lundi 19 janvier 2015

La Grèce peut-elle vraiment être exclue de la zone euro ? (billet invité)


Billet invité de l’œil de Brutus.



C’est une question qui fait vivement débat depuis l’annonce des élections anticipées en Grèce, pour lesquelles le parti Syriza est donné grand favori.

S’il est bien évidemment convenu dans les débats que rien dans les traités européens ne prévoit une sortie volontaire de la zone euro de l’un de ses membres, la question symétrique est, étonnamment, rarement abordée. Pourtant, sa réponse est tout aussi simple : rien dans les traités ne prévoit d’exclure un membre. Même si, par ailleurs, tout un lot de mécanisme de sanctions, plus ou moins arbitraires, sont prévues, sanction ne vaut pas exclusion. Mme Merkel, la Commission européenne, la BCE et tous les quidams européistes peuvent trépigner, piaffer, s’égosiller tant qu’ils veulent : ils n’ont à leur disposition aucun instrument juridique pour exclure la Grèce – ou tout autre membre – de la zone euro[i].

Alors, comme le fait Romain Godic dans un article de la Tribune (repris ici par Les Crises[ii]), on peut toujours estimer que la Banque centrale européenne (BCE) coupera les vivres au récalcitrant – en pratique la Grèce si Syriza remporte les élections -. Certes. Mais, nonobstant le fait que cela ne vaut toujours pas exclusion de la zone monétaire, c’est oublier un détail, et non des moindres : dans l’eurosystème, chaque pays membres a conservé sa propre centrale, certes théoriquement aux ordres de la BCE mais en pratique demeurant la propriété des Etats[iii]. La BCE pourra donc toujours « couper les vivres », tout cela n’est que théorique car il suffit alors à l’Etat concerné de réquisitionner sa propre banque centrale et de lui ordonner d’alimenter son marché monétaire en … euros !

C’est ici bien sûr une violation flagrante des traités. Mais là non plus, les traités européens ne prévoient pas d’exclure ceux qui les violent (au passage la France et l’Allemagne – et bien d’autres – qui  ont sans vergogne violé le Pacte de stabilité mériteraient alors tout autant l’exclusion). Quelles mesures de rétorsion imaginer ? Infliger une amende ? Il suffirait de faire tourner la planche à billets pour la régler en … euros ! Le dernier recours restant alors à Mme Merkel et ses sous-fifres (notre Président en tête) serait d’envoyer leurs chars s’emparer de l’Acropole. On connaît le peu d’attachement à la démocratie de la nomenklatura européiste – et les interventions allemandes, comme celle auparavant du sieur Moscovici, dans le processus électoral grec l’ont une nouvelle démontré -, mais, là, ce serait tout de même pousser les choses bien loin et on peut franchement douter qu’une telle extrémité puisse advenir.

A l’aune de ces analyses, on mesure alors tout le désarroi dans lequel doit se trouver à l’heure actuelle cette nomenklatura. Et surtout, la position de Syriza et de son leader, M. Tsipras, vis-à-vis de l’euro (ils affirment ne pas vouloir en sortir) apparait bien plus cohérente. En effet, dès lors qu’ils seront au pouvoir et mettront en œuvre leur programme tournant le dos à l’austérité, ce ne sera pas eux qui voudront sortir de l’euro, ce seront les autres qui leurs supplieront de le faire ! Syriza pourra en outre d’autant mieux initier une politique de la demande, ré-évaluer les salaires des fonctionnaires, remettre en état le système de santé et les systèmes sociaux, lancer de grands investissements pubblics, dénoncer tout ou partie de leur dette (etc.) qu’en faisant tourner la planche à billet, certes grecque mais toujours en euro, que l’inflation que celle-ci pourrait générer s’en trouverait en partie noyée dans la quasi-déflation des autres !

