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samedi 25 janvier 2025

Trump : l’oligarchisme tempéré par du populisme incorrect

Lundi, Donald Trump a été investi et a immédiatement signé une avalanche de décrets (dont certains ne sont pas vraiment de son ressort…). Malheureusement, la couverture médiatique de son investiture ne souffre guère de nuance, entre le panégyrique en mode Fan de Sarah Knafo, et une certaine gauche qui fait des parallèles avec Hitler. La réalité me semble plus subtile.

 


Ni complaisance, ni caricature

 

samedi 26 octobre 2019

Recomposition – Le populisme comme nouvelle force politique (4/4) (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne », suite de la 1ère partie, de la 2ème partie et de la 3ème partie

 


Qui s’est livré à la démagogie ?


Une notion nous sera utile pour analyser les démagogies modernes, celle forgée par la philosophe Renée Fregosi sous le nom de « justicialisme ».

Le justicialisme désigne l’attitude d’endosser un habit de justicier et de se croire investi à ce titre de la mission de sauver le monde dont on a la charge, ce qui implique également de châtier des coupables supposés être à l’origine de tous les maux. Grande spécialiste de l’Amérique latine, Renée Fregosi a forgé ce terme en référence au Péronisme Argentin.

samedi 19 octobre 2019

Recomposition – Le populisme comme nouvelle force politique (3/4) (billet invité)


Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne », suite de la 1ère partie et de la 2ème partie

Simplistes ? Démagogues ? Irresponsables ? : de qui parle-t-on ?
Je vais maintenant aborder les cinq derniers chapitres de « Recomposition » non en les examinant un par un, mais en développant un fil directeur qui paraît les relier. Il ne s’agit pas d’expédier rapidement cette partie : elle est au contraire essentielle. Si elle fait l’objet d’un traitement montrant la cohérence des ces chapitres entre eux, c’est parce qu’elle semble marquer une césure dans l’ouvrage, la phase observationnelle cédant le pas au diagnostic et au jugement.

samedi 12 octobre 2019

Recomposition – Le populisme comme nouvelle force politique (2/4) (billet invité)


Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne », suite de la 1ère partie

Le populisme de gauche : entre le Charybde de la trahison et le Scylla de l’indigénisme :
Alexandre Devecchio consacre un chapitre au populisme de gauche : si la plupart des populistes sont placés à droite de l’échiquier politique, la thématique d’un retour aux réalités du peuple contre des élites déconnectées et ignorantes, la redécouverte du patriotisme, la protection contre des influences supra-nationales, se retrouvent dans les discours de Podemos en Espagne, Syriza en Grèce, Jean-Luc Mélenchon en France, ainsi que dans plusieurs pays d’Amérique latine.
Le responsable du Figaro Vox traite de ce sujet sur le ton de l’humour et de l’ironie, saillies qui se révèlent amplement méritées.

samedi 5 octobre 2019

Recomposition – Le populisme comme nouvelle force politique (1/4) (billet invité)


Billet invité de Marc Rameaux, qui a publié « Portrait de l’homme moderne »
« Recomposition », le dernier ouvrage d’Alexandre Devecchio publié depuis le 5 Septembre, aborde un sujet constamment scruté et commenté dans les média : l’émergence des populismes dans le monde politique.
Il peut paraître difficile d’écrire et publier un ouvrage sur ce thème, qui occupe déjà fréquemment les colonnes journalistiques et alimente nombre de politologues, philosophes ou sociologues : l’essentiel n’a-t-il pas déjà été dit ?
L’originalité – et le grand intérêt de « Recomposition » - est de montrer que non, justement, la plupart des analystes sont passés à côté de l’essentiel.

mardi 4 septembre 2018

Nouvelle victoire du populisme aux Etats-Unis : le parti Démocrate réduit les pouvoirs des « super délégués » lors du congrès d’investiture des primaires (billet invité)

Billet invité de Paul Roudier


Réuni pour les universités d’été du mouvement, le parti Démocrate a décidé, samedi, de réduire le rôle des superdelegates, lors des prochains congrès d’investiture des candidats à l’élection présidentielle. Le congrès d’investiture intervient toujours à l’issue des votes organisés Etat par Etat afin que les délégués puissent élire effectivement le candidat du parti à l’élection présidentielle. Les super délégués ne pourront désormais plus voter lors du premier tour de suffrage et ne s’exprimeront que dans l’éventualité où ce premier tour échouerait à désigner un candidat.

