Un choix devenu le moins repoussant
Un choix devenu le moins repoussant
Il y a deux ans et demi, alors que je pointais que plus d’un quart de la dette publique française était détenue par la Banque de France, et un peu la BCE, se posait la question de la continuité, ou non, de ces politiques. Alexandre Lohmann, un économiste, a montré que le bilan de l’eurosystème a reculé de 30% depuis. Un « durcissement quantitatif » monétaire, ou démonétisation, qui va s’accélérer à partir du 1er janvier avec la fin complète des rachats de créances échues, et qui pose un double problème.
Contre temps économique et politique
Les LR pourront-ils sortir de la crise ouverte en 2022 ? Déjà, trois petits cavaliers semblent se préparer pour 2027 : face à l’activisme de David Lisnard, Laurent Wauquiez a à peine quitté son exil régional pour revenir à l’Assemblée que Bruno Retailleau semble émerger. Les trois hommes cherchent à répliquer la recette de Sarkozy en 2007. Pas sûr que les Français gobent leurs postures médiatiques.
La droite (des postures) dure(s)
Tout ça pour ça : François Bayrou à Matignon… La configuration de l’Assemblée appelait depuis juillet à une telle solution, mais Emmanuel Macron a beaucoup tergiversé, et voulait rester en position de force. Il a fini par céder à son soutien de la première heure. Mais l’intérêt des six derniers mois a été de clarifier le paysage politique en accélérant le rapprochement du bloc central, tout en en accentuant l’affaiblissement, tant ses postures ont semblé mal venues, malhonnêtes et exagérées.
Champ de ruine politique et crépuscule de la gauche
Si la signature du Mercosur par Ursula Von der Leyen était attendue et continue à montrer la nocivité de l’UE pour notre pays, le choix d’équiper la police municipale de Mandelieu-la-Napoule de Tesla illustre à nouveau en quoi les dirigeants de notre pays et des partis oligarchistes sont nuisibles pour les Français. Sébastien Leroy devrait avoir bloqué un tel choix plutôt que de s’en réjouire publiquement.
LR, l’autre parti de l’étranger
Depuis la censure, la plupart des commentateurs tournent en boucle sur l’irresponsabilité de notre personnel politique qui aurait créé une situation de crise. Pourtant, cette motion de censure n’est que le reflet du vote des Français, qui ont envoyé à l’Assemblée une majorité de députés qui ne pouvaient pas cautionner le budget présenté par Michel Barnier, malgré ses maigres concessions. Mieux, cette censure pousse le PS à rompre avec LFI et à constituer une majorité parlementaire stable.
Clarification et cristallisation du bloc central
Cette semaine, le gouvernement pourrait tomber. Les soutiens du bloc oligarchiste ne reculent devant aucune menace pour tenter d’éviter une telle issue, l’influenceuse du Medef, Agnès Verdier-Molinié, décrochant le comble du ridicule en affirmant que cela pourrait donner l’occasion au président de recourir à l’article 16 de la Constitution. Mais la vraie menace pour notre pays, ce n’est pas la censure, ce serait la poursuite des politiques de nos dirigeants, et le maintien du cadre délétère de la monnaie unique.
L’euro, doublement responsable de nos problèmes