe for disaster for private railways, and the government must step in if service is to be maintained. But for healthy cities like Tokyo, comprehensive privatization has proven to be a successful agent of revitalization for moribund public systems. » (https://www.citylab.com/transportation/2011/10/why-tokyos-privately-owned-rail-systems-work-so-well/389/).

      YPB

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    3. On trouvera dans l'ouvrage collectif publié en 2005 sous la direction de Ernst Ulrich von Weizsäcker, Oran R. Young et Matthias Finger, Limits to Privatization: How to Avoid Too Much of a Good Thing, d'intéressantes études de cas, pour se prémunir contre toute approche idéologique de la question des privatisations.

      YPB

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  3. En quoi la nationalisation du matériel roulant est un monopole géographique ?

    Pendant que vous y êtes, nationalisons les fabricants de boulons nécessaires à un train...

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  4. Très bon texte. Vous faites bien de défendre le service public et le monopole.

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    1. Ouais, c'est ça nationalisons les voitures, bus et camions qui roulent sur les routes...

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    2. Nationalisons les logements et les fabricants, de fraises tagada et de yaourts.

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    3. Anonyme de 19:30 et 19:31

      C'est intéressant… Pas d'arguments, des exemples complètement absurdes de trucs que personne n'a jamais proposé de nationaliser, aucun souci de convaincre l'interlocuteur par des références ou une démonstration construite. À ce niveau de caricature, la tentative de manier l'ironie tombe à plat.

      Merci pour ce cours de trollage.

      Oui, je sais, je suis un abruti. Ou un asticot gluant. Ou un vil connard borné et puant. Ça finit toujours comme ça avec certaines personnes limitées intellectuellement et moralement. On s'y habitue.

      Juste une précision cependant. Je ne suis pas fou des nationalisations. Mais raisonner intelligemment sur les limites d'une politique de privatisation n'est pas interdit non plus.

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    4. Vous n'expliquez toujours pas en quoi le matériel roulant sur les rails devrait être nationalisé... Vous n'avez donc aucun souci de convaincre, puisque aucun argument à avancer sur ce point.

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    5. "Vous n'expliquez toujours pas en quoi le matériel roulant sur les rails devrait être nationalisé... Vous n'avez donc aucun souci de convaincre, puisque aucun argument à avancer sur ce point."

      Dixit le le type qui fuit systématiquement tout débat sur les point qu'il sait ne pouvoir réfuter ou répond par une bordée d'injures censées masquer son impuissance…

      Le cas britannique n'est pas exactement une invitation à privatiser le matériel roulant.

      "Depuis la privatisation des chemins de fer britanniques, l'âge moyen du matériel roulant a augmenté, il était de 16 ans en 1996, il est de 18 ans aujourd'hui. L'investissement dans le renouvellement du matériel roulant a chuté de moitié entre 1993 et 2013" (http://www.cgt-dieppe.fr/article-les-effets-desastreux-de-la-privatisation-du-rail-britannique-epingles-dans-un-rapport-commande-par-118721236.html).

      "Renouvellement du matériel roulant : les promoteurs de la privatisation attendaient de la mise en concurrence des ROSCO entre elles une meilleure offre de matériel roulant aux exploitants (TOC). En pratique, dans la plupart des cas, une entreprise exploitante donnée a besoin d'un certain type de trains pour son exploitation, et souvent une seule des ROSCO dispose de ce type de matériel, si bien que l'exploitant n'a d'autre choix que de payer le prix de location décidé par la ROSCO. Le vieux matériel roulant fut une grande source de profit pour les ROSCO, car elles pouvaient les facturer assez cher alors même que British Rail les avaient complètement amortis. Cela était dû à l'adoption par le gouvernement, comme méthode de fixation des coûts de location, du « prix d'indifférence » qui était conçu pour rendre l'achat de nouveaux trains plus intéressant comparé à la poursuite de l'exploitation de matériel hors d'âge. En fait, l'âge moyen des trains au Royaume-Uni n'est pas différent de ce qu'il était dans les dernières années des BR." (https://fr.wikipedia.org/wiki/Privatisation_de_British_Rail).

