vendredi 7 août 2015

Les éleveurs, victimes et symboles de notre époque

Les annonces du gouvernement n’y ont, logiquement, rien changé. En ne proposant que des calmants et non de véritables solutions à leurs maux, les protestations continuent, comme l’interception de 35 tonnes de viande aux origines variées. Comme une synthèse des affres de notre époque.



Uberisation globale pour les recettes

Cela fait malheureusement depuis des années que les agriculteurs subissent des variations erratiques des cours des matières agricoles (au plus bas depuis 6 ans selon la FAO), d’autant plus que les mécanismes protecteurs de la PAC, qui garantissaient un prix minimum, ont été liquidés. En fait, pour leurs recettes, les agriculteurs sont déjà dans un mode de fonctionnement proche de celui de l’écosystème d’Uber. Elles sont totalement fonction des cours du marché, leurs rémunérations étant une des variables d’ajustement de ce marché fou. Dans un reportage, France Télévisions rapporte le cas d’une agricultrice productrice de lait, dont le couple parvient tout juste à gagner le SMIC à deux !

Et encore, dans certains cas, on sait que les prix du marché peuvent parfois tomber en-dessous du prix de revient de production, ne laissant aux agriculteurs que leurs yeux pour pleurer, sans le moindre argent pour vivre ! Nos gouvernants, de droite comme de gauche, ont laissé se développer une situation absolument révoltante pour une profession pourtant chargée de nous nourrir, comme s’ils étaient une avant-garde de la société de demain, où tout pourrait être soumis au bon vouloir du dieu-monstre marché, et serait flexible et variable… Comme les rémunérations des chauffeurs d’Uber en somme, mais alors que les intermédiaires parviennent, eux, à bien vivre de l’activité… des autres.

Un Etat qui intervient à contre-temps

Et quand on prend un peu de recul sur la situation, les décisions de l’Etat en sont encore plus effarantes. Bien sûr, le gouvernement a annoncé des aides temporaires, mais il s’agit souvent de financements à court terme dont l’Union Européenne peut exiger le remboursement. Bref, il ne s’agit que d’un pis-aller, l’Etat les utilisant comme des cache-sexe de son laisser-faire sur la question des prix ou de l’importations de produits venant parfois d’Asie pour la viande (sans que l’on voit bien l’intérêt de permettre à du poulet thaïlandais de faire plus de 10 000 kilomètres pour arriver chez nous)… Il faut noter que Berlin, toujours dans son rôle de policier de l’UE, a demandé à Paris de mettre fin aux barrages

Cerise sur le gâteau, alors que l’Etat donne toujours plus de contraintes à nos agriculteurs (ce que rappelle l’agricultrice de France Télévisions), qui leur coûtent chers alors que leurs recettes sont insuffisantes et bien trop fluctuantes parfois pour assurer le simple entretien de leur matériel, il laisse entrer des produits qui apportent une concurrence déloyale, en ce qu’ils ne sont pas soumis à des normes ou des contraintes aussi fortes, ce que l’accord transatlantique pourrait encore aggraver en laissant entrer certaines cochonneries venues des Etats-Unis. Bref, l’Etat demande à nos agriculteurs de se battre avec les mains dans le dos sur le grand marché mondialisé des produits agricoles globaux…

Voilà pourquoi il faut apporter le plus grand soutien aux éleveurs, mais aussi aux agriculteurs, de plus en plus soumis à un mode de fonctionnement révoltant. Outre le fait de montrer les ravages de la globalisation, on ne peut qu’en craindre les conséquences sanitaires, qui sont sans doute déjà là. 

27 commentaires:

  1. On ne peut qu'approuver votre propos. Faute de pouvoir agir directement sur les causes profondes, on peut toujours faire un petit geste, en évitant la grande distribution, en se fournissant au plus près des producteurs, au marché, dans les cueillettes, les ventes directes, etc.

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  2. Quel que soit le sujet abordé dans ce blog, qu’il soit à connotation économique ou non les commentaires finissent à devenir : l’Euro et L’Europe.
    S' affrontent alors pro et anti ou chacun lance des chiffres à la volée et chacun reproche à l’autre de ne argumenter leurs affirmations.

    Alors la thématique finale de ce blog tourne autour de la compétitivité.

