Affichage des articles dont le libellé est Extrême-droite. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Extrême-droite. Afficher tous les articles

dimanche 25 octobre 2015

Bons et mauvais procès faits à Marine Le Pen




Des médias et de la liberté de parole

Ma critique de l’annulation de sa venue jeudi soir sur France 2 a déclenché un torrent de commentaires de défense de sa position, y compris par des non sympathisants. Etonnament, le Monde lui tire son chapeau en disant qu’elle a « montré sa maitrise de l’outil médiatique » et « sait jouer avec l’outil en le contournant au besoin et en misant sur Internet ». Mais je persiste à penser qu’elle a fait une erreur, et pas seulement pour les personnes qui lui sont hostiles, comme moi. Même si le programme a été changé au dernier moment, il n’était pas illégitime qu’elle affronte les deux autres têtes de liste de sa région. Et il est tout sauf évident que ses électeurs jugent favorablement cette reculade devant l’obstacle. Enfin, je persiste à penser que cela révèle une vision des médias pas très démocratique.

Par ailleurs, le procureur de la République a réclamé la relaxe pour Marine Le Pen pour avoir comparé les prières de rue à l’Occupation nazie. Pour lui, elle n’a fait « qu’exercer sa liberté d’expression ». Le jugement a été mis en délibéré au 15 décembre. Et même si j’avais condamné alors ses propos et que leur teneur fait justement partie des éléments qui classent le FN est un parti d’extrême-droite, en revanche, je ne pense pas qu’il soit souhaitable que Marine Le Pen puisse être condamnée pour ces propos. Que les électeurs, comme moi, la jugent indigne du pouvoir pour de telles déclarations, c’est la loi de la démocratie. Mais, qu’elle soit condamnée pour les tenir, cela me semble excessif, comme l’instauration d’une censure un peu totalitaire qui ne me semble pas respecter les valeurs démocratiques.

Les critiques que l’on oublie trop

jeudi 14 novembre 2013

L’extrême-droite et la contestation du pouvoir



Atlantico : Réagissant aux événements du 11 novembre, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a souhaité dénoncer les "factieux" qui menacent les valeurs républicaine du pays. En sur-représentant le poids des associations d'extrême-droite dans le paysage français, ne joue t-on pas un jeu dangereux ? Plus dangereux même qu'une sous-estimation du pouvoir de ces mêmes formations ?



Le terme « factieux », selon le dictionnaire, qualifie des personnes « qui s’opposent violemment au pouvoir établi pour provoquer des troubles ». Même si je pense que les cérémonies du 11 novembre ne sont pas le moment pour siffler le président de la République, le terme est sans doute exagéré pour qualifier un tel incident.

Une partie de la gauche a la fâcheuse habitude de sombrer dans des qualificatifs excessifs pour dénoncer certaines critiques venues de la droite ou de l’extrême-droite, tombant rapidement dans le point Godwin. On peut penser récemment à Jean-Luc Mélenchon, qui évoquait une « rafle » dans l’affaire Léonarda. Ces caricatures outrancières posent de nombreux problèmes. Outre le fait de trivialiser des moments graves de notre histoire, convoqués à tort et à travers (et de faire une comparaison très hasardeuse pour la mémoire des victimes de ces régimes), on peut se demander si cela ne concourt pas à promouvoir l’extrême-droite en collant une étiquette d’extrême-droite à des faits qui n’en sont pas. En effet, cela peut déculpabiliser les citoyens pour aller vers l’extrême-droite si les comportements qui sont qualifiés comme tel ne le sont pas.

Atlantico : Alors que le Front-National souhaite se débarrasser du qualificatif "d'extrême droite", la définition du terme fait polémique. Comment pourrait-on qualifier les mouvances d'extrême droite à l'heure actuelle ?