dimanche 21 janvier 2018

Ce que dit le nouveau krach du bitcoin




Système de Ponzi et esprits animaux 2.0

Les chiffres donnent le tournis : début 2013, le Bitcoin cotait à peine 15 dollars, et à la fin de cette même année, il passait le cap des 1000 dollars, avant de perdre plus de 70% de sa valeur dans les 15 mois suivant. L’an dernier a vu la bulle Bitcoin s’envoler de nouveau de manière totalement déraisonnable, passant de moins de 1 000 dollars à près de 20 000 en décembre, avant de plonger de plus de 50% en moins d’un mois, tombant jusqu’à 9 231 dollars, avant de rebondir. Etonnament, peu de personnes semblent s’interroger sur le sens de telles variations extravagantes. Comment donc le bitcoin aurait pu voir sa valeur multiplier par 20 en 1 ans et plus de 1000 en 5 ans ?

Pour qui prend un peu de recul, difficile de ne pas y voir un immense piège à gogo, une arnaque totale qui s’auto-alimente de la naïveté, la superficialité, et le laisser-faire de l’époque. Quelle meilleure preuve que l’effarante promotion réalisée par Nabilla… Un jour, la bulle explosera et ceux qui détiendront encore des bitcoins n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. Il n’y a pas la moindre garantie de valeur de quiconque crédible. Bien sûr, avec le temps qui passe, le Bitcoin peut sembler s’installer et faire partie du paysage financier, mais il ressemble drôlement à une arnaque XXL, déjà beaucoup plus extravagante a priori que les différents outils des krachs financiers de 1929 ou de 2008.

Les indices sont innombrables. Déjà, depuis le début, le succès du Bitcoin repose sur son opacité et le fait qu’il permet de recycler discrètement l’argent sale, assurant une demande continue pour la pseudo crypto-monnaie, et donc son existence. En outre, le passé est déjà encombré de cas de vol de Bitcoins, qui devraient refroidir tout investisseur un tant soit peu sensé. Ensuite, il faut répéter qu’il n’y a strictement aucune garantie de valeur solide derrière le blabla technologique, certes pas inintéressant techniquement, mais sans la moindre valeur économique sérieuse. Enfin, il faut rappeler que la gouvernance du Bitcoin est complexe, la monnaie ayant connu une guerre civile cet été.

L’avenir à court terme du Bitcoin, ce sont donc des variations exubérantes et irrationnelles dans tous les sens. Le ciel semble donc la limite de ce monde financier dérégulé et finalement complètement fou de ne pas voir de problème à ce que la valeur d’une chose varie dans de telles proportions depuis 5 ans. Puis un jour, le château de carte s’effondrera complètement. Le poids actuel du Bitcoin fait que sa disparition n’aurait que des conséquences limitées. Le problème est qu’à force de gonfler, on pourrait craindre que le système financier ne finisse, comme en 2008, par réclamer de l’aide publique pour se sauver des conséquences de ses folies spéculatives avec ces pseudo crypto-monnaies…


Mais dans ce cas, les Etats devront réagir différemment et laisser au maximum le secteur privé prendre ses pertes pour avoir jouer avec le feu du Bitcoin ou de l’éther. Et si jamais leur intervention était indispensable, alors, elle devrait se faire vraiment au prix fort pour les actionnaires et les dirigeants des institutions financières qui en auraient besoin, contrairement à 2008-2009.

2 commentaires:

  1. Samedi 20 janvier 2018 :

    Macron admet que les Français auraient "probablement" choisi de quitter l'Union Européenne en cas de référendum.

    https://www.marianne.net/politique/video-pour-macron-les-francais-auraient-probablement-choisi-de-quitter-l-union-europeenne

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  2. "Malheureusement nous n'avons rien appris"
    Je dirais plutot que le cheptel de naïfs se renouvellent (après tout Nabilla n'était pas majeure en 2008...).
    Pour le reste, un certain nombre de spéculateurs (à la hausse ou à la baisse...) tireront leur épingle du jeu. Il est probable que beaucoup de ceux qui ont investi dans le bitcoin n'y croyaient guère, mais espéraient récupérer leur mise à temps; ceux là ne sont pas á plaindre...

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