      On peut observer par contre un exemple réussi d'ouverture à la concurrence en Allemagne (https://www.franceculture.fr/economie/les-contrastes-de-louverture-du-rail-europeen-a-la-concurrence). Le matériel roulant, puisque c'est votre dada, y a été largement renouvelé. Mais ce succès est largement dû aux caractéristiques du réseau ferroviaire allemand, réseau "polycentrique en étoile" reliant les grandes villes entre elles, alors que le réseau français, reflétant le poids de Paris et la faiblesse des villes moyennes, est très centralisé.

      Mais je ne m'attends pas à ce qu'un chef d'État qui croit que la Guyane est une île et place Villeurbanne dans la banlieue de Lille (c'était écrit textuellement dans son livre-programme, Révolution) s'intéresse de très près aux travaux de Christaller et à la théorie des places centrales…

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    6. " Mais ce succès est largement dû aux caractéristiques du réseau ferroviaire allemand, réseau "polycentrique en étoile" reliant les grandes villes entre elles, alors que le réseau français, reflétant le poids de Paris et la faiblesse des villes moyennes, est très centralisé."

      En quoi le polycentrisme allemand versus la centralisation française change quoi que ce soit au fait que le matériel roulant n'est pas un monopole géographique, pas plus que les voitures ou camions circulant sur les autoroutes, vous ne répondez toujours pas à la question ! C'est manifestement votre dada de botter en touche avec des réponses à côté de la plaque.

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    7. Vous avez du mal avec la langue française ?

      Ce que je note sur l'Allemagne est pourtant assez simple et parfaitement en rapport avec le problème posé sur le statut du matériel roulant. Je ne botte pas en touche, puisque je constate qu'en Allemagne la privatisation a entraîné une modernisation de ce matériel, contrairement à ce qui s'est passé en Grande-Bretagne. L'idée d'un monopole s'appliquant au parc roulant pourrait donc sembler battue en brèche si le succès allemand était effectivement transposable en France. Mais ce n'est pas le cas. Le succès allemand n'est pas lié à la privatisation du matériel roulant, mais aux caractéristiques du réseau. On peut bien, en France, privatiser le matériel roulant. Mais les caractéristiques du réseau entraîneront probablement un échec global de la privatisation. L'idée que la privatisation du matériel roulant pourrait réussir dans un contexte d'échec global de la privatisation du réseau est plus que douteuse, pour parler avec modération.

      Mais puisque vous êtes tellement fort, vous allez bien nous trouver un exemple de privatisation entièrement réussie des voies ferrées comme du matériel roulant, dans un contexte parfaitement comparable sur le plan économique et géographique à celui de la France.

      Tenez, je vous aide : "Après la privatisation, l'industrie ferroviaire britannique redémarre…" (https://www.usinenouvelle.com/article/transportsapres-la-privatisation-l-industrie-ferroviaire-britannique-redemarrevirgin-s-apprete-a-passer-la-plus-grosse-commande-de-trains-depuis-la-fin-de-la-privatisation-des-chemins-de-fer-britanniq.N86176).

      Mais attendez un peu ! Cet article date de 1998 ! Serait-il un peu "daté" ? L'optimisme exprimé ici n'a-t-il pas été démenti depuis ? Ce serait dommage… Je ne pensais qu'à vous aider, mais il va vous falloir chercher par vous-même.

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    8. À lire également : https://blogs.mediapart.fr/revue-frustration/blog/300717/depuis-quand-le-train-n-est-il-plus-un-service-public

      Et ceci, qui montre notamment que l'accès au matériel roulant dans le cadre d'une privatisation globale risque d'être une question problématique : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/la-fin-du-monopole-de-la-sncf-ouvrira-t-elle-vraiment-le-ferroviaire-a-la-concurrence-773302.html

      Comme quoi il ne suffit pas d'invoquer les fraises Tagada pour que tout devienne simple.

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    9. "Mais les caractéristiques du réseau entraîneront probablement un échec global de la privatisation."

      Vous vous contentez d'affirmations, vous ne démontrez rien. Manifestement, c'est vous qui ne savez pas comprendre le français, c'est chez les gens de votre espèce.

