dimanche 6 juillet 2014

L’Argentine : l’autre victime de l’impérialisme étasunien ?





Avantage fond vautour ?

Après que l’Argentine ait fait défaut en 2001, les créditeurs détenteurs de 93% de la dette ont accepté, en 2005 puis en 2010, un accord d’échange des titres à un tiers de leur valeur. Un accord complémentaire a été trouvé il y a quelques mois avec le club de Paris, qui réunit les créanciers des Etats, l’organisation habituelle pour régler les cas de défaut. Mais le bel équilibre, qui semblait permettre un plein retour de l’Argentine sur les marchés financiers, a été cassé par une décision de la Cour Suprême des Etats-Unis le 16 juin, qui a refusé d’entendre le cas déposé par l’Argentine contre NML Capital, un fond vautour qui a acheté les bons du trésor argentin à prix cassés après le défaut du pays, du fait que ces titres ont été émis à New York et dépendent par conséquent de la législation étasunienne.

Ce fond fait partie des quelques créanciers qui ont refusé l’échange proposé et demandent le plein paiement du titre. Une cour de justice et une cour d’appel avaient appuyé la demande argentine, qui s’appuie aussi sur le fait que si Buenos Aires payait le fond vautour, alors les autres créanciers pourraient alors demander les mêmes conditions que NML Capital, ce qui pourrait poser un gros problème à l’Argentine. Dans un autre jugement, la Cour Suprême des Etats-Unis a estimé que NML pouvait saisir les biens que l’Argentine détient, y compris à l’étranger. L’Argentine se retrouve contrainte à choisir entre un paiement rubis sur l’ongle qui pourrait déclencher d’autres demandes, une négociation avec NML et les autres fonds vautour, un nouveau défaut ou une relocalisation des titres en Argentine.

Les leçons de cette affaire

Cette extraordinaire affaire est intéressante à plusieurs titres. D’abord, elle montre qu’il est essentiel pour un pays de n’émettre des titres que dans sa propre juridiction, pour ne pas tomber sous la coupe de l’arsenal législatif d’un autre pays, ce qui revient à renoncer en partie à sa souveraineté. En effet, ici encore, les Etats-Unis semblent in fine principalement défendre leurs intérêts que les principes du droit. Même si l’on peut considérer, pas totalement à tort, que NML défend simplement ses intérêts, il ne s’agit pas ici d’un créancier qui avait prêté à l’Argentine et cherche à recouvrer son bien. Il s’agit d’un fond vautour, nom évocateur qui est même utilisé par l’ensemble des médias, qui a profité du défaut pour racheter des titres à bas prix et qui cherche, pas illogiquement, à maximiser son profit après coup.

Mais il n’est pas inintéressant de constater qu’il y a un triple conflit de souveraineté, entre l’Argentine, le club de Paris, avec lequel Buenos Aires a trouvé un accord, et les Etats-Unis. Et, comme le dit The Economist, la banque qui aiderait l’Argentine à relocaliser les titres de droit étasunien en titres de droit argentin, pourrait la mettre en difficulté, dans un écho de l’affaire BNP Paribas. Bref, la logique des Etats-Unis apparaît de plus en plus clairement à ceux qui pouvaient encore en douter, dans un écho aux dires du Général de Gaulle : la loi du plus fort, loi d’autant plus intéressante pour Washington aujourd’hui qu’ils sont les plus forts à date, ce qui pourrait néanmoins être un pari perdant à moyen terme avec la Chine…

L’autre point intéressant que soulève cette affaire, c’est d’illustrer la très bonne série de papiers de Jacques Sapir qui dénonçait le gouvernement des juges au détriment de la démocratie. Et cela devient encore plus révoltant quand ces juges, comme pour BNP Paribas, défendent plus une partie que la justice.

43 commentaires:

  1. Ce billet c'est vraiment n'importe quoi...

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  2. Pinsolle désinforme largement et traite comme toujours son sujet par dessus la jambe. Concernant BNP :

    Sur le plan financier, l’amende de 8,9 milliards de dollars reste dans les clous d’environ une année de profits de la banque. Pas dramatique. Surtout, rapporté au montant du chiffre d’affaire frauduleux incriminé, soit 30 milliards de dollars, cela fait du 30 cents d’amende le dollar illégal. C’est franchement pas cher payé pour un établissement dont la justice américaine montre qu’il a violé consciemment, pendant plusieurs années, pour de gros montants et avec une réelle volonté de dissimulation, les lois américaines !

