mercredi 31 janvier 2018

La mondialisation heureuse contre l’économie réelle : Partie II : Le mystère de l’inflation déguisée (3/3) (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne », suite des papiers de samedi et lundi

Un tour de passe - passe monétaire

Une analyse plus profonde et plus critique sur la mesure de l’inflation nous fait cependant reconsidérer ce point de vue. Il est curieux qu’un gonflement monétaire ne se traduise par l’augmentation d’aucun prix, dans aucun secteur de l’économie. Loin de stagner, l’inflation est en fait réapparue sous une autre forme, qu’aucun indice des prix classique ne peut mesurer. Cette inflation « déguisée » ou plus exactement déplacée a été identifiée dans cet article des Echos :


lundi 29 janvier 2018

La mondialisation heureuse contre l’économie réelle : Partie II : Le mystère de l’inflation déguisée (2/3) (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne », suite du papier de samedi

Le premier provient de « La Tribune », montrant au passage que l’escamotage de l’inflation interroge de plus en plus les spécialistes économiques :


La relance de l’activité par le crédit, notamment celui fait aux entreprises, ne s’est pas transmise aux particuliers sous forme de hausse salariale, notamment depuis 2008. Non seulement la valeur nominale des salaires a stagné voire fortement décru, mais les conditions de précarité de l’emploi se sont renforcées : la multiplication de CDD, jobs précaires et « micro-jobs », notamment en Allemagne, a contribué à tasser la progression salariale. Le multiplicateur de crédit est donc loin de s’être propagé dans toute la société et n’a pas engendré de « bonne inflation », celle de la dissipation d’énergie due à une reprise économique.

samedi 27 janvier 2018

La mondialisation heureuse contre l’économie réelle : Partie II : Le mystère de l’inflation déguisée (1/3) (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne »

Un curieux phénomène, très peu mis en avant dans la presse économique ou généraliste, est que coexistent depuis environ 2008 deux facteurs contradictoires : une injection massive de liquidités dans l’économie et une faible inflation, celle-ci demeurant à des niveaux peu élevés et ne connaissant pas même d’accroissement sur la période de 2008 à maintenant.

Les quelques économistes ayant abordé le sujet sont en désaccord sur les causes de ce phénomène étrange. L’interprétation qui est proposée ici éclaire d’un jour nouveau le fonctionnement de notre système économique et financier depuis la crise de 2008. Ce qui semble être une petite contradiction est le révélateur d’un mécanisme fondamental institué au rang d’organisation officielle, bien que non déclarée et peu visible.

Une création monétaire sans surchauffe

mercredi 10 janvier 2018

Mélenchon, nouveau meilleur ennemi du système ?

En 2017, je me suis sérieusement intéressé à Mélenchon. Au printemps, quand la présidentielle s’est transformée en quadrangulaire, il pouvait apparaître comme la meilleure option des quatre pour la France. Cet automne, il a pris la tête de l’opposition à Macron. Mais par ses excès et ses failles, j’en viens à me demander s’il ne devient pas l’opposant idéal pour Macron...


Peu pédagogique, colérique, et pas si démocratique

samedi 6 janvier 2018

La mondialisation heureuse contre l’économie réelle partie I : Trois enseignements des troubles d’Airbus (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne »

Nous y sommes : le groupe industriel européen le plus florissant des 5 dernières années, exemplaire quant à sa compétitivité économique et sa stratégie industrielle, se trouve en danger de disparition ou de rachat par les USA. Comment un tel paradoxe est-il possible ? Comment un tel découplage entre les résultats économiques objectifs d’un groupe et sa situation de survie devient-il une réalité ? Le scénario n’est malheureusement pas nouveau. Il traduit le fait que jamais l’opposition entre l’économie réelle et les travers de plus en plus malsains de la « mondialisation heureuse », n’a été aussi forte.



I. Un capitaine d’industrie en 2017
                 

mardi 2 janvier 2018

… Et s'il n'en reste qu'un (empire)... ou la résilience chinoise à l'épreuve de la globalisation (billet invité)

Billet invité de Jean-Louis Porry

Le thème de la décadence et de l'écroulement des empires est présent dans l'inconscient collectif et le discours politique occidental depuis le siècle des lumières, illustré notamment par l'"Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain" d' Edward Gibbon. Plus de 200 ouvrages auraient été consacrés à ce sujet, chaque auteur expliquant cet élément majeur de l'histoire européenne en fonction de ses préférences politiques, économiques, religieuses... Ce thème se retrouve dans la formule de Paul Valéry, au lendemain des tueries de 14-18 sur les civilisations "qui savent désormais qu'elles sont mortelles".

A l'autre extrémité du continent, la Chine a connu au cours de sa longue histoire de nombreux épisodes dramatiques : écroulement de dynasties corrompues, invasions barbares, jacqueries grandioses... certains de ces épisodes ont durement touché le pays, notamment en décimant sa population, mais aucun n'a entraîné une catastrophe analogue à la chute de l'empire romain d'occident, suivie de plusieurs siècles de régression sociale et culturelle.

Une écriture originale.