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samedi 26 octobre 2019

Recomposition – Le populisme comme nouvelle force politique (4/4) (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne », suite de la 1ère partie, de la 2ème partie et de la 3ème partie

 


Qui s’est livré à la démagogie ?


Une notion nous sera utile pour analyser les démagogies modernes, celle forgée par la philosophe Renée Fregosi sous le nom de « justicialisme ».

Le justicialisme désigne l’attitude d’endosser un habit de justicier et de se croire investi à ce titre de la mission de sauver le monde dont on a la charge, ce qui implique également de châtier des coupables supposés être à l’origine de tous les maux. Grande spécialiste de l’Amérique latine, Renée Fregosi a forgé ce terme en référence au Péronisme Argentin.

samedi 12 octobre 2019

Recomposition – Le populisme comme nouvelle force politique (2/4) (billet invité)


Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne », suite de la 1ère partie

Le populisme de gauche : entre le Charybde de la trahison et le Scylla de l’indigénisme :
Alexandre Devecchio consacre un chapitre au populisme de gauche : si la plupart des populistes sont placés à droite de l’échiquier politique, la thématique d’un retour aux réalités du peuple contre des élites déconnectées et ignorantes, la redécouverte du patriotisme, la protection contre des influences supra-nationales, se retrouvent dans les discours de Podemos en Espagne, Syriza en Grèce, Jean-Luc Mélenchon en France, ainsi que dans plusieurs pays d’Amérique latine.
Le responsable du Figaro Vox traite de ce sujet sur le ton de l’humour et de l’ironie, saillies qui se révèlent amplement méritées.

mercredi 31 janvier 2018

La mondialisation heureuse contre l’économie réelle : Partie II : Le mystère de l’inflation déguisée (3/3) (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne », suite des papiers de samedi et lundi

Un tour de passe - passe monétaire

Une analyse plus profonde et plus critique sur la mesure de l’inflation nous fait cependant reconsidérer ce point de vue. Il est curieux qu’un gonflement monétaire ne se traduise par l’augmentation d’aucun prix, dans aucun secteur de l’économie. Loin de stagner, l’inflation est en fait réapparue sous une autre forme, qu’aucun indice des prix classique ne peut mesurer. Cette inflation « déguisée » ou plus exactement déplacée a été identifiée dans cet article des Echos :


lundi 29 janvier 2018

La mondialisation heureuse contre l’économie réelle : Partie II : Le mystère de l’inflation déguisée (2/3) (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne », suite du papier de samedi

Le premier provient de « La Tribune », montrant au passage que l’escamotage de l’inflation interroge de plus en plus les spécialistes économiques :


La relance de l’activité par le crédit, notamment celui fait aux entreprises, ne s’est pas transmise aux particuliers sous forme de hausse salariale, notamment depuis 2008. Non seulement la valeur nominale des salaires a stagné voire fortement décru, mais les conditions de précarité de l’emploi se sont renforcées : la multiplication de CDD, jobs précaires et « micro-jobs », notamment en Allemagne, a contribué à tasser la progression salariale. Le multiplicateur de crédit est donc loin de s’être propagé dans toute la société et n’a pas engendré de « bonne inflation », celle de la dissipation d’énergie due à une reprise économique.

samedi 27 janvier 2018

La mondialisation heureuse contre l’économie réelle : Partie II : Le mystère de l’inflation déguisée (1/3) (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne »

Un curieux phénomène, très peu mis en avant dans la presse économique ou généraliste, est que coexistent depuis environ 2008 deux facteurs contradictoires : une injection massive de liquidités dans l’économie et une faible inflation, celle-ci demeurant à des niveaux peu élevés et ne connaissant pas même d’accroissement sur la période de 2008 à maintenant.

Les quelques économistes ayant abordé le sujet sont en désaccord sur les causes de ce phénomène étrange. L’interprétation qui est proposée ici éclaire d’un jour nouveau le fonctionnement de notre système économique et financier depuis la crise de 2008. Ce qui semble être une petite contradiction est le révélateur d’un mécanisme fondamental institué au rang d’organisation officielle, bien que non déclarée et peu visible.

