Le
président tout juste réélu du Vénézuela s’est éteint. Si certaines
critiques dénoncent son autoritarisme et le rôle du pétrole dans son succès, il
est resté dans un cadre démocratique et a mené une politique dans le sens de
l’intérêt général. Du coup, son message devrait continuer à porter.
Un bilan
globalement positif
Hugo Chavez
aura été un président très contesté dans nos médias, qui tendent
majoritairement à souligner les côtés obscurs de ses 14 années de pouvoir.
Cependant, un examen plus impartial nuance fortement ces critiques, comme
le résume très bien Melclalex sur son blog. Si certains soulignent à raison
son autoritarisme et les conditions pas toujours parfaitement démocratiques des
campagnes électorales au Vénézuela, l’ancien
président Jimmy Carter a jugé que « le processus électoral (y) était le meilleur du monde et celui des
Etats Unis probablement un des pires ! ».
Il ne faut
pas oublier que les Vénézueliens ont souvent voté sous sa présidence Chavez et que
personne n’a sérieusement remis en question les résultats en faveur de l’ancien
président. Qui plus est, quand il a perdu, il l’a accepté, ce qui ridiculise
ceux qui lui font un procès en dictature. Mais c’est
surtout le bilan social du chavisme qui est positif. En effet, sous son
mandat, l’alphabétisation a progressé, la pauvreté a été divisée par deux,
l’accès au soin et à l’éducation s’est développé.
Bien sûr,
cela a été rendu possible par l’immense manne pétrolière, mais au moins cette
manne a profité à la grande majorité, ce qui est loin d’être toujours le cas
dans les pays qui ont de grandes richesses naturelles. L’indice
de Gini est passé 0,46 à 0,39, signe d’une baisse des inégalités peu
commune de nos jours. Alors, bien sûr, on peut pointer le niveau élevé de
violence, l’inflation ou l’anémie de l’économie privée et de l’agriculture, qui
fait que le pays dépend des importations pour se nourrir. Néanmoins, au global,
le bilan des 14 années de chavisme pour le pays est globalement positif.
Un
message pour l’Europe