mercredi 30 novembre 2011

Le mauvais feuilleton de l’interdiction des OGM Monsanto



Une interdiction doublement légitime

L’interdiction systématique de tout ce que peuvent nous apporter les thérapies géniques est sans doute une erreur. Leur apport sera nécessaire pour permettre de nourrir la planète et même de l’économiser. En revanche, leur emploi doit être extrêmement précautionneux, de manière à ne pas risquer la santé des hommes. C’est pourquoi je ne pense pas qu’il faille démontrer leur dangerosité pour les interdire mais bien plus démontrer leur innocuité à long terme pour les autoriser.

mardi 29 novembre 2011

Eva Joly, la meilleure candidate des Verts, pour le meilleur et pour le pire


La candidate des Verts a beaucoup fait parler d’elle. Après une pause bruyante dans sa campagne en protestation de l’accord avec le PS, elle est revenue plus offensive que jamais, au point de déclencher la polémique et la démission de son porte-parole. Est-elle la bonne candidate ?

Une candidate de principes…

Même si beaucoup de commentateurs ont présenté les polémiques récentes autour d’Eva Joly de manière assez négative, parlant souvent d’amateurisme, je ne suis pas sûr que ce soit l’image que cela ait vraiment donnée. Après tout, on peut penser qu’il y a un certain panache de sa part à protester contre l’accord que le parti qui l’a choisi comme candidate a passé avec le PS, en renonçant à certaines exigences, même s’il était plus que maladroit de les avoir formulées de la sorte.

lundi 28 novembre 2011

Zone euro : l’impasse de l’austérité

La zone euro est aujourd’hui à deux doigts de retomber dans la récession. Les Etats ont de plus en plus de difficulté à se refinancer. Et la seule solution que les dirigeants européens actuels envisagent est toujours plus d’austérité, comme l’illustre le nouveau pacte de stabilité.

Le suicide économique de la zone euro

Bien sûr, les soubresauts des marchés dictent l’actualité depuis deux ans. Bien sûr, on ne cesse de nous seriner que les Etats ont trop dépensé. Pourtant, un pays comme l’Espagne avait un excédent budgétaire avant la crise, et une dette de moins de 40% du PIB. En outre, c’est bien la crise financière qui a largement contribué aux déséquilibres actuels. Enfin, la privatisation de la création monétaire joue un rôle considérable dans le niveau de la dette, comme le rappelle André-Jacques Holbecq.


dimanche 27 novembre 2011

Le roman de la fin de l’euro, partie 5 : le président élu


Après la qualification surprise de Charles Delacroix face à François Hollande dans la partie 1, le Parti Socialiste contre-attaque dans la partie 2, provoquant une réponse du candidat gaulliste dans la partie 3. La dernière droite voit une intense activité diplomatique dans la partie 4.

6 mai 2012 18H30 : Angela Merkel appelle Delacroix pour le féliciter de sa victoire, les premiers dépouillements confirmant une victoire nette et sans bavure avec une participation exceptionnelle. La chancelière n’appréciait guère les idées supranationales de Hollande et sa volonté de mettre en place des euro obligations dont elle devait être caution. Elle confie donc au futur président qu’elle est heureuse de l’avoir comme futur partenaire. Ils conviennent de se voir rapidement. Le 8 mai semble une occasion idéale. La décision est prise de ne pas fermer les marchés financiers.

