lundi 18 février 2013

La panne de l’ascenseur social


Il faut reconnaître une belle constance à The Economist dans la dénonciation de la panne de l’ascenseur social aux Etats-Unis et en Grande Bretagne. En effet, contrairement aux idées préconçues, les pays d’Europe continentale et scandinave donnent plus de chances à leurs citoyens.

Vers une nouvelle aristocratie ?



Dans les premières pages de l’édition du 9 février, qui fait suite à bien d’autres papiers, l’hebdomadaire des élites mondialisées souligne en effet, qu’il faut « réparer les barreaux de l’échelle ». Non sans ironie, il souligne que « le top 1% a vu ses revenus augmenter du fait de la valeur qu’une économie globalisée donne aux personnes les plus intelligentes. Une aristocratie (…) a été remplacée par une élite éduquée dans les écoles de commerce, qui se marie entre elle et qui dépense son argent sagement en cours de chinois et en abonnements à The Economist pour ses enfants ».

L’hebdomadaire britannique soutient que cela affaiblit l’égalité des chances et souligne qu’aujourd’hui, les Etats-Unis sont moins mobiles que l’Europe continentale et que l’écart de niveau dans les tests scolaires entre les enfants des 10% des ménages les plus riches et des 10% les moins riches a augmenté de 30 à 40% en 25 ans. The Economist voit deux raisons essentielles : un manque de dépense dans l’école primaire et le coût trop élevé des universités étasuniennes.

Dans un papier publié sur son site Internet, The Economist souligne le rôle des inégalités dans le manque de mobilité sociale en montrant la corrélation qui existe entre les deux dans le classement des pays. Mais même si l’ascenseur social fonctionne mieux en France que de l’autre côté de l’Atlantique ou de la Manche, il faut souligner également qu’il se grippe puisque 9% des élèves de classes préparatoires étaient issus de milieux défavorisés en 2007, contre 29% il y a 20 ans.

Les raisons de cette crise

Dans « L’Amérique que nous voulons », Paul Krugman citait un exemple extrêmement parlant qui montrait que les mauvais élèves issus de familles riches avaient autant de chance d’accéder à l’université que les bons élèves issus des classes populaires. Même s’il est naturel que les parents puissent aider leurs enfants, quand l’argent devient beaucoup plus important que le travail, on peut quand même se dire que le rêve américain a un problème, à savoir qu’il n’est plus qu’un rêve.

Et la raison principale de cette panne de l’ascenseur social est simple : la montée des inégalités, comme le notait déjà Paul Krugman dans son livre de 2008, ou The Economist en citant une étude de l’OCDE. En clair, plus les inégalités sont importantes, plus l’ascenseur social est en panne, plus la société se stratifie avec des plafonds de verre extrêmement solides entre strates. Il devient de plus en plus difficile, même pour les élèves méritants, de sortir de leur condition sociale.

Il faut dire que l’augmentation des inégalités a été colossale. Raymond Lévy, président de Renault il y a 20 ans, gagnait 150 000 euros par an. Carlos Ghosn a touché 12,7 millions en 2012, presque 100 fois plus. Pire, les bas revenus ont tendance à stagner, voir à baisser. Et cette explosion des inégalités diminue la mixité sociale, notamment avec l’explosion des prix de l’immobilier, qui pousse à une homogénéisation géographique en fonction des moyens, diminuant la mixité à l’école.

Le fait que les personnes méritantes puissent progresser dans l’échelle sociale est un acquis essentiel de nos sociétés modernes. C’est pourquoi le grippage de notre ascenseur social est très dangereux : outre une crispation à l’égard des plus riches (affaire Depardieu), il est porteur de graves conflits.

28 commentaires:

  1. Le rêve américain a sans doute toujours été un rêve , il suffit de relire Henry Miller . L’ascenseur social a fonctionné avec la montée des classes moyennes qui était une sorte de vitrine du capitalisme pendant la guerre froide . La chute du mur de Berlin a rendu tout cela caduque ; l'ascenseur social pourquoi faire ? cela réduit la part de gâteau !

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  2. @Laurent Pinsolle,
    plus le temps passe, plus je pense que le problème vient des classes moyennes elles-mêmes, qui s'entendent avec les classes possédantes pour casser l'ascenseur social. Les 68-ards, qui en sont l'incarnation politiques et sociologiques, illustrent exactement mon propos.
    Les classes moyennes occidentales sont toujours tiraillées entre leur volonté de continuer à grimper l'échelle sociale et leur crainte d'être déclassées; or dans le cas présent, c'est cette dernière qui l'emporte, étant donnée la période de croissance limitée que nous subissons depuis près de 40 ans. Elles sont donc les premières à avoir un intérêt à casser l'ascenseur social, en tout cas bien plus que les possédants.

