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lundi 11 mai 2015

Pravda, quand tu nous tiens (Les Nouveaux inquisiteurs) (billet invité)

Billet invité de l’œil de Brutus



Les chapitres précédents les ont déjà bien mis à l’honneur. Mais il est un fait qu’aucun régime politique intolérant de nature, totalisant dans son avancée, ne puisse perdurer sans de bons organes de propagande. Et il faut bien reconnaître que, sur la défunte largeur du spectre politique des médias – spectre désormais, « concentration » oblige, quasiment réduit à un seul point dans la largeur des idées et points de vue – l’ordre libéral-libertaire, à l’intérieur duquel tendent à fusionner « élites » politiques et médiatiques, dispose de ce qu’il faut de petits courtisans de rédaction, obligés et obligeant à l’égard de l’ordre (du désordre ?) établi. Les jeunes impétrants en perdent bien vite leurs illusions[i], avec comme seules perspectives de rejoindre la meute ou de jeter l’éponge. Car au sein des médias dits « dominants », c’est une véritable police de la pensée qui s’est instituée. Au milieu de ces salmigondis de caniveau, perdurent fort heureusement quelques voix libres, au premier rang desquels on trouve le remarquable Frédéric Taddeï, toujours droit face à la médiocre vindicte de ses « confrères »[ii]. Mais au-delà : un véritable désert intellectuel dont l’une des plus belles illustrations fut la pathétique couverture du Point sur les soi-disant « néocons à la française »[iii].

Au rang des inquisiteurs, il est fort logiquement, un chef d’orchestre qui donne le la de la bien-pensance, distribue les bons et les mauvais points et fixe à jamais l’index des dangereux déviants. J’ai nommé, vous l’aurez probablement anticipé, le journal dit « de référence » : Le Monde.

samedi 23 mars 2013

Frédéric Taddeï, vainqueur médiatique du duel avec Patrick Cohen


C’est la polémique médiatique du moment. Après leur échange sur France 5, le débat fait rage entre la ligne Cohen, selon laquelle un journaliste pourrait avoir une liste noire abitraire d’invités et la ligne Taddeï, qui consiste à recevoir toutes les personnalités représentatives dans le cadre de la loi.

Schneidermann dénonce la liste de Patrick Cohen

La polémique a été relancée de manière intelligente par la tribune « La liste de Patrick Cohen » de Daniel Schneidermann dans Libération, qui est venu à la défense de Frédéric Taddeï. Dans ce papier, le journaliste souligne que « c’est parfaitement le droit de Cohen de ne pas inviter Ramadan, Soral, Nabe ou Dieudonné. Aucun cahier des charges du service public de l’oblige à le faire (…) Cohen serait parfaitement fondé à dire ‘j’estime qu’il existe des théologiens plus pertinents, des humoristes plus drôles. Manchettes, sujets, invités : être journaliste, c’est choisir, trier, hiérarchiser ».

Mais il critique le fait d’en faire une question de principe. Pour lui, « se priver d’invités parce qu’on n’est pas d’accord avec eux est, pour un journaliste payé par le contribuable, une faute professionnelle. Et non seulement c’est indéfendable, mais c’est contre-productif ». Visiblement vexé, Patrick Cohen a dit trouver « hallucinant que l’on considère que c’est une faute professionnelle de ne pas recevoir Dieudonné ». Mais cette ligne de défense est un sophisme bien peu solide.

Tout d’abord, il caricature outrageusement la position de son confrère, qui précise bien dans sa tribune qu’il avait parfaitement le droit de ne pas les recevoir. Ce que Schneidermann, comme Taddeï, expliquent, c’est qu’il n’est pas normal qu’un un journaliste du service public exclue par principe des invités avec lesquels il n’est pas d’accord, même s’ils respectent le cadre légal. En outre, Internet offre aujourd’hui un moyen d’expression qui permet à tout le monde  de s’exprimer.

Censeurs contre démocrates

jeudi 14 mars 2013

Frédéric Taddeï donne une leçon de démocratie à Patrick Cohen


Clash entre Patrick Cohen et Frédéric Taddeï...


C’est une vidéo qui fait du bruit sur les réseaux sociaux, avec des dizaines de milliers de vues en quelques heures : Frédéric Taddeï et Patrick Cohen ont confronté leur vision du débat d’opinion dans une passe d’arme qui s’est soldée par un KO du premier sur le second.

Patrick Cohen, orwellien censeur de la pensée

Le débat a démarré sur les chapeaux de roue avec un Patrick Cohen affirmant que « vous invitez des gens que l’on n’entend pas ailleurs et que les autres médias n’ont pas forcément envie d’entendre » citant Tariq Ramadan, Alain Soral et Dieudonné. Taddeï a répondu : « libre à vous de ne pas les inviter (…) pour moi, il n’y a pas de liste noire, ce n’est pas à moi d’inviter les gens en fonction de mes sympathies ou de mes antipathies (…) si j’étais sur Fox News, je ferais comme vous ».

Lors d’un débat sur le 11 septembre, Alessandra Sublet a alors pris parti pour son invité en disant : « on a le droit de penser ce que l’on veut », ce à quoi son journaliste a répondu : « non, dans les limites de la loi ». Mais Taddeï l’a mis KO en affirmant que « si vous voulez que les gens n’aient plus le droit de dire qu’ils doutent de ce qu’ils appellent la version officielle du 11 septembre, vous pouvez écrire à votre député », en faisant une comparaison avec l’assassinat de Kennedy.

L’animateur de Ce Soir Ou Jamais a donné une leçon de démocratie : « toutes les opinions autorisées par la loi en France sont défendues par la Constitution. Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé. Et ce n’est pas moi animateur de télévision qui vais décider de ce que l’on a le droit de dire (…) Je m’interdis de censurer à partir du moment où ils respectent la loi ». Puis, quand Patrick Cohen a évoqué les condamnations de Dieudonné, Frédéric Taddeï lui a rappelé qu’il avait reçu des politiques condamnés, y compris pour racisme et que pas un propos n’avait posé problème en 657 émissions.

Du rôle des médias en démocratie