dimanche 1 novembre 2015

La régionalisation selon le Général de Gaulle (billet invité)


Billet invité de Thierry Delbos, publié sur le blog des patriotes optimistes


Extrait du discours du Général de Gaulle du 11 mars 1969 sur la participation, la création des régions et la transformation du Sénat.

« que la PARTICIPATION prenne place là où se détermine la vie des français, sur ce sujet capital, il est proposé tout en gardant nos communes et nos départements d’organiser notre pays en régions qui seront en général nos anciennes provinces mises au plan moderne, ayant assez d’étendue, de ressources, de population, pour prendre leur part à elles dans l’ensemble de l’effort national, d’introduire auprès des élus dans le conseil ou chacun traitera de ses propres affaires, les représentants des catégories économiques et sociales, d’en faire ainsi localement des centres nouveaux de l’initiative et de la coopération et les ressorts du développement; il est proposé en même temps de rénover le Sénat réduit à un rôle de plus en plus accessoire afin qu’il devienne un cadre ou travailleront en commun des sénateurs élus par les conseils locaux et d’autres, délégués par les branches d’activités, saisi en premier pour tout projet de loi… »
Le Général aurait-il pu penser que 45 ans plus tard son projet initial allait conduire à la fin de la République et à la fédéralisation de la France ? Ce n’était évidemment pas son but mais force est de constater que les réformes et lois territoriales « dites acte III de la décentralisation » souhaitées par Hollande :
- bouleversent le cadre administratif qui régit notre pays depuis plus de deux siècles sans aucune consultation des élus encore moins de la population,
- privent les citoyens d’une démocratie de proximité par la disparition programmée des communes et départements au profit de la montée en puissance des métropoles et super-régions,
- conduisent au délitement de la République par la fin de l’égalité de traitement des citoyens et à la fédéralisation de la France, selon un schéma dicté par l’Union Européenne (recommandations de l’UE  juin 2014 concernant «le programme national de réforme de la France pour 2014.)
Le but étant de livrer davantage les citoyens et les territoires au pouvoir de la finance mondialisée…
L’administration territoriale de la république actuelle n’est pas un exemple de clarté voire d’efficacité et on peut même dire que la « confusion » est sa caractéristique majeure…Mais avec ce qui est proposé nous franchissons un palier important vers « totale pétaudière ! »
Pour preuve, le mille-feuille n’est pas simplifié  car une strate est rajoutée par les Métropoles (13) instituées par la loi MAPTAM de janvier 2014 ! La loi chercherait nous dit-on à renforcer et les communes rurales et les départements… tout en prévoyant de les supprimer à brève échéance : « totale hypocrisie ! »
Les grands féodaux n’ont pas trop de souci à se faire il y aura bien de la place pour tous : 13 régions plus 13 métropoles égalent le nombre de présidents de régions actuels ! Mais déjà une lutte de pouvoir se profile : quid des régions ou des métropoles ?
L’exemple assez caricatural du département du Rhône : Lyon siège d’un futur ex-département issu de 1790, siège de la métropole englobant les deux tiers de ce département et siège de la Métropole…
Les « euros régions » auront un pouvoir réglementaire accru (gérer pôle emploi, instituer un SMIC régional, mettre en place une sécu régionale,…) et pourront souffler à l’oreille du gouvernement les mesures qui leur vont bien pour accroître la compétitivité économique et la « totale concurrence ! » franco-française. Elles peuvent déjà depuis janvier 2014 aller chercher directement les fonds « européens » auprès de Bruxelles : « total lobbying, totale corruption ! »
Bref le retour aux féodalités combattues pendant des siècles par  la République et la Royauté!
Conscient de ce qui attend notre pays,  nous le dénonçons et exigeons l’abrogation de la loi NOTRe et cette contre-réforme scélérate et anticonstitutionnelle !
Nous avons pris l’initiative de lancer une pétition nationale, citoyenne et non partisane :
« MA COMMUNE, MON DEPARTEMENT, LA FRANCE! », pour éclairer les français sur cette nouvelle forfaiture de nos représentants qui renforce la soumission des citoyens et des territoires à l’Union européenne et aux multinationales en particulier étasuniennes (traités CETA et TAFTA).
Cette pétition n’est pas une fin en soi car nous mènerons campagne pour les élections régionales de 2015 (et au delà) , non pas pour être élu dans des assemblées dont nous dénions légitimité et pouvoirs, mais pour appeler à voter BLANC aux deux tours de cette élection.
Ni complices, ni passifs, le BLANC sera la couleur du refus de voir disparaître la France et du rassemblement pour que vivent une France Indépendante et la République Sociale
C’est aussi l’occasion d’expérimenter une forme d’engagement politique en rassemblant les citoyens par la base et tenter de relancer la dynamique populaire du NON de 2005 ;  le rendez-vous de 2017 est essentiel, il faut le préparer afin de reconquérir la souveraineté politique, monétaire, militaire de la France en sortant de l’UE, de l’euro et de l’OTAN !
Rassemblement du peuple souverain pour une France Indépendante et une République Sociale.