6 mai 2012 20H30 : Delacroix  fait son premier discours de président élu. Il remercie les Français d’avoir osé choisir un président en dehors des grands partis d’antan. Il affirme que cela souligne la vivacité démocratique de notre pays, qu’il y a toujours le choix et qu’il ne faut écouter ceux qui disent qu’il n’y a qu’une politique possible. Il promet de remettre l’économie au service de tous, et plus au service d’une petite minorité. Il proclame l’emploi la priorité N°1 de son mandat, pour redonner une dignité à tous. Après un assez long discours, il quitte son siège de campagne, l’air grave, pour une nouvelle réunion de travail afin de finaliser les modalités de l’annonce qui doit être faite rapidement, avant l’ouverture des marchés financiers. Il annonce qu’un référendum sur la sortie de la monnaie unique se tiendra en même temps que le premier tour des élections législatives.

samedi 26 novembre 2011

Le grand désarroi de Jacques Attali

Hier, le président de la Commission pour la libération de la croissance (sic) était interviewé par 20 Minutes. Un entretien qui révèle toutes les contradictions des discours de certains partisans de l’euro mais aussi leur désarroi grandissant, qui l’amène à envisager la fin de la monnaie unique.

La dette européenne, c’est bien, la dette nationale, c’est mal

Pour Jacques Attali, la solution à la crise actuelle est simple. Monétisation massive par la Banque Centrale Européenne, mise sous tutelle des budgets nationaux, création d’un budget fédéral et lancement d’euro obligations. Il souligne que les Etats-Unis ont une dette de quinze mille milliards de dollars et l’Europe pas un centime dans un drôle de raisonnement où la solution à une crise de la dette serait de créer une dette supplémentaire à l’échelle européenne.


vendredi 25 novembre 2011

L’euro, cible de plus en plus courante des économistes

RTL offre un bon raccourci des débats actuels sur l’euro. D’un côté, Alain Duhamel qualifie tous ceux qui osent le remettre en question de démagogue sans le moindre argument. De l’autre, Eric Zemmour fait une tribune aussi incisive que bien argumentée qui signe son arrêt de mort.

Le chant du cygne

Un jour peut-être Alain Duhamel se rendra compte de son ridicule sur cette question. Comment mangera-t-il son chapeau quand cette construction baroque et artificielle qu’est la monnaie unique s’effondrera ? Il excommuniera sans doute les politiques qui auront présidé à une telle issue. En fait, son comportement est indécent. Il pourrait être compréhensible si la critique de l’euro ne venait que de franges obscures du débat d’idées. Mais ce n’est vraiment pas le cas.

jeudi 24 novembre 2011

Affaire Agnès : fait divers, communication et politique



Une séquence habituelle

Cela fait bientôt dix ans que cela dure. Quand un fait divers fait la une de l’actualité, Nicolas Sarkozy a l’habitude de dégainer une nouvelle loi. Comme ministre de l’intérieur, puis comme président de la République, l’ancien premier flic de France semble conserver cette habitude comme un mode de fonctionnement normal. La machine est tellement bien huilée qu’il n’a fallu que quelques jours pour passer une nouvelle loi destinée à éviter une telle récidive.

mercredi 23 novembre 2011

Euro : incompréhensions allemandes

C’est peu de dire que l’incompréhension grandit entre les pays européens. Entre des Grecs qui évoquent un 4ème Reich, une France qui capitule à chaque négociation européenne devant les positions de Berlin et des analystes qui critiquent l’attitude d’Angela Merkel, l’Allemagne est au centre de toutes les discussions.

Feu sur l’Allemagne

The Economist a consacré cette semaine sa rubrique Charlemagne à la chancelière allemande. Le magazine libéral n’y va pas de main morte en dénonçant ses « discours vides et détachés de la réalité ». Il dénonce l’obstruction de Berlin aux euro obligations, au rachat des dettes souveraines par la Banque Centrale Européenne ou à la fusion des réserves européennes au sein du Fonds Monétaire International. Il souligne l’opposition de l’Allemagne à toute intégration fiscale.

mardi 22 novembre 2011

Les contradictions fédérales d'une partie de la gauche

Dans les débats actuels sur la zone euro, une grande partie de la gauche (NPA, PG, PC, PS) voit dans une évolution fédérale la solution à la crise. Mais outre l’incompréhension totale du débat allemand, la victoire du PP espagnol démontre l’incohérence d’une telle position.

L’Allemagne paiera !

