Le décrochage économique des pays européens est de plus en plus documenté, y compris dans les grands médias. La réalité a fini par rattraper l’idéologie. D’une part, il est réjouissant de constater que les critiques de l’UE se trouvent de plus en plus fondées et illustrées. Mais de l’autre, notre continent souffre et nos élites sont toujours incapables de faire le moindre mea culpa ou de changer de direction.
L’UE appauvrit les pays d’Europe de l’Ouest
A contrario, les pays européens avaient affronté une longue crise de la zone euro, de 2010 à 2014, faite de hausse des taux et de plans de refinancement combinés à des plans d’austérité monstrueux dans plusieurs pays. Plus de dix ans plus tard, si les Etats-Unis ont aussi connu un fort rebond temporaire de l’inflation, comme dans l’UE, elle s’est calmée et la croissance reste forte, quand la zone euro a vu sa croissance s’effondrer… La pseudo vertu d’un modèle engrangeant les excédents commerciaux, et plus frugal budgétairement (3,1% de déficit pour la zone euro en 2024, contre 6,9% aux Etats-Unis) semble moins claire aujourd’hui, d’autant plus que le chômage y est plus élevé (6,4% contre 4,1%). Bien sûr, les taux d’intérêt y sont nominalement plus faibles, mais la faible croissance les alourdit.
Bref, c’est tout le modèle économique de l’UE qui ne fonctionne pas, comme l’indique la gueule de bois d’une Allemagne qui stagne depuis 5 ans. La quête de compétitivité est destructrice dans un marché sans frontières : la quête du moins-disant social et salarial affaiblit la demande, paupérise la population (comme en Allemagne) et ne permet de développer que des emplois à faible valeur ajoutée, qui pèsent sur la productivité de l’UE. Pire les excédents commerciaux viennent d’abord d’une demande atone, et mettent le continent en position de faiblesse pour négocier des accords commerciaux avec l’extérieur, alors que nos pays sont déjà moins protégés et plus ouverts que la plupart des autres pays, accentuant une concurrence délétère dans un ensemble dont les salaires restent supérieurs à la moyenne mondiale.
Pour couronner le tout, l’UE prend des décisions complètement absurdes, comme la création du marché européen de l’électricité, un monstre bureaucratique qui a créé des rentes extrêmement juteuses en montant les prix de l’électricité de manière délirante. Le patron de Michelin pointe le « coût de l’énergie non compétitif » de l’UE comme une des raisons de la fermeture de deux usines en France. Comment espérer garder notre industrie dans de telles conditions ? Loin de nous protéger ou nous aider, l’UE est un boulet pour nos pays, qui, tout à la fois, nous plonge dans une concurrence de plus en plus brutale, avec toujours moins de protection (du fait des traités de libre-échange, comme celui en discussion avec le Mercosur) que bien des autres pays, comme le Japon, la Corée du Sud, la Chine et parfois les Etats-Unis, plus protectionnistes, en nous mettant des boulets aux pieds, avec une énergie artificiellement chère.
Et le bilan de cette UE se lit dans les statistiques de l’évolution du salaire médian, bien plus intéressant que la moyenne, actuellement gonflée par l’envolée des plus hauts salaires. Un commentateur du blog avait pointé il y a quelques jours cette statistique pour contredire mon discours. Mais il avait omis de prendre en compte l’inflation. Et les chiffres sur 2000-2024 sont extrêmement parlant : le salaire médian réel a baissé de 21% en France, de 17% en Italie, de 16% au Royaume-Uni, et même de 12% en Allemagne. Il a progressé en Pologne, ce qui n’est pas une surprise, puisque le pays profite de délocalisations et d’une démographie qui soutient l’évolution des salaires. De manière très intéressante, le salaire médian a progressé dans les pays nordiques, où l’État est resté plus présent, et l’ouverture plus modérée, démontrant a contrario la faillite du modèle très ouvert de politique de l’offre et de recul de l’État, comme en France.
L’UE mène les pays européens occidentaux vers le naufrage. La course sans fin au moins disant social et salarial de la politique de l’offre est mortifère, comme l’y montre le fort recul du salaire médian. L’UE appauvrit beaucoup d’européens et affaiblit nos pays dans une compétition internationale où elle nous handicape au lieu de nous aider. Il est temps d’en sortir.