      Encore une fois, il n'y a aucune raison de ne pas privatiser ce qui n'est pas un monopole géographique.

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    10. L'échec de la SNCF nationalisée, c'est une politique d'investissements aberrants sur le TGV au détriment des autres lignes, même les syndicats cheminots le soulignent.

      Ça montre que l'état français est un très mauvais gestionnaire et investisseur, voilà pourquoi la privatisation l'obligerait à arrêter ses conneries clientélistes, il aurait à ne plus décider seul des investissements en infrastructures ferroviaires :

      https://www.capital.fr/economie-politique/sncf-vivement-la-concurrence-1072960

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    11. D'abord, je ne cherche pas du tout à convaincre "les gens de votre espèce", pour reprendre vos propres termes. Ce serait à l'évidence peine perdue, puisque vous vous contentez de répéter les mêmes formules en boucle. Et "Manifestement, c'est vous qui ne savez pas comprendre le français, c'est chez les gens de votre espèce", pour vous citer, vous vous imaginez que c'est français peut-être ? Apprenez déjà à construire une phrase avant de me faire la leçon !

      Il n'y a aucune raison de ne pas privatiser ce qui n'est pas un monopole géographique ? Les exemples de privatisation que l'on est à même d'étudier ici ou là ne rendent pas optimiste sur les conséquences d'une privatisation dans le cas français. Ce qui a marché ailleurs a pu le faire du fait de conditions qui ne sont pas réunies en France, comme les sources que j'ai citées le signalent. C'est si compliqué à comprendre ?

      De fait, la démonstration que vous réclamez hypocritement a été faite par les exemples que j'ai cités abondamment, à l'opposé de vos propres posts d'une pauvreté indigente. C'est vous qui vous contentez d'affirmations gratuites. Pourquoi ne réfutez-vous pas point par point les conclusions des articles que je cite, si le bien-fondé de vos conclusions est si évident ? Quant à vos rares références, l'article de Capital que vous citez est de la même eau que celui de l'Usine nouvelle, signalé par mes soins, qui proclamait triomphalement en 1998 la réussite de la privatisation britannique… On sait aujourd'hui ce qu'il en est.

      Continuez à vous ridiculiser et à afficher vos limites intellectuelles en gobant niaisement la doxa libérale de certains médias. Je me régale.

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    12. "L'échec de la SNCF nationalisée, c'est une politique d'investissements aberrants sur le TGV au détriment des autres lignes, même les syndicats cheminots le soulignent"

      Et l'erreur stratégique commise par la SNCF nationalisée prouve que des entreprises privées auraient forcément su mettre en œuvre, elles, les bonnes stratégies ? Les entreprises privées ne commettent jamais d'erreurs stratégiques, peut-être ? Constater que l'État entrepreneur est faillible ne prouve rien, à moins de supposer, pour des raisons idéologiques, que les entreprises privées soient à l'abri de l'erreur, ce qui est absolument faux. Vous gagneriez à lire Christine Kerdellant, mais il faudrait pour cela faire preuve d'un minimum de curiosité intellectuelle.

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    13. "c'est chez les gens de votre espèce"

      C'est français, langue que vous semblez ignorer... et mes phrases sont parfaitement construites, espèce de babouin demi savant.

      "Pourquoi ne réfutez-vous pas point par point les conclusions des articles que je cite"

      Pourquoi ne réfutez vous pas vous même la question que je suis obligé de vous répéter sans cesse, tellement vous êtes borné ?

      "Les entreprises privées ne commettent jamais d'erreurs stratégiques"

      Si, et elles mettent la clé sous la porte, et ne sont pas subventionnées pendant des décennies par le contribuable pour répéter les mêmes échecs.

      "des entreprises privées auraient forcément su mettre en œuvre, elles, les bonnes stratégies ?"

      Le réseau ferré seul nationalisé aurait été obligé de faire une étude de marché auprès des opérateurs privés de matériels roulant avant d'investir des milliards dans des lignes TGV inutiles. Les opérateurs privés auraient refusé les prévisions de péage proposées par l'état qui aurait donc renoncé à ces investissements stupides, comme vous l'êtes.