Bien sûr, ce n’est pas la manière dont Jean-Luc Mélenchon ou François Hollande présentent les choses, mais c’est exactement cela à quoi reviendrait la politique qu’ils recommandent. Quand ils parlent d’euro obligations, cela revient à demander à l’Allemagne une immense caution sur l’ensemble des dettes européennes. Soit dit en passant la France se retrouverait également caution solidaire des dettes italiennes et grecques, ce qui ne semble guère les émouvoir...


lundi 21 novembre 2011

Espagne : l’alternance, pas l’alternative


Hier, les Espagnols ont décidé de congédier le PSOE pour confier le pouvoir au Parti Populaire de Mariano Rajoy, pour qui la troisième candidature aura été la bonne. L’orthodoxie européenne signe une troisième victoire après celles déjà gagnées en Grèce et en Italie.

Relecture de l’histoire économique espagnole récente

Si le parti de Zapatero, qui avait renoncé à se représenter, a été balayé, c’est à cause de la très grave crise économique que traverse le pays. Le taux de chômage dépasse 22% et pire, les 40% pour les jeunes. Après des années de croissance et de rattrapage, l’Espagne va mal, même si elle n’est pas dans la situation de la Grèce. Mais cette campagne a malheureusement été extrêmement mal couverte en France, où les responsabilités de la crise sont très mal établies.

dimanche 20 novembre 2011

Le roman de la fin de l’euro, partie 4 : la dernière ligne droite


Après la qualification surprise de Charles Delacroix face à François Hollande dans la partie 1, le Parti Socialiste contre-attaque dans la partie 2, provoquant une réponse du candidat gaulliste dans la partie 3.

2 mai 9H : la remontée de Delacroix, confirmée dans tous les sondages, pèse sur l’ouverture des marchés européens, qui sont en forte baisse.

2 mai 10H (QG Hollande) : l’ambiance est pesante, le sentiment que la situation est en train de leur échapper prédomine. La corrélation entre la côte du candidat et les marchés financiers produit un effet désastreux : François Hollande apparaît comme le candidat que veulent les marchés, un message dont il se serait bien passé vis-à-vis de l’électorat populaire. Lors des matinales, les journalistes ont tous évoqué ce lien. Laurent Fabius rappelle alors son idée de rumeur de faux gouvernement Delacroix. Il détaille son scénario. Pour lui, il faut lancer la rumeur demain matin, juste après le débat pour créer une nouvelle dynamique. « Plus tard, ce sera trop tard » affirme-t-il. « Ainsi, il ne pourra pas t’attaquer sur le sujet pendant le débat et en plus, il n’y aura pas suffisamment de temps pour trouver les origines de cette rumeur ». Le rédacteur en chef d’un magazine est partant pour l’opération. Il déteste Delacroix. Et cela représente un sacré coup pour les ventes de son journal.

2 mai 15H : Coup de théâtre. Devant la fuite accélérée des capitaux, les gouvernements italiens et espagnols ont décidé de rétablir de manière temporaire un contrôle des mouvements de capitaux malgré les menaces de la BCE. Les marchés restent déprimés.

samedi 19 novembre 2011

Dossier sur la sortie de l’euro

Depuis deux mois, j’ai réactualisé l’ensemble des arguments en faveur de la sortie de l’euro mais aussi détaillant comment nous pourrions passer d’une monnaie unique à une monnaie commune s’appuyant sur des monnaies nationales. Vous trouverez ici les liens vers les articles qui vous permettront d’avoir une vision globale de ce débat de plus en plus d’actualité :

-        « Après l’euro (1/2) »
-        « Après l’euro (2/2) »

En bonus, un article récent : « Quand l’euro renchérit la dette »

Et la vidéo du site Enquête et Débat, « Il faut revenir aux monnaies nationales ».