    N’oublier pas que les idéologies ont pour caractéristique d’empêcher ses adeptes de réfléchir puisque elles (les idéologies) ont dans leurs concepts, quand manque les arguments, leurs diables : les boucs émissaires.

    Au lieu de se référer à des boucs émissaires : rien ne vous interdit à réfléchir sur nos principes économiques qui n’ont point besoin de chiffres pour argumenter et comprendre.

    Réfléchissons !

    Au XVIII° siècle Adam SMITH écrit : « Le Travail annuel d’une nation est le fond primitif qui fournit à sa consommation annuelle toutes les choses nécessaires et commodes à la vie ; et ces choses sont toujours ou le produit immédiat de ce travail, ou achetées aux autres nations avec ce produit »


    Quant ont sait que la richesse réelle c’est - toutes ces choses nécessaires et commodes à la vie- il ne nous reste plus qu’à savoir, puisque chacun produit les besoins des autres, dans quelles proportion les uns et les autres vont les produire et dans quelles proportions ils vont, entre eux se les partager.

    Nous voyons alors là que les valeurs de c’est choses sont accessoire et seul compte les milliardièmes de ces choses que vous aller produire et les milliardièmes de ces choses que vous allez consommer et faire en sorte qu’il y est entre la production et la consommation une équité.

    Si nous revenons sur la thématique de la compétitivité et si nous écartons la problématique de la productivité, partant du principe que le français est productif, le manque de compétitivité ne relève alors pas de la production de nos biens et nos services mais uniquement de la valeur que nous donnons à ces biens et services, laquelle fait que notre production n’est plus favorable à l’exportation et, de plus, la valeur que nous donnons devient un handicap vis-à-vis des prix offert par l’importation.

    Qui décide des valeurs des valeurs à donner à nos productions nationales ?

    Ce n’est pas l’Europe, ni l’euro mais uniquement les gouvernances de la nation qui les produits et dans la seule finalité que ces productions, en parti échangées, avec d’autres nations deviennent nos consommations nationale que nous allons nous partager en milliardièmes de consommation totale de la nation.

    Les milliardièmes ne sont pas des valeurs et resteront des milliardièmes que la valeur soit 1, 100, ou 1000 et de plus que l’unité monétaire soit euro, francs, ou trucmuche.

    Ceci ne vous fait pas réfléchir sur le fait que les valeurs que nous donnons à nos consommations permettent de faire nos partages nationaux de nos consommations (production nationale non exportée plus importation) entre citoyens, que ce partage est celui voulu par la nation et ne doit pas avoir d’influence sur nos exportations (prix à l’exportation) ce qui fait que nos prix doivent être à l’exportation le prix de productions et, pour la consommation, le prix doit être : ce prix de productions ou celui des produits importés plus une TVA qui permet le partage de nos consommations entre les actifs (qui se partage le prix de production, valeurs ajoutées) en fonction de leurs –temps d’activité- et les inactifs qui se partage la TVA, en fonctions de leurs –temps d’inactivité-. Puis après : les actifs et inactifs participent aux usages mutualisés ou collectivisés dans la nation.

    Vous voyez qu’il faut peut réfléchir et qu’il n’est pas besoin de statistiques ou de chiffres, pour comprendre les principes économiques rationnels qui doivent être les nôtre : produire des milliardièmes de biens et de services et se partager des milliardièmes de consommations nationales en utilisant des valeurs à se partager qui, quelle que soit son importance ou sa dénominations resteront des milliardièmes.

    Unci TOÏ-YEN

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  3. On en revient toujours au même point : aujourd'hui, l'économie évolue (irréversiblement, d'après moi ) vers sa globalisation : dès lors, ceux qui ne sont plus compétitifs doivent disparaître, comme ils disparaissent hier dans le cadre des économies nationales plus fermées .

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    1. " comme ils DISPARAISSAIENT hier "

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    2. ne faites vous pas un amalgame: - productivité - ( mode de production) et - compétitivité - (prix de la production)

      Unci TOÏ-YEN

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    3. Aucun travailleur français, absolument aucun travailleur français n'est compétitif face à un travailleur hongrois...

      Et ne parlons pas des travailleurs marocains ou chinois.

      Aucun travailleurs français n'est compétitif, rien qu'en tenant compte du salaire net, hein !