    Par conséquent, ce n'est pas du tout un hasard si, en France, ces classes moyennes ont voté pour des gouvernements ont mis à bas l'un des piliers de l'ascenseur social, à savoir l'école. En éliminant la sélection et la méritocratie, au prétexte de l'égalité et avec les meilleures intentions du monde (je pense notamment aux 80% d'une classe d'âge ayant le BAC, à la réforme pédagogiste Allègre-Ferry-Jospin, ou encore les ZEP pour les banlieues défavorisées), les classes moyennes ont rétabli une sélection inégalitaire dans l'accès au monde du travail: désormais, le copinage, le piston et le népotisme sont la règle, étant donné qu'aujourd'hui les diplômes n'ont plus grand valeur (exceptés ceux des grandes écoles, qui ne perdent rien pour attendre...).
    Or dans ce type de compétition, les classes populaires partent avec un handicap certain, car avec la disparition des partis populaires comme le PCF, elles n'ont plus les réseaux d'entre-aide qui leur permettaient de se coopter pour rechercher du travail. Par contre, les réseaux de connaissances sont typiques des classes moyennes et supérieures...
    La seule béquille proposée pour soulager la mauvaise conscience des classes moyennes d'avoir tué la sélection, s'appelle la discrimination positive. Malheureusement, loin de résoudre les problèmes d'inégalité des chances, elle crée une injustice par rapport aux mérites des candidats sélectionnés par ce biais, et pire, elle fige l'état des inégalités sociales, empêchant un nombre plus important de gens modestes de progresser dans la hiérarchie sociale.

    Certes, en profitant d'une accumulation sans précédent de richesses induites par une politique ultra-libérale, les possédants ont leur part de responsabilité dans le ralentissement de la mobilité sociale. Mais on aurait grand tort d'oublier que ce sont bien les classes moyennes qui en sont à l'origine ( d'un point de vue démocratique, leur représentants sont bien plus nombreux que ceux des classe supérieures...), et que, plus grave, ce sont elles qui empêchent toute solution alternative: la meilleure des preuves, c'est qu'elles soutiennent globalement la construction européenne...

    CVT

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  3. Laurent,

    ton article retient, une fois encore, mon meilleur intérêt.
    D'abord, je doute que l'ascenseur social ait réellement fonctionné tout au long de l'humanité et dans tous les modèles de société. Des raisons génétiques (je sais, ce n'est pas politiquement correct) et d'"héritage culturel" au moins autant que les inégalités financières, semblent être à l'origines de l'état de fait que tu dénonces.
    En outre, je conteste la notion évoquée de "personnes les plus intelligentes". Il existe plusieurs formes d'intelligence, celle constatée et recherchée à l'école n'étant qu'une forme parmi d'autres. Une étude récente d'une université américaine concluait que l'intelligence de l'homme face à la nature n'avait pas tant évolué que nous pourrions le croire. Cadre dans la Finance et l'immobilier, j'ai recruté des dizaines de personnes, selon moi, un individu qui a consacré cinq années de sa vie à faire le tour du monde peut être tout aussi intéressant pour une entreprise qu'un candidat issu d'une brillante école de commerce.
    J'aggrave certainement mon cas à tes yeux : je ne suis pas certain que l'ascenseur social ait mieux fonctionné en France que dans les pays anglo-saxons. Le fils du contremaître de l'industrie est devenu cadre dans une banque, s'agit-il pour autant de la montée d'un barreau, je ne le pense pas, la Finance exploite autant la matière grise que l'Industrie exploitait jadis le corps des hommes. Ce que j'ai eu l'occasion de voir dans d'autres pays "occidentaux" n'est ni mieux, ni pire qu'en France, la reproduction sociale me semble équivalente.
    Je suis par ailleurs davantage attaché au principe d'équité qu'à celui d'égalité. Tu dis que les inégalités augmentent, je pourrais presque m'en réjouir si la masse était emmenée vers le haut puisque, certainement contrairement à toi, je pense qu'il n'y a pas un gâteau à se partager en parts plus ou moins égales/inégales, mais un gâteau (des richesses en fait) à créer. Plus il est grand, plus les parts peuvent être grandes et à partir de là, l'inégalité de la répartition est moins difficile à vivre pour celui qui ne détient qu'une petite part. Je reformule, pour éviter de me faire jeter aux orties, je préfère détenir 1% d'un milliard d'euros que 10% de 100000€. Je crains que le discours "égalitariste" amène l'homme à faire moins d'effort et la société à évoluer moins bien et moins rapidement. Je préfère, un système qui évolue plus vite et qui conduit une masse vers le haut quitte à laisser quelques individus en bas à un système statique qui laisse une grande partie des gens vers le bas. Mais, dans le système qui va vite, nous devons veiller au confort de l'homme et à l'équité. Ce sujet est complexe, Jean-Pierre CHEVENEMENT que j'apprécie beaucoup avait commis une bourde avec son concept de 80% d'une classe d'âge au bac. Pour les statistiques liées à l'ascenseur social c'était excellent, pour la réalité humaine c'est tout autre chose puisqu'il faut alors valoriser le diplôme et le champ des possibilités sociales qu'il ouvre. Je veux te dire que tes élèves des classes préparatoires ne sont pas toujours à envier, qu'il y a de la souffrance dans ces cursus et que la beauté d'un parcours humain dépasse et de loin ta notion d'ascenseur social. Je conclue en te disant, qu'en dépit de cette différence d'appréciation sur ce sujet et sur d'autres, j'apprécie la lecture de tes interventions. Laurent GUIBERT.