Dans cette construction kafkaïenne qu’est l’euro (et d’une manière plus générale l’union européenne), la position de faiblesse n’est donc pas là où on le croit : c’est l’Allemagne de Mme Merkel qui se trouve aujourd’hui dans une terrible impasse.

Ce qui est d’autant plus triste dans cette affaire c’est que ce qui vaut pour la Grèce vaut tout aussi bien, et même encore plus du fait de son poids économique et diplomatique, pour la France ! Mais pour cela, encore faudrait-il qu’elle ait à sa tête des dirigeants qui aient au moins une vague idée de ce qu’est le courage politique.

En tout état de cause, si l’arrivée au pouvoir de Syriza venait à se confirmer il y a un petit quelque chose qui, tel un boomerang, va revenir un plein visage des européistes de tous poils : cela s’appelle la souveraineté. La souveraineté d’un peuple à choisir ses dirigeants, à reprendre la main sur sa banque centrale, donc sa monnaie, donc son économie. Tout simplement : se créer son propre destin selon sa propre volonté. Bref, juste la démocratie …


[i] N’étant pas juriste de formation, c’est ici la lecture toute personnelle que je fais des traités (mais, sur ce sujet précis, j’ai du mal à en concevoir une autre). Bien évidemment, si un spécialiste de la question a des précisions à apporter sur le sujet, il sera le bienvenu.
[ii] Sur le même sujet, lire cet excellent billet de Jacques Sapir : La Chancelière et les aveugles, russeurope, 04-janv-15.
[iii] Lire par exemple la fiche Wikipédia de la Banque de France : http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_de_France

27 commentaires:

  1. Euh...si la Grèce paye ses fournisseurs, à fortiori étrangers, dans le cadre de grands investissements publics en Euros émis par la banque centrale de Grèce, je doute sérieusement que les fournisseurs acceptent de signer des contrats qui ne seront plus garantis par la BCE.
    De même, les importateurs ne trouveront plus personne pour leur vendre des biens et services payés dans une monnaie "Euro" qui ne sera plus garantie par la BCE.

    Quand aux billets en Euros avec une face grecque, plus personne ne les acceptera.

    Donc de facto, ce sera un Euro-Drachme.

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  2. La Grèce peut conserver l'Euro en faisant défaut sur sa dette, mais sa banque centrale ne pourra plus émettre d'Euros, comme au Monténégro :

    Le Monténégro a adopté l'euro comme unique monnaie à cours légal lors de son indépendance en juin 20061. Le pays ne fait pas partie de la zone euro, car il n'est pas membre de l'Union européenne. Ainsi, les devises circulant dans le pays sont toutes émises par un pays étranger. La banque centrale du Monténégro n'est pas autorisée à frapper monnaie et aucune pièce ne comporte de face nationale spécifique.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Euro_et_Mont%C3%A9n%C3%A9gro

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    1. Il y a une différence majeure le Monténégro ne fait pas partie de la zone euro donc ne peut émettre des euros ce qui est tout le contraire de la Grèce dont la Banque centrale peut émettre autant d'euros qu'elle veut même si les autres membres ne sont pas d'accord.

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  3. Le journaliste de La Tribune est Romaric Godin !

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  4. Anonyme19 janvier 2015 12:30

    "la Grèce dont la Banque centrale peut émettre autant d'euros qu'elle veut même si les autres membres ne sont pas d'accord."

    Vous rigolez ou quoi ? Aucune banque centrale de la zone Euro n'est autorisée à émettre des Euros, seule la BCE l'est.

    Si la BC grecque émet de l'Euro, elle est d'emblée en infraction des traités signés par la Grèce. Toutes sortes de mesures de rétorsion sont possibles comme le contrôle des flux de capitaux allant de la Grèce vers la Zone Euro, pas besoin d'envoyer l'armée. Cf. les mesures à l'égard de la Russie.

    Si la Grèce fait défaut sur sa dette sans l'accord des membres de l'Euro et qu'elle veut émettre de la monnaie, ce sera la Drachme et rien d'autre.

