samedi 8 avril 2017

Chantiers de Saint Nazaire : la mauvaise synthèse hollandiste




Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent

Le problème ici, comme les innombrables dépeçage de nos fleurons industriels (Péchiney, Arcelor, Alstom, Alcatel), c’est que le scénario est un peu toujours le même. Celui qui achète fait de belles promesses qu’il ne respecte pas, malgré la présence plus ou moins importante de l’Etat. Bien sûr, ici, la France resterait fortement présente, avec un droit de veto de vingt ans, mais les sujets sur lesquels ce droit de veto est valide sont-ils si clairs que cela ? Les expériences passées nous amènent à être extrêmement prudents. En outre, se pose la question de la participation d’un groupe chinois au capital de Fincantieri : le savoir-faire et les commandes resteront-ils vraiment tous en France ?


Assez logiquement, les syndicats sont inquiets, pointant la très forte utilisation de travailleurs détachés dans les chantiers de FIncantieri en Italie (60% contre 20% pour les Chantiers de Saint Nazaire). D’ailleurs, les garanties d’emplois ne portent que sur cinq ans, malgré un carnet de commande rempli pour dix… Difficile de ne pas être très inquiet devant cette synthèse trop floue pour ne pas sentir l’arnaque. Le triste précédent d’Alstom incite à la prudence et ici cela est d’autant plus dommage que l’entreprise est profitable, dispose d’un savoir-faire reconnu et d’un carnet de commande confortable. Pourquoi donc laisser filer, même en partie seulement, un tel joyau industriel vers l’Italie ?

3 commentaires:

  1. Pour l'instant, Arcelor est de la responsabilité de Chirac, et le reste de celle de la gauche.

    La question de leur reconduite au pouvoir n'est donc pas neutre. Ces gens sont des traîtres.

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  2. Affaire lamentable, à la limite de la trahison. Conseiller régional FN RBM, j'ai milité depuis le mois de mai 2016 pour tenter d'éviter ce funeste sort. Au mois de juin, le jeu était encore ouvert. La loi de 2008 sur les procédures collectives permettait de mettre facilement à l'abri STX France, en la mettant sous la sauvegarde du Tribunal de Commerce de Saint Nazaire. Cette décision était pleinement justifiée par la "menace réelle et sérieuse" que constituait la mise sous séqestre de sa maison mère coréenne par le Tribunal Central de Seoul et pouvant menacer le devenir de STX France.
    A l'époque, le ministre en charge de ce dossier était un certain "Emmanuel Macron" qui s'est contenté de propose lénifiant. Ce gouvernement d'énarques s'est contenté de "fatiguer le poisson" par des déclarations apaisantes, tout en laissant faire par ailleurs. Ils ont berné tout le monde en disant que le "pacte d'actionnaires" qui liait l'Etat à STX Corée ainsi que le décret Montebourg constituaient des lignes de défense infranchissables... On a vu la suite. Ces gens-là devraient être poursuivis pour manquement aux intérêts de l'Etat et du peuple français.

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  3. Peugeot rachète Opel, vous n'avez rien à dire ?

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