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    1. @Laurent GUIBERT,
      si, l'ascenseur social a toujours bien marché, si on se fie à l'histoire de l'humanité: nous n'habitons plus dans des cavernes, les progrès de la technique, ainsi que la spécialisation dans la production, ont rendu la vie est beaucoup plus facile, même pour les plus indigents d'entre nous. Je m'inscris toujours en porte à faux contre l'idée qu'on ne peut rien changer dans l'organisation de la société: l'histoire de l'humanité prouve le contraire. Ce type de discours est profondément réactionnaire (désolé d'y aller fort, mais c'est la définition même de ce mot).
      Je suis pour une société du mérite, et donc à ce titre, je suis plutôt pour l'égalité et contre l'équité: en effet, l'équité consisterait à ne récompenser que les gens les plus talentueux ou doués, excluant alors ceux qui sont plus besogneux et travailleurs, qui méritent tout autant, voire plus, d'être récompensé. Le fait de ne récompenser que le talent, c'est à peu près la même chose que d'être comme ces émirs qui naissent dans un pays pétrolifère: ils profitent d'une rente. En effet, sans faire beaucoup d'efforts, ils s'enrichissent...
      Pour moi, la méritocratie républicaine, minée par les 68-ards, avait ceci de bien qu'elle récompensait le travail grâce aux concours. Le but étant pour les études de préparer les élèves pour qu'ils aient les meilleures chances possibles. De ce point de vue, jusqu'à l'arrivée des socialistes, la république a permis a des éléments de la classe modeste de renouveler les élites. Cette mécanique du renouvellement a été enrayée sciemment par les socialistes "égalitaristes" (je vous rejoins sur ce point dans votre critique anti-égalitaire).
      Contrairement à vous, je pense que les grandes écoles sont le dernier bastion de la méritocratie en terme de progression sociale car elles sont ouvertes à tous les élèves qui ont travaillé correctement à l'école. Simplement, la méritocratie ne dois pas servir d'excuse pour figer un classe sociale ad vitam aeternam. En clair, je n'admets que la place à la sortie des écoles permettent que les élèves les plus brillants aient systématiquement les meilleurs postes sans produire d'effort par la suite: on en revient à mon propos précédent.

      CVT

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    2. SVP, 80% d'une classe d'age au bac ce n'est pas qu’économique, c'est aussi humain! A quoi reconnait-on selon vous une société humaine évoluée? Il me semble qu'augmenter le niveau éducatif moyen des citoyennes et citoyens doit être un objectifs en dehors de tout critère économique (c'est d'autant plus important dans le monde complexe que nous connaissons aujourd'hui...).

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    3. Que comprend-t-on par 80% de la classe d'age au bac ?

      g s es pro !!!! encore une foi nous comparons des choux et des carottes

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    4. @ Patrice

      D’après The Economist, il semblerait que la mobilité sociale était bien importante après la Seconde Guerre Mondiale.

      @ CVT

      Je ne pense pas que les classes moyennes cherchent à casser l’ascenseur social sciemment. Je crois que du fait de l’explosion des inégalités, les structures de la société se rigidifient. Le problème est que les classes moyennes n’ont jamais eu d’alternative leur proposant véritablement de restaurer l’ascenseur social. Personne n’en parle, ni PS, ni UMP, ni les Verts, ni le FG, ni le FN.

      Pour conclure qu’elle souhaite le casser, il aurait fallu qu’elles fassent un choix clair en faveur d’un parti qui le souhaiter également, face à un parti qui voulait le réparer et que cette différence ait joué un rôle. Il ne me semble pas que cela soit le cas.

      Ce sont uniquement les classes supérieures qui profitent du néolibéralisme : 10% au plus de la population, qui soutiennent mordicus cette Europe, pas les classes moyennes, sinon, le TCE serait passé comme une lettre à la poste. Et les classes supérieures la soutiennent parce qu’ils pensent sincèrement que c’est un plus…

      D’accord avec la réponse postée à Laurent.