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2014/07/02/bnpp-des-sanctions-modestes-mais-les-investisseurs-devraient-se-mefier/

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    1. @anonyme,
      c'est vous qui dites n'importe quoi: depuis quand les lois américaines concernent les utilisateurs du dollar à l'extérieur des Etats-Unis?
      Ce que les américains ont fait est un abus de pouvoir! Dieu sait si je n'aime pas les banquiers, mais là, il s'agit d'une question de principe: soit le dollar est la monnaie de réserve pour les échanges mondiaux, et auquel cas il doit conserver à l'étranger son statut d'extra-territorialité, ou c'est une monnaie américaine, et dans ce cas, on ne doit plus nous l'imposer comme divise internationale! Les Chinois et les Russes avaient proposé il y a trois ans de mettre fin au monopole du dollar dans les échanges économiques mondiaux: l'UE et bien sûr les USA s'y étaient opposés!!!
      Ce procès contre BNPP est une farce, avec une disproportion de la peine inouÏe! On aurait dit un procès stalinien...

      CVT

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    2. Anonyme libéral, tu ne prouves rien du tout, si ce n’est pas ta mauvais foi, et tu oublies de rappeler que :
      - les banksters, qui ont vendu des titres pourris, n’ont pas été condamnés, mais qu’ils ont, au contraire, été aidés par le gouvernement,
      - les Américains violent allègrement les lois (ventes automobiles "interdites aux Français en Iran, manipulations mensongères en Irak, condamnations légères des banques US blanchissant l'argent de la drogue)
      - que les transactions se font en dollars, monnaie des échanges mondiaux
      Le fait que des banques européennes fassent des affaires à leur avantage au mépris des décisions unilatérales de certains gouvernements ne change rien au fait que la justice de ces Etats soit au service de leurs intérêts économiques et stratégiques.

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  3. @anonyme,
    d'abord, la courtoisie n'est pas votre fort! Vous êtes bien prétentieux...
    Ensuite, arrêtez de faire du copier-coller pour tout argument, je pourrais aussi bien trouver des articles qui démontent les vôtres!
    Quoi qu'il en soit, les fonds en question ne sont pas passés par les US comme vous l'affirmez, puisque ce sont des filiales extérieures qui ont fait des affaires avec des pays sous embargo.
    En fait, le prétexte donné par les américains est des plus légers: à partir du moment où les transactions sont libellées en dollar, elles sont compensables aux USA, et donc susceptibles d'y transiter: outre la non-divulgation de ces transactions, c'est sur ce seul motif que BNPP a été condamnée! Ce n'est pas comme si on avait escroqué des épargnants comme pour les affaires Madoff, ou Enron, ou encore comme dans le cas de Goldmann-Sachs avec les produits toxiques qui ont mis le système économique mondial par terre!
    Encore une fois, je le répète, et c'est ce que vous ne voulez pas comprendre, c'est un abus de pouvoir que viennent de commettre les américains: depuis 2003, l'usage du dollar dans le monde est régi de fait par les lois américaines, sachant qu'auparavant, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les Américains ont imposé à la planète l'usage de leur devise: c'est un pur scandale, et une atteinte à la souveraineté des autres états!
    Quant à BNPP, elle s'est déballonnée car elle pouvait défendre son bon droit; simplement dans l'intervalle, elle aurait perdu sa licence d'exploitation aux USA, autant dire qu'elle aurait perdu le marché américain! D'où la volonté de solder l'histoire au plus vite, d'où ce "plea bargain", le plaider-coupable": dès lors, on peut avoir des doutes sur cet l'aveu de culpabilité...

    CVT

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    1. @CVT,

      Il y a lieu de reconnaître que le anonyme auquel vous répondez, et avec qui j'ai également engagé la discussion, a raison sur le fond. La sanction américaine n'est pas discutable, mais il est vrai que l'amende est forte.

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    2. @CVT
      Il n'a pas de raisons d'être courtois, sa rhétorique pue la propagande libérale, peut-être même rémunérée.