      Tout comme la filière nucléaire étatisée est une catastrophe économique, en attendant d'être une catastrophe écologique.

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    14. "Manifestement, c'est vous qui ne savez pas comprendre le français, c'est chez les gens de votre espèce."

      Français ça ??? À mourir de rire. Votre phrase n'a ni queue ni tête. Relisez-la donc intégralement au lieu de vous entêter sottement. Mais je ne devrais pas m'étonner de votre déni, tant il est habituel. Votre syntaxe vaut votre maîtrise démontrée naguère de l'accord du participe passé… Vous qualifier de babouin demi-savant pour vous répondre sur le même ton ne me viendrait pas à l'esprit pourtant, tant il n'y a en vous ni un demi ni un quart de savant.

      "Pourquoi ne réfutez vous pas vous même la question que je suis obligé de vous répéter sans cesse, tellement vous êtes borné ?"

      Je n'ai cessé d'y répondre, en long en large et en travers. Je ne suis pas l'auteur de l'article publié par Laurent. Je n'ai pas à répondre de telle ou telle de ses formulations. Je réponds aux questions que posent les posts que je rédige ici. Ça vous dépasse vraiment ? Je n'ai jamais dit qu'il fallait nationaliser le matériel roulant. J'ai dit que le privatiser n'apporterait pas forcément les bénéfices escomptés, dans le contexte particulier du transport ferroviaire en France.

      Votre usage final du conditionnel pour prétendre démontrer que les choses se passeraient comme ceci ou comme cela est révélateur : vous postulez gratuitement que les entreprises privées ne sauraient commettre durablement les erreurs grossières du public, parce que, dans le cas contraire, elles mettent la clé sous la porte et ne sont pas subventionnées pour répéter les mêmes échecs. Dans les faits, bien souvent, leurs erreurs ne sont payées cash que par les employés qu'elles licencient en vue de survivre malgré l'incurie de leurs dirigeants. Lorsqu'elles ne sont pas soutenues à bout de bras par des fonds publics pour compenser leurs erreurs.

      Enfin, je n'ai jamais défendu les erreurs qui ont pu être commises concernant la construction des LGV. Mais elles sont à replacer précisément dans leur contexte, celui d'un partenariat public-privé très coûteux pour la SNCF. Ce que s'est justement refusé à faire le rapport Spinetta (https://france.attac.org/actus-et-medias/le-flux/article/contribution-a-l-etude-du-surcout-des-partenariats-publics-prives-ppp-dans-le)…

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    15. "Français ça ??? À mourir de rire."

      En quoi c'est pas français ? Aucune réponse de votre part depuis le début...

      "Vous qualifier de babouin"

      Ca c'est pas français, grosse faute de conjugaison, Monsieur le donneur de leçons en français.

      "J'ai dit que le privatiser n'apporterait pas forcément les bénéfices escomptés, dans le contexte particulier du transport ferroviaire en France."

      Et n'avez jamais expliqué en quoi et pourquoi, vous n'êtes qu'un fat imbu de sa bêtise et son ignorance, y compris en langue française. Retournez à l'école !

      "Enfin, je n'ai jamais défendu les erreurs qui ont pu être commises concernant la construction des LGV. Mais elles sont à replacer précisément dans leur contexte, celui d'un partenariat public-privé très coûteux pour la SNCF."

      N'importe quoi, les LGV dépendent entièrement des décisions de l'état et des élus locaux qui n'ont fait que des conneries depuis des décennies.

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    16. [Ma formule] "Vous qualifier de babouin…"

      [Réponse du troll] "Ca c'est pas français, grosse faute de conjugaison, Monsieur le donneur de leçons en français".

      Je n'y crois pas… Le voilà qui recommence.