      @ Laurent

      Pas du tout d’accord, notamment sur les « raisons génétiques ». Quand on voit qu’il y a 25 ans, 29% des élèves de classe prépa étaient issus des classes populaires et seulement 9% il y a 5 ans, on voit que quelque chose bouge et que l’ascenseur social se grippe, signe, de facto qu’il existait avant.

      Bien sûr que l’intelligence ne se mesure pas uniquement pas les diplômes, loin de là.

      Ce que dit The Economist, c’est que l’ascenseur social marchait beaucoup mieux avant aux USA et qu’aujourd’hui, toutes les études montrent qu’il fonctionne mieux en France qu’aux USA ou en GB.

      Je te renvoie aux résumés du dernier livre de Joseph Stiglitz sur les problèmes posés par trop d’inégalités. Sur les 80% au bac, il est vrai que cela se fait en baissant le niveau, alors...

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  4. Laurent, vous remarquez que "Raymond Lévy, président de Renault il y a 20 ans, gagnait 150 000 euros par an", alors que "Carlos Ghosn a touché 12,7 millions en 2012, presque 100 fois plus".

    Vous rappelez-vous du rouleau compresseur, de la puissance, de la force de la pression intellectuelle, psychologique exercée quotidiennement sur les citoyens français par tous les relais d'opinion, les "élites", les médias, pendant les années 80-90 pour s'offusquer des écarts de revenus entre nos patrons et les patrons anglo-saxons, de la sous-évaluation des prix de l'énergie, de l'omni-présence de l'Etat dans l'économie, pour vilipender les idées archaïques des Français vis-à-vis de l'entreprise, de l'argent ... ?

    Aujourd'hui, tous les verrous ont sauté pour produire des résultats dont nous ne pouvons que nous féliciter et "les mouches ont changé d'âne". Néanmoins, la même technique est à l'oeuvre. Elle s'applique simplement à une autre échelle, celle du monde.

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  5. "le top 1% a vu ses revenus augmenter du fait de la valeur qu’une économie globalisée donne aux personnes les plus intelligentes. "

    Si c’était vraiment comme ça que ça marchait, l’ascenseur social serait encore en fonction. C’est même la définition de l’ascenseur social dans une société capitaliste dite « libérale », on donne à tous la même chance de départ et on sélectionne par le jeu du marché les plus productifs et les plus intelligents. Je ne défends pas ce système qui a aussi ses limites, mais pourquoi pas ? C’est un modèle de société qui se tient et a fait ses preuves par le passé.

    Le pb c’est qu’aujourd’hui on est loin mais alors très loin d’un tels système, comme le démontre la phrase d’après définissant ce que The Economist appelle être intelligent, à savoir : « une élite éduquée dans les écoles de commerce […] et qui dépense son argent sagement en cours de chinois et en abonnements à The Economist pour ses enfants ». C’est simplement une blague qui montre qu’elles sont les tristes valeurs du monde d’aujourd’hui… Donc pour eux être intelligent, c’est faire les écoles commerciales à blabla ou le contenu est d’une standardité médiocre et la sélection le filtre de l’argent. Écoles qui permettrons ensuite par le jeux des réseaux et autres copinages d'occuper les meilleures places, même si on est un parfait incapable... . Un monde ou on n'apprend pas à être utile et productif mais plutôt à rentrer dans le groupe des requins parasitaires qui profitent de toutes les failles de la société globalisé actuelle pour faire du toujours plus de frics. Bref, ils ont toujours rien compris chez The Economist, article à vomir…

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    1. @red2,
      c'est toujours une application du principe libéral de la marée montante: plus le niveau de mer montera, plus les bateaux à secs arriveront à flotter! C'est du Clinton tout craché! C'est vrai que c'est rageant d'entendre ce type de discours depuis 30 ans: on savait que ça ne marcherait pas et pourtant, ça continue...
      Sinon, c'est vrai que désormais, le paradigme de l'élite intellectuel, ce sont les écoles de commerce: qu'est qu'on rigole! Du temps où j'étais en classe prépa d'école d'ingénieur, un diplôme HEC était obtenu au bout de 4 ans contre 5 ans chez nous: ce qui situe l'écart de niveau de connaissance exigé entre des études scientifiques et commerciales. Je maintiens que cet écart existe toujours; or les études scientifiques, celles qui conduisaient à la production industrielles, sont désormais boudées au profit du commerce. C'est là l'illustration du type de société dans laquelle nous vivons désormais: nous avons cessé de produire pour ne favoriser que les services. Or une société de service, c'est par construction, une société de valets donc inégalitaire...

      CVT

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    2. @ Démos

      C’est pour cela qu’il faut répéter ce fait qui peut faire prendre conscience des énormités du système actuel.

