vendredi 15 novembre 2013

Rechute préoccupante de la croissance



-0,1%. Certes, l’écart avec les prévisions, qui tournaient entre 0 et 0,1% est faible, mais la première estimation de la croissance du PIB pour le troisième trimestre est plus décevante qu’il n’y paraît. La reprise pourrait bien être encore plus faible, inégale et temporaire que prévue.



Des chiffres inquiétants


Au second trimestre, nous avions eu la bonne surprise d’une croissance de 0,5%, soit 2% en rythme annuel. Néanmoins, il fallait déjà relativiser ce chiffre car plus de 50% de la progression s’expliquait par la hausse des stocks et le printemps froid, qui avait soutenu la consommation d’énergie. En outre, il faut noter que l’investissement était toujours en berne. Sur RTL, en s’appuyant, il est vrai, sur le fait que la prévision pour 2013 est inchangée, à 0,1%, Pierre Moscovici a osé dire que « nous sommes sur un rythme de croissance (annuelle) toujours à 1% (…) Nous sommes au moment où la machine économique redémarre, où la croissance repart, où les entreprises françaises vont mieux ».


Pourtant l’examen détaillé des chiffres de l’INSEE contredit cette vision un peu idéaliste. En effet, nous ne sommes pas passés loin d’une chute plus forte. Car si la demande intérieure a été stable, l’augmentation de 0,2% de la consommation étant compensée par la baisse de 0,6% des investissements, la hausse des stocks a apporté pas moins de 0,5 point de croissance, compensant la contribution négative du commerce extérieur de 0,7 point ! En clair, à stock étal, le PIB de la France aurait chuté de 0,6%, effaçant l’intégralité des gains du trimestre précédent. Pire, après trois trimestres de hausse des stocks, il est probable qu’ils baisseront au 4ème trimestre, comme ils l’avaient fait en 2011 et 2012.

Nuages sur la croissance en 2014

Du coup, on peut avoir des doutes sur les 0,4% de croissance annoncé par l’INSEE et le ministre. Certes, le solde commercial devrait s’améliorer, les fêtes de fin d’année nous étant plus favorables avec les ventes de vins et spiritueux, mais nos voisins consomment moins et améliorent leur compétitivité, menaçant nos parts de marché. Et il est probable que les stocks baisseront. Du coup, la croissance du prochain trimestre repose principalement sur la consommation. Certes, les ventes de voiture semblent enfin reprendre des couleurs, mais les hausses d’impôt pourraient peser sur le budget des ménages.


En outre, d’autres indicateurs sont dans le rouge. La production de biens et services, qui avait progressé de 0,9% au second trimestre, a reculé de 0,3% au troisième. Et l’emploi salarié a continué à baisser, avec 17 000 suppressions de postes. Certes, c’est deux fois moins qu’au précédent trimestre, mais cela n’est pas très engageant pour le futur. Bref, même les objectifs très modestes annoncés pour 2014 ne seront pas si faciles à tenir, contrairement à ce qu’a annoncé Pierre Moscovici. Le gouvernement n’a plus qu’à croiser les doigts et espérer que la conjoncture mondiale sera plus porteuse.

Du coup, même le scénario d’une reprise faible, inégale et temporaire ne sera pas si facile à atteindre que cela en 2014. Le fait que la maigre croissance allemande (0,3%) ne doive rien au commerce extérieur est peut-être un signe que nous pourrons compter (un peu) sur la consommation de notre voisin. 

28 commentaires:

  1. Ils croient au père noël ou quoi? Combien de fois faudra t il répéter que si on continue:
    (1) les politiques européennes suicidaires d'austérité généralisées
    (2) les multiples dumpings fiscaux, sociaux et écologiques du fait du libre échange faussé et de la libre circulation des capitaux, qui réduisent la demande globale et supprime toute marge de manœuvre au politique
    (3) avec en plus handicap de l'euro fort dans ce contexte...
    (4) et la finance folle qui prefere nourrir ses bulles que financer l’économie réelle en ignorant tout plein de projets viables sous prétexte qu'il ne sont pas assez rentables...

    + le reste qui me vient pas à l'esprit...