      La solution est sans doute que TOUS les travailleurs français disparaissent.

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  4. Bonjour

    dans le cadre de l'économie nationale, les activités non compétitives disparaissaient certes, mais les conséquences sociales étaient gérées au niveau national.
    Maintenant les activités qui disparaissent comme l'agriculture chez nous ne bénéficient pas d'une prise en charge globale, en effet les allemands qui font un dumping social effréné avec de la main d' oeuvre exploitée et sous-payée de leurs pays satellites ne paient pas le chômage chez nous.
    Alors si on dit globalisation on le dit pour tout.
    Et je suis toujours étonné de ces libéraux qui trouvent normal la casse sociale provoquée par la fermeture d'activités non compétitives et se plaignent de notre balance déficitaire.
    Tout cela montre clairement que les règles de l'UE, ce que de plus en plus de personnes savent maintenant est incompatible avec le progrès social.

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  5. Le problème des éleveurs est celui des nuages de sous traitants de faibles envergures, une profession atomisée, organisée pour mettre les charrettes de fumier devant une préfecture mais ça ne suffit pas face à des mastodontes privés en situation d'oligopole.

    Prenez la grande distribution ou les groupes de multinationales qui achètent les produits.
    - pour la grand distribution, il y a aujourd'hui 2 ou 3 plates formes d'achats principales
    - pour les multinationales de l'agroalimentaire ...3? 4? 5?

    combien d'acheteurs de lait ou de viande ? ou même de produits agroalimentaires ?

    à mon avis, il ne s'agit ni de compétitivité, ni de d'économie d'échelle ou je ne sais quoi d'autres, mais de rapport de force sans aucun cadre de régulation pour rééquilibrer ce rapport de force.

    le problème ne date pas d'hier, le prix du porc était déjà un problème crucial dans les années en 1998 si ma mémoire est bonne...

    le fameux marché à concurrence "libre et non faussé et tout le bordel" réussit à nous ramener du poulet du brésil, du cochon d'allemagne découpé par des roumains,...

    à quand le lait d'australie ? et du fromage de chine ?


    que faire ?

    au niveau individuel, et pour ceux qui souhaitent une part de protectionniste (ça y est j'en vois qui vont sortir de l'ail et une croix)... commencer à suivre le circuit court à chaque fois que c'est possible, préserver le petit commerçant ou producteur du coin, en direct, avant que nous soyions obligés de bouffer toute la merde "agrochimiquement compétitive" vantée par le TAFTA

    au niveau collectif ? allo, y a quelqu'un ?

    Stan

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    1. @ Stan

      Quand vous écrivez : « à mon avis, il ne s'agit ni de compétitivité, ni de d'économie d'échelle ou je ne sais quoi d'autres, mais de rapport de force sans aucun cadre de régulation pour rééquilibrer ce rapport de force. »

      Vous êtes en contradiction il n’existe pas de critère de rapport de force mais uniquement de force de proposition de prix qui fait préférer, dans l’intérêt des consommateurs, l’offre la plus base pour trouver le plus possible de consommateurs. C’est donc la compétitivité du prix qui reste et demeure le seul arbitre de ce rapport de force.

      C’est qui, qui décide des prix à mettre dans le coût de revient d’une production agricole ? Ce n’est pas les plateformes d’achats. Les plateformes ne font que choisir dans les offres offertes. Où les coûts de revient sont les conséquences des décisions prises par nos gouvernements lesquelles décisions font que le prix est ou n’est pas compétitif.

      Quand aux « cadre de régulation pour rééquilibrer ce rapport de force » que vous souhaitez : vous faites fausse route : il n’y a pas de rapport de force mais des dé-régulations structurantes, au motif de l’Etat providence chez nous qui entrainent des prix de revient des productions agricoles sans rapport avec les prix de productions

      C’est ce que vous devriez comprendre si vous lisez mon précédent post.

      LE PRIX DE PRODUCTION de tout bien ou service, ne devrait être que la somme des plus values distribuées aux différents actifs qui les produisent qu’ils soient physiques, intellectuels, ou financiers et nos échangent internationaux se faisant avec ce prix.

      LE PRIX DE CONSOMMATION dans la nation devrait être le prix de production ci-dessus (y compris pour les importations) plus une TVA qui permet aux inactifs de consommer une partie de la production faite par les actifs du moment et que ces derniers offrent aux inactifs du moment par solidarité puisque ces actifs ont été ou seront des inactifs.