Une création monétaire sans surchauffe

samedi 6 janvier 2018

La mondialisation heureuse contre l’économie réelle partie I : Trois enseignements des troubles d’Airbus (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne »

Nous y sommes : le groupe industriel européen le plus florissant des 5 dernières années, exemplaire quant à sa compétitivité économique et sa stratégie industrielle, se trouve en danger de disparition ou de rachat par les USA. Comment un tel paradoxe est-il possible ? Comment un tel découplage entre les résultats économiques objectifs d’un groupe et sa situation de survie devient-il une réalité ? Le scénario n’est malheureusement pas nouveau. Il traduit le fait que jamais l’opposition entre l’économie réelle et les travers de plus en plus malsains de la « mondialisation heureuse », n’a été aussi forte.



I. Un capitaine d’industrie en 2017
                 

mardi 6 décembre 2016

Les nouveaux enfants du siècle : les fracassés sont ceux qui ouvrent la voie (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux


Le nouveau livre d’Alexandre Devecchio élucide deux impressions que nous ressentons tous confusément : La France joue sa survie dans les années qui viennent et sa jeunesse - tout en étant fracassée – en appelle au plus profond de l’histoire et de la symbolique de notre pays, afin d’élever sa force à la hauteur du péril qu’il encourt. 

Ceux que nous pensions les plus écrasés et les plus désorientés, les vingt printemps de la France de 2016, sont ceux qui trouvent ces ultimes ressources, puisant leur force dans un passé millénaire que l’on a pourtant tout fait pour leur arracher.


jeudi 22 septembre 2016

Donald Trump est-il une ruse de la raison ? (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, auteur de « L’homme moderne »


Que révèle cette candidature ?

Démagogue, sexiste, raciste, grossier, simpliste, vulgaire, inconscient, … aucun épithète n’a manqué à l’appel dans les jugements portés sur Donald Trump, y compris et en premier lieu en provenance de son propre camp politique.

Je refuse de rentrer dans ce débat, de rentrer dans cette guerre des jugements et des alertes. Il est impossible à ce stade de savoir qui est Donald Trump, quelle est la mesure de ce qu’il pense sincèrement et du personnage qu’il joue, des dérapages voulus ou non contrôlés, de la part de bêtise ou de provocation savamment calculée.

mardi 5 juillet 2016

Le véritable clivage du Brexit (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, auteur de « L’homme moderne »


Le souffle de l’apocalypse tant annoncée par les thuriféraires de l’UE étant retombé en une semaine, et le résultat étant ce qu’il est malgré les menaces dignes du « Parrain » de la part du président de la commission, beaucoup de commentateurs ont cherché à comprendre quelles lignes sociales le Brexit avait tracées.

Gaspard Koenig en a entrepris une première « analyse » dans le Figaro Vox, dont la tonalité confine bien davantage au mépris et à la haine profonde qu’à la volonté de comprendre. 

dimanche 15 mai 2016

Trois théorèmes du management (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, auteur de « L’homme moderne »


1. Théorème de la rentabilité

Toute recherche immédiate et aveugle de rentabilité aboutira à des pertes considérables de rentabilité.

Illustrations :

La diminution du prix des composants ou des équipements :

Comprimez vos coûts de production en rognant sur le moindre composant, sans connaissance du fonctionnement industriel d’ensemble de votre produit ou de votre service.

Vous obtiendrez alors une automobile haut de gamme dans laquelle il n’est pas possible de téléphoner en connexion bluetooth, une assurance ou un service juridique ne couvrant plus qu’un pourcentage dérisoire de ses clients, un call-center incapable de renseigner des personnes ayant besoin d’aide, un système informatique défaillant parce que le prestataire engagé pour le développer aura été étranglé financièrement par votre service achats.

dimanche 1 mai 2016

Kaze no Shō - Le livre du vent, ou l’esprit de sacrifice (billet invité)


Quel est le concept le plus scandaleux ? Le parfait contre-courant du discours « moderne », vous reléguant au sein des plus réactionnaires, dérangeant le confort douillet du camp du bien, choquant au point d’être incompréhensible pour l’ « homonculus economicus » (le véritable nom que celui-ci mérite).
 