Laurent Pinsolle (DLR) réagit au 5ème plan de... par enquete-debat

vendredi 18 novembre 2011

Quand les républicains virent extrémistes

Aux Etats-Unis, les primaires républicaines battent leur plein. Ne voulant pas vraiment de Mitt Romney, trop modérés pour eux, les électeurs républicains cherchent à se trouver une alternative bien à droite. Après Michèle Bachmann, Rick Perry et Herman Cain, Newt Gingrich vient jouer les troubles-fête.

Montagnes russes dans les sondages

S’il reste encore le favori, Mitt Romney n’est pas et ne sera sans doute jamais le candidat de cœur des républicains. En effet, l’ancien gouverneur du Massachussetts n’est pas considéré comme suffisamment à droite pour la base républicaine. Dans son Etat, il a mis en place un plan d’assurance santé extrêmement proche de celui mis en place par Barack Obama. Et sur beaucoup de questions, il a changé de position pour plaire aux plus conservateurs, qui se méfient de lui.


jeudi 17 novembre 2011

Il faut sauver l’industrie automobile française


Hier, PSA a annoncé la suppression de 6800 postes dans le monde, dont près de 5000 en France. Lentement, mais sûrement, l’industrie automobile française s’affaiblit, dans l’indifférence générale des grands partis politiques qui laissent faire.

La grande chute de notre industrie

Rien ne semble arrêter la chute de l’industrie automobile française. Dans la première moitié des années 2000, nos constructeurs produisaient entre 3 et 3,5 millions de véhicules par an. Mais depuis, les chiffres se sont effondrés puisqu’ils ne sont plus compris qu’entre 1,6 et 2 millions depuis 2009, soit une baisse d’environ 40%. Alors que nous étions largement excédentaire (en exportant 20% que nous importions), notre balance commerciale est désormais déficitaire.

mercredi 16 novembre 2011

Quand l’euro renchérit la dette


Dans un premier temps, la monnaie unique a diminué le coût de la dette de certains pays. Mais cette baisse était illusoire et temporaire. La récession revenue, les écarts ont explosé, faisant de l’euro un parapluie pour beau temps, comme le démontre The Economist.

De la Grande-Bretagne et de l’Espagne

Ce n’est pas la première fois que la comparaison entre ces deux pays permet de souligner les vices de l’unification monétaire européenne. Déjà, Paul Krugman avait rebondi sur un article de Martin Wolff pour souligner que l’euro provoquait une prime de risque pour Madrid par rapport à Londres. Depuis, de nouveaux travaux rapportés par The Economist, dont certains du dernier « prix Nobel » d’économie, renforcent encore cette interprétation des faits.

mardi 15 novembre 2011

La zone euro est-elle au bord de l’explosion ?


Quelques semaines ? Quelques années ? Difficile de dire combien de temps il faudra à la zone euro pour exploser. Mais depuis deux ans, mois après mois, la situation se tend davantage et tous les éléments du scénario se réunissent pour précipiter la chute de notre tour de Babel monétaire.

L’Italie et la Grèce en première ligne

Certains évoquent le fait que la France pourrait être le prochain maillon faible de la zone euro. Mais ce pronostic semble vain car l’Italie tombera avant, et avec elle, l’ensemble de cette construction baroque et artificielle qu’est la monnaie unique. En effet, la hausse des taux italiens menace dangereusement cet édifice fragile. Le cap des 7%, qui avait provoqué les plans grecs, irlandais et portugais a été franchi brièvement la semaine dernière.

lundi 14 novembre 2011

Quand les valets des marchés font mine de se révolter


Ce week-end, Bruno Le Maire a parlé de « guerre contre les marchés financiers » et Jean-Pierre Jouyet annoncé « une révolte des citoyens contre la dictature des marchés ». Pourtant, ce vocabulaire de révolutionnaire camoufle une soumission à ces mêmes marchés qu’ils dénoncent.