    Il ne peut pas y avoir de reprise économique en France! Et ça ne sert a rien de l'attendre si on ne s'attaque pas aux règles faussées du jeu économique actuel.. (je ne parle pas ici d’écologie et des limite de la planète c'est un autre problème)

    RépondreSupprimer
  2. Depuis que nous avons l'euro et même avant avec la politique du Franc fort nous faisons partie de la zone économique de la plus faible croissance mondiale donc 30 ans de régression économique et sociale. Tant que nos élites resteront accrochés à ces dogmes monétaires stupides pour la plupart des pays européens sauf l'Allemagne et son hinterland nous nous désindustrialiserons et régresserons. C'est pourquoi j'en viens à penser, que cela nous plaise ou non, qu'il faut se servir du vote pour Marine Le Pen pour casser le système étant donné que ce n'est pas demain la veille ou l'avant-veille que NDA décollera dans l'opinion. En faisant le pari qu'elle fera, si elle veut arriver au pouvoir comme telle est son ambition au contraire de son père, les concessions nécessaires.
    Il faut faire un pari de type pascalien.
    Comme disait Danton "pour vaincre l'ennemi (l'oligarchie) il faut de l'audace, encore de l'audace, et toujours de l'audace".

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @anonyme,
      vous parlez d'un pari pascalien, mais dans la longue histoire de notre pays, il a été souvent payant...
      Sinon, vous faites bien de parler de la politique du franc fort, symbole du tournant de la rigueur de 1983 (mauvais anniversaire, au fait!!!). Jadis, le PCF disait que le franc fort se fait à Francfort: rien n'a vraiment changé depuis trente ans, sauf que notre industrie a été réduite à la portion congrue...

      CVT

      Supprimer
    2. Je vous invite à lire l'article intitulé :"la semaine où la gauche a basculé à droite" paru le 1er novembre 2013 sur le site de "Fakir".
      Ambiance : "le 13 mars, François Mitterrand souhaite une « autre politique ». Le 23 mars, c’est plié : ce sera le « tournant de la rigueur » et l’Europe de l’austérité. S’ouvre alors la « parenthèse libérale ». Dans laquelle nous sommes encore coincés".

      Supprimer
    3. Attention, le clivage gauche/droite n'a rien a voir avec le virage de 1983 vers le libéralisme mondialisé par exemple reaganien. De gaule par exemple n’était pas de gauche et pourtant il n’était pas néolibéral et défendait les intérêts de la France.

      Supprimer
  3. j'ai sans doute mal dirigé ma réponse, je l'ai faite sur le billet précédent ....je me répète déjà pas mal, je ne vais pas reproduire ICI ce post !

    RépondreSupprimer
  4. Le fait est que si l'Allemagne baisse ses excédents commerciaux en augmentant ses bas salaires, elle risque fortement de tomber en récession, la hausse de ses bas salaires n'entrainant pas de hausse de la demande interne suffisante pour compenser. 75% de ses excédents se font hors UE désormais, donc en concurrence avec des produits hors euro.

    RépondreSupprimer
  5. Je viens de voir les actualités des Pays-Bas où l'austérité va tuer le pays! Malgré les efforts deja fait , ils n'arrivent pas à 3%

    RépondreSupprimer
  6. Après avoir bien (mal) travaillé, vous méritez de vous reposer, PARTEZ !!!!

    G.P.







    François Hollande est le moins populaire et le plus contesté des Présidents de la Cinquième République. Nous pouvons, à juste titre, lui reprocher bien des choses : un louvoiement omniprésent, un amateurisme déconcertant, une absence de vision politique... Pourtant, François Hollande, sans le savoir, contribue à écrire l'histoire de France. Et solennellement, je veux l'en remercier.

    Merci François Hollande de susciter autant de désillusion dans l'opinion publique. Saviez-vous que vous rendez un service énorme à la France ? Notre pays, en effet, ne se réforme pas, mais avance par révolutions. Et grâce à vous, une telle possibilité est désormais crédible. Vous précipitez l'histoire. Merci.