      Unci TOÏ-YEN

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    2. Unci TOÏ-YEN

      ce que vous écrivez relève de la théorie plus que de la pratique, ce qui ne retire absolument rien à l'intérêt de vos interventions. parce que ce que vous écrivez ne peut être nié? Mais rien n'est aussi linéaire.

      Maintenant si c'est pour faire comprendre que le consommateur scie la branche du travailleur qu'il est par ailleurs, je suis d'accord avec vous....


      Dans la vraie vie, lorsque vous êtes sous traitant d'un donneur d'ordre, ce qui est le cas des paysans éleveurs en grande majorité, vous connaissez parfaitement vos coûts mais vous n'avez que le choix d'écouler votre production au prix décidé ou vous la mettre sur l'oreille

      Ceci est valable d'ailleurs dans le BTP ou quelques secteurs de ce type.

      Non pas par désir, par souhait ou quelque chose comme ça, mais souvent par suicide involontaire, quand les charges et les matériels sont là, qu'il faut faire tourner.....

      Quand il y a pénurie de marchés, de travail, dans un système de PME très atomisé, vous êtes confronté à la panique de quelques uns qui veulent survivre, ne serait ce que pour payer les charges en espérant survivre assez longtemps pour retrouver un niveau suffisant au meilleur prix.

      Vous qui semblez érudit dans le domaine, je ne vous apprendrai pas le cycle peu vertueux de la déflation, où le client remet sa décision, sachant qu'en attendant un peu il trouvera moins cher...etc..

      j'ai dragué professionnellement le secteur de l'agroalimentaire entre 1990 et 2000 environ, les structures de bilan sont telles que les marges de négociation sont très faibles..

      même chose pour la mécanique et tous les sous traitants audités au titre de "la qualité" et pressurés pour obtenir les meilleurs prix...c'est ça ou crever...d'ailleurs beaucoup crèvent et laissent la place aux chinois, au pays de l'est ...etc..

      je peux écrire un bouquin d'anecdotes croustillantes sur les pratiques réelles dûes aux rapports de force .....toujours très polis et professionnels..

      Quand en plus vous êtes obligé d'investir en permanence dans du matériel de plus en plus performant, la double contrainte ou l'injonction paradoxale vous confronte très vite à des choix de survie....

      Stan

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    3. @ Stan

      Je vous rejoins quand vous dites qu’il y a la théorie et la pratique mais quand la pratique est mise à mal par la théorie il ne faut pas : ne plus écouter la théorie mais changer les pratiques qui rendent ces prix incompétitifs et font augmenter le nombre de chômeurs.

      Il faut savoir aussi bien distinguer les pratiques : les unes des autres pour pouvoir agir sur chacune d’elles.

      Il faut aussi ne pas négliger la pratique de l’offre et de la demande qui ne peut être supprimés puisque, après tout, nous sommes sur cette planète pour satisfaire nos besoins matériels et ludiques et nous ne pourrons satisfaire les nôtres que si les autres nous les proposent et nous pourrons satisfaire nos besoins qu’en contre partie des besoins que nous allons produire pour les autres.

      Il nous faut donc un minimum de planification, afin que les offres et les demandes s’accordent et c’est là que collectivement nous sommes défaillants.

      Mais en parallèle de cela il nous faut collectivement dès à présent revoir notre pratique de la fixation des prix des choses en s’évertuant d’être réaliste en différenciant, par exemple, le prix de nos productions, du prix de nos consommations et là nos partis politiques dans la mélasse de leurs idéologies sont silencieux ; Tant pour la fixation du prix des choses que la planifications des besoins de tous.

      Si vos analyses sur la dénonciation de pratiques peu recommandables sont correctes : il manque cependant les pratiques qui doivent les remplacer comme celle proposée ci avant sur le prix des choses.

      En fait tout est un problème d’éducation si vous ne connaissez que le principe économique des droits acquis et de l’Etat providence : vous êtes hors de la réalité et prêt à devenir individualiste sans comprendre que dans un port quand l’eau monte: petits et grands bateaux s’élèvent.