Les discours de haine ou ceux se voulant « anti-système » n’ont absolument rien de subversif : ils sont d’excellents idiots utiles et ne font que renforcer par contraste la vulgate post-moderne dans ses convictions, dans sa suffisance tranquille de détenir la vérité absolue. Ces discours font d’ailleurs partie intégrante du post-modernisme. Ils suivent son paradigme commun de vouloir faire parler de soi à tout prix, de « créer le buzz », de s’adonner au goût du spectaculaire, des pensées faciles et rapides.

dimanche 24 avril 2016

PIB en parité de pouvoir d’achat : quand l’instrument de mesure trahit les rêves secrets du FMI 2/2 (billet invité)




Pourquoi « l’idéal famélique » n’est pas seulement éthiquement condamnable mais économiquement défaillant

Au-delà de sa faiblesse éthique, cette nouvelle vision est économiquement fausse et inefficace. Elle souffre – comme tous les raisonnements néo-libéraux – d’une myopie totale et d’une incapacité à anticiper. Les soubresauts et rechutes des BRICS, dont les résultats ne sont pas ceux attendus, en témoignent. L’instabilité qu’ils connaissent et les crises qui s’y succèdent à grande vitesse suggèrent quel est le raisonnement juste.

Tant qu’à raisonner de façon systémique, nos Diafoirus ont oublié que trois facteurs et non deux définissent la performance globale d’un système : la puissance, la légèreté et le troisième qu’ils ont omis : la robustesse.

samedi 23 avril 2016

PIB en parité de pouvoir d’achat : quand l’instrument de mesure trahit les rêves secrets du FMI 1/2 (billet invité)




Le FMI a publié récemment son classement comparatif des puissances mondiales, selon un nouveau mode de calcul : le PIB en parité de pouvoir d’achat.

La nouvelle a soulevé quelques débats, notamment parce que selon ce nouveau moyen de mesure la France doit être considérée comme la 9ème puissance économique mondiale, au lieu du 6ème rang que lui confère l’ancien calcul en PIB brut.

La discussion est vite retombée, et semble avoir été bien plus provoquée par le résultat final et le soufflet adressé à la France, que par l’analyse économique de fond.

La superficialité médiatique est une fois de plus regrettable, car la publication de ce résultat par le FMI est porteuse d’informations très importantes.

Ce qui n’a pas été observé est que l’adoption du nouveau moyen de mesure par le FMI trahit un point au moins aussi critique que le résultat de la mesure elle-même. Lorsqu’un organisme économique change de méthode statistique, cela signifie qu’il a décidé de chausser de nouvelles lunettes pour appréhender la réalité. Et le changement de point de vue trahit aussi l’évolution d’une mentalité interne.

Une mesure du PIB plus proche des gens, vraiment ?

mercredi 23 mars 2016

Le patriotisme est un humanisme (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, auteur de « L’homme moderne »


Patriote. Combien de fois le mot ne fut-il pas maudit dans les dernières décennies, stigmatisé, rabroué, accusé de tous les maux, considéré comme cause de toutes les violences, en regard d’un monde idéal et moderne qui s’en serait débarrassé.

La place que le monde post-moderne lui a assignée était d’être ad vitam aeternam le troisième pilier de la devise de Vichy. La cocarde ne pouvait plus être l’insigne des hommes épris de liberté, en lutte contre l’injustice et l’arbitraire, mais au mieux la marque de nostalgies surannées et douteuses, au pire le fait de fascistes et d’esprits étroits.

dimanche 13 mars 2016

Même un dieu n’aurait pu le concevoir… (billet invité)

Billet invite de Marc Rameaux, qui a publié “Portrait de l’homme moderne

En hommage à Enki Bilal



Salut à toi Nikopol.

- Te voici de retour Horus ? Je croyais que tes congénères t’avaient condamné à au moins 1000 années d’immobilité pour violation du code des dieux égyptiens. J’espère que tu ne viens pas m’embarquer dans une de ces aventures dont tu as le secret, dans le seul but de servir tes desseins mégalomaniaques !