    Merci François Hollande de provoquer la chute d'un système politique carriériste. Vous êtes vous même une caricature de ce modèle. La politique est votre métier. Vous avez passé toute votre vie à préserver votre gagne pain, et avez abandonné depuis longtemps la bataille des idées. Vous nous démontrez aujourd'hui, par votre méconnaissance de la vie réelle et du fonctionnement des entreprises, que l'engagement politique doit désormais être repensé. Merci.

    Merci François Hollande d'avoir mis en place un gouvernement aussi décevant que celui de votre prédécesseur. Les Français prennent enfin conscience des limites du bi-partisme dans le paysage politique national, et de nouvelles voix seront bientôt entendues. Merci.

    Merci François Hollande de dégrader la fonction présidentielle. De ce fait, votre successeur sera condamné à y mettre beaucoup plus de grandeur. Merci.

    François Hollande, vous êtes un peu notre Louis XVI. Vous représentez à merveille la politique d'un autre temps. Vous êtes l'ancien régime. C'est ainsi que vous vous apprêtez à entrer dans l'histoire. Merci.

    Et surtout, merci, mille fois merci François Hollande de me donner à ce point envie d'agir.

    Rafik Smati

    RépondreSupprimer
  7. Patrick Artus a publié une tribune récente intitulée «Il y a trente ans, la France aurait dévalué sans hésiter» :

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20131104trib000793829/il-y-a-trente-ans-la-france-aurait-devalue-sans-hesiter.html

    La France, comme l’Italie, sont deux pays qui auraient besoin, en urgence, de retrouver leur souveraineté monétaire, étant donné qu’à l’évidence leurs deux économies ne sont pas adaptées au cadre institutionnel de l’euro. Si les dirigeants de ces deux payent avaient la compétence requise, la bonne connaissance des processus économiques et financiers, ils sortiraient leur pays de l’euro rapidement, un week-end à la fermeture des marchés, sans prévenir personne car il faudrait mettre les marchés financiers devant le fait accompli et non devant le fait à accomplir.C’est illégal mais c’est la meilleure solution pour éviter certains problèmes exposés notamment par cet article :

    http://www.bvoltaire.fr/christopheservan/la-sortie-de-leuro-ou-le-talon-dachille-du-fn,35892

    Bien évidemment, ils ne le feront pas. Ceci étant dit revenons aux chiffres récents de la zone euro, et pas seulement de la France :

    Septembre 2013 comparé à août 2013 La production industrielle en baisse de 0,5% dans la zone euro, Baisse de 0,2% dans l'UE28.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/4-13112013-AP/FR/4-13112013-AP-FR.PDF

    Estimation rapide pour le troisième trimestre 2013, Le PIB de la zone euro en hausse de 0,1% et celui de l’UE28 en hausse de 0,2%, -0,4% et +0,1% respectivement par rapport au troisième trimestre 2012.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-14112013-AP/FR/2-14112013-AP-FR.PDF

    Rien que les intitulés de ces articles font ressortir que la zone euro a un handicap de croissance dans l’ensemble de l’union européenne. Au troisième trimestre 2013 le Royaume-Uni a une croissance de 0,8%, c’est même mieux que l’Allemagne qui se contente de 0,3%.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20131025trib000792510/08-la-plus-forte-croissance-trimestrielle-britannique-depuis-plus-de-trois-ans.html

    Les chiffres de la Grèce ne sont pas donnés dans l’estimation rapide pour le troisième trimestre 2013 d’Eurostat, mais on a également appris hier qu’elle a eu une contraction de 3% du PIB au 3ème trimestre 2013. Quand on connaîtra la ratio dette publiques sur PIB de la Grèce au troisième trimestre 2013, il faut s’attendre encore à une forte hausse par rapport au second trimestre 2013 où il était déjà passé à 169,1% du PIB, en hausse de 8,6 points par rapport au premier trimestre 2013 :

    http://www.lesoir.be/360994/article/actualite/fil-info/fil-info-economie/2013-11-14/contraction-3-du-pib-au-3eme-trimestre-en-grece

    http://www.contrepoints.org/2013/10/24/143779-dette-publique-de-la-zone-euro-en-hausse-934-du-pib

    Saul

    RépondreSupprimer
  8. Situation économique "préoccupante" pour la France, selon la Suède.