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  4. @anonyme,
    désolé, je sais ce qu'est une chambre de compensation, je travaille dans la finance!
    Ensuite, arrêtez avec votre copier-coller et réfléchissez un peu par vous-même, ça vous changera...


    CVT

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  5. Il est permis de penser que le droit n'est jamais neutre mais plutôt la traduction d'un rapport de forces. Le dollar, monnaie du commerce mondial, est aussi le moyen de dominer le monde dans la mesure où il n'a aucune contrepartie sur l'état de l'économie réelle des USA. Ces derniers nous livrent depuis au moins 1945 une guerre économique dont la monnaie est l'une des armes. Rappelons-nous les propos de John Conally, Secrétaire d'Etat au Trésor US sous Nixon " le dollar est notre monnaie, votre problème" Tout est dit!
    Donc il faut apprendre à se passer du dollar et commercer avec la monnaie du pays en question comme viennent de le convenir la Chine et la Corée du sud, après des accords identiques entre Russes et Chinois, notamment la Russie dans la cadre de son union eurasiatique, et avec ses partenaires au sein des BRICS. Quand la France se sera libéré de l'euro elle aura tout intérêt à s'intégrer à cette démarche donc à de nouveaux partenaires à l'échelle mondiale et non plus seulement de la petite europe.

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  6. CVT

    Vous vous avez des problèmes avec le droit. Que le dollar ne vous plaise pas, c'est une chose, que BNP a clairement enfreint le droit US en est une autre. Vous n'avez aucun argument juridique à avancer. Les fonds sont passés par le territoire US illégalement, BNP le savait tellement bien qu'elle a maquillé les opérations en toute connaissance de cause. Non mais vous vous moquez de qui avec vos arguments en peau de lapin ?

    Vous évoquez seulement Madoff, Enron... affaires qui n'ont rien à voir avec celle de BNP, et qui ont été jugées et sanctionnées. Andersen l'un des plus gros cabinets d'audit a disparu corps et biens dans la tempête. Avec une telle plaidoirie ridicule devant un tribunal, vous feriez bien rigoler les juges. La cause de BNP est indéfendable.

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    1. Nous ne reviendrons pas à l'or, cette relique barbare selon Keynes. L'avenir est plutôt à la multiplication des monnaies en tant que moyen de paiement des échanges internationaux: le Yuan, le rouble, le yen. Donc un monde multipolaire et non plus sous hégémonie US.

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  7. CVT

    "réfléchissez un peu par vous-même, ça vous changera..."

    Votre problème c'est que vous pouvez réfléchir tant que vous voulez par vous même, ça ne changera rien à la réalité, des lois en l’occurrence.

    Les juges ne réfléchissent pas par eux mêmes, ils réfléchissent par rapport à la loi. Ce qui est plus contraignant que de faire sa petite cuisine imaginaire dans son coin.

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    1. Les juges sont partiaux! Le procureur en question ne s'attaque qu'aux petites banques étrangères: à quand le tour de Goldman-Sachs?
      Vous voyez, avec votre myopie, vous n'arrivez même pas à comprendre que cette condamnation est orientée!
      Pire, les pertes de BNPP seront de façon provisionnées, et donc, ce sera aux contribuables français d'en payer une partie!
      Réjouissez-vous, c'est ce que vous voulez, non?

      CVT

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    2. C'est d'un comique .... La seule loi, qui existe en l'occurrence, c'est la loi du plus fort et des couards, comme nos dirigeants, qui sont à quatre pattes devant les amerloques. Nous leur devons tous. Continuons à nous aligner politiquement, économiquement sur eux ! Ouvrons-leur nos frontières, obéissons à leurs diktats ! Remercions-les jusqu'à la fin des temps !

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  8. Georges

    "L'utilisation du droit à des fins de guerre économique cela n'existe pas ?"

    Vous mélangez un peu tout. Les US font appliquer le droit sur leur territoire, si ça plait pas, c'est simple, il suffit de ne pas faire d'opérations sur leur territoire. On peut pas avoir le beurre, opérer aux USA, et l'argent du beurre, transgresser leurs lois.

    Si vous transgressez les lois russes ou chinoises sur leurs territoires respectifs, vous aurez les mêmes problèmes.