- Non Nikopol, cette fois je n’ai aucun objectif précis. Juste de la stupeur, de la curiosité, et un message à délivrer. Car j’ai vu l’évolution de votre monde à vous autres humains, et cette fois cela passe l’entendement même d’un dieu ! Vous êtes pires que tout ce qu’il m’aurait été possible d’imaginer.

vendredi 5 février 2016

Trois oppositions factices (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui vient de publier « Portrait de l’homme moderne »


Tout débutant en philosophie sait qu’un véritable questionnement commence par une aporie, une impasse qui apparaît comme insoluble, entre deux termes contradictoires. Le jeune disciple apprend par la suite qu’un véritable concept - de ceux qui donnent à la pensée sa valeur - ne peut pour cette raison être jamais nommé : un concept est la tension qui réside entre deux thématiques contradictoires, il n’est jamais l’une seule de ces thématiques.

dimanche 1 novembre 2015

Marc Rameaux décrypte l’homme moderne

Je suis heureux d’accueillir depuis quelque mois des textes de Marc Rameaux, qui décrypte les excès de notre époque dans le monde professionnel notamment. Son dernier livre « Portrait de l’homme moderne », propose un décryptage plus global, sous la forme d’un petit roman éclairant. 



Une autre façon d’examiner notre époque

Le grand intérêt de « Candide et le monde libéral », c’est de proposer une critique différente, et donc très complémentaire des essais qui font le procès du néolibéralisme. Le roman permet sans doute de rendre plus concret certains symptômes des excès de notre époque. C’est l’histoire d’un cadre et de sa famille. Il se sent libéral mais dispose d’un cercle d’amis aux idées plus nuancées, avec qui il peut discuter de sa vie familiale comme professionnelle. Dans un exemple tristement actuel, son fils est victime de violence à l’école et lui se voit confronté aux manipulations et mensonges de collègues qui cherchent à profiter de son travail. Cela le pousse à questionner notre mode de fonctionnement.

L’habileté de Marc Rameaux est d’avoir fait du héros du roman un homme qui adhère fondamentalement au discours néolibéral dominant actuellement. Il est ce Candide qui croit que la concurrence n’apporte que des bienfaits, un peu trop bon au point de ne pas voir que ce système permet aux escrocs, malhonnêtes ou charognards de prospérer, avec un peu d’habileté. Ainsi, il peut scénariser un vrai dialogue contradictoire entre les différents protagonistes, quand la plupart des essais sont à sens unique ou alors mettent en scène une fausse contradiction, où les arguments du camp opposé sont irrémédiablement simplifiés et caricaturés. La forme que choisit l’auteur permet un dialogue plus authentique et plus sincère, peut-être la retranscription de son cheminement intellectuel, qui l’a mené à cette critique.

Mais une critique sans concession

jeudi 29 octobre 2015

Master class en management (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, auteur du Portrait de l'Homme moderne


Jeune ambitieux écoute moi. Apprends la leçon d’un maître en la matière. Je vais t’enseigner les recettes du succès dans notre monde post-moderne, qui te mèneront infailliblement aux plus hautes fonctions.


Car seul le poste compte, nullement la responsabilité censée l’accompagner. Détache-toi totalement de ces notions surannées que sont la responsabilité et le devoir. Fais les endosser par d’autres, tant qu’il y aura encore des hommes assez bêtes pour y croire.


En revanche, donne toutes les apparences de la responsabilité, d’autant plus que tu n’y auras pas pris la moindre part, et tu capteras ainsi le fruit de l’effort et de l’engagement des autres.


Retiens bien, dès à présent, la leçon qui va suivre.


Il est beaucoup plus rentable de t’approprier le travail d’autrui que de l’effectuer toi-même


dimanche 11 octobre 2015

Vous avez dit subversif ? (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui vient de publier « Portrait de l’homme moderne »


La subversion ne consiste pas à mettre les rieurs de son côté, car les rieurs sont bien souvent les repus et les puissants. Auquel cas le rire devient une forme de collaboration, de soumission servile, celle des bouffons de cour.

Lorsque le rire devient l’instrument de son propre pouvoir ou du pouvoir des autres, l’esprit de finesse dont il se croit investi ne fait que masquer le plus banal des arrivismes.

La dérision systématique qui envahit certains de nos médias est de façon évidente une stratégie de tabula rasa visant à ne laisser la parole qu’à une seule opinion. Il nous est infligé un humour sinistre, accompagné par des commissaires du peuple grimés en clown, chargés de repérer et désigner ceux qui n’ont pas ri.

La subversion véritable consiste à ridiculiser les tartuffes, quel que soit le catéchisme qu’ils emploient, celui des anciennes ou des nouvelles dévotions.


De la libération sexuelle