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    1. Exact. En réalité le nouveau gouvernement grec aura le choix entre deux alternatives: Faire ce que la troïka lui dira de faire après négociation si la Grèce peut négocier par exemple un petit allègement de la dette, ou sortir de l'euro. Syrisa est un peu malhonnête en laissant croire qu'il aura une marge de manœuvre suffisante, en restant dans l'euro, pour appliquer son programme. En tout cas on va être bientôt fixé.

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  5. Anonyme19 janvier 2015 19:18

    Syriza peut rester dans l'Euro, mais pas émettre de l'Euro à sa guise, il ne peut qu'émettre une monnaie locale. Ceci dit, je pense que Syrisa permettrait de renouveler la classe politicienne grecque et influencer divers partis d'autres pays de la ZE, ce qui me parait utile. Il me semble que c'est sa stratégie, la plus pertinente pour le moment.

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  6. Mettre sous embargo monétaire un petit pays tel que Chypre, qui VEUT rester dans l'euro est une chose. Le faire pour la Grèce ou un autre pays qui n'en a une cure en est une autre. Dans la système financier globalisé actuel, il est infiniment aisé de faire transiter les capitaux par d'autres places financières, ne serait-ce que par le biais des paradis fiscaux ou par d'autres pays (comme la Russie ...). Demandez à BNP-Paribas ... :)

    Précision (de taille) : dans le Système européen des banques centrales (SBCE) ce sont les Banques centrales nationales (BCN) qui mettent en oeuvrent les décisions de la BCE. Ce sont donc elles qui émettent l'essentiel de la monnaie par délégation de la BCE. En pratique, la BCE donne un "droit de tirage" aux BCN qui elles-mêmes fournissent des euros aux banques de 2nd rang (les banques commerciales). Dans le système actuel, celles-ci (les banques commerciales) sont les véritables "créatrices de monnaie" puisqu'elles en émettent quasiment autant qu'elles veulent, charges ensuite à elles de se couvrir selon une certaine proportion auprès d'une BCN.
    Admettons que la Banque de Grèce bénéficie d'un "droit de tirage" mensuel de 20 Mds€. Que se passerait-il si le gouvernement grec lui ordonnait de passer à 40 Mds€ ? Ou mieux encore que le gouvernement grec lui ordonne que ces 20Mds€ aillent non pas servir le secteur privé mais servent à racheter des Bons du Trésor ? Et bien dans un premier temps, pas grand chose. Le SBCE pourra toujours mettre la Grèce sous embargo financier (ce qui, au passage, peut être considéré comme un acte de guerre), les premiers à s'en plaindre seront les créanciers de la Grèce qui cesseront d'être payés ! De facto, ce serait alors le SBCE qui génèrerait le défaut grec !

    Autre détail : la monnaie papier ne représente qu'une infime partie de la monnaie en circulation et honnêtement vous connaissez beaucoup de personnes qui regardent l'origine nationale d'un billet en euros avant de l'accepter ? Si c'était le cas, il y a longtemps que pas mal de monde aurait des doutes sur les billets émis en Grèce. En outre, qu'un Allemand ou un Français se retrouve dans l'embarras pour payer son boulanger avec son billet euro-grec ne devrait pas beaucoup émouvoir la Grèce ...

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    1. En complément, le système de réquisition de la banque centrale par son Etat a été explicité par Jacques Sapir. A lire ici : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/requisitionnons-les-banques-centrales_1611913_3232.html

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  7. "Dans le système actuel, celles-ci (les banques commerciales) sont les véritables "créatrices de monnaie" puisqu'elles en émettent quasiment autant qu'elles veulent, charges ensuite à elles de se couvrir selon une certaine proportion auprès d'une BCN."

    Oui, et les marchés surveillent les taux de couverture. Une banque privée qui croirait multiplier les billets comme les petits pains serait vite repérée par les systèmes de surveillance en cours. Créer de la monnaie, n'est pas pareil que jouer sur un effet de levier sans limites.