      Unci TOÏ-YEN

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    4. @ Unci Toï-Yen,

      Vous êtes l'un des idéologues le plus borné que je connaisse. Passons sur votre définition partiale et partiel de ce que peut être une idéologie.

      Bien que vous illustriez vous-même votre propos, parfois, comme vous le faites donc, on ne veut pas lacher une ou plusieurs idées de son idéologie... ou on ne veut se focaliser que sur une ou deux idées justes ou non de sa propre idéologie peu importe les aléas réels.

      Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain... à cause des biais de raisonnement, sinon il nous faudrait jeter le principe de raisonnement lui-même.

      Votre idéologie est inintéressante car elle fonctionne comme si les travailleurs et investisseurs d'un pays formaient un tout homogène.

      Si nous consommons plus que nous produisons, c'est surtout parce que les patrons et les rentiers ont trouvé ultra super intéressant de faire produire à l'étranger.

      Votre idéologie ne tient jamais compte des rapports de force à l'intérieur d'un pays, entre pays soit disant unis (comme l'U.E.), entre pays pas toujours "amis", etc.

      Vous vous focalisez uniquement sur deux ou trois principes basiques : l'équilibre de la balance commerciale, l'équilibre budgétaire, etc.

      Comme si les élus allaient faire leur boulot de manière parfaite (sans erreur, sans collusion avec les milieux d'affaires), comme si les patrons allaient penser à l'intérêt général et pas à leur intérêt particulier, et comme si les travailleurs allaient être hyper honnête et ne penser eux aussi qu'à l'intértêt du pays.

      Vous êtes dans une idéologie économiques hors sol, sans population... ou comme si la population n'était q'un grand-tout homogène.

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    5. @ Unci Toï-Yen,

      Vous étalez votre ignorance crasse en disant que les rapports entre centrales d'achat et producteurs sont neutres...

      Et si les décisions des politiciens ont une influence sur les prix, ce ne sont pas les seuls paramètres.

      Tout le principe que l'on appelle "externalisation" est justement de rejeter les contraintes de fabrication sur un tiers, et de presser le fournisseur comme un citron.

      Toute l'idée est justement d'exiger un prix d'achat qui ne tient pas compte des contraintes réel des coûts de production.

      Les producteurs, les intermédiaires ne cherchent pas gentiment le meilleur prix dans l'intérêt du consommateur ! bienvenu dans le pays des bisounours.

      Le producteur cherche le meillleur prix pour lui, l'intermédiaire cherche le meilleur prix pour lui-même... et ils essaieront d'imposer le prix de vente le plus cher possibles aux consommateurs.

      Satisfaire le client n'est pas l'intérêt de l'entreprise ; la satisfaction du client est le MOYEN pour l'enterprise de réaliser son intérêt.

      Vous n'êtes vraiment pas sérieux...

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  6. Bien d'accord avec Stan

    malheureusement au niveau collectif rien à attendre des grands partis et de la gauche du PS qui ne veut surtout pas une casse de l'UE actuel.
    Sans parler des décroissants et écologiques qui critiquent le mouvement des éleveurs mais demain mangeront les "saloperies" en provenance de on ne sait où.

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  7. cher Abd Salam
    Ce blog apprécie votre retour. Il va pouvoir être fait la différence entre la faculté de lire et écrire et celle de comprendre la réalité de notre vie sociétale.

    Chez vous faute de comprendre la réalité il ne vous reste plus qu’a étaler l'idéologie de la lutte des classes qui depuis des décennies tente des expériences sans parvenir à l'objectif désiré.

    Quand à votre conclusion

    « Satisfaire le client n'est pas l'intérêt de l'entreprise ; la satisfaction du client est le MOYEN pour l'entreprise de réaliser son intérêt. »

    J’admets ne pas bien comprendre Il faut nous expliquer :

    Si l’entreprise pour permettre la réalisation de son intérêt à pour moyen la satisfaction du client comment la satisfaction du client n’est pas l’intérêt de l’entreprise ?

    Vous n'êtes vraiment pas sérieux... dites vous à mon propos

    Contrairement à vous qui décider du bien et du mal, je laisse les lecteurs juger qui de nous manque de sérieux.