      Il n'y a pas plus de verbe conjugué ici que de poil sur un œuf. Ce n'est ni un participe passé en "é", ni la deuxième personne du pluriel en "ez". C'est l'infinitif qui s'impose ici. Comme dans "vous mordre ne me viendrait pas à l'esprit", "vous prendre la main ne me tente pas", etc. Il faut vraiment n'avoir jamais suivi à l'école primaire pour ne pas voir ça ! Achète-toi une bonne grammaire et travaille les confusions homophoniques sur les sons en "é", "ez", "er", etc. Là, tu es complètement paumé.

      "N'importe quoi, les LGV dépendent entièrement des décisions de l'état et des élus locaux qui n'ont fait que des conneries depuis des décennies."

      Je n'ai jamais défendu les décideurs qui sont à l'origine des difficultés de la SNCF. L'article de Mediapart dont j'ai donné la référence, consacré à l'exemple de la ligne LGV Tours-Bordeaux, n'exonère pas davantage les responsables politiques, mais apporte des précisions indispensables sur la nature de leur responsabilité dans le cadre des PPP : ce qui est en jeu, ce sont les relations incestueuses entretenues entre les décideurs publics et un secteur privé au comportement de prédateur.

      - Sur la ligne Tours-Bordeaux, une fois que l'on a retiré du montage financier les frais financiers supportés sur ses emprunts, l’apport de l'investisseur privé (Lisea, filiale de Vinci) représente seulement 32% du coût total.

      - Sur les 2,4 milliards €, apportés, seuls 772 millions sont en fait des fonds propres, le reste étant emprunté sous forme de crédits bancaires garantis par l’État, ce qui équivaut à un transfert des risques du privé au public.

      - Le contrat de concession limite de plus la responsabilité financière de VINCI à 350 millions, soit 4,5 % de l’addition finale.

      - La SNCF voit non seulement disparaître toute recette sur ce tronçon (Lisea touchera la totalité des recettes sous forme de péages payés par la SNCF pendant 44 ans) mais subira des pertes supérieures à 100 millions d'euros par an. En effet, malgré des études faisant apparaître que 13 allers-retours directs par jour suffisaient largement pour répondre à la demande des usagers, Lisea a livré bataille pour en obtenir 19, portant ainsi la rémunération des apports de ses actionnaires à 14 % !

      La privatisation qui se prépare se fera dans le cadre de relations public-privé calamiteuses pour les contribuables comme pour les usagers (on l'a vu ailleurs : le Balardgone…). Elle n'y mettra pas fin, mais les réaménagera. C'est leur suppression qui serait l'enjeu véritable d'une réforme digne de ce nom.

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    17. Tout ça montre qu'il n'y a pas d'état stratège qui sait négocier ses contrats, donc autant lui retirer ces responsabilités, et surtout pas lui en donner plus.

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    18. "Tout ça montre qu'il n'y a pas d'état stratège qui sait négocier ses contrats, donc autant lui retirer ces responsabilités, et surtout pas lui en donner plus."

      Si l'on croit à la main invisible, à la rationalité du marché, à l'État minimal de Crozier, à la centralité de l'entrepreneur guidé dans son action par un rapport de responsabilité quant aux profits et aux pertes, et à d'autres illusions encore, oui. Mais ce monde idéal n'existe que dans la théorie économique de l'école autrichienne. Dans la vie réelle, c'est tout autre chose. La crise financière survenue il y a une décennie l'a démontré : les responsabilités privées n’ont pas été mises en jeu et le principe qui a joué a été celui de la privatisation des bénéfices et de la socialisation des pertes. On peut le regretter en bon lecteur de Hayek et appeler de ses vœux un monde où les acteurs assumeraient réellement leurs responsabilités et autoriseraient ainsi un reflux de l'État, mais pour l'instant il relève de l'utopie (Friedrich Hayek comme Ludwig von Mises, deux des sources du courant libéral/libertarien en économie, ont été conseillers de gouvernements autoritaires qui ne répondaient pas exactement à la définition d'un État "minimal"…).