    Lors de la transition à l'euro, les Francs sont passés à la trappe selon un délai donné de péremption, ça a parfaitement fonctionné. On ne voit pas pourquoi tous les billets euros grecs ne seraient pas filtrés de la circulation selon le même schéma. Pas compliqué de vérifier si un euro est un euro-drachme imprimé pour le sortir du circuit.

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    1. Vous croyez vraiment encore, malgré les subprimes (et autres explosions de bulles financières qui les ont précédés), à l'autorégulation et l'auto-surveillance des marchés ? sur le sujet, je vous conseille cette excellent analyse d'Olivier Berruyer : http://www.les-crises.fr/ponderation-actifs-bancaires/

      Enfin, encore une fois, la monnaie papier ne représente qu'une infime part de la monnaie en circulation. La monnaie dématérialisée est quantitativement bien plus importante. Et pour celle-là, son origine est intraçable ...

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  8. Les sondages indiquent que « Syriza accroît son avance sur les conservateurs en Grèce » :

    https://fr.news.yahoo.com/syriza-accro%C3%AEt-son-avance-sur-les-conservateurs-en-063947895--business.html

    Étrange, malgré cela la bourse se porte bien aujourd’hui encore.

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    1. J'y vois deux raisons possibles :
      1/ Les marchés ont depuis belles lurettes intégré le "cas" grec.
      2/ Ils considèrent que cela ne changera pas grand chose et que tout ce qu'ils risquent c'est un retour de l'inflation qui touchera en premier lieu ... les actifs financiers, dont les rendements (dividendes perçus/valeur de l'action) demeurent faramineux par rapport à la plupart des autres placements.

      Enfin, une autre hypothèse (la plus probable à mon sens) : il n'y a plus aucune rationalité dans l'activité des marchés (notamment du fait du trading automatisé haute fréquence par ordinateur).

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    2. Y a aussi le QE de la BCE qui arrive dans 2 jours. Et les élections grecques c'est dans plus longtemps.

      Chaque chose en son temps...

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    3. Effectivement c'est le QE de la BCE qui serait annoncé demain qui porte les marchés financiers. Les élections en Grèce c'est Dimanche. Il n'y a pratiquement aucune change pour que la Grèce fasse partie des bénéficiaires du QE dans la situation actuelle et sans accord de la troïka. En tout cas nous serons fixé demain après midi.

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  9. L'Oeil de Brutus20 janvier 2015 21:56

    "Vous croyez vraiment encore, malgré les subprimes (et autres explosions de bulles financières qui les ont précédés), à l'autorégulation et l'auto-surveillance des marchés ?"

    Quel est le rapport entre des produits financiers et l'émission monétaire d'une banque centrale ? Aucun.

    Les banques privées peuvent augmenter leur levier d'endettement, et encore Bâle impose de limites, mais ça n'est pas de la création monétaire, leurs dettes de bilan correspondent à des emprunts qu'elles réalisent sur le marché interbancaire ou directement auprès de la banque centrale, donc rien à voir avec la planche à billets.

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    1. Les "limites" de Bâle sont farfelues comme l'a très bien démontre Olivier Berruyer dans le lien que j'ai posté plus haut.

      Sans vouloir me montrer désobligeant, je pense que vous n'avez pas bien perçu le mécanisme de la création monétaire dans la zone euro. Les banques de 2nd rang ne se couvrent concrètement auprès de la banque centrale qu'a posteriori, et non a priori.
      Vous semblez croire que lorsque vous faites un crédit, soit la banque a déjà l'argent dans ses caisses (correspondant, par exemple, à de l'épargne déposée par d'autres clients) ou, avant de vous accorder un crédit va toquer à la porte de la banque centrale. Mais ça c'est un système 100% monnaie que nous avons abandonné depuis des lustres.
      Non. lorsque la banque vous fait crédit, elle vous prête de l'argent qu'elle n'a pas et donc qui n'existe pas. Elle est donc en train de créer de la monnaie ! Charge à elle ensuite d'assurer un taux de couverture (plus ou moins bien fixé, plus ou moins bien suivi ...) en déposant une partie de ses actifs (en général d'ailleurs des Bons du Trésor) auprès de la Banque Centrale qui lui accorde crédit. La Banque Centrale ne fait alors que régulariser a posteriori et sous certaines conditions une création monétaire qui, de facto, a été faite par la banque de second rang.