    Quant au retour à l'or, c'est complètement stupide, digne des plus bornés des libéraux. C'est avec ce genre de conneries que la crise de 29 s'est aggravée en Europe et a mené Hitler au pouvoir. D'ailleurs, vous l'avez déjà l'or, ça s'appelle l'Euro, une monnaie inoxydable, et ça entraine les mêmes effets déflationnistes. Ca montre à quel point vous êtes probablement un brave type, mais que vous ne comprenez rien à rien.

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  9. CVT

    "désolé, je sais ce qu'est une chambre de compensation, je travaille dans la finance!"

    Ah ben vous êtes de la maison finance, je suppose que comme la BNP, tout financier arrogant que vous êtes, vous vous en battez les boules de respecter la loi.

    Tout s'explique, vous faites parti de l'esprit de délinquance financière. Ceux qui respectent les lois quand ça les arrange, et quand ils se font coincer, vont couiner dans les jupes de l'état français pour dénoncer l'impérialisme US.

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    1. @anonyme,
      Vous m'énervez, à la fin! Vous savez lire ou quoi?
      Au lieu d'insulter vos contradicteurs et de leur faire un procès d'intention, vous feriez mieux de lire ce que j'ai écris: JE NE DEFENDS PAS LES BANQUES, celui de la souveraineté des états: je ne suis pas américain et je ne vis pas en Amérique, donc les lois américaines ne me concernent pas!
      Quant à vous, vous êtes un fieffé atlantiste et un anti-français: défendre une décision aussi contestable que celle que les Américains ont prise, c'est être atlantisme et, dans ce cas précis, anti-français! Je me fous de BNPP, ce n'est pas le problème! J'ai donné des tas d'exemples où les banques américaines n'ont pas été trop inquiétées, et à court d'arguments, vous m'insultez!
      Vous êtes un troll!


      CVT

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  10. Georges6 juillet 2014 14:41

    Les liens que j'ai mis relatent la qualification juridique de l'infraction, pas la peine de vous mettre la tête dans le sable.

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    1. @anonyme 14:45

      N'hésitez pas à en faire l'exposé précis. Si vous avez raison, je le reconnaîtrai sans problème, mais là je ne vois pas où est précisément le développement dont vous parlez. Par ailleurs l'objectivité n'existe toujours pas. L'objectivité est attachée à un individu, pas à une chose qui mesure un résultat. Les choses ne sont pas objectives elles sont des choses et les choses ne jugent pas. Quant au positivisme juridique, il n'est qu'une vision du droit. La philosophie du droit est traversée par différends courants.

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    2. @Anonyme 14:45

      Je vous propose de procéder de la manière qui suit (1,2,3) afin que je puisse savoir de quoi il s'agit précisément. Après la réaction politique sur les principes, peut-être un peu vive et d'humeur, il convient de voir sérieusement les choses pour avoir un avis, vous avez sur ce point tout à fait raison. Chacun d'entre nous fait des erreurs.

      1. Les faits
      2. Le droit
      3. La décision et sa motivation

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    3. @Anonyme 14:45

      Autant pour moi anonyme, après avoir pris connaissance de vos liens - je n'avais pas vu vos posts précédents-, vous avez raison. Cela étant comme Laurent Pinsolle le dit dans son article, l'amende est tout de même excessive. N'êtes vous pas d'accord avec cela ?
      Bien cordialement.

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    4. @Georges,
      l'ennui avec ce crétin (il m'a insulté, je ne peux pas dire autre chose...), c'est que LP se place sur le principe du droit international. BNPP n'est pas vrai le plus recommandable des prévenus, mais la loi américaine sur l'embargo est liberticide: demain, elle pourrait servir à justifier toutes les interventions américaines. En clair, et c'est ça que l'autre ne veut pas voir, c'est la raison du plus fort qui est la meilleure! L'argument juridique est des plus légers...

      CVT

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  11. Il y a un truc qui m'échappe.

    Je n'ai pas 21 ans. J'achète une bouteille de whisky à mon épicier. Je n'ai que des dollars pour le payer, mais cela ne le dérange pas (il n'est pas obligé de les accepter, nous sommes en France)

    La transaction passera obligatoirement par une chambre de compensation aux USA, vraiment ? Et comme la loi US interdit de vendre de l'alcool aux moins de 21 ans, mon épicier et moi-même risquons tous deux d’atterrir en taule si nous passons un jour par les USA ?