    Prenons par exemple votre propos à mon égard

    « Vous étalez votre ignorance crasse en disant que les rapports entre centrales d'achat et producteurs sont neutres... »

    Vous êtes aveuglé par votre lutte des classe quand vous faites cette réponse à mon propos cité ci après : « C’est qui, qui décide des prix à mettre dans le coût de revient d’une production agricole ? Ce n’est pas les plateformes d’achats…. »

    Cela ne veut pas dire que le rapport entre centrale d’achat et producteur est neutre mais que la distorsion des prix de productions entre nation est une contrainte qui est le fait de nos élus politiques et non des centrales d’achats.

    Allez vous, à votre habitude, demandez mon exclusion de ce blog à Herblay ?

    De mon côté je ne vous oblige pas à me lire, ni de me répondre, si votre envie de me lire est irrésistible.
    Vos analyses en disent longs sur ceux qui partagent vos idées.

    Au fait quelles idées pour changer le cours des choses ?

    Unci TOÏ-YEN

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    1. Vous prétendez que la satisfaction du client est une fatalité pour les offreurs or on vous répond que ce n'est pas le seul moyen d'augmenter son chiffre d'affaire ou le maintenir dans le temps.
      Par exemple, les ententes, le cost killing, les delocalisations, les divers moyens d'eliminer la concurrence sans passer par de meilleurs produits etc...

      Les problèmes du marché dans le capitalisme sont connus et étudiés depuis plus de 100 ans par nombre d'intellectuels alors il faudra un peu plus que vous raisonnements abstraits et rempli de naïveté pour convaincre...

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  8. @citoyen

    "Si l’entreprise pour permettre la réalisation de son intérêt à pour moyen la satisfaction du client comment la satisfaction du client n’est pas l’intérêt de l’entreprise ?"

    La satisfaction du client est un moyen pour "l'entreprise" (le patron) de poursuivre son intérêt mais pas celui qu'elle (il) préfère, il faut vraiment qu'elle (il) n'ait pas le choix.

    Le syndicalisme patronal (toujours incroyablement sous-estimé par rapport à son pendant ouvrier) se bat à longueur de journée pour imposer des règles qui permettent, justement, d'enrichir le patron sans faire aucune concession à la satisfaction du consommateur.

    Pour ne citer qu'un seul exemple il est clair que le lobby des auto-écoles se fiche de la satisfaction du consommateur, qui exigerait un permis beaucoup moins long, cher et difficile, toutes choses dont il ne veut pas entendre parler. Et ce sont les patrons des auto-écoles qui gagnent contre les millions de "clients" (l'expression sonne comme dans la bouche d'un flic qui met en garde-à-vue un mec qui n'avait rien demandé)

    Ivan

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    1. Il y a des fumistes qui aiment à poser des questions faussement naïves ou sont-ils vraiment cons ?

      L'intérêt du client peut coûter très cher à l'entreprise... c'est pour ça que les entreprises (et les revendeurs) aiment à mentir sur les droits des clients, notamment les questions de garanties légales !

      Et le plus fort, c'est que les entreprises parviennent à faire payer une garantie contractuelle qui fait doublon avec la garantie légale de conformité qui est gratuite.

      Les entrepreneurs n'hésitent pas à tromper les clients pour gagner un maximum d'argent. Et réclament des "droits" pour mieux contrôler le marché :

      - supprimer l'obligation d'informer le client sur la composition des produits -par exemple- ; c'est dans l'intérêt des consommateurs ?

      Et le projet de loi sur le secret des affaires ? c'est pour illustrer à quel point les entreprises ne se soucient de rien d'autres que de satisfaire les clients sans doute !

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    2. Les entreprises n'hésitent pas à arnaquer les clients, à leurrer les clients sur la qualité des produits, ET tentent de contrôler le marché le plus possible ainsi pile les entreprises gagnent, face le client perds.

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    3. Sans oublier les conflits d'intéret entre les clients et les entreprises... même sans déloyauté.

      Les clients qui ont besoin de taxis pendants les heures de pointe, et les chauffeurs de taxi qui ont besoin d'éviter les heures de pointe.

      Les chauffeurs vont péférer les situations où les courses sont juteuses... évidemment.

      Mais si on refuse de voir que l'intérêt de l'entreprise est loin de coïncider exactement avec l'intérêt du client, il y a tout un tas de problèmes que l'on ne peut (ou ne veut ?) pas voir.