      Pour ce qui est de l'autorégulation et l'auto-surveillance, c'est vous (à moins que ce ne soit un autre Anonyme) qui affirmait que "les marchés surveillent les taux de couverture". Vous semblez donc penser que les marchés donnent des mauvais points à ceux qui auraient un mauvais taux de couverture. Sauf que :
      1/ Les "marchés" en soit, ça ne veut pas dire grand chose, à moins, justement que vous ne croyiez que derrière ces "marchés" il y a une sorte de main invisible. Il suffit de voir les "bons points" donnés par les "marchés" à Lehman Brothers, Enron, Madoff et autres LTCM pour s'en faire une idée ...
      2/ comme le démontre Olivier Berruyer, les taux de couverture et autres soi-disant limites soi-disant imposées par Bâle III sont un vaste foutage de gueule.

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  10. La réponse de Lordon :

    on remarquera qu’il n’est nul besoin d’un article (en l’occurrence manquant) des traités européens pour y procéder, ainsi que le cas chypriote a commencé d’en faire la démonstration : il suffit à la BCE de mettre le système bancaire grec sous embargo – concrètement : de lui interdire l’accès au refinancement – pour lui faire connaître dans les 24 heures une tension d’illiquidité telle que la reconstitution en urgence d’une banque centrale nationale est le seul moyen de le sauver de l’effondrement complet.

    http://blog.mondediplo.net/2015-01-19-L-alternative-de-Syriza-passer-sous-la-table-ou

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    1. Et bien sur ce coup, je ne suis pas d'accord avec Frédéric Lordon. Par contre, je rejoins l'analyse de Jacques Sapir.

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  11. L'Oeil de Brutus21 janvier 2015 22:28

    Si une banque privée a besoin d'emprunter elle peut le faire auprès de la BC ou auprès d'autres banques privées.

    Si les banques privées créent la monnaie, pourquoi donc les états ont dû venir à la rescousse pour les recapitaliser pendant la crise ? Il suffisait aux banques privées de créer de la monnaie ex-nihilo et le tour était joué. Elles appuyaient sur un bouton et paf se retrouvaient avec un gros magot sorti de nulle part. C'est pas ce qui s'est passé, voyez vous, il leur a fallu aller demander l'aide des états.

    On peut critiquer les banquiers, mais ils ne sont pas idiots au point d'aller emprunter à la BCE même à taux bas alors qu'ils pourraient créer de la monnaie gratuitement pour ensuite la prêter à plusieurs pourcents de taux d'intérêt. Ca tient pas la route votre théorie.

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  12. "La Banque Centrale ne fait alors que régulariser a posteriori et sous certaines conditions une création monétaire qui, de facto, a été faite par la banque de second rang."

    Ben voyons, alors pourquoi la BCE fixe des taux directeurs pour freiner ou accélérer l'inflation ? Quand Trichet a monté les taux directeurs en pleine crise, pas mal de monde l'a accusé d'être un dangereux incompétent, Mais en fait selon votre théorie fumeuse, c'est pas Trichet qui fixait les taux directeurs mais les banques privées qui l'auraient mis devant le fait accompli.

    Les QE de la FED qui ont soutenu l'économie US, en fait c'est du flan selon votre théorie, ce serait donc les banques privées qui tranquillement chacun dans leur coin auraient fait tourner leur petite rotative privée dans la cave.

    Heureusement que vous êtes là pour révéler la vérité au grand jour, car on nous cache tout...