      @ Red 2

      Non, parce qu’à partir du moment où les inégalités explosent, alors l’argent prend au moins autant d’influence que le talent, comme même The Economist le soutient. Il n’est pas inintéressant que la bible des élites mondialisées prennent de telles positions.

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  6. Vu la croissance exponentielle des procédures bureaucratiques dans les entreprises, c'est surtout des salariés bien dressés et qui réfléchissent pas trop qui est demandé :

    http://laplumedaliocha.wordpress.com/2013/02/15/perilleuse-stupidite/

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  7. Encore un accord de libre échange en perspective :

    http://www.atlantico.fr/decryptage/et-deux-secteurs-europeens-qui-seraient-ravages-accord-libre-echange-entre-europe-et-etats-unis-sont-florent-detroy-642590.html?page=0,1

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    1. Hollande a plaidé la semaine dernière pour la mise en place d'un accord de libre échange avec l'Inde, un pays mastodonte de 1 200 000 000 habitants au PIB par tête de 3000$... Ils iront pleurer ensuite sagement après chaque délocalisation... La bêtise de nos politique semble n'avoir aucune limite.

      http://www.lexpress.fr/actualite/politique/hollande-plaide-pour-un-accord-de-libre-echange-avec-l-inde_1220839.html

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    2. @red2,
      Hollande est cohérent, rappelez-vous ce morceau d'anthologie avec Emmanuel Todd:

      http://www.dailymotion.com/video/xjz0gs_todd-vs-hollande-ko-en-moins-d-une-minute_news#.USJxRKUd6JY

      CVT

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    3. Pour paraphraser Sapir : "le rejet des frontières, c'est l'internationalisme des imbéciles".

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  8. @CVT.
    Selon mon regard de l'histoire humaine, l'homme des cavernes n'avait pas une vie plus difficile que la nôtre, elle était différente, la souffrance morale des travailleurs d'aujourd'hui est peut-être au moins aussi forte que la souffrance physique des producteurs de richesses d'hier. A vos yeux, je suis réac, certains disent même fasciste, ces propos permettent de réduire l'autre et de se donner une dimension par rapport à l'autre, j'ai travaillé plus de 20 ans dans la "haute finance" pour bien connaitre cette pratique liée à un besoin de reconnaissance individuelle qui consiste à vouloir prouver aux autres qu'on est le meilleur en le dénigrant, ce n'est pas très beau, ni très gentil. Cela n'est pas le plus important, vous pensez ce que vous voulez de moi, y compris sans me connaitre. Ce qui m'attriste vraiment, c'est votre défense du principe d'égalité. Le concept d'égalité constitue à mon sens un crime absolu contre l'humanité, c'est nier les différences de chacun et rechercher un stéréotype humain. A l'heure où les "élites" nous servent de l'écologie, nier que la nature est profondément inégalitaire, que certains devront faire plus d'efforts que d'autres pour arriver au même point, voire en-dessous, c'est nier le facteur humain. Nos gènes, notre environnement, notre force physique, nos capacités intellectuelles, nos relations et d'autres critères font de nous des individus différents, des individus pas égaux. Le rôle respectif des trois cercles d'inclusion sociale que sont la famille, de l'école et l'entreprise, n'est pas de gommer ces inégalités, il est d'amener l'individu au meilleur niveau qu'il puisse atteindre pour répondre à des besoins d'accomplissement et de reconnaissance. Je ne limite pas la réussite à la quantité ou à la qualité du travail (est-ce vraiment mesurable ?) ou encore au niveau d'études, le talent intrinsèque existe, un leader s'imposera souvent mieux dans la vie qu'un expert, ce n'est pas injuste, c'est un fait. Les grandes écoles de la République sélectionnent et formatent des troupes sur des bases discutables pour occuper ensuite des postes réservés à des profils au détriment d'autres, c'est aussi pour cela que la créativité y compris politique est bloquée, il n'y a pas de place pour les personnes atypiques, pour celles qui ne rentrent pas dans le moule dessiné par quelques-uns pour quelques-uns. N'oubliez jamais les forces autodidactes, l'esprit entrepreneurial, les artisans qui valent bien des experts ou des ingénieurs auto-suffisants.
    @red2
    Je ne pense pas qu'on reconnaisse une société évoluée au pourcentage de titulaire du bac. Par exemple, votre société humaine évoluée est partie pour produire en excès des sociologues et des psychologues, et elle oublie de produire des techniciens du bâtiment, des professionnels des métiers de bouche, des gens qui savent occuper un travail utile pour le collectif et l'intérêt général, des gens qui parviennent à se réaliser à travers des fonctions professionnelles et à vivre dans une société apaisée puisque leur propre compétence leur a permis de prendre une place dans une société humanisée et non pas stéréotypée par des critères seulement urbains et intellectuels. Mon désaccord avec Laurent PINSOLLE se situe principalement là, il n'y a pas un barreau au-dessus d'un autre, chaque barreau correspond à une personnalité, à force de toujours vouloir monter trop haut, faire monter tout le monde trop haut sur l'échelle, celle-ci finit par être en déséquilibre et presque tout le monde tombe. Votre ascenseur social c'est un mirage, une bonne intention, un rêve mais la réalité humaine est autrement plus complexe que les statistiques économiques et sociales. Respectueusement,Laurent GUIBERT.