La révolte en carton

Bruno Le Maire est un ministre paradoxal. Nul doute qu’il soit un véritable serviteur de l’Etat, avec les bons aspects de son côté ancienne école. Il a plusieurs fois dénoncé le sort des agriculteurs, variables d’ajustement de marchés agricoles devenus fous à cause de la libéralisation et de l’irruption des fonds financiers. Aujourd’hui encore, son constat est assez juste quand il parle de « guerre contre les marchés financiers ». Mais il l’a seulement fait pour attaquer François Hollande.

dimanche 13 novembre 2011

Après l’euro (2/2)


Aujourd’hui, un peu plus de 30% des Français sont favorables au retour aux monnaies nationales. Il faut dire que les prévisions catastrophistes sans cesse martelées peuvent faire préférer un avenir sombre mais prévisible aux incertitudes du retour au franc. Réponses aux principales questions.

Est-il possible de sortir de la monnaie unique ?

En effet, rien n’est prévu dans les traités européens pour décrire comment un pays pourrait sortir de la monnaie unique. Cependant, il faut noter que 10 pays de l’UE sur 27 ont toujours leur monnaie nationale pour constater qu’il est parfaitement possible de rester dans l’UE sans avoir l’euro (la question de savoir quelle UE étant un autre débat). En outre, un économiste m’expliquait que l’absence de texte, loin d’empêcher la sortie, la faciliter car tout est possible.

samedi 12 novembre 2011

Après l’euro (1/2)


Même si rien n’est certain, l’explosion des taux longs italiens pourrait rendre raison à Jacques Sapir, pour qui l’euro ne passera pas l’hiver. Après avoir développé les raisons pour lesquelles il faut mettre fin à cette aventure hasardeuse, il est nécessaire de parler de la manière de gérer la sortie.

Panique chez les européistes

C’est désormais la dernière de défense des fédéralistes, que l’on sent de plus en plus désemparés, comme l’illustre ce papier, qui indique ne plus croire au sauvetage de la monnaie unique européenne. A défaut de parvenir à convaincre les peuples des bénéfices de plus en plus maigres du passage à l’euro ou d’essayer de contredire les arguments des économistes qui démontent les effets négatifs de l’unification monétaire européenne, ils cherchent à faire peur.

vendredi 11 novembre 2011

La défaite des fédéralistes


Bien sûr, le FESF comporte des éléments fédéralistes, dans la lignée des traités européens. Pire, certains commentateurs veulent utiliser la crise actuelle pour un grand bond en avant fédéraliste. Cependant, les 18 derniers mois ont sans doute condamné l’idée pour très longtemps.

Ce qu’accepte et veut l’Allemagne

Il ne faut pas se voiler la face et il est clair que les dernières propositions européennes sont franchement révoltantes. Attac a bien expliqué les mécanismes scandaleux de supervision budgétaire des Etats, puisqu’ils feront des Parlements nationaux des acteurs de second rang de la souveraineté budgétaire. Cette surveillance et ces sanctions sont d’autant plus inacceptables que, comme souvent avec cette Europe, elles viendront de technocrates irresponsables.

jeudi 10 novembre 2011

La Palestine avance, Israël recule

Le 31 octobre 2011 restera une date à marquer d’une pierre blanche avec l’admission comme membre à part entière de la Palestine par l’UNESCO par le vote de 107 membres, l’abstention de 52 et l’opposition de seulement 14. Même si l’entrée aux Nations Unies reste bloquée, il s’agit d’une belle victoire.

Une reconnaissance légitime

Il est aujourd’hui grand temps d’accorder à la Palestine son statut d’Etat, même si Israël la prive d’autonomie d’innombrables manières. Parce qu’Israël est un Etat reconnu, il est totalement normal que la Palestine accède au même statut. En outre, les Palestiniens ont déjà été extrêmement patients, C’est pourquoi Mahmoud Abbas a décidé de passer à la vitesse supérieure cette année en demandant sa reconnaissance par l’ONU à la fin de l’été à la surprise générale.


mercredi 9 novembre 2011

A quand le 6ème plan de sauvetage de l’euro ?