Article complètement farfelu sachant que les dépenses sociales n’ont jamais été aussi élevés que maintenant. Parler dans ce contexte de moins disant social est simplement ridicule !
RépondreSupprimer"la faillite du modèle très ouvert de politique de l’offre et de recul de l’État, comme en France"
RépondreSupprimermodèle très ouvert ? moins de protection que US, Japon, Corée ?
Mais quel est votre motivation à écrire de mensonges pures et simples ?
D'après les dernières données de l'UNCTAD, la moyenne des tarifs à l'import en France est de 1.53%, supérieure à (entre autres) Hong Kong, Singapour, Norvège, Suisse, Chili, Grande Bretagne, JAPON, Pérou, Australie, Vietnam, Nouvelle Zélande, Philippines, Autriche, Hongrie, COREE DU SUD, Tchéquie, Roumanie, Belgique, Méxique, Finlande, Allemagne, Pays Bas, USA, Slovaquie et Suède.
"recul de l’État, comme en France"
en quoi avez-vous constaté un recul de l'état en France pays considéré dans le monde entier comme parmi les plus étatiques et socialistes ?
D'après les dernières données de la DREES, la France est restée le pays roi absolu des dépenses sociales, avec 32.2% deu PIB.
Et encore, si on compare la dépense étatique totale, la France reste en tête avec 57.3% (source Eurostat). Bien loi sont les pays "nordiques où l’État est resté plus présent" : Suède 48.6%, Pologne 41.6% que nous trouvons -quelle surprise- en tête de votre classement de salaire médian réel.
Modèle très ouvert : les marchés européens sont les plus ouverts aux importations (à part quelques cités états qui vivent de la désertion ficale et ont donc bien besoin de s’approvisionner en biens), bien plus que la majorité des pays asiatiques. Et la France est plus ouverte que la moyenne des pays européens puisque nos dirigeants refusent de se protéger : 20% des marchés publics fléchés vers des entreprises locales, contre 60% en Allemagne et en Italie.
RépondreSupprimerIl est clair que la moyenne n’a pas de sens (c’est d’ailleurs le sens de ma statistique sur le revenu médian). Il suffit de voir que la moyenne de la Corée du Sud est basse, malgré les 200% de droits de douane sur le riz ou la fermeture de son marché automobile, repliquant l’exemple Japonais.
Recul de l’Etat :
- Recul de la couverture de l’assurance chômage (3 réformes en 10 ans)
- Recul de la couverture retraite (2 réformes en 10 ans)
- Recul de la couverture de l’assurance maladie par des déremboursements divers et variés, ou la poursuite de la fermeture des lits, qui restreint la capacité accueil du système de santé public
- Privatisation du marché de l’énergie, et début de privatisation du transport ferroviaire (et dans les 20 dernières années : privatisation des autoroutes)
- Recul du service public national de l’éducation, privé de financement suffisant
Bien sûr, nous avons un niveau de dépense publique plus élevé, mais c’est du fait d’un périmètre de service public plus important que les autres pays (nous avons moins privatisé). Quand on résonne à périmètre équivalent, nous sommes proches :
http://www.gaullistelibre.com/2020/12/depenses-sociales-ce-que-la-mauvaise.html
http://www.gaullistelibre.com/2013/09/56-du-pib-de-depenses-publiques-et-si.html
"les marchés européens sont les plus ouverts aux importations"
SupprimerNous ne pouvons pas raisonnablement argumenter si vous opposez à mes chiffres des assertions gratuites et injustifiées.
Montrez moi des chiffres (avec leurs sources) qui prouvent que l'Europe est plus ouverte que d'autres et nous pourrons alors discuter.
"Recul de l’Etat "
le recul des couvertures que vous citez est marginal et laisse une situation largement plus dépensière que n'importe quel pays
Parler de privatisation du marché de l'énergie quand le premier acteur (et de loin) a été renationalisé n'est pas simplement faux: c'est grotesque.
Et comment parler du "financement insuffisant de l'éducation" quand la France dépense 5.4% de son PIB (source Banque Mondiale), plus que USA, GB, Suisse, Allemagne, Canada, Italie ...?