Réduction du pouvoir des apparatchiks

jeudi 14 novembre 2013

L’extrême-droite et la contestation du pouvoir



Atlantico : Réagissant aux événements du 11 novembre, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a souhaité dénoncer les "factieux" qui menacent les valeurs républicaine du pays. En sur-représentant le poids des associations d'extrême-droite dans le paysage français, ne joue t-on pas un jeu dangereux ? Plus dangereux même qu'une sous-estimation du pouvoir de ces mêmes formations ?



Le terme « factieux », selon le dictionnaire, qualifie des personnes « qui s’opposent violemment au pouvoir établi pour provoquer des troubles ». Même si je pense que les cérémonies du 11 novembre ne sont pas le moment pour siffler le président de la République, le terme est sans doute exagéré pour qualifier un tel incident.

Une partie de la gauche a la fâcheuse habitude de sombrer dans des qualificatifs excessifs pour dénoncer certaines critiques venues de la droite ou de l’extrême-droite, tombant rapidement dans le point Godwin. On peut penser récemment à Jean-Luc Mélenchon, qui évoquait une « rafle » dans l’affaire Léonarda. Ces caricatures outrancières posent de nombreux problèmes. Outre le fait de trivialiser des moments graves de notre histoire, convoqués à tort et à travers (et de faire une comparaison très hasardeuse pour la mémoire des victimes de ces régimes), on peut se demander si cela ne concourt pas à promouvoir l’extrême-droite en collant une étiquette d’extrême-droite à des faits qui n’en sont pas. En effet, cela peut déculpabiliser les citoyens pour aller vers l’extrême-droite si les comportements qui sont qualifiés comme tel ne le sont pas.

Atlantico : Alors que le Front-National souhaite se débarrasser du qualificatif "d'extrême droite", la définition du terme fait polémique. Comment pourrait-on qualifier les mouvances d'extrême droite à l'heure actuelle ?

jeudi 11 juillet 2013

La lutte contre le FN passe par la lutte contre le mépris de classes


Dimanche 7 juillet, la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, a déclaré que « la lutte contre le Front National passe beaucoup par le terrain culturel ». Une attitude bienpensante typique de cette gauche qui a totalement abandonné les classes populaires et dont l’attitude méprisante les pousse au contraire vers le FN.



Le paradoxal mépris de classe du PS

C’est une constante depuis des décennies : ue grande partie de la gauche juge que le fait de voter Front National serait uniquement un vote de révolte non éclairé contre la crise et le système. Leur raisonnement s’appuie sur le fait que le vote pour le parti de la famille Le Pen est inversement proportionnel au niveau d’éducation. On retrouve ce raisonnement dans les déclarations d’Aurélie Filipetti qui sous-entendent qu’en améliorant le niveau culturel de la population, alors, le vote FN reculerait.

En creux, on retrouve le raisonnement répété par une partie de la gauche (et parfois de la droite), à savoir que c’est un manque d’intelligence qui expliquerait le vote pour l’extrême-droite. Ce raisonnement élitiste est proprement stupéfiant de la part d’une gauche qui a longtemps représenté les classes populaires. Ce faisant, elle adopte un raisonnement très aristocratique, pour ne pas dire censitaire, selon lequel les classes populaires ne seraient pas à même de prendre des décisions sensées et cèderaient forcément aux pulsions volontiers xénophobes et nationalistes des démagogues.

D’où l’emploi du terme « populiste » comme un synonyme de « démagogue », comme si le peuple était par nature imébcile et destiné à se faire avoir par les démagogues. Il y a au PS un profond mépris de classe qui s’illustre dans les propositions stratégiques de Terra Nova, favorable à l’abandon des classes populaires pour se tourner vers une alliance des classes intellectuelles protégées et des minorités. L’aboutissement de ce mépris volontiers xénophobe des classes populaires se retrouve dans les propos de Sophia Aram quand elle avait traité les électeurs du FN de cons.

Un déni complet de réalité