« Lamentable » : c’est par ce jugement sans nuance que The Economist a qualifié le « plan de sauvetage de la zone euro » dans son édition de début novembre. Il faut dire qu’il n’a fallu que quelques jours pour voir apparaître les failles de ce plan qui nous avait été vendu comme définitif.

Au-delà de la Grèce, le Portugal

Bien sûr, la sinistre tragi-comédie grecque a encore démontré que la gestion de la zone euro est impossible. Il est tout de même absolument incroyable que le vote d’un pays qui représente 2% du PIB de la zone euro menace l’équilibre entier de l’ensemble. Plus globalement, ces crises à répétition indiquent bien que des pays différents ne peuvent pas partager une même monnaie. Dès que l’économie est en crise, il est impossible de gérer les problèmes posés par l’euro.


mardi 8 novembre 2011

Appel au soutien à Nicolas Dupont-Aignan

Même si je n’ai jamais voulu faire de mon blog une vitrine publicitaire pour DLR et Nicolas Dupont-Aignan, cela ne retire rien au fait que je suis convaincu qu’il est l’homme dont la France a besoin et que l’élection présidentielle de 2012 sera l’occasion de la renaissance d’un grand courant gaulliste.

La recherche des 500 parrainages

Le précédent de 2007 a été bien pris en compte. Le mouvement est parti à la recherche des parrainages dès le printemps, bien avant la plupart des partis. Nous sommes nettement en avance par rapport au point où nous étions à la même époque il y a cinq ans avec près de 400 promesses de parrainages. Cependant, il ne faut pas que cette avance ne provoque un relâchement. En outre, il ne faut pas oublier qu’il peut y avoir un peu de déperdition avec les promesses.


lundi 7 novembre 2011

Le mini G20 de Nicolas Sarkozy


Bien sûr, Nicolas Sarkozy a réussi un joli coup publicitaire en obtenant cette interview croisée avec un Barack Obama dégoulinant de compliments. Une diversion habile qui a permis de camoufler le fait que la présidence française du G20 n’a strictement rien apporté, comme les précédentes.

Un bilan absolument microscopique

Qu’il est loin le temps où Nicolas Sarkozy appelait à « moraliser le capitalisme ». En plus de trois ans, le président de la République avait le temps de mettre des choses en place. Pourtant, absolument rien n’est venu. Les débats de ce G20 illustrent à nouveau la vacuité de ces réunions. De manière assez paradoxale, les dirigeants de la planète ont de nouveau dénoncé les « parasites fiscaux », oubliant qu’ils avaient annoncé avoir mis fin à leurs pratiques dans une précédente réunion.

dimanche 6 novembre 2011

Le roman de la fin de l’euro, partie 3 : la nouvelle crise de l’euro

Après la qualification surprise de Charles Delacroix face à François Hollande, le Parti Socialiste contre-attaque, en pleine crise économique

28 avril 14H (Bercy) : la conférence téléphonique commence entre les principaux ministres de la zone euro, la Commission et la BCE commence. Elle ne se passe pas très bien, devant l’hostilité radicale des instances européennes à l’égard de Delacroix. Elles refusent d’envisager sérieusement la sortie de la France de l’euro et de préparer un train de mesures d’accompagnement à l’élection de Delacroix. Michel Barnier souligne que de toutes les façons, Hollande va passer et que par conséquent, cela ne sert à rien de perdre son temps. Le ministre allemand des finances insiste au contraire pour préparer un train de mesures conservatoires. L’Italie et l’Espagne plaident pour une fermeture des marchés la semaine prochaine arguant d’une fuite massive des capitaux. Mais l’Elysée refuse une telle éventualité.


samedi 5 novembre 2011

Athènes martyrisée, Athènes outragée et Athènes bâillonnée !


Cette semaine aura été le théâtre d’une bien mauvaise tragi-comédie antique. Dans un geste gaullien et profondément démocratique, Georges Papandréou a annoncé la tenue d’un référendum sur le énième plan d’austérité grec. Mais après bien des tergiversations, il a été scandaleusement annulé.