    Le ministère des Finances suédois Anders Borg a estimé vendredi à Bruxelles que la France était dans une "situation économique vraiment préoccupante" et a invité le pays à accélérer ses réformes.

    "La France est dans une situation économique vraiment préoccupante. Elle continue à perdre de la compétitivité, elle a un chômage très élevé, elle a des soucis significatifs avec sa viabilité à long terme", a affirmé M. Borg à la presse suédoise.

    "Dans l'ensemble il y a un besoin d'entreprendre une restructuration véritablement globale de son économie, comme l'ont signalé à la fois l'OCDE et le FMI. Reste à voir s'il peut y avoir un soutien politique pour ça", a ajouté le ministre, dont la déclaration a été montrée dans une vidéo mise en ligne par le gouvernement suédois.

    La France faisait vendredi la Une du quotidien économique suédois Dagens Industri qui, au lendemain des chiffres du produit intérieur brut, écrivait en français et en majuscules : "Catastrophe !"

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00564447-situation-economique-preoccupante-pour-la-france-selon-la-suede-629852.php

    RépondreSupprimer
  9. Je pense que si la dernière carte de Hollande, c'est le retour de la croissance, c'est mort...

    Vidéo de 2 minutes du Collectif Roosevelt qui montre pourquoi : http://www.youtube.com/watch?v=tbAR2z-VAk8

    RépondreSupprimer
  10. Si on ramène tout ça en PIB/habitant et qu'on s'intéresse à l'évolution des inégalités, y a pas photo ! C'est plus du -0,1 % !

    RépondreSupprimer
  11. Un Français sur deux prêt à fuir la situation économique de la France. D'après un sondage Toluna Quicksurveys pour Economiematin.fr, près de 50 % de nos concitoyens seraient prêts à quitter la France pour fuir la hausse du chômage, la pression fiscale, la croissance en berne, bref la situation économique inquiétante de la France.

    http://www.economiematin.fr/ecoquick/item/7251-exil-france-crise-economique-sondage-chomage-gouvernement/?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_campaign=NL-2013-11-15

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Anonyme,
      l'herbe est toujours plus verte de l'autre côté... C'est l'un des pires travers français: la haine de soi combinée à un égoïsme sans bornes...
      Si nous étions gouvernés par des gens qui aimaient un peu plus leur pays, il est probable que nous essaierions de nous battre et de nous serrer les coudes plutôt que de se payer sur la bête comme le font les Bretons, qui refusent de payer des impôts tout en réclamant à l'Etat de sauver leurs industries...


      CVT

      Supprimer
  12. http://www.express.be/business/fr/economy/krugman-la-degradation-de-la-note-de-la-france-par-standard-poors-temoigne-de-lexistence-dun-complot-contre-elle/198398.htm

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Krugman reste dans une problématique américaine,où la question centrale est l'alternative entre les tentatives de relance d'Obama et le délire anti-état des républicains. De ce point de vue, les appels à la "réforme" en France représentent bel et bien une pression intégriste néolibérale, qu'il a raison de dénoncer. Mais nous sommes plombés par la question de l'euro qui crée artificiellement une contrainte de compétitivité et la fragilité financière. C'est la raison pour laquelle Standard & Poor's ne pouvait logiquement que formaliser ce que tout le monde sait : la France est à l'orée d'une crise majeure, une politique fiscale "raisonnable" (dixit Krugman) est impraticable dans la nef des fous qu'est la Zone Euro. cf. Sapir : http://russeurope.hypotheses.org/1685

      Supprimer
  13. @ Red2

    Bien d’accord

    @ Anonyme

    Bien d’accord : l’origine vient de la politique de franc cher. MLP est une impasse, comme son père (elle a perdu 9 points dans le sondage qui met Hollande à 15% : paradoxe apparent qui cache un rejet d’une grande majorité des Français). C’est un leurre qui sert le PS et l’UMP.

    @ Olaf

    En même temps, cela peut lui donner un moteur de croissance interne : la consommation. Il semblerait que les salaires progressent un peu désormais outre-Rhin.

    @ Exvil

    En plus, il y a l’éclatement d’une bulle immobilière (les ménages sont trois fois plus endettés qu’en France).

    @ Saul

    Artus a raison. Le chiffre grec est très inquiétant.