9 commentaires:

  1. Sauf que les régions françaises sont minuscules sur le plan budgétaire et n'ont donc pas le poids que vous dites :

    "si l’on regarde le budget par habitant, ce sont des naines, elles restent entre 5 et 10 fois plus petites que leurs homologues européennes"

    http://blogs.univ-poitiers.fr/o-bouba-olga/2015/10/31/les-nouvelles-grandes-regions-francaises-sont-toutes-petites/

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    1. Mais on se fout des "homologues européennes". On s'en branle, pigé ?

      On est en France, dans un pays centralisé, et on veut que cela reste le cas.

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    2. il n'y a qu'une seule région qui fait le poids : la France!
      cdlt

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  2. La situation actuelle n'a rien à voir avec les projets du général de Gaulle qui n'ont pas vu le jour, torpillés par la droite giscardienne et conservatrice (Pompidou) . De nos jours il s'agit plus d'affaiblir les états et les nations par le haut : l'Europe et la mondialisation, et par le bas : les régions et les micro-nations.
    Dans cet effet la loi NOTRe de fusionner les 22 régions pour n'en garder que 13 est une loi sous influence européenne de créer 13 grands potentats et féodaux qui iront négocier directement à Bruxelles par dessus Paris. Une "réforme" à abroger qui est censé faire des économies de fonctionnement qui n'auront pas lieu ou si peu puisqu'elle se fait à nombre égal d'élus. Les 13 régions sont pour la plupart artificielles donc ne parlent pas à nos concitoyens seule la fusion entre Basse et Haute Normandie est fondée.
    L'organisation de notre pays doit reposer sur le triptyque commune, département, région; ce qui ne veut pas dire statu-quo notamment en matière de nombre de communes et de départements On peut imaginer avoir quasiment dix fois moins de communes et 2 fois moins de départements et une vingtaine de régions.

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  3. La régionalisation française est un fiasco complet n'ayant servi qu'à offrir des strapontins de secours à des politiciens dans des baronnies féodales.

    Il eut mieux valu éviter cette fumisterie carnavalesque et donner plus de moyens aux échelons plus locaux, municipalités, communautés de petites communes en conservant une supervision de contrôle centrale jacobine pour éviter les abus éventuels de petits potentats locaux.

    L'échelon régional n'est pas du tout adapté à l'histoire et donc au savoir faire francais qui correspond aussi à une géographie particulière qui n'est pas celle de l'Allemagne.

    L'UE a tort de vouloir s'immiscer dans les organisations territoriales des pays.

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    1. le centralisme est une marque de fabrication française que se soit sous l'Ancien Régime où sous les Républiques et cela a donné des choses formidables, juste pour rappel le cadastre et le code civil...

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  4. « L'obstacle fondamental au fonctionnement du système parlementaire réside dans sa juxtaposition avec une administration centralisée, créée pour être maniée par une seule et puissante main. Aussi, au lieu de corriger les défauts de cette centralisation, le gouvernement parlementaire les aggrave-t-il. (…) En présence d'un pareil état de choses, un Anglais s'écriera : 'mais pourquoi ne pas vous débarrasser de votre système de centralisation et donner ainsi au gouvernement parlementaire une chance de fonctionner ?' La réponse est que si l'on démolissait l'oeuvre centralisatrice de Napoléon, œuvre qui a survécu à toutes les vicissitudes du siècle, elle entraînerait, dans sa ruine, toutes les institutions françaises. Les ravages seraient plus funestes que ceux de 1789 et, pour reconstruire un autre édifice, il faudrait un autre Napoléon. »
    Bodley (sociologue anglais), dans son livre La France, essai sur l'histoire et le fonctionnement des institutions politiques françaises, vers 1900

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    1. Le général de Gaulle a recentralisé le pouvoir exécutif, après la parenthèse de la IIIe/IVe, ce qui était indispensable.

      Et les fumistes politocards ont détourné ses projets de réforme de 1969, pour se débarrasser de ce pouvoir exécutif fort qui les privait de leur gagne-pain immérité.

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    2. il faut penser l'organisation de l'administration territoriale selon un principe de subsidiarité qui ne soit pas incompatible avec la démocratie de proximité...Paris n'est pas la France disait notre Grand Charles, effectivement il y a plus de 20000 petites communes en France où vivent 20 millions de nos concitoyens quand même!

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