Dimanche 7
juillet, la ministre de la culture, Aurélie Filippetti, a déclaré que « la
lutte contre le Front National passe beaucoup par le terrain culturel ».
Une attitude bienpensante typique de cette gauche qui
a totalement abandonné les classes populaires et dont l’attitude méprisante les
pousse au contraire vers le FN.
Le
paradoxal mépris de classe du PS
C’est une
constante depuis des décennies : ue grande partie de la gauche juge que le
fait de voter Front National serait uniquement un vote de révolte non éclairé
contre la crise et le système. Leur raisonnement s’appuie sur le fait que le
vote pour le parti de la famille Le Pen est inversement proportionnel au niveau
d’éducation. On retrouve ce raisonnement dans les déclarations d’Aurélie
Filipetti qui sous-entendent qu’en améliorant le niveau culturel de la
population, alors, le vote FN reculerait.
En creux, on
retrouve le raisonnement répété par une partie de la gauche (et parfois de la
droite), à
savoir que c’est un manque d’intelligence qui expliquerait le vote pour
l’extrême-droite. Ce raisonnement élitiste est proprement stupéfiant de la
part d’une gauche qui a longtemps représenté les classes populaires. Ce
faisant, elle adopte un raisonnement très aristocratique, pour ne pas dire
censitaire, selon lequel les classes populaires ne seraient pas à même de
prendre des décisions sensées et
cèderaient forcément aux pulsions volontiers xénophobes et nationalistes des
démagogues.
D’où
l’emploi du terme « populiste » comme un synonyme de
« démagogue », comme si le peuple était par nature imébcile et
destiné à se faire avoir par les démagogues. Il y a au PS un profond mépris de
classe qui s’illustre dans les
propositions stratégiques de Terra Nova, favorable à l’abandon des classes
populaires pour se tourner vers une alliance des classes intellectuelles
protégées et des minorités. L’aboutissement de ce mépris volontiers xénophobe
des classes populaires se retrouve dans
les propos de Sophia Aram quand elle avait traité les électeurs du FN de cons.
Un déni
complet de réalité