    Et si je paye un havane à mon buraliste avec des dollars, même punition ?

    Et les USA pourraient aussi nous signaler à Interpol pour faire en sorte que n'importe quel pays tiers nous extrade ?

    Ma question s'adresse à CVT qui pourra la trouver naïve, vu qu'il travaille dans la banque.

    Ivan

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    1. @Ivan,
      Votre bouteille, si vous l'achetez aux States, vous êtes délinquant :-)!
      Sinon, vous n'avez aucune obligation de compenser vos achats en dollars aux USA. C'est bien le sens du terme "eurodollars" ou marché du dollar en dehors des USA.
      D'ailleurs, c'est bien ce j'ai écrit plus haut, et c'est bien là qu'il y abus de pouvoir: la transaction était COMPENSABLE, et non forcément compensée! Depuis quand peut-on juger des actions qui n'ont pas encore été commises?
      L'autre problème, c'est la disproportion des peines: comment se fait-il que BNPP soit sanctionnée autant, voire plus, que JPMorgan ou Goldman-Sachs qui ont été à l'origine de la crises des sub-primes?


      CVT

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    2. @ CVT

      Et si je règle ma bouteille de whisky à l'épicier du coin en dollars ici en France, la transaction est-elle automatiquement compensable aussi ?

      Ivan

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  12. Discussion fondamentale. Il nous faut décider de notre avenir. la trajectoire actuelle pilotée par l'oligarchie financière de Wall street et de Londres nous conduit au "Brave New World" (Meilleur des mondes)
    On sera bientot (quelques décennies, voire moins) des "epsilon" soumis à la loi des "alpha" qui exerceront tous les pouvoirs. Si on n'en veut pas, c'est maintenant. Il faut effectivement nouer des alliances avec tous les pays qui refusent la dictature du dollar et du système des banques centrales privées. En clair, il faut se donner les moyens de s'opposer au CFR, au Bilderberg et à la Trilatérale, en mettant au pouvoir une nouvelle classe politique non désignée et adoubée par eux.
    Ensuite, reprendre notre souveraineté monétaire et diplomatique, voire militaire, en quittant l'Euro, l'UE et l'OTAN

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  13. Georges

    Pour exemple, amende française en cas de fraude fiscale :

    Si l'administration fiscale découvre l'existence d'une activité occulte (activité non déclarée), l'impôt dû est majoré de 80%.

    http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F31451.xhtml

    En comparaison, dans le cas BNP, l'amende US est inférieure au tiers des montants frauduleux. Donc l'amende US est loin d'être impitoyable pour un comportement qui de plus a été réitéré sur plusieurs années et concerne le financement d'états considérés terroristes, ce qui est plus grave qu'une simple fraude fiscale :

    BNP informée dès 2006. Or, selon nos investigations, la banque française était au courant depuis 2006 des risques liés à ces opérations. Dès 2006, en effet, BNP Paribas a fait l'objet de plusieurs mises en garde contre de telles transactions, de la part des Etats-Unis et de grands cabinets d'avocats américains. Ces mises en garde auraient pu la conduire à cesser immédiatement ces transactions. Cela n'a pas été le cas.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/06/13/bnp-paribas-a-viole-l-embargo-americain-malgre-les-mises-en-garde_4437603_3234.html

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    1. franchement, vous faites confiance aux articles de l'Immonde, vous?

      CVT

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  14. Discussion fondamentale. Il nous faut décider de notre avenir. la trajectoire actuelle pilotée par l'oligarchie financière de Wall street et de Londres nous conduit au "Brave New World" (Meilleur des mondes)
    On sera bientot (quelques décennies, voire moins) des "epsilon" soumis à la loi des "alpha" qui exerceront tous les pouvoirs. Si on n'en veut pas, c'est maintenant. Il faut effectivement nouer des alliances avec tous les pays qui refusent la dictature du dollar et du système des banques centrales privées. En clair, il faut se donner les moyens de s'opposer au CFR, au Bilderberg et à la Trilatérale, en mettant au pouvoir une nouvelle classe politique non désignée et adoubée par eux.
    Ensuite, reprendre notre souveraineté monétaire et diplomatique, voire militaire, en quittant l'Euro, l'UE et l'OTAN

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  15. De nombreuses grandes banques sont dans le collimateur des régulateurs, dont Deutsche Bank, Citigroup, BNP Paribas, Barclays ou UBS, et certaines d'entre elles ont déjà suspendu des cambistes dans le cadre de cette affaire qui pourrait être "aussi grave, si ce n'est plus" que le scandale du Libor, avait prédit en mars le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney.