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    4. Exemple de contrôle du marché au seuls bénéfice des entreprises bien sûr :

      Les professionnels ont obtenu le droit de ne pas avoir l'obligation d'informer quand leurs aliments contiennent des OGM (au moins en-deça d'un certain pourcentage)...

      Parce que les professionnels savent que les clients fuient les OGM plus sûrement que l'antéchrist !

      Comme quoi, la satisfaction des clients n'est pas vraiment le but des enterprises. Sinon, pourquoi insister à vendre quelque chose que les clients ne veulent pas ?

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  9. @ Ivan
    @Abd salam

    Avant vous Hessel a écrit un livre d’indignation mais quel a été sa portée ?

    Il ne sert à rien de dénoncer ce qu’il faut c’est agir et pour cela comprendre les base de notre vie sociétale.

    Notre vie sociétale à deux composantes :
    1° les principes économiques qui demandent à préférer l’équité et l’intérêt général et
    2° le comportement de chacun de nous envers ces principes

    N’oublier surtout pas que notre vie sociétale n’est que la somme des comportements de chacun de nous à la place ou il se trouve.

    Quand au principe qui gère notre économie il est au présent celui de l’Etat providence et des droits acquis : un principe bien complexe qui ne permet plus le progrès social parce qu’il perpétue la lutte des classes.

    Il est temps d’en changer pour s’appuyer sur des principes plus rationnels, que le bon sens et l’observation nous dicte naturellement.

    Ces principes je les ais mainte fois proposés. Vous préférez l’indignation.

    La connaissance de ces réalités économiques devrait permettre de modifier les comportements qui sont objets de vos indignations et qui démontre le remplacement de l’équité et l’intérêt général par l’individualisme et le corporatisme ; pur produit de la lutte des classes qui met en place structurellement les conditions de devenir individualiste et corporatiste, principalement en demandant aux entreprises de payer alors qu’il n’y a que les consommateurs qui payent et les entreprises ne sont que des caisses enregistreuses pour le compte des actifs de ces entreprises ou les caisses de mutualisations ou de collectivisations de certains de nos usages.

    Aujourd’hui les consommateurs sont devenus impuissants. Ils se sont fait spolier leurs pouvoir par l’Etat providence et leurs élues qui en matière d’individualisme, de corporatisme, et de distribution de faveurs aux groupes de pressions de tous ordres sont les champions : l’électorat est pour eux un fond de commerce et les principes des droits acquits et de l’Etat providence le moyen de satisfaire leurs fond de commerce.

    Continuer à vénérer ces principes vous permet alors de satisfaire vos indignations et oublier que ce ne sont que la somme de nos comportements qui sont cause de ce que notre société est.

    Si vous voulez changer les autres changez vous-même : adopter des principes économiques plus réalistes que ceux des droits acquits et de l’Etat providence et cesser de croire que les outils (entreprises) payent ou que les salariés payent : ils produisent et les consommateurs payent.

    Unci TOÏ-YEN

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  10. @citoyen

    Le respect de ce que vous appelez les droits acquis n'est rien d'autre que le respect de la parole donnée sans lequel il n'y a pas de société civilisée possible.

    Quant à ce vous appelez l’État providence (traduction tendancieuse de l'anglais welfare state que nous devons à l'inénarrable Jean Fourastié me semble-t-il, à moins que ce soit François de Closet) ce n'est que la contrepartie de la garantie par la force publique de la propriété privée des moyens de production, notamment de ceux qui sont indispensables à la survie de l'individu, la terre et l'eau par exemple.

    L’État m'interdit de survivre par la seule force de mes bras : je n'est pas le droit de m'installer dans la forêt, couper des arbres, cultiver un champs, construire ma maison sans rien demander à personne sous peine de finir en prison ? Alors il doit me verser un minimum d'existence qui me permet de survivre quand même, sinon il n'a plus aucune légitimité à m'interdire de le faire par mes propres moyens.

    L’État ne peut pas à la fois garantir par la force publique la propriété privée des moyens de production et se laver les mains des conséquences de ses actions pour ceux qui n'ont rien.

    Ivan

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    1. @ Ivan,

      Le vrai problème avec Unci Toï-Yen, c'est qu'il veut voir l'économie comme une pure abstraction... totalement indépendante des contingences humaines.