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    1. @ Laurent Guibert. Le principe d'égalité, la créativité ... Bla bla bla bla. Celui qui n'est pas apreçu que la Nature est inégalitaire doit venir de la planète Mars. Merci pour le renseignement.

      La vérité est que la Nature est inégalitaire et que nos chères élites font tout pour que la société le soit encore plus. Elles vivent entre elles, se marient entre elles, se reproduisent. Disposant des richesses et du pouvoir, elles veillent sur leur progéniture, elles envoient leurs rejetons dans les "meilleures" écoles, font jouer leur réseau.
      Si tu n'as jamais rencontré personnellement de gens, qui s'en sont très bien sortis grâce à leur appartenance à cette "élite", il faut que tu sortes un peu ou que tu te documentes.

      Il existe un groupe, une caste, une classe, au choix, qui a capté la richesse, le pouvoir, qui s'enrichit toujours plus et qui n'est même pas prête à laisser de miettes aux autres.

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    2. @Laurent GUIBERT

      Je voulais justement dire qu'on peut avoir fait des études et faire un travail manuel. C’est un débat complexe sur le rôle de l’éducation dans nos sociétés modernes, mais pour moi elle ne doit pas servir qu’à la sélection des élites et la formation à un métier.

      Etre capable d'articuler une pensée et avoir un minimum de culture artistique, historique et scientifique me semble aujourd'hui essentiel pour comprendre le monde, pouvoir réaliser son devoir de citoyen et plus simplement être libre de choisir librement et en connaissance de cause choisir une vie qui nous convient. Pour moi tout le monde devrait avoir droit à ce bagage de base en dehors des critères économiques. Apres effectivement, on a besoin de travailleurs manuels, mais pourquoi les priver d’une éducation de haut niveau?

      Si l'économie de notre pays était remise en ordre, nous aurions sans problèmes les moyens de cette ambition à mon sens nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie ; car si on a pas les moyens intellectuel et culturel de comprendre les enjeux on ne peut pas voter de façon réfléchie et rationelle…

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    3. @Laurent Guibert,
      si vous trouvez que ce n'était pas si dur de vivre dans les cavernes, alors pourquoi ne le faites vous-même en ce moment? Donc, je pense que vivre dans les cavernes n'est pas si enviable que vous le dites.Libre à vous de trouver ça supportable, mais ce n'est pas mon cas...
      C'est votre justification ONTOLOGIQUE des inégalités que je trouve réactionnaire: affirmer que le concept d'égalité est un crime contre l'humanité, c'est militer pour un retour à l'état de nature! Votre conception de la société ressemble bien à celle de Margaret Thatcher: "there is nothing such society" disait-elle! Croyez-vous vraiment qu'un individu se fait tout seul, se forme tout seul, se nourrit ou s'instruit tout seul? Je ne crois absolument pas à l'individu-île, ni même au caractère auto-didacte de sa formation... Votre discours ad hoc permet de justifier les pires inégalités sociales, mais surtout plus grave, interdit d'y changer quoi que ce soit. C'est, selon moi, caractéristique d'une pensée réactionnaire...
      Sachez que d'un point de vue anthropologique, la société a toujours été faite pour protéger ses membres les plus faibles. C'est d'ailleurs la vie sociale qui a amené l'homme à un degré d'évolution plus avancé que n'importe quelle espèce...
      Autre chose, vous parlez systématiquement des profiles atypiques, ce qui n'est pas vraiment la question du moment, puisque la vertu de la méritocratie est d'amener le plus grand nombre vers les sommets, en tout cas bien plus que l'apprentissage en autodidacte. Par la suite, chacun fait son chemin: nombre de polytechniciens et de normalien ont été de brillants esprits de notre temps, donc votre critique sur le formatage est un peu courte...
      Dernière chose, je ne vous ai jamais traité de fasciste, loin de moi cette idée, mais toutefois, j'ai le droit de penser qu'un discours peut être progressiste, juste, injuste, conservateur ou réactionnaire, pour peu que je justifie ce point de vue par des arguments.