@ Anonyme
Supprimer1,53% de droits de douane moyen, ce n’est pas une protection. Et 1,53% au lieu de 1,1%, cela ne change pas grand-chose. En outre, une moyenne n’est pas forcément une bonne indication (une moyenne peut monter le la médiane peut descendre). Sur cette statistique (dont je veux bien la source pour l’étudier : je vais peut-être dénicher une pépite, comme sur les revenus médians), avoir des droits de douane supérieurs au Japon et à la Corée du Sud indique que cela n’a qu’un sens très relatif. Ces pays se protègent beaucoup sur l’agriculture (droits de douane de 300% sur le riz au Japon, 200% en Corée du Sud), et sur l’automobile. La première matière agricole et la première industrie sont très protégées chez eux, pas chez nous.
Mais surtout, l’ouverture, ce ne sont pas que des droits de douane (et 1,5%, cela ne protège rien). L’ouverture se joue aussi sur les barrières non tarifaires (je vous renvois au papier qui rendait compte d’un papier de The Economist qui montrait qu’il y avait pas moins de 8 types de barrière :
http://www.gaullistelibre.com/2016/02/du-riz-du-libre-echange-et-du-modele.html
C’est aussi l’ouverture des marchés publics, avec de grandes différences entre la France et nos voisins : 20% des notres sont fléchés vers des produits français, contre 60% de l’Allemagne ou de l’Italie
Le recul de l’Etat est marqué sur tous les domaines indiqués. Sur l’énergie, je vous renvois à la privatisation de nos entreprises pétrolières, d’Engie, et à l’ouverture du marché de l’énergie. Cela fait beaucoup.
Sur l’éducation, je vous renvoie à ce papier, sourcé, lui, qui montre que nous avons moins de professeurs par élève (il ne faut pas oublier que notre démographie est meilleure que la moyenne), bien moins payés :
http://www.gaullistelibre.com/2013/12/a-lecole-pas-assez-de-professeurs-pas.html
"Et 1,53% au lieu de 1,1%, cela ne change pas grand-chose."
SupprimerDes droits de douane à 1.53% sont plus haut de 40% que les droits à 1.1%
40% ne change pas grande chose ?
Par contre, 1.6% en plus de viande bovine du Mercosur, là c'est la fin du monde agricole.
Essayez d'être sérieux pour une fois !
@ Troll : 40% ! Je ne m’en étais pas rendu compte… Heureusement que vous apportez vos lumières dans les commentaires de ce blog !
SupprimerPlus sérieusement, deux remarques :
- Il faut que je vérifie les chiffres (non sourcés, comme d’habitude, ce qui indique souvent une entourloupe…) étant donné que ceux qui étaient avancés sur l’usage des pesticides étaient incomplets et pour partie faux, donnant une présentation des faits complètement erronée. Vos chiffres sont donc sujet à caution
- Vous avez une bonne capacité à faire emblant de ne pas comprendre : 1,5% ou 0,4% de plus, c’est un détail dans les échanges commerciaux. Le Japon met 300% sur le riz étranger et la Corée du Sud 200%. Biden évoque 100% sur les voitures chinoises (taux utilisé par la Chine pour fermer son marché pendant de longues années). Même l’UE monte à plus de 40% de droits de douane sur certaines voitures chinoises. Bref, 1,5 ou 1,1% de droits de douane, c’est dérisoire
HERBLAY
Supprimer1° "sur l’usage des pesticides étaient incomplets et pour partie faux"
Mes chiffres sur les pesticides sont loin d'être faux, ils viennent de la FAO et vous les trouvez facilement sur Internet. C'est sûr que je n'ai pas mis tous les pays du monde, mais j'ai mis les principaux producteurs agricoles, comme USA, Russie, Ukraine etc Cela suffit à démolir votre prétention que la France utilise moins de pesticides que les autres.
Le fait d'utiliser moins de variétés ne veut rien dire, c'est même pire parce que le risque est moins diversifié.
"Le Japon met 300% sur le riz étranger"
Fixette sur un détail d'aucune importance, comme pour le Mercosur. Quel est le poids du riz sur l'import total japonais ? A la louche, $700millions sur $700milliards, soit 1 pour mille.
On peut dire qu'un pays est protectionniste parce qu'il taxe beaucoup 1 pour mille des son import ?
Non. Mais avancer des chiffres qui ne concernent que des détails marginaux et minoritaire est une technique bien connue de manipulation et propagande.
Pour juger si un pays est protectionniste, il faut voir la moyenne de ses droits de douane sur TOUT son import, non pas sur 1 pour mille de son import.