    @ BA

    C’est insupportable tous ces gens qui donnent leur avis sur les autres. Respectons la souveraineté nationale !

    @ Rieux

    Bien vu. En outre, notre population augmente de 0,5 à 0,6% par an…

    RépondreSupprimer
  14. Globalement d'accord avec ce que vous dîtes.
    A la fin vous écrivez "Le fait que la maigre croissance allemande (0,3%) ne doive rien au commerce extérieur est peut-être un signe que nous pourrons compter (un peu) sur la consommation de notre voisin. "
    Dans un premier temps nous pouvons certes nous réjouir de la hausse de la demande en Allemagne. Par le biais de la hausse des salaires les Allemands peuvent nous faire souffler un peu. Mais aussi j'ai lu, je crois que c'était dans le Figaro, que les exportations allemandes ont baissé, faisant craindre une baisse prolongée de la croissance en Allemagne. Dans ce cas allons nous véritablement profiter de la relance de la demande en Allemagne sans que nous Français fassions une politique d'offre, une politique pour les entreprises notamment pour les industries. Ce dont j'ai peur c'est que la relance allemande serve les industries chinoises, brésiliennes ou d'Europe de l'Est et non la France qui ne souhaite pas réellement faire une politique industrielle. Or si nous la faisons pas, les efforts allemands ne serviront à rien et le risque de récession à terme dans toute la zone euro voire en Europe occidentale peut se produire. Sans le moteur franco-allemand, le reste n'a que peu d'importance (je dis ça sans mépris pour les autres pays mais c'est un constat).

    FranceLibreGaullisme

    RépondreSupprimer
  15. Ben, il faut bien que quelqu'un achète les produits des autres, hein ! Et le quelqu'un apparemment, c'est nous ...

    RépondreSupprimer
  16. «  La fin du règne de François Hollande » Par Charles Sannat ». L'auteur pense que la dette française finira par être attaquée par les marchés financiers, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui. « Nous sommes bien sur la trajectoire, celle menant au précipice. Pour votre salut et ceux de vos proches, mieux vaut sauter du véhicule avant, car bientôt les charognards vont se mettre à roder autour de nous. Notre dette, pour le moment, n’est pas attaquée. Le jour où ce sera le cas, ce sera la curée. »

    http://www.economiematin.fr/les-experts/item/7271-destitution-hollande-regne-remaniement-gouvernement

    Saul

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si la France est attaquée, y a 2 options.

      Ou dans la seconde Mario Draghi envoie l'artillerie ou dans celle qui suit l'euro explose et on réarme la banque de France.

      Aucun investisseur sérieux n'a intérêt à prendre ce risque.

      Supprimer
  17. Je ne veux pas défendre le gouvernement mais à quoi ça sert de faire ce genre d'incantation ? C'est un peu comme avec Delamarche on dirait qu'ils tentent de déclencher un panique parce qu'ils ont prévu de spéculer dessus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je parlait du lien d'"économie matin" .

      Supprimer
    2. Ça sert à vendre de l'or. Ça tombe bien c'est son métier...

      Supprimer
  18. Si vous vous fiez aux sondages alors c'est foutu pour vous, votre patron Nicolas Dupont-Aignan stagne à 1-2% des intentions de vote seule MLP peut casser le système et si tel est bien votre souhait il vous faudra prendre le risque de voter pour elle à moins que vous ne préfériez le statu-quo donc le système.
    Cependant comme le dit Bip et Jacques Sapir la France se rapproche de ses voisins latins et donc sera le prochain maillon faible que les marchés financiers attaqueront, ce sera alors quitte ou double: le système explose ou la régression sociale majeure nous guette mais ce serait alors doublement du pain béni pour MLP alors que l'explosion du système avant 217 est préférable. La variante de gauche de l'oligarchie en est-elle capable de gérer convenablement l'explosion de l'euro?