      En France, le problème concret en fait n'est pas que l'État ne SAIT pas négocier ses contrats. Le secteur privé avec lequel les hauts fonctionnaires et les élus négocient est le cadre même où ils ont vocation (ils le savent au moment même où ils s'engagent dans la carrière) à aller pantoufler un jour ou l'autre. En 1990 déjà, un diplômé de l'ENA sur six travaillait dans le privé. Le taux de pantouflage atteint aujourd'hui 30 % à l'Inspection générale des finances… Et l'itinéraire d'un Macron est assez éclairant. Les gens qui ont négocié le contrat de la ligne LGV Tours-Bordeaux avec Lisea savaient ce qu'ils faisaient. Ils n'ont simplement pas eu le sentiment qu'en avantageant Lisea, ils trahissaient l'intérêt général, parce qu'au fond cette notion leur est étrangère. Ils ont été cohérents avec leur système de valeurs. Avec des fonctionnaires et des élus réellement voués à l'intérêt général, par culture, comme par contrainte, il en irait tout autrement. L'État stratège et entrepreneur a par ailleurs souvent démontré la pertinence et l'efficacité de son intervention pour investir et innover là où l'intervention du privé ne saurait suffire (cf. Mariana Mazzucato et d'autres).

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    19. "Si l'on croit à la main invisible, à la rationalité du marché, à l'État minimal de Crozier, à la centralité de l'entrepreneur guidé dans son action par un rapport de responsabilité quant aux profits et aux pertes"

      Vous mélangez tout, faire appel à la responsabilité de l'entrepreneur n'a rien à voir avec une quelconque main invisible. C'est une évidence qui vous échappe complètement.

      " La crise financière survenue il y a une décennie l'a démontré : les responsabilités privées n’ont pas été mises en jeu"

      C'est l'état qui a permis cette crise en changeant les règles du jeu financier depuis au moins 30 ans...

      "En France, le problème concret en fait n'est pas que l'État ne SAIT pas négocier ses contrats."

      La stupide privatisation des autoroutes françaises démontre le contraire. L'état français a bradé un monopole naturel bien en dessous de sa valeur réelle, tout ça pour des raisons électoralistes. Même les allemands n'ont pas privatisé leurs autoroutes qui sont de plus gratuites.

      Il faudrait se demander si il n'y a pas un lien entre le présidentialisme autocratique français, l'omnipotence de l'ENA, héritage empoisonné de de Gaulle le monarchiste absolu, et ces décisions absurdes économiquement.

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    20. "Vous mélangez tout, faire appel à la responsabilité de l'entrepreneur n'a rien à voir avec une quelconque main invisible. C'est une évidence qui vous échappe complètement."

      Ce qui est bien avec les pseudo-évidences, c'est qu'on n'a nul besoin de les démontrer… Voilà bien du travail économisé, n'est-ce pas ? Par ailleurs, faire une liste de courses dans le supermarché des idées libérales n'implique pas que l'on confonde carottes et oranges sous prétexte qu'elles sont côte-à-côte sur la note… Le fait qu'une partie de l'activité de l'entrepreneur puisse échapper à sa volonté et à sa conscience n'est pas incompatible avec le fait qu'il puisse être guidé, dans son action consciente, par un rapport de responsabilité quant aux profits et aux pertes. Où avez-vous vu chez Adam Smith que l'un excluait radicalement l'autre ? L'idée de la main invisible repose sur la croyance à la capacité de la société de s'organiser rationnellement sans besoin d’une intervention extérieure artificielle. Si l'on tente de dépasser le mystère qu'Adam Smith a laissé planer sur cette notion, on peut voir dans la responsabilisation de l'entrepreneur un des éléments de ce principe d'auto-organisation.

      Il n'y a donc aucun motif d'opposer l'idée générale de la main invisible, relative à l'hypothèse d'un ordre spontané non produit par une instance supérieure, à l'existence de formes de coordination des actions individuelles d'acteurs responsables, que se donne notamment pour mission d'étudier l'économie des contrats (voir Hervé Defalvard, "La nouvelle économie des organisations éclairée par la main invisible d'Adam Smith", Cahiers d'Économie Politique, 1991, n° 19, p. 119-137).