Et si on voit tout l'import, la moyenne de 1.53% des droits de douanes françaises reste l'une des plus élevées des pays développées
Donc la France est l'un des pays développés les plus protectionnistes.
« Pour partie faux » : le chiffre sur l’Espagne était faux, et ne les ayant pas tous vérifié, je reste très circonspect sur les autres
Supprimer« Incomplets » : comme par hasard, vous ne citez pas l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique ou le Brésil, qui en utilisent bien plus pour certains, et 3 fois plus pour 2 d’entre eux. Et vous trafiquez le chiffre espagnol, 25% plus élevé que le nôtre pour le passer en-dessous.
Si vos chiffres sont si bons, mettez la source comme je le fais pour que tout le monde puisse y accéder. Le fait que vous ne mettiez jamais vos sources à la suite de vos arguments laisse penser que vous prenez des arrangements avec la réalité (en ne citant que ce qui vous arrange, quand ce n’est pas en en trafiquant certains).
Utiliser moins de pesticides, cela signifie être plus précautionneux à l’égard de leurs risques en général : ceux qui ne sont pas utilisés sont essentiellement ceux qui présentent le plus de danger
« Détail d’aucune importance », le riz au Japon ? C’est le premier aliment du pays. Et ils ne doivent pas en importer beaucoup avec 300% de droits de douane. En outre, l’automobile la première industrie. Un pays qui protège très fortement son premier aliment et sa première industrie est protectionniste. Mettre des droits de douane très bas sur les très nombreux produits peu ou pas achetés et en mettre de très hauts sur ce que l’on consomme le plus pour présenter une faible moyenne est astucieux, mais cela montre que seulement regarder une moyenne est totalement insuffisant (si tant est que les chiffres que vous nous avez donnez soient justes, outre le fait d’être incomplets). Il faudrait pondérer les droits de douane en fonction de la taille des marchés (mais bon, l’analytique n’a pas l’air d’être votre fort). En outre, comme le pointait The Economist, il y a de nombreuses façons d’être protectionniste, cela ne s’arrête pas aux droits de douane, loin de là. Vous êtes ridicule en disant que la France est l’un des pays développés les plus protectionnistes, alors que c'est l'inverse.
HERBLAY
SupprimerTristement vous manifestez une très grande mauvaise foi!
Mon chiffre sur l'Espagne était un type (0.6 au lieu de 3.6) Après avoir aperçu l'erreur j'ai tout de suite rectifié dans la minute comme chacun peut constater dans le blog.
Désolé si je n'ai pas copié la liste des pourcentage d'utilisation de pesticides pour tous les pays du monde, d'ailleurs j'attends toujours la vôtre.
Je me suis limité aux plus grands utilisateurs en volume totale et les plus grandes puissances agricoles qui sont les USA, l'URSS, l'Ucraine et d'autres.
Je mets toujours mes sources, dans le cas des pesticides ce sont ls chiffres officiels FAO.
Utiliser moins de types de pesticides n'est pas mieux: comme personne ne connait vraiment les effets cancérigènes de chaque type de pesticide, diversifier reste l'approche la plus prudente
Le riz peut être le premier aliment du Japon, il reste qu'il ne représente que 1 pour mille de ses importations totale. Donc l'imposer à 300% comme vous claironnez depuis le début n'est qu'un détail. Si l'on pondère les droits de douane nippons, sur tout leur import, comme vus proposez, on trouve qu'ils sont moins forts en pourcentage que ls français, qui restent d'ailleurs parmi les plus forts du monde, comme j'ai prouvé de façon chiffrée et documentée.
Sortir de l’Europe? Les partis politiques qui le proposaient ont fait des scores ridicules aux dernières législatives.
RépondreSupprimerL'UE n'est pas l'Europe!
SupprimerLes partis politiques qui proposaient de sortir de l'UE ont fait des scores ridicules aux dernières législatives!
SupprimerLes partis adorateurs de l'UE cumulaient 75% des voix à la présidentielle de 2007 alors qu'ils sont péniblement arrivé à 40% à la dernier farce présidentielle.
SupprimerSinon les règles médiatiques interdisent l'entrée de nouvelles offres politique vu que le temps de passage est calculé au prorata des scores passés. L'exception ayant été Zemmour mais il avait les médias d'un oligarque derrière lui.