    Encore BNP...

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  16. Ivan

    Vous faites une transaction en monnaie liquide de faible montant, ça passe pas par une chambre de compensation. Et de plus les USA ne vont pas perdre leur temps pour l'achat d'une bouteille de whisky fait sur un territoire où les lois US ne s'appliquent pas pour l'achat d'alcool. Il n'y a de plus aucun embargo US sur l'achat d'alcool en France. Les transactions en milliards de la BNP n'ont pas été faites avec des valises de billets, ce qui est interdit pour de tels montants, mais via la compensation US moyennant une falsification intentionnelle des documents. C'est aussi simple que ça. Sauf pour cet imbécile de CVT qui raconte conneries sur conneries, une vraie cata ce type, et en plus il se vante de travailler dans la finance. Avec de tels branquignols, on peut s'attendre au pire, un Kerviel bis.

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  17. Camarade donneur de leçons, je te propose de lire l'article de Matt Taibi, journaliste américain, sur le site de superno. Il explique très bien comme le gouvernement US couvre ses banksters et comment Mme Pritzker, riche héritière, première banquière à faire faillite dans l'affaire des subprimes, a été récompensée par Obama, qui l'a nommé secrétaire d'Etat au commerce. Tu devrais aller faire de la propagande libérale et raconter tes histoires de bisounours ailleurs, là où peut-être elles seront crues. Chez tes amis banksters !

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  18. @anonyme,
    par contre 14 milliards pour une crise estimée à 30000 milliards de dollars depuis 2008, c'est cher payé pour vous?
    Franchement, c'est vous l'abruti! Et puis arrêtez avec vos liens, vous vous enfoncez! Vous voyez bien que la "justice" américaine, c'est comme dans les Fables de la Fontaine: "Selon que vous soyez puissants ou misérable, les jugements de cours vous ferons blanc ou noir"!
    Désolé, mais si vous soutenez l'arbitraire des lois américaines, vous êtes encore plus nuisible et bête que je ne le pensais...

    CVT

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  19. @anonyme 23:31,
    tu as passé ta journée à m'insulter! Tu devrais apprendre à éviter de copier sur la feuille de ton voisin...
    Jusqu'à présent, tu n'as JAMAIS pu opposer des arguments valables à mes objections. Je considère donc que tu es un troll et un crétin absolu, sachant que je n'ai jamais défendu BNPP depuis ce matin. Ce que je critique, c'est une décision de justice totalement arbitraire.
    A part faire du copier coller, tu n'as jamais mis pu démontrer que la décision américaine était autre chose que politique...
    Enfin, il faudrait arrêter de prendre les gens pour des imbéciles: Kerviel n'a que ce qu'il mérite, mais tu n'as pas compris ce que je voulais dire depuis le début, mais je ne veux plus m'épuiser à t'expliquer.
    Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.
    ESPECE D'IMBECILE!!!!

    CVT

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  20. CVT

    T'es vraiment trop con, c'est navrant. Franchement, t'es une buse complète, tu comprends rien, t'es borné, bouché à l’émeri. Va te cacher, bouffon !

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  21. J'en reviens à mon idée. Visiblement, la mondialisation n'empêche pas les USA de faire respecter leurs embargos contre Cuba, l'Iran et le Soudan.

    Ils ont trouvé la parade : toute entreprise travaillant aux USA doit appliquer ces embargos, même dans ses activités en dehors des USA.

    Pourquoi nous dit-on alors que la mondialisation condamne les normes sanitaires, sociales et environnementales en vigueur sur le territoire français ? Pourquoi un importateur peut-il vendre chez nous des marchandises fabriquées à l'étranger dans des conditions qui seraient illégales chez nous ?