      Quant au reste de la "réflexion", ce n'est que pseudo-questionnement creux ."Il faudrait se demander…" : c'est pratique de s'arrêter là (on donne l'illusion de réfléchir alors qu'on n'a en fait rien démontré du tout), quelle économie d'énergie ! Le tout sur fond d'indigence intellectuelle dès qu'il s'agit d'aborder les questions politiques (le cliché du monarque républicain appliqué à un homme qui n'hérite pas d'un pouvoir légué par ses prédécesseurs, n'y est pas porté par une oligarchie, rétablit les institutions républicaines abolies par le régime de Vichy, quitte le pouvoir dès lors qu'il se sent désavoué par un vote populaire qui n'avait pourtant aucun caractère impératif, etc.).

      Il y a des tas de pays où des décisions absurdes très comparables à ce que l'on observe en France sont prises en économie, sans qu'on puisse pour autant les expliquer par une tradition politique de monarchie républicaine appuyée sur une haute fonction publique issue d'un système de grandes écoles. Bref, le degré zéro de l'analyse sociologique.

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  5. Deux informations récentes viennent de nous confirmer ce que nous savions déjà depuis belle lurette.

    La construction européenne, c'est une régression sociale historique.

    La construction européenne, c'est la destruction de toutes les conquêtes sociales.

    1- Première information :

    Ces aides sociales que Bercy veut réduire dans une note interne.

    Dans une note interne, dont "le Monde" dévoile le contenu ce vendredi 18 mai, la direction du budget constate que les prestations sociales constituent "un poids croissant" des dépenses publiques en France (26% des dépenses de l'Etat en 2016), et appelle à "maîtriser la dynamique" – comprendre, revoir à la baisse le niveau de plusieurs aides sociales. 

    Il ne s’agit que de "travaux techniques", qui ne se situent pas du tout au "niveau politique", souligne auprès du "Monde" l’entourage du ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin.

    Pour autant, ces pistes de réflexion sont explosives.

    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/ces-aides-sociales-que-bercy-veut-r%c3%a9duire-dans-une-note-interne/ar-AAxt8hu?li=BBoJIji

    2- Seconde information :

    Comment la nouvelle aristocratie va-t-elle détruire l'hôpital public ?

    Réponse :

    La nouvelle aristocratie va donner à l'hôpital public moins d'argent. Concrètement, les hôpitaux publics devront faire 1,2 milliard d'euros d'économies.

    L'hôpital public, c'est pour les gueux.

    La nouvelle aristocratie s'en fout : elle va se faire soigner dans des cliniques privées.

    Hôpital : un plan d’un milliard d’économies.

    Les syndicats hospitaliers viennent de découvrir un document où il est question de faire des économies financières. Contraire aux déclarations du gouvernement, déplorent-ils.

    https://www.francetvinfo.fr/economie/budget/hopital-un-plan-dun-milliard-deconomies_2758321.html

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  6. Témoignage : Je me présente Noémie,j'avais des problèmes de couple avec mon mari car je n'arrivais pas a faire d'enfants après 12 ans de vie commune avec mon homme et il m'a laissé et a demandé le divorce. Un soir sur le net j'ai vu les coordonnées de ce Mr que je vais vous présenté par la suite qui m'a rapidement faire revenir mon homme et avec ces médicament traditionnels j'ai maintenant 2 merveilleuses filles et un garçon avec mon homme.Cet homme grâce auquel ma vie a repris son sens s'appelle Maître AZE, il vous aide à résoudre tous les problèmes auxquels vous ne trouvez pas de solution. Remarquable spécialiste du retour de l’être aimé, il vous fait revenir définitivement l’élu de votre cœur domaine de L'amour Sentimental:Le Retour Affectif-Le Retour D'Affection Amour Perdu,Récupérer son Ex-l’Être Aimé -l’Âme Sœur,Se faire Aimé d'une Personne,Attirer une Personne (Homme/Femme) par un Sortilège d'amour ou Sort,L'Envoûtement Amoureux/L'entente Sexuel sur une Personne,Blocages Sentiments Amoureux Perdu,Sauvez/Protéger Son Couple,Annulé une Rupture/Séparation,Éloignement Rivalité/Jalousie;Fidélité.Je vous laisse son contact Tel: +229-66-54-77-77 / whatsapp ou Viber : +229-66-54-77-77

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