    Une création monétaire privée c'est justement ce que tentent de faire les libéraux avec le bitcoin, sans résultat probant, pour s'affranchir de la création monétaire étatique.

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    1. Je n'ai jamais dit que les banques commerciales pouvaient créer de la monnaie sans limite. Je dis que c'est elles qui sont à l'intiative de la création monétaire et qu'elles se refinancent ensuite à la banque centrale.

      Les taux directeurs et les QE ne font que les inciter - ou pas, selon leurs niveaux - à la création monétaire selon les conditions de refinancement A POSTERIO dont elles bénéficient.

      Si vous voulez confirmation, je vous invite simplement à lire la page wikipedia sur la création monétaire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ation_mon%C3%A9taire#cite_ref-12
      Vous y apprendrez que 93% de la création monétaire provient de crédits accordés par les banques de 2nd rang.

      Désolé si vous aviez encore quelques illusions sur la grande arnaque que représente notre système monétaire et financier ...

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  13. L'Oeil de Brutus23 janvier 2015 21:41

    C'est faux, aucune banque ne peut prêter de l'argent qu'elle n'a pas en propre ou alors emprunté auprès d'un autre établissement privé ou public, c'est l'impératif d'avoir un bilan comptable équilibré.

    La crise des subprimes n'a rien à voir avec de la création monétaire privée, mais tout à voir avec des prêts accordés à des ménages à haut risque d'insolvabilité systémique, tout comme en Espagne la bulle immobilière. L'excès de monnaie ne provient pas du tout d'une création monétaire privée, mais de prêts à des insolvables, c'est à dire que la monnaie a perdu de sa valeur du fait de mauvaises allocations par les banques qui ont dilapidé au lieu de générer de la richesse. Ca n'a rien à voir avec de la création monétaire privée. Si la BCE avait eu des taux directeurs élevés depuis 2000, les banques privées auraient été incapables de faire ces prêts et bulles. Non, définitivement, les banques privées ne créent pas la monnaie, elles peuvent juste la dilapider, ce qui est totalement différent d'une création de masse monétaire ex-nihilo.

    Vous croyez comprendre quand vous ne comprenez rien, vous êtes un menteur pathétique...

    Vos arguments ne correspondent pas à réalité, c'est du bidon.

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    1. Au risque de vous décevoir - encore une fois - nous sommes nombreux dans les rangs des "menteurs pathétiques" qui affirment que la création monétaire provient des crédits octroyés par les banques de second rang :
      - au Monde : http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/09/21/banques-et-creation-monetaire-qui-fait-quoi_1575164_3234.html ;
      - sur Capital.fr : http://www.capital.fr/statistiques-economiques/la-lecon-d-economie/comment-fonctionne-la-creation-monetaire-847130
      - et même "la finance pour tous" : http://www.lafinancepourtous.com/Decryptages/Dossiers/Creation-monetaire/La-creation-monetaire-comment-ca-marche
      Je pourrais continuer longtemps mais, manifestement, vous ne lisez pas les liens que je vous donne.

      Pour parler de la crise des subprimes : si les banques commerciales n'avaient pas eu autant de facilités à créer de la monnaie a priori (j'insiste sur le "a priori" car les taux directeurs de la banque centrale ont effectivement une influence sur leurs capacités de refinancement a posteriori), elles n'auraient pas pu accorder autant de prêts à des personnes ou organismes insolvables.

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  14. L'Oeil de Brutus25 janvier 2015 15:45

    Vos liens racontent n'importe quoi et évacuent complètement l'équilibre comptable du bilan d'une banque. Une banque ne peut prêter que ce qu'elle a dans son bilan, son capital, les prêts en actif, les emprunts BC ou interbancaires en passif.

    Vous êtes vraiment trop con, ciao...et vous ne comprenez rien à la comptabilité, imbécile !

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    Merci que nous attendons de votre Swift répond.
    Cordialement,
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