    RépondreSupprimer
  19. Pour l'instant L'Espagne et l'Italie semblent encore davantage inquiéter la commission européenne que la France. Voir : « Budget 2014: Bruxelles craint un dérapage de l’Italie et l’Espagne » :

    http://www.liberation.fr/economie/2013/11/15/dette-et-deficits-bruxelles-avertit-l-italie-et-l-espagne_947176

    « Madrid a obtenu un délai de deux ans, jusqu’en 2016, pour ramener son déficit dans les clous européens. Mais il devrait atteindre 6,8% cette année et 5,9% l’an prochain, selon les prévisions de la Commission, ce qui risque de rendre impossible sa réduction à 3% maximum en 2016. Moyennant quoi «la Commission invite les autorités espagnoles à prendre les mesures nécessaires (...) pour faire en sorte que le budget de l’an prochain respecte entièrement le pacte» de stabilité, a déclaré M. Rehn. La Commission estime notamment que, dans leur projet de budget, les autorités espagnoles comptent trop sur «les résultats concrets de la lutte contre la fraude». Et les efforts structurels «n’atteignent pas le niveau recommandé», a relevé M. Rehn. »

    « En Italie, qui est sortie de la procédure de déficit excessif cette année et où le déficit restera inférieur au seuil de 3%, c’est la dette qui pose problème. Selon les prévisions de la Commission, publiées le 5 novembre, elle devrait atteindre 134% du PIB l’an prochain, un niveau record pour ce pays, et la deuxième dette la plus élevée de la zone euro après celle de la Grèce. En raison de cette dette élevée, l’Italie ne pourra pas, comme elle l’espérait, invoquer la «clause d’investissement», a indiqué le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, au cours d’une conférence de presse. Cette clause permet à certains pays qui font des investissements d’avenir grâce aux cofinancements européens de dévier des objectifs à moyen terme des programmes de convergence. »

    « La Commission a également critiqué les projets de budget d’autres pays de la zone euro: Malte, la Finlande et le Luxembourg, qui sont dans des situations économiques diverses mais pourraient tous échouer à remplir les objectifs qui leur ont été fixés pour 2014 dans le cadre du pacte de stabilité. »

    Je ne comprend pas que la commission européenne puisse voir la dette publique italienne à seulement 134 % du PIB l'an prochain. Elle est passée de 130,3 % du PIB au premier trimestre 2013 à 133,3 du PIB au second trimestre 2013:

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102013-AP/FR/2-23102013-AP-FR.PDF

    Je cite ce lien :

    http://www.investireoggi.it/economia/litalia-sara-costretta-a-uscire-dalleuro-il-telegraph-cita-mediobanca/

    Pour le professeur Giuseppe Ragusa à LUISS Guido Carlo di Roma, la dette publique pourrait atteindre 150% du PIB en quelques années, parce que même avec une croissance de 0,6%, le ratio de la dette au PIB pourrait augmenter de 5% à 'année .

    Donc pour que la dette italienne soit seulement à 134 % du PIB l'an prochain, il faut à ce pays une croissance nettement supérieur à 0,6 % que pour l'instant on ne voit pas venir.

    Saul

    RépondreSupprimer
  20. @ Francelibre

    Pour l’instant, l’excédent allemand reste stable et la demande interne commence à prendre le relais avec des gains de pouvoir d’achat et la hausse des prix de l’immobilier. Possible que cela ne nous profite pas tellement, encore que nous sommes un gros fournisseur de l’Allemagne.

    @ Saul

    Je ne suis pas d’accord car la situation de l’Espagne ou l’Italie est bien plus critique et la tension les touchera avant nous et peut suffire à faire exploser le système. Ce sont les dominos critiques. La France vient après, mais le système aura explosé si Madrid et Rome tombent (ou partent).

    @ TeoNeo

    Cela peut être un pessimisme naturel ou alors la thèse de Bip…

    @ Anonyme

    La stagnation, c’est quand on fait deux fois le même score à la même élection. On jugera en 2014 de ce que peut faire DLR. Ceux qui stagnent pour l’instant, c’est le FN avec un score aux présidentielles de 2012 inférieur à la présidentielle de 2002 et un score aux législatives inférieur à celle de 1997. Pas d’accord pour dire que la France sera le prochain maillon faible. Il y en aura avant.

    @ Saul

    Merci pour les liens. Pour l’Italie, ils doivent prévoir une petite croissance et comme le déficit est faible, cela me semble logique. Mais quid si la croissance ne reprend pas.

    RépondreSupprimer