    Pourquoi la mondialisation serait-elle plus forte que les lois françaises, mais moins forte que les lois américaines ? D'ailleurs les pétroliers qui accostent aux USA doivent respecter les normes US dans le monde entier, pas seulement dans les eaux américaines.

    On ne raconte pas aux américains que les marées noires sont une fatalité parce qu'on ne peut rien faire contre la mondialisation et que la juridiction fédérale ne s'exerce pas au-delà des eaux territoriales. Ce ne sont pas des raisons suffisantes pour accepter l'inacceptable.

    Ivan

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    1. @Ivan,

      J'entends ce que vous dites Ivan, mais moi qui suit également critique des USA - cela étant mon post ci-dessus du 6 juillet 2014 13:25 est excessif et écrit un peu vite sur le coup de la réaction, je veux bien que LP le supprime tant je ne partage pas moi-même mon avis, car nous partageons tout de même des valeurs avec les USA mais j'ai simplement le tropisme gaullien ou gaulliste un peu vif - il y a en l'espèce une règle qui existe et dont il est fait application par la justice américaine. Après, sur le quantum, on peut trouver que c'est lourd comme sanction, je peux l'entendre aussi. Les Etats-Unis sont un pays de droit, le juge a appliqué le droit, c'est tout.

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    2. @ Georges

      Peut-être BNP-Paribas a-t-elle commis l'erreur de croire qu'elle pouvait gagner de l'argent aux USA en contournant les lois américaines grâce à quelques détours dans d'autres pays ?

      Peut-être BNP-Paribas a-t-elle commis l'erreur de croire que l'embargo américain contre Cuba, le Soudan et l'Iran n'était pas quelque chose d'important, que c'était comme les normes sociales, sanitaires ou environnementales US que Wall-Mart peut mettre en échec impunément en important des marchandises de Chine ou du Pakistan ?

      Comme les normes françaises dont ceux qui devraient les faire appliquer veulent nous faire croire qu'elles sont condamnées à cause de la mondialisation ?

      C'est trop facile de ne pas faire son travail en prétendant que la tâche serait impossible. Il faut être capable d'en apporter la démonstration.

      Ivan

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  22. Et, pendant ce temps-là, Hollande, qui est un socialiste « moderne » (traduire par ultra libéral), indique que sa méthode n’est pas la surenchère et Sapin de compléter aux Rencontres économiques d’Aix en Provence : « Y-a-t-il une finance heureuse, au service d’investissements heureux ? Je l’exprimerai autrement et vous verrez ma part de provocation. Notre amie c’est la finance : la bonne finance ».
    Hollande et ses séides ont dépassé Sarkozy et Copé sur la droite en étant encore plus méprisants envers les Français. Un véritable exploit en somme !

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  23. J'ajoute que les américains ont réussi à obliger les banques suisses qui travaillent aux USA à appliquer les normes américaines y compris sur le territoire helvétique. Question de souveraineté nationale états-unienne.

    Alors qu'ils ne pourront jamais obliger une banque suisse à travailler aux USA. Question de souveraineté nationale helvétique.

    Ce qui pose la question de la mondialisation. Ceux qui la présentent comme une fatalité naturelle incontournable pour rejeter les revendications légitimes du peuple la traitent comme un simple rideau de fumée quand elle s'oppose aux intérêts qu'ils veulent vraiment défendre.

    Normal. Ce sont eux qui l'ont créé, ce rideau de fumée.

    Ivan

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  24. @ Tous

    Je vais répondre demain ou après-demain aux arguments de l'anonyme en colère. Merci à CVT, Cliquet, Démos, Georges et Ivan de lui avoir répondu. Toutes les recherches que j'ai faites jusqu'à présent confirment la thèse de l'exèc des USA, entre les questions que se posent les Allemands sur ce cas d'extraterritorialité, l'implication de la filiale suisse de BNPP et le fait que même aux USA, on pense qu'il y a deux poids deux mesures sur le montant des sanctions...

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  25. @ Tous

    Pour info, j'ai supprimé les commentaires de Georges qu'il souhaitait retirer

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    1. Oui, ces commentaires ont bien été supprimés à ma demande. Ils étaient excessifs, parfois erronés.

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