Il y a une
semaine, le magazine hebdomadaire du Monde a publié un long article de 7 pages
« Derrière le voile »
affirmant décrire le « quotidien de
jeunes femmes Françaises (…) qui ont choisi de porter le hijab ».
Un portrait à sens unique, complaisant, et
sans le moindre recul journalistique.
Quand le Monde milite pour le port du voile
Déjà, dans
cette conclusion, le Monde ose faire
un parallèle effarant entre les rigoristes islamistes et les laïcards !
Que l’on sache, les seconds ne produisent pas aujourd’hui de terroristes
meurtriers… Il est tout de même assez incroyable de verser dans une forme de
xénophobie aussi crue à l’égard de ceux
qui pensent que le port du voile n’est pas compatible avec les valeurs de la
République, dont tant ne peuvent pas être soupçonnés du moindre racisme.
Cette inversion des valeurs est stupéfiante et conduit à un article sans le
moindre recul, beaucoup trop à sens unique pour être crédible. En quoi les
jeunes femmes qui vont aux Halles tout en portant le voile sont-elles représentatives
des jeunes femmes qui portent le voile ? N’est-ce pas totalement partiel,
outre le fait d’être partial ?
Le Monde aurait du rencontrer des femmes
que l’on force ou que l’on a forcée à porter un voile contre leur volonté. Et
il est assez effarant de ne pas remettre en cause le discours de jeunes femmes
qui affirment que la religion musulmane impose le voile, alors qu’il me semble
que la question n’est pas aussi tranchée, ainsi
que le démontrent les photos d’Iran ou d’Afghanistan dans les années 1970.
Dans le monde imaginé par le Monde,
il n’y a pas de nuance. Les méchants, se sont ceux qui critiquent les jeunes
qui choisissent de porter le voile (puisqu’elles le font toutes librement). Pas
la moindre réflexion sur le rôle de ce voile dans la société, sur l’évolution
des sociétés où il s’est imposé, ni
encore sur ce que représente le projet de vie de la France, dont il faut bien
reconnaître qu’il semble opposé au voile.
Encore une fois,
le Monde révèle sa superficialité, le caractère aussi partiel que partial de
ses « analyses ». Pourtant, le sujet est intéressant. Et même s’il
décrit une réalité qui existe, il en passe sous silence une autre et passe
totalement à côté du
débat légitime sur les fondements de notre République.