      CVT

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    4. @Démos
      Je n'ignore pas les castes, ni les barrages sociaux, il existe même un "racisme anti-riches" que je n'aime pas davantage que celui qui touche les pauvres. Les pauvres aussi se marient entre-eux, vivent entre-eux, et se moquent des riches ! Vous iriez même jusqu'à reprocher aux riches de s'occuper de l'avenir de leurs enfants, selon moi ce comportement les honore, le contraire serait bien plus grave. Pour les miettes, il y a tout de même en France une classe moyenne qui dispose d'une vie pas si mauvaise que cela, il suffit de voyager pour s'en rendre compte,les pauvres français ne sont pas aussi pauvres que les riches intellos de gauche qui fréquentent le Flore et qui font l'opinion publique veulent bien le faire croire ne serait-ce pour se donner bonne conscience et une bonne image publique ! Derrière les âmes qui se présentent généreuses, se cachent les meilleurs truands !

      @red2
      Nous sommes d'accord mais une éducation de haut niveau ne se mesure pas au diplôme. J'ai justement découvert des examens du certificat d'études de 1962 et j'ai fait un rapprochement avec les copies d'élèves de BTS BANQUE-ASSURANCE qu'il m'est arrivé de corriger. L'écart est terriblement cruel mais pas dans le sens "statistique" du terme, dans l'autre sens. Oui, l'école doit former des citoyens et des professionnels. Vous parlez du vote, par exemple, il conviendrait de disposer d'une formation économique suffisante pour pouvoir voter de façon réfléchie et rationnelle. Je connais pourtant nombre d'experts bien formés et vous aussi, issus des mêmes bancs, qui ne votent pas du tout de la même manière et qui votent mal puisque le bilan est celui qu'il est ! Le bon sens paysan peut valoir largement celui de Saint Germain des Près .

      Ne jetez pas tout sur "la société libérale", elle a assez de défauts pour ne pas alourdir ses responsabilités. L'homme a le droit de se former par lui-même, d'aller dans les bibliothèques gratuites (payés par les contribuables en fait), d'aller dans des musées gratuits, d'aller dans des manifestations culturelles accessibles, ceux que vous semblez vouloir défendre trouvent souvent les moyens de s'acheter des jeux vidéos ou de l'herbe et de ne pas ouvrir un livre.*
      Une part du destin de l'homme est aussi le résultat de son action et de ce qu'il mérite. On ne peut pas tout attendre de l'Etat. Lorsque je reçois un candidat qui vient chercher un salaire, je lui demande ce qu'il peut apporter à l'entreprise que je représente. Bien souvent, les plus jeunes n'ont même pensé à la réponse à cette question ! Pour recevoir, pour monter, il convient de donner à la société. L'esprit de la République ne consiste à assister les uns au détriment des autres mais à valoriser le plus grand nombre. Je ne suis pas "politiquement correct" mais je ne veux pas dire aux enfants de la République que l'Etat peut tout leur donner, ce n'est pas vrai. Laurent PINSOLLE que j'apprécie beaucoup pour ses qualités humaines et intellectuelles est sur quelques sujets "ultra-étatiste", je lui dis avec respect et passion comme je le dis à ses amis. Je préfère l'escalier social à l'ascenseur social. Laurent GUIBERT.

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    5. @Laurent GUIBERT,
      le problème de la société libérale, c'est qu'elle méconnaît paradoxalement le sens des responsabilités: nous en avons la preuve depuis le sauvetage des banques en 2008! Le libéralisme n'est jamais que la privatisation des bénéfices et la nationalisation des pertes...
      Pour ce qui est des vertus du libéralisme, les socialistes au gouvernement sont LIBERAUX (état maigre, limitation de l'intervention publique, libéralisme des moeurs, abolition des frontières, etc...), et on en voit les résultats... Je vous conseille de lire l'oeuvre de JC Michéa pour comprendre la cohérence de cette idéologie avec les revendications libertaires.
      Par contre, il n'y a pas de racisme anti-riches, c'est de la propagande: en France, les riches ont toujours été critiqués pour CE QU'ILS FONT ET NON POUR CE QU'ILS SONT! Déguiser la lutte des classes sous le vocable du racisme est probablement l'une des pires escroqueries intellectuelles que les possédants essaient de vendre au populo pour leur faire accepter leur conditions matérielles. Nier la lutte des classes en la travestissant sous le vocable de la haine des riches, c'est nier le conflit d'intérêts qu'il existe entre les possédants et les travailleurs! Bizarrement, je suis étonné qu'un libéral fasse de la morale sur ce plan là...