Vaudeville post démocratique

Oui, Georges Papandréou avait raison de vouloir consulter ses concitoyens. Ce n’est pas parce que les dirigeants européens étaient parvenus à un accord la semaine dernière que le peuple grec n’avait pas son mot à dire. Lors du processus d’indépendance de l’Algérie, le Général de Gaulle n’avait cessé de consulter les Français étape par étape. Etant donné la sévérité des plans d’austérité demandés pour rester dans l’euro, il était plus que légitime que les Grecs s’expriment.

vendredi 4 novembre 2011

L’horreur européenne, c’est aussi au Portugal


Pendant que la plus grande confusion règne en Grèce avec d’innombrables changements de scénarios, le Portugal souffre. The Economist a consacré un papier sur sa situation, guère reluisante depuis que le pays a décidé de se conformer aux commandements européens.

La grande régression sociale à Lisbonne

En effet, la situation du pays semble prendre la même direction que celle de la Grèce. Alors que Lisbonne avait réussi à sortir de la récession en 2010 avec une croissance d’un peu plus de 1%, le plan d’accompagnement du plan d’aide de 78 milliards d’euros aux créanciers du pays se paie cher d’un point de vue croissance, comme à Athènes. Le pays est retombé en récession puisque le PIB devrait reculer de 2% cette année et encore 3% l’année prochaine.

jeudi 3 novembre 2011

Le 5ème plan de sauvetage de l’euro est toujours aussi bancal


Georges Papandréou a bien gâché le G20 de Nicolas Sarkozy. Jeudi dernier, il nous avait vendu le plan signé le matin comme nous ayant préservé d’un cataclysme économique. Pourtant, on constate que comme d’habitude, ce plan ne règle, que la Grèce reste ou non dans l’euro.

Pourquoi les marchés l’ont aussi bien accueilli ?

En effet, le moins que l’on puisse dire, c’est que les marchés financiers ont beaucoup apprécié ce 5ème plan de sauvetage de l’euro. Le CAC 40, qui était tombé sous les 2700 points en septembre, a dépassé les 3300 points jeudi, soit une progression de plus de 20% en à peine plus d’un mois, avant de retomber avec le référendum grec. Mais il faut tempérer ce jugement par le fait qu’il était à 4000 points au 1er juillet. Il n’a fait que rattraper la moitié du terrain perdu depuis quatre mois.

mercredi 2 novembre 2011

Vive la Grèce libre !



Menace sur la démocratie ?

Mais se rendent-ils compte de ce qu’ils font ? C’est à croire que Nicolas Sarkozy souhaite que le « non » l’emporte avec ses déclarations à l’emporte-pièce ou celles de la majorité (Christian Estrosi décrochant le pompon en la matière). En fait, il semblerait que les dirigeants européens veuillent carrément faire revenir le premier ministre grec sur son annonce et annuler le référendum. Au moins, Angela Merkel a eu le bon sens de ne pas faire de déclaration publique.

mardi 1 novembre 2011

Euro : la roue tourne enfin à Athènes


Coup de théâtre stupéfiant hier : Georges Papandréou a annoncé un référendum sur le nouveau plan européen et affirmé que « si les Grecs n’en veulent pas, il ne sera pas adopté ». Vu ce que traverse le pays depuis deux ans, l’issue semble incertaine, comme le sort de l’euro.

Le bon choix de Georges Papandréou

Le premier ministre socialiste mène une politique mortifère : une dépression économique sans précédent qui a fait s’envoler le chômage de 7 à 16% avec un cocktail monstrueux de coupes dans les budgets de l’Etat et de hausses d’impôt, allant jusqu’à compromettre la santé de la population, comme le rapporte Pierre Lévy. Jusqu’à présent, le gouvernement suivait les demandes de la troïka technocratique sans rien demander au peuple, malgré d’immenses protestations.