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  11. @ Yvan nous dit L’État ne peut pas se laver les mains des conséquences de ses actions pour ceux qui n'ont rien.
    @ Abd salam nous dit
    Le vrai problème avec Unci Toï-Yen, c'est qu'il veut voir l'économie comme une pure abstraction... totalement indépendante des contingences humaines.

    Tous deux vous nager dans le principe de l’imaginaire des droits acquits et de l’état providence au point de vous croire dans le réel et voir ceux qui pratiquent le bon sens de la réalité à être dans une culture hors sol.
    Vous ne pouvez nier que notre vie sociétale a pour principe cette citation d’Adam Smit « Le Travail annuel d’une nation est le fond primitif qui fournit à sa consommation annuelle toutes les choses nécessaires et commodes à la vie ; et ces choses sont toujours ou le produit immédiat de ce travail, ou achetées aux autres nations avec ce produit »

    Dans ce cas ce que vous appelez les droit acquit (retraite, congés de toutes sortes, chômage) n’ont de finalité que de partager une partie de que le travail produit avec ceux qui en sont privés.

    Avant d’être droit acquis ce partage est avant tout un DEVOIR de ceux qui produisent à réserver une partie de leurs productions aux privés de travail.

    Les droits acquits n’existent pas ; Existe uniquement le devoir de solidarité de ceux qui par le travail fournissent la consommation à la nation parce qu’ils ont été ou seront dans leurs vie aussi ceux qui sont sans travail.

    La providence n’est pas l’affaire de l’Etat mais de l’ensemble des citoyens qui par leurs travail fournissent les consommations de tous.

    Alors pensez-vous encore que les droits acquit et l’Etat providence ne sont pas des rêveries de votre imaginaire et le travail des uns le moyen de fournir toutes ces choses agréables et commodes à la vie de tous soit une illusion ?

    Unci TOÏ-YEN

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    1. @citoyen

      Si je rapproche ces 2 extraits de votre réponse :

      "Tous deux vous nagez dans le principe de l’imaginaire des droits acquits et de l’état providence au point de vous croire dans le réel et voir ceux qui pratiquent le bon sens de la réalité à être dans une culture hors sol" et "Dans ce cas ce que vous appelez les droit acquit (retraite, congés de toutes sortes, chômage)"

      ...j’aboutis à la conclusion hallucinante que pour vous les obligations qui naissent des contrats collectifs ou individuels signés avec les compagnies d'assurance vieillesse ou chômage (publiques ou privées, obligatoires ou facultatives peu importe pour moi) n'existent que dans l'imaginaire des cotisants.

      Eh bien moi, je vous dis que l'assureur qui ose vous raconter que la garantie que vous avez souscrite n'existait que dans votre imagination et que vous pouvez vous asseoir sur les cotisations que vous lui avez versées pendant des années n'est qu'un vulgaire escroc, et qu'il devrait atterrir en prison.

      Allez donc raconter à votre banquier que rien ne vous oblige à lui rembourser l'emprunt que vous avez souscrit auprès de lui, et que sa prétention à vous le voir faire relève de la rêverie, de l'imaginaire ou du principe des "droits acquis"...

      Les français qui se font voler leurs retraites ou leurs indemnités chômage (souvenez vous des recalculés) ne sont pas des rêveurs qui vivent dans l'imaginaire, ce dont d'authentiques victimes dépouillées par d'authentiques criminels (certes en col blanc) et tout cela se passe dans le monde réel.

      Ivan

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  12. @ Jacques

    Merci

    @ Uncitoyen

    Désolé, mais vos commentaires sont trop longs et déconnectés des papiers pour que je puisse y répondre.

    @ Elie Arié

    La globalisation, cela va, cela vient depuis 1 siècle et demi. Des pays choisissent de la faire reculer ou de moins s’y soumettre (l’Asie notamment). Rien n’est irréversible. Là, les courants de fond de société poussent à l’accélération de la globalisation. Mais demain, ces courants de fond pourraient bien aller dans un autre sens.

    @ Abd_Salam

    Très juste. Merci pour la réponse à Uncitoyen

    @ André

    Merci pour ce rappel

    @ Stan

    Très juste sur les rapports de force… Je vais bientôt y revenir. Merci pour la réponse à Uncitoyen

    @ Ivan

    Merci pour les réponses à Uncitoyen

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