N'importe quoi! Rappeler moi les candidats de la dernière election présidentielle qui avaient le FREXIT dans leur programme et le score qu'ils ont fait?
SupprimerSi les partis favorables au Frexit ne dépassent pas 1% pour l’instant, il faut se souvenir aussi que Farage a aussi été à ce niveau, avant de décoler. Le présent ne préjuge pas toujours l’avenir.
SupprimerEt entre les eurobéats et les partisans du Frexit, il y a les (très) critiques de l’UE au programme largement contradictoire avec l’UE, et ces derniers commencent à peser plus lourd que les premiers
Garage est un clown, il devrait se produire au cirque !
SupprimerOn ira jusqu'à la ruine, les dogmatiques aux commandes n'ont que la fuite en avant pour perspective, si l'UE ne marche pas c'est qu'il n'y en a pas assez. Même schéma que ce qui s'est passé à l'Est du continent à la fin des années 80.
RépondreSupprimer@LH:
RépondreSupprimerJuste pour nuancer un petit peu. Bien sûr que la concurrence économique est inévitable. Mais la faute de l'UE est d'avoir introduit entre ses membres une mondialisation libérale miniature aggravant les effets de la mondialisation libérale. Surtout, le libéralisme sauce UE est dogmatique, refusant de jouer sur la monnaie et le protectionnisme. Du coup c'est la double peine de la dérégulation sans la croissance. Et l'enfermement du débat politique dans une opoosition entre social-libéralisme inefficace et vieille social-démocratie inadaptée à la mondialisation. Le vice de fabrication de l'UE actuellle est bien connu: une UE sur mesure pour Berlin qui était censée lui éviter de se tourner vers l'Est avec la réunification. Sur ce point c'est un échec. A ce propos, des parallèles ont souvent été faits entre les destins allemands et japonais. Mais les seconds ont au moins tenté ces derniers temps de sortir du dogme de la croissance molle.
Le cas des pays scandinaves est plus compliqué: on est désormais loin de la social-démocratie historique. De plus, ils ont aussi la question de l'immigration. Il n'est pas forcément besoin de les utliser pour critiquer l'UE.
JZ
@ JZ
SupprimerLa concurrence économique internationale dans absolument tous les secteurs n’est pas inévitable. Il me semble que nous pouvons choisir d’exonérer certains secteurs de cette concurrence quand nous pensons que cela est bénéfique. Et je crois que l’agriculture devrait être beaucoup plus protégée de cette concurrence délétère, qui se fait à normes inférieures dans tous les domaines. C’est le modèle choisi par l’Asie pour se développer avec succès : ils ont eu une approche pragmatique et différenciée de l’ouverture au monde.
Bien d’accord sur l’UE et la double peine qu’elle nous inflige. Et cette double peine est particulièrement dure pour les pays d’Europe occidentale, au niveau de vie supérieur, qui se sont engagés dans une paupérisation assez généralisée du fait de ce modèle. L’adaptation de l’Allemagne à ce modèle, qui n’a jamais véritablement réussi, est de plus en plus dysfonctionnelle, comme le révèle plus encore cette année
Sur les pays scandinaves, vous avez raison. C’est un sujet qu’il faudrait que je creuse au regard de ces statistiques. Bien sûr, ils se sont éloignés du modèle initial, mais comme la France, comme ils partaient d’un modèle de capitalisme très tempéré, un recul devait les laisser dans une position plus modérée que les pays anglo-saxons. En outre, je sais que ce sont des marchés à l’ouverture raisonnée. Après, on peut noter que ces pays traversent une vraie crise politique ces derniers temps, mais qu’ils y répondent avec une capacité d’adaptation que nos élites n’ont pas.
De toute façon c’est très utile de maintenir une forte concurrence internationale pour éviter que les producteurs nationaux puissent s’installer dans une vie trop confortable sans faire ni efforts ni progrès !
RépondreSupprimerThéorie stupide qui est contredite par tout l'histoire économique, mais encore faut-il la connaître.
Supprimer@Laurent
RépondreSupprimerLe miracle des pays scandinaves est simple, ce n'est pas simplement lié à leur politique macroéconomique ou à leur modèle social. La Suède et le Danemark ne sont pas dans l'euro et la Norvège n'est carrément pas dans l'UE.
Rien à voir !
Supprimer@Yann
RépondreSupprimerTu anticipes le dernier papier de la série, pas le suivant, mais celui d'après...