      CVT

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    6. @CVT.
      Je crains que vous confondiez libéralisme et capitalisme qui est un excès. Je lis Michéa, c'est une très bonne lecture. Pour votre information, je défends la liberté d'entreprendre dans un système responsable où l'homme se situe au coeur des préoccupations, je dénonce le capitalisme actuel.
      Les systèmes collectivistes ne fonctionnent pas, nulle part dans le monde. La lutte des classes au sens "communiste révolutionnaire" du terme, est réductrice et elle conduit à des excès qui ont donné, comme dans le système capitaliste, les résultats humains que nous connaissons. Il existe d'autres formes de société à mettre en place mais ce n'est pas le sujet de l'intervention de Laurent PINSOLLE dont les thèses ressemblent de plus en plus à celles de Jacques Généreux. Comme quoi la "fracture politique" ne se situe pas entre la droite et la gauche mais entre les mondialistes et les protectionnistes. Quant à "l'ascenseur social", il fonctionne mieux en Europe et aux Etats-Unis qu'à Cuba ou en Corée du Nord, c'est la raison pour laquelle, sur ce sujet, il convient d'être prudent. Laurent GUIBERT.

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    7. @Laurent Guibert,
      ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: je ne suis pas communiste, et je ne confonds pas libéralisme et capitalisme. La lutte des classes est un outil pertinent pour analyser l'évolution des intérêts de classes dans le monde de la production, même si les marxistes l'ont utilisé à d'autres fins qui ont pu être tragiques. Ca n'enlève pas le fait que l'analyse de Marx sur la mondialisation a conservé toute sa pertinence. Concernant Cuba, c'est un régime autoritaire, mais c'est l'un des pays où les gens sont les plus instruits de la planètes: par exemple, les médecins cubains sont réputés partout en Amérique Latine...
      Sachez enfin que la fracture ne se situe pas entre mondialistes et protectionnistes (quel protectionnisme: européen ou national?), mais plutôt entre les partisans de l'indépendance nationale (donc des souverainetés nationale et populaire) et ceux qui veulent soumettre la France aux intérêts étrangers, comme c'est arrivé trop souvent hélas dans l'histoire du pays, la dernière fois étant la traumatisante défaite de 1940. En France, le clivage pertinent est girondins contre jacobins. Je me rattacherais plutôt à ce dernier courant, car compte de l'histoire du pays, un Etat organisateur et centralisateur a toujours été nécessaire pour assurer son indépendance. Or depuis l'arrivée des socialistes, et le triomphe de l'idée européenne, ce sont les décentralisateurs girondins, libéraux-libertaires, qui ont pris le pouvoir, et qui démantèlent le pays, l'empêchant de réagir effacement contre la crise.
      Contrairement à vous, je ne crois pas aux discours de J.Généreux car il veut le maintien de l'euro, euro qui est à l'origine des déboires de l'industrie française. Son mode de fonctionnement est irréformable, et par dessus le marché, l'euro empêche toute politique sociale et indépendante telle que la réclame le Front de Gauche, dont Généreux est l'une des têtes pensantes.

      CVT

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    8. @ Laurent Guibert

      Mais le principe même de l’humanité, c’est justement de s’extraire de cet état de nature, pour promouvoir, entre autres, des valeurs d’égalité. Pas pour que tout le monde soit semblable, mais pour donner la même chance à tous. Ce sont les néolibéraux qui veulent, en un sens, revenir à l’état de nature, en faisant de la liberté l’alpha et l’omega de tout. C’est une monstrueuse marche en arrière qu’ils mettent en place au nom de la liberté. L’égalité et la fraternité sont justement des valeurs profondément humaines qui doivent nous permettre d’y échapper (et il ne s’agit pas de l’égalitarisme communiste uniformisant).

      Après, il y a une grande différence entre les libéraux et les néolibéraux. Le libéralisme a donné de bonnes choses. C’est son enfant monstrueux, dogmatique et inhumain, le néolibéralisme, que je combats.

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  9. @ Olaf.
    D'accord avec le constat. Aussi, si les entreprises attendent de leurs salariés qu'ils ne réfléchissent pas trop, elles attendent aussi qu'ils n'aient pas d'états d'âme vis-à-vis des concurrents, des consommateurs, de leurs pairs et de leurs subordonnés avec des conséquences bien plus graves sur les consommateurs, leur santé ou celle des autres, l'environnement .... Les meilleures places leur sont réservées dans la hiérarchie.

    Une formule, que, comme d'autres, j'ai entendu plus d'une fois dans mon entreprise ces dernières années, résume cette attitude ridicule de gens prêts à tout : "on n'est pas des bisounours". Non, vous n'êtes pas des bisounours ? Mais qu'est-ce que vous êtes alors ? Des hommes et des femmes cyniques et fiers de l'être ? Jusqu'au jour où .... votre entreprise se séparera de vous.

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  10. Je n'avais pas vu l'émission, mais c'est impeccable. Voir Hollande se passer la corde autour du cou de cette façon est hilarant.

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  11. @ Anonyme

    Un troll anonyme de l’UPR… Votre message (sans doute copier-coller plusieurs fois dans d’autres forums) n’a aucun lien avec le texte donc je le supprime. Pour information :

    http://www.gaullistelibre.com/2012/10/la-fausse-bonne-idee-de-larticle-50.html

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